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3,39

sur 128 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Petit livre de 140 pages, Elisabeth Quin, écrivain, journaliste et présentatrice de l'émission " 28 minutes" sur Arte, nous raconte sa déconvenue sur sa vue. En effet, elle vient d'apprendre en 2017 qu'elle a un double glaucome. Un tel constat nous fait forcément frémir d'inquiétude et d'angoisse. Elle aussi, mais son art d'écrire, de penser, sa grande connaissance de la littérature, son humour grinçant et implacable font que ce récit se lit avec sérénité . Elle se livre un peu, mais cherche tous les chemins de la connaissance et de la thérapie pour ne pas perdre la vue. Dans ce livre, si attachant, mais pas larmoyant, on la suit pas à pas dans ce combat d'une vie. Son écriture est un petit bijou, elle emploie aussi des termes médicaux que les ophtalmologues lui ont transmis. Elle règle ses comptes avec certains ophtalmo-charlatans, avant de trouver la bonne personne qui va la guider.
Ce que j'ai aimé, : sur un sujet grave, elle utilise l'humour même si on perçoit de l'inquiétude. Elle se plonge carrément dans des livres dont l'auteur ou les personnages ont connu un problème similaire et se dit qu'elle a malgré tout de la chance d'être dans les années 2000 en Europe. Sa qualité d'écriture est remarquable et c'est un véritable plaisir de lire son témoignage.
Ce qui m'a moins plu : Quelques termes médicaux un peu compliqués mais ainsi va la médecine...
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J'aime aime beaucoup Elisabeth Quin qui anime une des émissions les plus intelligentes du PAF depuis 5 ans, avec son émission 28 minutes sur Arte ( et je ne dis pas seulement cela car j'ai sympathisé l'an passé avec un de ses chroniqueurs Xavier Maudit lors d'une participation à un même jury cinéma,) mais surtout parce que cette journaliste que je suis depuis l'émission Rive Droite, rive gauche sur Paris Première m'a toujours semblée aussi cultivée que spirituelle.

Dans La Nuit se lève qui parait en cet hiver littéraire chez Grasset, elle nous montre une autre facette de son talent ainsi qu' une belle plume littéraire..

Dans ce récit à la fois terrifiant et plein de sagesse, elle nous raconte la découverte d'une maladie qui pourrait bien lui coûter la vue. Elisabeth Quin découvre que son oeil est malade et qu'un glaucome- une maladie qu'on connait bien également, hélas, dans notre famille altère tout ce qu'elle regarde.

La nuit se lève est donc le récit de ce combat contre l'angoisse et la maladie, et Elisabeth Quin raconte, avec une belle sincérité ce changement dans sa vie quotidienne, de ses rendez vous souvent cruels avec des médecins qui manquent ( tiens c'est étonnant) souvent de compassion à ces effets secondaires particulièrement génants des médicaments ( ceux qui entrainent une pilosité particulièrement mal venue)

Tout ou presque dans son quotidien , de ses lectures aux musiques q'elle écoute, la ramène à sa condition et à cette incertitude ...

Plus que jamais, Elisabeth Quin exalte ses sens, la vue, mais aussi les autres, histoire d'anticiper cette possible cécité et d'exorciser d'une certaine façon ce mal inéluctable. UN récit empreint de sagesse et de métaphysique à lire.. les deux yeux ouverts !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je tourne la dernière page avec beaucoup d'admiration pour Elisabeth Quin, journaliste d'Arte, au ton incisif et percutant, et qui mène son équipe de chroniqueurs avec intelligence et à-propos.

Atteinte de glaucome, le titre de son livre parle de lui-même.
L'auteur se bat pour repousser l'échéance d'une perte inéluctable de la vision. Elle évoque son parcours personnel avec la pétillance qui la caractérise, ce sens de la formule souvent gaie et humoristique, brocardant certains médecins, certains traitements. Elle se projette dans l'inconnu, pour réfléchir et comprendre l'identité des non-voyants, leur quotidien, le décalage des codes de l'image, invisible dans le miroir, la réaction de l'entourage personnel et professionnel et son inévitable implication.

Des petits chapitres courts, comme des brèves de vie, racontent un événement, analysent une situation, évoquent d'autres parcours littéraires sur la notion de maladie.
L'obsession de « l'oeil » l'entraîne sur des chemins de traverse, évitant de parler d'elle pour évoquer ce qui s'apparente à un petit traité de cécité.

Le récit repousse le pathos avec énergie et auto dérision, et pourtant le propos en filigrane est dramatique et la souffrance tout en pudeur. Elisabeth Quin parle de combat, d'amour de soi et de la vie avec une extrême élégance de partage et de mots.

Et cette question vers la fin, tournée vers son lecteur : « Assumes tu d'être un peu voyeur? » Question à double sens sur la maladie et l'intimité dévoilée.

