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4,06

sur 325 notes
Autant son premier, "La fractale des raviolis" était bien construit, original, plein de verve. Là, il a voulu refaire un peu la même chose, une petite histoire qui en entraîne une autre puis une autre mais ça ne marche plus : personnages sans grande consistance, histoires sans profondeurs (ni crédibilité fictionnelle), facilité de dénouement des petites histoires... On a l'impression d'un écrivain qui s'est dit "J'ai trouvé un filon original, ça a marché, recommençons...". Pour ma part je ne recommencerai pas à en lire un autre.
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Après le très bon, très justement complimenté partout, La fractale des raviolis, Pierre Raufast remet le couvert cette fois-ci avec La variante chilienne, bien connue des joueurs de capateros. le principe est un peu le même, le romancier amène diverses histoires, qui se suivent, se rencontrent ou pas, sont tour à tour drôles, tristes, émouvantes, historiques, un peu flippantes, enfin de tous les genres pour ne pas ennuyer le lecteur, mais de cela, aucun risque. Pierre Raufast associe fiction et réalité et sait raconter et lier ses histoires qui auraient pu paraître totalement décousues, sans rapport les unes avec les autres. Et non seulement ça marche, mais j'aurais bien aimé une rallonge de quelques pages pour en apprendre encore plus sur le trio, et croyez-moi c'est quasi inédit, je suis plus connu pour parler de longueurs dans les livres que de manques de pages. Ceci étant, je ne lui en veux pas, garder du mystère et laisser le lecteur se faire ses propres idées, le laisser imaginer la ou les suites est aussi très bien. Ainsi, les personnages restent plus longtemps en mémoire, car une partie d'eux est en nous.

Très bon, très bien mené et maîtrisé, ce roman se lit avec un plaisir grandissant et jamais retombant. L'auteur brouille même les pistes au début de son livre en lui donnant un petit air de polar avec cet homme mûr qui cache une jeune femme dans sa voiture et qui a peur lorsqu'un policier l'arrête. Quelques pages pendant lesquelles je me suis demandé où il voulait en venir, et comme je ne lis que très rarement voire jamais les quatrièmes de couverture, je ne savais rien de leur rencontre...

Me reste maintenant le dernier -pour le moment- de l'auteur, La baleine Thébaïde qui rejoindra à coup sûr ma bibliothèque sous peu.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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La variante chiliennePierre RAUFAST

Ce roman ressemble à une grande commode, dont chaque chapitre est un tiroir que l'on ouvre. Y sont rangés des cailloux dans des bocaux devenus des souvenirs kinesthésiques, des portraits de personnages…
Il est question de destins qui se croisent et se décroisent, de non dits qui finissent par se dire. Il y a des vases qui parlent, des bougies à la cire particulière, des femmes « ravies au lit ». Il est aussi question de science, d'histoire, de littérature, de poésie, de village détrempé par la pluie, d'arbres aux feuilles bleues, de partage de choses simples, de pain, de fromage, de lapins aux olives, de vins pour Marguaux dans son château. On y parle de bêtise humaine, d'avidité, de trahison, d'amour et de désamour, de parties de cartes à la Pagnol version chilienne, de maison close qui sent le rhum vénézuelien, d'érudition, de cadavre enfoui sous une piscine potager, de vers luisants qui s'éteignent d'une drôle de façon, bref autant d'ingrédients nécessaires à la consommation d'un livre différent.
Il y a aussi des métaphores, du développement personnel à travers certains termes utilisés, l'image de poupées gigognes pour nous amener au plus enfoui, au plus profond, nous permettant de lâcher le superficiel pour l'essentiel. le fait d'être en chemin vaut finalement plus que d' arriver . Les cailloux de Florin sont comme autant de petits pas japonais qui nous font cheminer vers la connaissance de soi. Peut- être nous encourage t'il à puiser dans nos émotions, nos ressentis, là où notre mémoire sensorielle est gravée. Florin caresse ses cailloux comme des révélateurs de souvenirs ancrés comme d'autres feuillettent un album photo.
Comment a-t-il choisi le nom de ses personnages principaux : Pascal pour la philosophie, Margaux pour son vin ? Florin sonne comme un écu sonnant et trébuchant des pays du Nord, comme un jardin secret plus fleuri que d'autres. Il est comme un vieux sage qui a compris la musique du monde, Raufast parle de la beauté du Monde grâce à Giono. Il fourre ses raviolis comme il fourre sa pipe, choisit son tabac, son vin en fonction de l'instant présent.
Il est aussi question de dépouillement : finalement l'oubli permet de s'alléger de fardeaux trop lourds. le manque devient alors une permission, un vide fertile, laissant place à d'autres explorations.
Après sa fractale de raviolis dont le l'claque sous le palais comme quand on goûte un bon vin, Pierre RAUFAST nous tire par la manche et nous ramène en enfance. Pour ma part cela m'a ramenée à une émission TV, que petite, j'adorais : Fantine avec des gros ronds rouges sur les joues qui ouvrait un grand livre devant elle. Elle commençait à nous raconter une histoire. La caméra nous amenait au- dessus de son épaule pour plonger dans le livre et le décor. On entrait ainsi dans l'histoire.
Pierre RAUFAST de ce que j'ai lu a bcp raconté d'histoires à ses enfants. C'est un Conteur. Il nous fait voyager dans un joli fourre tout, dense, riche que l'on prend plaisir à déguster. Les titres de ses romans piquent notre curiosité et nous invite à entrer voir ce qui se cache derrière. On apprend des choses…
C'est un valet de coeur et de saveurs. Il innove dans la recette culino- littéraire. Il source de nouveaux ingrédients, les marie de façon humoristique et métaphorique. C'est un conteur qui s'amuse avec les mots sucrés ou épicés.
Je n'ai pas lu la Fractale des raviolis mais je vais me laisser tenter. L'auteur remercie, à la fin du livre, tous les blogs littéraires qui, grâce aux billets positifs qu'ils ont postés ont rendu ce texte célèbre, comme une bonne recette qu'on se passe et se repasse. Certains devenus accrocs ont déjà les papilles excitées à l'idée de goûter cette rentrée littéraire, alors… A TABLE !
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Que de souvenirs réunis dans ce roman étonnant! L'histoire commence par une situation qui pourrait amener une intrigue policière et puis, dès l'arrivée de Pascal et Margaux dans ce gîte au fond d'une vallée, la rencontre avec l'homme aux cailloux fait basculer le récit. Chacun se raconte, à sa façon, et au gré de petits cailloux le lecteur va cerner les personnages, qui se dessinent sous la belle plume de Pierre Raufast.
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Un petit roman qui se lit tout seul. Des personnages en quête d'eux-mêmes et des histoires de vies parfois très surprenantes !

