Incroyable! Quelle lecture! Les mots me manquent pour parler d'une si belle histoire. Une belle histoire d'amour. Un amour à trois. Vécu aux yeux du monde. Sans filtre. En toute sincérité. Une ancienne tradition albanaise qui disparaît peu à peu face au monde moderne. Un amour noué dans la douleur. le Kanun le voulait ainsi. Comment un si grand chagrin peut-il donner le jour à un bel amour sans faille ? A l'époque, la tradition réglait la vie des gens. Et les femmes n'avaient pas droit à la parole. Elles se soumettaient. Tout simplement. Cela vous rappelle t-il qu'il quelque chose? le Kanun, loi tradition, avait droit de vie et de mort sur la femme. Sur son destin. Imposant le lévirat.
Dalia retourne des années plus tard pour voir la tombe de la femme de son mari. de sa meilleure amie qui a partagé sa vie. Elles ont partagé bonheurs et malheurs, rire et larmes. Secrets. le même amour pour un homme que leur qui leur fait partager le Kanun. Les mots sont terriblement forts. Tendrement durs. D'une grande pudeur. Ils dépeignent une vie en dentelle. Une vie de beauté. D'une dureté sans nom. Une vie de montagnard. Dur, faite de labeur, de deuils, de naissances. Deux femmes ont partagé ces moments. Deux femmes que de Kanun a forcé à vivre ensemble. Bon an. Mal an. La lecture est très prenante tant cette histoire respire la joie, la beauté, le bonheur, les terribles détresses que seules peuvent connaître les femmes des montagnes.
Le Kanun a parlé. Il a décidé. Dalia doit choisir: rester avec son fils ou partir. Son époux n'est plus. Sa belle-soeur, Mara, prie pour qu'elle fasse le bon choix pour toutes les deux. Alors, commence une vie pudiquement sensuelle. Une histoire fortement douce, faite de remords, d'amour et de souffrance. L'auteur nous fait découvrir une tradition albanaise perdue au fond du temps. Perdue au fond des traditions devenues obsolètes. La lecture se fait d'une traite tant l'histoire est belle et forte. le lecteur se laisse emporter par le récit très vivant. La vie de montagnards. Une vie rude avec ses moments de bonheur, malgré une tradition, dure et misogyne.
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