Je ne parle pas souvent des yaoi ici, malgré le fait que j'en lis beaucoup pour mon boulot de pigiste. le fait est que c'est un genre que j'ai du mal à apprécier. Pourtant, si jamais l'on ne devait retenir qu'un titre parmi la multitude disponible sur le marché français, cela serait sans aucun doute New York New York.
Cette série de
Marimo Ragawa, en quatre tomes, n'est pas un manga de cul, loin de là. A vrai dire, ce n'est même pas un vrai yaoi. Publié dans le Hana To Yume, New York New York est classé dans la catégorie shôjo. Possédant une vraie intrigue et des personnages fouillés, le manga s'offre le luxe de l'Amérique. Ici, l'histoire se déroule à New York (facile à deviner vu le titre du manga) et nous y suivons le quotidien de Kain Walker, un policier homosexuel. Lors d'une soirée dans un bar gay, il fait la rencontre de Mel, un jeune homme doux et mystérieux auquel il s'attache immédiatement.
C'est, pourrais-t-on même dire, le coup de foudre ! Mais leur bonheur sera de courte durée car Mel disparait…
Quatre tomes, pour un shôjo typé yaoi, cela pourrait paraître long. Mais pas pour New York New York. Touchante, la relation si belle qui lie nos deux héros ne peut que nous envoûter. Ne possédant aucune scène de sexe (du moins rien de visible), privilégiant de ce fait les sentiments, le titre s'adresse à un public mixte. Les hommes peuvent donc l'apprécier tout autant que les femmes.
La cause ? Une intrigue amoureuse contée avec pudeur et tame,t qui se transforme rapidement en thriller. Un bon thriller digne d'un film américain ou d'une série comme FBI Porté disparus. Tout n'est pas rose dans cette série et rien n'est fait pour épargner le lecteur. S'il n'y a pas de date, l'action se situe vraisemblablement fin 80 début 90.
Une époque où, être gay, était un sujet tabou, une situation dont on n'avait pas honte, mais dont on osait pas parler de peur du regard des autres.
New York New York parle avec lucidité d'une homosexualité difficile à porter où la menace du Sida est présente à chaque instant.
Un véritable monument.
Côté dessin, le trait de
Marimo Ragawa se reconnait aisément. Carré, fin, la mangaka ne cherche pas à japoniser ses personnages à outrance. La série possède de ce fait un côté occidental bien affirmé qu'on prend plaisir à découvrir. Une différence originale.
Si vous n'avez jamais lu de yaoi mais que le genre vous tente, commencez donc par New York New York. Une pépite comme celle-là, se serait dommage de passer à côté !
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