Ce qui est parfois étrange avec la lecture ce sont les liens qui se créent parfois. Liens très personnels, il faut bien le dire, ainsi, dans ce livre, il est fait allusion à Eugène Onéguine. Ce nom ne m'aurait rien dit du tout il y a quelques mois, mais voilà qu'ayant lu récemment "Songes à la douceur", ce nom a pris sens pour moi.

De même du côté des thématiques, je suis depuis plusieurs romans déjà dans la thématique de la mémoire et des souvenirs (Flora Banks, La cité de l'oubli), voici donc un autre livre sur ce sujet.

Et puis, l'auteur dans ses remerciements qui nomme plusieurs blogueurs que je suis régulièrement, j'ai trouvé cela touchant !
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Je suis tombé par hasard sur cette variante chilienne bien m'en a pris car l'auteur est un raconteur d'histoires toutes aussi amusantes, dingues et prenantes : un potager dans une piscine, une partie de cartes qui dure trois jours, sur un village où il pleut plusieurs années , sur un potier qui cherche à écouter les sons émis lors de la fabrication des poteries, un malheureux qui ne débande jamais et un clan mafieux dans un cimetière.
Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer ; j'espère que vous prendrez autant de plaisir.


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Je ne connaissais pas du tout cet auteur, je n'avais pas entendu parler de ce roman. c'est chez mon libraire, sur la table des livres de poche, que mon oeil a été attiré par la petite étiquette "coup de coeur ". La 4eme de couverture m'a convaincue. J'adore cette idée de cailloux comme témoins, complices de la mémoire, Vecteurs de la sensibilité. j'ai beaucoup aimé cette histoire qui m'a touchée. Un bon moment de lecture.
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Pascal, professeur de littérature, part se mettre au vert le temps des vacances d'été. Dans ses bagages : des livres à foison, et la jeune Margaux, l'une de ses élèves encore mineure !

De cet auteur, j'avais beaucoup apprécié, dans 'La fractale des raviolis', l'originalité et la capacité à balader son lecteur d'une histoire à une autre.
Ici aussi, Pierre Raufast nous mène sur des chemins surprenants, démontrant à nouveau ses talents de conteur.
J'ai particulièrement aimé le fil conducteur de l'histoire, rappelé par les cailloux de la couverture de l'édition Folio, mais beaucoup moins quelques ressorts qui m'ont semblé trop farfelus (les spécificités météorologiques du village natal de Florin).
Ce roman m'a rappelé ceux d'Arto Paasilinna, auteur qui m'amuse même si je me suis lassé de lire ses romans semblant clonés les uns sur les autres...

En tout cas, si vous avez simplement envie de vous distraire avec légèreté, de passer un agréable moment de lecture, n'hésitez pas !
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Superbe roman qui m'avait été conseillé par une de mes libraires il y a plus d'un an. Il trainait dans ma PAL et je l'ai enfin découvert. Et bien m'en à pris car ce roman est superbe. D'un style fluide, il se développe en douceur, sans aucune longueur. On y suit l'histoire à la fois douce, tendre, rocambolesque et un peu fantastique d'un trio improbable composé d'un professeur,d 'un vieux retraité et d'une jeune fille qui se croit en fuite suite à une situation de légitime défense. Peu à peu, le conte rejoint le roman. J'ai adoré, aucun temps morts, et quelques cailloux de souvenirs que je garderai précieusement et très longtemps suite à cette douce et belle lecture (ceux qui liront où on lu le roman ,comprendront ;-) ). A mon tour, !je vous le conseille vivement
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L'été des bonnes descentes...

Prof de littérature, Pascal a beaucoup appris dans les livres.
Florin, lui, a roulé sa bosse, exerçant plein de boulots et côtoyant du monde. Il a perdu la mémoire, mais il a consigné ses souvenirs les plus marquants grâce à des pages de 'journal intime' peu communes.
Ces deux-là se rencontrent alors que Pascal passe ses deux mois d'été dans le village isolé de Florin. Autour de bonnes bouteilles, de bons plats, de bonnes pipes, ils sympathisent et se confient, soir après soir.

Un 'roman d'amitié' entre deux hommes d'âge mûr qui pourrait être banal, mais qui ne manque pas de piquant. L'ouvrage est construit de la même manière que le premier de l'auteur ('La fractale des raviolis') : une histoire en amène une autre. On se régale ainsi à 'écouter' des anecdotes intimes ou historiques, tantôt graves, tantôt drôles, aussi captivantes que des contes pour enfants. J'ai particulièrement aimé l'arché-acoustique... 😁

Sans la quinzaine de coquilles répertoriées, et sans les deux lourdeurs éthyliques, j'aurais trouvé l'ensemble vraiment savoureux.
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