Pour une fois, j'adhère totalement.
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J'ai toujours admiré Elisabeth Quin. C'est une journaliste que je trouve experte dans la gestion des débats avec ses invités et avec ses collaborateurs. J'ai toujours admiré son intelligence et son immense culture, que ce soit au niveau du cinéma, de la musique et de la littérature. Et en plus, physiquement, c'est vraiment une belle femme. J'aurais pu ressentir de la jalousie, mais c'est l'admiration qui l'emporte. Quand j'ai su qu'elle souffrait d'un glaucome et qu'il devenait probable qu'elle perdrait tôt ou tard la vue, j'ai ressenti une immense peine pour elle. Je devinais combien il allait être frustrant pour cette femme de ne plus pouvoir utiliser ce sens qui semble être essentiel à sa vie en plus de l'être pour sa profession : comment juger de la qualité visuelle d'un film ou des détails d'une oeuvre d'art sans les voir ? Et, pire encore, comment supporter de ne plus lire après des années plongées dans les plus belles oeuvres de la littérature ? Impensable !
Je comprends, dès lors, la nécessité pour elle de témoigner. Ce petit livre nous relate donc les étapes de la maladie : le diagnostic difficilement posé, les raisons supposées de cette dégénérescence et les propositions diverses de soin proposées. Un constat, d'ailleurs, s'impose : que l'on ait des moyens ou pas, il est vraisemblablement difficile de se faire soigner correctement en France… C'est donc tiraillée entre divers spécialistes qu'Elisabeth Quin tente de prendre les décisions les plus « raisonnables » et de se faire à l'idée que, peut-être, viendra le jour où elle sera aveugle.
Durant la dizaine d'années que vont durer ces tergiversations, l'auteure va en profiter également pour réfléchir sur les mystérieux liens entre les maux du corps et ceux de l'esprit, aidée en cela par l'écrivain facétieux qu'est Tobie Nathan. Serait-ce la colère éprouvée durant des années contre sa propre mère qui aurait déclenché la maladie ? « Accumulation de ressentiments, de regrets, d'amertume, nerfs sous pression : Tobie Nathan ne s'est pas prononcé ».
Le doute persiste, auréolé d'hésitations perturbantes.
Un récit personnel, tout en étant étayé par des références culturelles pertinentes, quoique parfois élitistes, qui se lit comme un roman.
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Ne pas perdre la vue voilà l obsédante question que se pose la question se la pose t elle encore cette grande journaliste qui intervient sur Arte
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28 minutes est mon rendez-vous du soir, cette émission sur Arte est animée par Élisabeth Quin que j'admire pour sa culture et son style pour mener le débat du jour avec ses invités.
Aussi,  c'est tout naturellement que j'ai souhaité lire son livre "La nuit se lève". L'auteure découvre qu'elle risque de perdre la vue, la cause : un glaucome. Alors commence l'angoisse, la peur, les nuits mouvementées, et ses rendez-vous chez les médecins,  marabouts, dans une basilique avec l'espoirdu miracle. Une quête de guérison ou l'apprentissage de la nuit.
Un roman intime sur le sujet de la maladie,  non sans humour.  Une mise à nue pour conjurer le mauvais sort.
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Élisabeth Quin nous propose ici de la suivre sans ses questionnements et ses angoisses concernant sa cécité évolutive.
Cet ouvrage est particulièrement bien documenté et très bien écrit, ce qui n'est pas étonnant compte tenu du curriculum vitae de l'auteure et sa brillante carrière journalistique.
Ce qui est plus étonnant, c'est l'omniprésence d'un humour très percutant tout au long du livre ainsi que son optimisme et sa combativité.
L'auteure parvient ainsi à transmettre au lecteur force et courage dans cette mise à nue jamais larmoyante.
Bravo!
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J'ai entendu, en début d'année, une interview d'Elisabeth Quin, où elle parlait de son livre. Intéressée par le sujet, je l'ai noté dans mes "à lire" et j'ai attendu patiemment que le livre soit disponible dans ma médiathèque. Je ne suis pas déçu de l'attente. Un livre pudique et sobre, avec de l'humour et plein de références, littéraires, linguistiques et historiques. Elle raconte la peur, l'ambivalence et son quotidien qui forcément, sera bouleversé.
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La nuit se lève est un livre tout en sensibilité et délicatesse, à l'image de son auteur, Elisabeth Quin.
Elle y décrit son combat contre le glaucome qui risque de lui faire progressivement perdre la vue : l'aspect médical mais aussi psychologique, du choc de l'annonce au non moins impressionnant apprentissage de la vie avec cette maladie insidieuse. Une maladie difficile à admettre pour cette femme d'image, et qui a toujours eu un rapport difficile à l'image.
Face à une angoisse visiblement effrayante Elisabeth Quin oppose une énergie folle, l'humour, et convoque tous les autres sens pour voir autrement mais aussi l'art, le cinéma, et la littérature dont nombre d'auteurs ont abordé le sujet de la mal-voyance. Bravo pour le titre : un très joli clin d'oeil !
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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A l'annonce (brutale) d'un double glaucome, Élisabeth Quin prend la plume pour retracer son parcours médical et partager ses lectures et découvertes sur la cécité.
Un récit lumineux empreint de chaleur humaine, un style doux et vif à la fois.
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