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4,03

sur 546 notes
Pour obtenir son prix Goncourt, Patrick Rambaud s'est lancé sur les traces De Balzac qui avait émis l'idée de relater la bataille d'Aspern-Esling, du nom des deux villages situés sur la rive nord du Danube faisant face à Vienne et où Napoléon avait décidé de tenter une traverser du fleuve pour poursuivre les armées autrichiennes de l'Archiduc Charles.

Au final on se lance dans la bataille en compagnie des troupes impériales, de personnages aussi célèbres que les maréchaux d'Empire, de Napoléon lui-même mais aussi de Stendal, sans relâchement et avec l'entrain conjoint des troupes qui combattirent deux jours aux abords du Danube pour éviter un désastre à l'armée française.
Des personnages haut en couleurs, parfois à la limite de la caricature, jalonnent cet ouvrage captivant où se mélange l'héroïsme exemplaire, mais parfois dérisoire, avec la couardises mesquine, mais parfois pragmatique.
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C'est un roman historique instructif et remarquable. Napoléon est impressionnant, son entourage le vénère. La bataille est incroyable de réalisme. Une envie de lire la suite...
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Bien que les livres de guerre ne soient pas un genre que j'affectionne, celui-ci fait exception. C'est avant tout un roman historique qui nous replonge dans le vif du sujet. J'ai apprécié de vivre ces deux journées et deux nuits aux côtés de ces hommes de tous niveaux et de ressentir leurs émotions, leurs désillusions, leur résignation et tellement de sentiments différents des uns aux autres. J'y ai aussi un peu mieux compris l'organisation d'une bataille de l'époque. A noter en complément, le fait que cet ouvrage est retranscrit un bande dessinée, lue précédemment, qui permet encore de mieux imager cet évènement.
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une bataille (Essling en l'occurence) non la guerre n'est pas jolie....c'est même effroyable, les boulets, on les entend, le sang coule, ma jambe, emportée par ce fameux boulet......on vit totalement cette bataille, une écrite flamboyante
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Pour la mise en contexte, après un certain film décevant au cinéma, j'ai voulu essayer du coté de la littérature pour me transporter à l'époque napoléonienne.
Tout d'abord, l'auteur a fait énormément de recherches. Que ce soient dans les descriptions des uniformes, des lieux, des jargons, tout est là. On est littéralement transporté à Essling. On se retrouve au milieu de la bataille. On ressent l'angoisse des généraux, la peur et les cris des soldats. Et même le hennissement des chevaux.
L'auteur a travaillé le caractère des personnages. Il a pris des libertés, certes, mais je trouve le travail réussi.
Juste une dernière chose (c'est un avis personnel qui n'engage que moi) mais je n'ai pas aimé la représentation de Napoléon qui fait très "enfant capricieux et colérique".
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Voici l'histoire de la bataille d'Essling en banlieue de Vienne en 1809. le début du roman expose la vie des nobles du régime, puis leur vie en campagne, la vie des bivouacs, les grognards de la Garde, les humeurs de l'empereur. Puis nous entrons dans les deux journées et les deux nuits de la bataille proprement dite avec toute la complexité du franchissement du Danube autour de l'ile de Lobau. La fin est étrange mais encore deux jours plus tard, il y aura Wagram!
Première lecture de Rambaud nous sommes agréablement surpris par le style très enlevé et riche. Pas vraiment fan des romans historiques, mais celui là est très bien tourné. Il montre bien les horreurs de la guerre, les fatalités, les aspects psychologiques aussi (Humeurs de Napoléon, un soldat se suicide, les personnages féminins.
Le vrai truc de ce roman est de raconter une bataille sans vainqueur ni vaincu, une bataille bien étrange qui nous projette déjà dans l'absurde de celles qui se dérouleront au début du XXème siècle.
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Impressionnante peinture historique. Rien à redire.
Si vous aimez ce genre, vous adorerez. Sinon c'est assez pesant.
Le parti pris de Rambaud : pallier un texte manquant De Balzac, ne peut à mes yeux au pire aboutir à une cata, au mieux à... une copie De Balzac ce qui serait un brillant exercice. C'est le cas. On touche au brillant. Mais c'est du Balzac, pas du Rambaud.
J'imagine qu'un Eric Zemmour a dû apprécier particulièrement ce texte à sa sortie. Vu les prix obtenus, il semble qu'on crevait d'envie d'humer des relents de classicisme et de beau français en 1997...

Amusant quand on considère le parcours de Rambaud dont la provocation est marque de fabrique. Il avait sans doute besoin de montrer qu'il sait faire et fabriquer, avant de rentrer dans le lard. Certes il dépeint ici un épisode peu glorieux de la gloriole napoléonienne.

