Bon cela faisait partie des lacunes que je devais combler, m'intéresser d'un peu plus près à ce fameux NAPOLEON. Sortir des clichés et de l'image floue et certainement édulcorée que j'en avais et c'est par ce roman qu'il a fallu que je commence (peut-être pas une bonne idée finalement).
Le seul livre lu, sur le personnage est «
Outre Terre » de Jean Paul Kauff Mann encore une bataille celle d'Eylau mais vue par un contemporain, une enquête journalistique en somme.
Le Roman
LA BATAILLE est tellement bien fait, documenté, travail d'historien (bravo
Patrick RAMBAUD) que l'on entre de plein pied dans la boucherie, on patauge dedans.
Des soldats se suicident au coeur de
la bataille, la cavalerie piétine les cadavres….
Oh bien sur ce n'est pas que cela, les officiers montent au front encouragent leurs troupes au péril de leur vie avec un panache suicidaire, il y a de la tactique, de l'héroïsme…
La bataille d'ESSLING aux portes de Vienne. 20000 morts côté français à peu près autant coté autrichien, suivie de près par
la bataille de Wagram encore 30000 morts de part et d'autre.
On a beau se dire, se répéter qu'il faut replacer les évènements, l'Histoire dans le contexte de l'époque, mais vu de notre position d'européen du XXI -ème siècle en haut de la pyramide de MASLOW cela demande un effort certain.
Et là on a évidemment beaucoup de mal à se dire que tous ces morts n'étaient qu'un détail, un passage obligé vers la victoire.
D'ailleurs presque un siècle plus tard on a fait beaucoup mieux avec la guerre de 14/18 avec 9 millions de morts. Les guerres napoléoniennes, elles, ont dû totaliser environ 1 million de victimes.
D'ailleurs l'empereur était aimé voire adoré par ses « grognards » encore un mystère.
Napoléon : -Je les offre aux canons et aux baïonnettes et ils m'aiment ! Parfois, je ne comprends plus.
Incriminer Napoléon serait un raccourci un peu trop facile, en clair La France devait faire face aux coalitions européennes successives, hostiles à la révolution Française.
Pour terminer, on peut se poser naïvement la question où était la diplomatie ? car cette science au service de la paix existait et depuis longtemps (voire la fameuse biographie de
Louis XI 1423 /1483 de
Paul MURRAY) .
Ou bien fallait-il que les égos s'expriment, inévitablement, à coup de canons et de charge de cavalerie.