Elisabeth Quin souffre d'un glaucome, legs de son père, et comme elle l'écrit si bien "La vue va de soi, jusqu'au jour où quelque chose se détraque dans ce petit cosmos conjonctif et moléculaire de sept grammes, objet parfait et miraculeux nécessitant si peu d'entretien qu'on le néglige. A tort. Je ne sens pas la maladie. Elle n'est pas douloureuse, mais je la vois à chaque clignement. La maladie est devant et dans mes yeux".
Cet écrit (essai) me touche particulièrement car il témoigne d'un mal dont souffre ma mère "en silence" depuis presque 10 ans. Merci à
Elisabeth Quin, brillante journaliste, pour ces descriptions sans tabous de ses combats, de ses peurs et de ses maux qui m'ont permis de mieux comprendre le quotidien de ma mère entre sa peur du lendemain et l'appréhension des traitements rigoureux toujours plus ou moins bien tolérés. Ainsi, les nausées, les démangeaisons oculaires, les rougeurs, les essoufflements, les palpitations, l'altération du goût... sont au rendez-vous...
Bravo pour ce témoignage pour cette maladie souvent héréditaire qui concerne environ 800 000 patients en France.