Bref, moi perso je ne suis pas fan. J'apprécie l'exercice. Point.
Dans le genre roman historique ou historicisé, je préfère des textes où s'ajoutent des strates plus folles, plus originales, qui sans enlever à l'H/histoire leur offre une plus-value (comme Les Bienveillantes ou le Roi des Aulnes).
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LA BATAILLE de PATRICK RAMBAUD
Mai 1809, Napoléon donne ses ordres à Berthier pour préparer une bataille, qui transmet, Masséna chargé de construire un pont flottant sur le Danube au sud est de Vienne, Daru doit fournir 80 navires. Masséna passe son armée et occupe Essling. Pendant ce temps l'empire craque, les révoltes grondent. Au sein de la bataille qui s'est engagée, on suit deux soldats du rang, Fayolle et Pacotte, qui mènent leur propre guerre, on est au milieu des inimitiés entre Lannes et Bessieres, celle entre Berthier et Davout. C'est une bataille de position, statique, cantonnée à un petit périmètre entre deux villages, Essling et Aspern. Vienne a été abandonnée aux français, bombardés, qui perdront Lannes, meilleur ami de Bonaparte. Bataille tactique qui laissera environ 10000 morts sur le terrain en deux jours, près de 40000 blessés. Ce sera une défaite pour Bonaparte une préparation à la bataille de Wagram, au même endroit deux mois plus tard.
Un livre haletant pour les amateurs d'histoire qui passe alternativement de Napoléon et ses généraux à la vie des simples soldats qui essayent de survivre dans le chaos et récupérer quelques bénéfices dans la bataille.
Initialement c'est Balzac qui devait écrire le récit de carte bataille il aura fallu attendre RAMBAUD pour la lire. Un des premiers carnages de l'histoire au regard du nombre de morts rapportés aux participants.
Goncourt 1997.
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Balzac avait l'ambition de le faire, mais ce fut Patrick Rambaud qui s'y colla bien plus tard: raconter sous forme romancée la bataille d'Essling, qui eut lieu près de Vienne en 1809, entre l'armée de Bonaparte et celle de l'Archiduc d'Autriche.

Pourquoi celle-ci ? Probablement parce que ce fut le premier grand massacre pour rien (40 000 hommes tués ou blessés en 2 jours pour aboutir à un parfait statu quo militaire), déjà annonciateur des absurdités de la Grande Guerre.

Un récit épique, qui tente de nous transmettre la réalité historique tout en imaginant comment ont pu le vivre les hommes d'alors, célèbres (Napoléon, Masséna, Molitor, Stendhal, etc.) ou anonymes.

Personnellement j'aime beaucoup ces romans historiques. C'est une excellente façon d'aborder l'Histoire de façon plaisante.
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AVANT WAGRAM !

Que voilà un superbe roman !
Pour la plupart d'entre nous, l'épopée napoléonienne se résume à des avenues à acheter au Monopoly. Ou à une série de victoires. Des noms donc. Et plus spécifiquement des noms propres. Mais derrière ces noms, il y a des hommes…

Ce roman conte l'histoire de ces hommes.
Ces hommes qui ont suivi l'un d'entre eux, exceptionnel, qui se voulait l'égal des empereurs romains et sur lequel tout a été écrit : NAPOLEON.
Ces autres hommes célèbres ou anonymes qui ont accompagné l'empereur aux quatre coins de l'Europe.
Ces hommes qui ne savaient jamais de quoi demain serait fait, puisque demain il y aurait une nouvelle bataille, puis une autre, et une autre encore…

Ce récit est celui de la bataille d'Essling, à proximité de Vienne.
Autour de NAPOLEON des centaines de milliers d'hommes se meuvent dans un semblant d'ordre.
P. RAMBAUD décrit à merveille la mécanique guerrière et le mouvement brownien dont on ne parle jamais. le « train » qui coûte-que-coûte doit sécuriser la logistique des bataillons. Les « sapeurs » qui en permanence font l'impossible pour permettre aux troupes d'avancer. Sur le Danube en crue, c'est d'un pont dont il s'agit. Les « chirurgiens » qui amputent à tour de bras.

Mais certains de ces hommes qui échappent aux balles, baïonnettes et boulets se comportent aussi en monstres. Entre deux batailles, ils pillent, volent, violent et tuent. Avec toujours le même leitmotiv. Demain nous pouvons être morts, alors récoltons ce que nous avons gagné.

Dans ce magma de sentiments, une multitude d'histoires personnelles se nouent. le paysan pense à ses moissons et sait repérer le passage à-guet. L'aristocrate regrette son château, sa femme et sa maîtresse. le jeune officier fond devant l'ingénue croisée. le maréchal impose sa faconde et ses méthodes peu orthodoxes. Tout le monde s'aime, se déteste, s'épuise.

Et NAPOLEON ? Ses manies, son instinct, son charisme envahissent tout. Il est celui qui remue cette multitude. Devant ce petit homme, tous oublient leurs contingences. Tous se rallient à lui. Il est celui qui fait basculer le sort de la bataille. Mais seul il n'y arriverait pas. Encore une fois, ce sont ses hommes, avant tout les sans-grades, puis les gradés et tous ceux qui les accompagnent, qui permettent de traverser les fleuves de 800 mètres, la mitraille autrichienne et la fatalité.

Conclusion : à chaque bataille son bouillonnement intense – ce ferment agrège une multitude d'histoires personnelles qui, à un moment donné, convergent et finissent par se fondre dans une dynamique unitaire : survivre ! - la bataille, c'est avant tout un hymne à la vie – en attendant Wagram…

P@comeux - 2014/08 ©
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