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3,36

sur 203 notes
Dans le dernier roman d'Yves Ravey, dont je suis devenue fan, il est question d'un type ( il s'appelle Salvatore....hummm...connotation très sicilienne, ça vous dit quelque chose ? ), dont la femme gise au fond d'un ravin sous la ferraille. Seule, elle fonçait à cinq heure du matin au volant de son bolide, elle a loupé le virage ?

Ravey écrit des faux polars littéraires où l'on devine facilement dès le début le coupable, qui se comporte toujours comme si de rien n'était, et a l'air de s'en ficher royalement de ce qui en faite devrait le toucher profondément ou presque. Ici pourtant ce Salvatore paraît-il, aimait Tippi, la dame au fond du ravin, et paraît-il toujours, ne tire aucun bénéfice de sa mort......peut-être que Ravey cette fois ci nous joue-t-il un autre jeu ?
Dans l'histoire il y a aussi,
le beau-père, qui vit avec le couple et chez qui travaille Salvatore,
un amant, agent d'assurance, celui qui a établie l'assurance-vie de Tippi,
un commissaire qui essaie de sortir de ce labyrinthe,
et une voisine curieuse et trop bavarde.

J'adore les bouquins de Ravey. L'histoire chez lui en tant que telle importe peu.
J'adore ses personnages, impassibles, indifférents, sans scrupules, soutenus par un style d'écriture simple, sans fioriture, sans psychologie, à la limite du minimalisme.
J'adore son humour pince sans rire, ses inlassables réinterprétations et changements de perspectives sur l'Incident, l'intrigue pivot du livre, qui viennent se renforcer ou se contredire, nous faussant continuellement les pistes, pour finalement en arriver à une fin toute simple.

Du nanan pour curieux et curieuses de faux polars insolites.



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L'épouse du narrateur est retrouvée morte dans sa voiture accidentée. L'inspecteur en charge de l'enquête s'obstine à interroger encore et encore le voisinage, et surtout l'époux. Accident ou pas accident ?


Voici un récit précis comme un scalpel, qui, sans lui laisser le temps de respirer, entraîne son lecteur dans un jeu de dupes serré et captivant. Ne vous fiez pas à la banalité de l'histoire : vous avez entre les mains une petite pièce d'orfèvrerie, dont toute l'originalité tient en l'habileté minutieuse de sa construction et en son écriture maigre et épurée, qui parvient à restituer la stricte essence de son intrigue et de ses personnages en un minimum de pages.


Ce très court polar se lit dans un sourire de connivence, pour le plaisir d'une écriture qui s'amuse à faire un tout à partir de presque rien.
Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Dupe ou pas dupe ? J'avoue que ce pseudo polar me laisse perplexe. Il faut dire que c'est le premier livre d'Yves Ravey que je lis, ceci explique peut-être cela...
L'histoire est simple avec très peu de personnages. La victime : Tippi Meyer, son mari : Salvator, le père de Tippi : Bruce, la voisine bavarde :Gladys et enfin l'enquêteur : Costa qui a des faux airs à Columb à cause de sa ténacité.
Un huis-clos mais sans vraiment la pression qui va avec. Je l'ai lu rapidement mais sans grand intérêt
D'après les autres critiques, je suis passée vraiment à côté Les allusions que l'auteur nous décrit n'ont pas été très claires pour moi. Dommage.
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Meurtre, suicide ou accident ?
Le mari, la femme, l'amant.
Banal ? Évidemment !
Pas de portes qui claquent sous la plume feutrée d'Yves Ravey qui décortique méticuleusement chaque élément.
Tippi est morte dans son auto en miettes au fond du ravin.
Monsieur Meyer, son mari est consterné. L'amant est consternant.
L'inspecteur Costa à qui l'enquête est confiée, prospecte avec minutie et détermination aidé par leur voisine Gladys qui lui livre d'hypothétiques indices.
Tout cela semble bien léger voire inconsistant mais l'écriture d'une élégance addictive aux détails soignés m'a entrainé dans une sorte de script où la précision fait apparaitre des images d'une intensité tout à fait inhabituelle.
Résultat, je me suis fait mon petit film « polissé ».
Mon premier Ravey ne se démarque pas par le sujet traité mais par la façon de le dévoiler.
En conclusion, je n'ai pas été dupé par l'intrigue de ce court roman somme toute assez classique, mais davantage par sa forme délicate et racée.
C'est assez.
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Hitchkock ou pas ? On est en plein film policier Hollywoodien, en tout cas, avec une héroïne nommée Tippi, comme Tippi Hedren, dans le second rôle une voisine nommée Lamarr comme Hedy Lamarr, et les décors qui vont avec. L'intrigue m'a rappelé – de loin, et à rebours - Soupçons, du cher Alfred, même si ce n'est pas le film où son humour est le plus évident.
Accident ou piste criminelle ? Et qui, au juste, n'est pas dupe : l'inspecteur, ou le narrateur autour de qui il rôde ? Ce sont les questions, une directe et une métapolicière, qu'Yves Ravey pose à son lecteur à chaque page. Mais au fond, ce qui compte c'est la façon, pointilliste, dont l'image apparaîtra petit à petit, complète juste à la fin. Tout est légèrement décalé, il n'y a pas une phrase éclatante qui ferait une belle citation pour Babelio, on avance dans un léger brouillard et en zigzags. Yves Ravey s'amuse bien et nous amuse bien, ça passe vite et avec plaisir, un roman idéal pour un début d'insomnie : la tension monte tout doucement, et on a plaisir à la voir se relâcher, et ce n'est pas trop long. le narrateur est vraiment un drôle de personnage, il est difficile de l'aimer vraiment, mais on s'attache à lui et c'est sans doute ce qui fait tout le flou charmant de cette habile narration.
Ce n'est peut-être pas le Ravey que j'ai préféré, mais c'est quand même tout-à-fait recommandable, et j'ai apprécié que l'atmosphère soit montrée avec assez d'humour distant pour ne jamais s'alourdir.
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Depuis que ma libraire me l'a fait découvrir il y a peu, je suis devenu addict aux courts romans de Yves Ravey et continue de remonter son oeuvre a posteriori et assez régulièrement. Il n'est jamais trop tard pour combler ses lacunes !

Nouvelle incursion donc avec Pas dupe, roman psychologique plus que policier, qui met face-à-face Salvatore dont la femme vient de mourir dans un tragique accident de voiture et l'inspecteur Costa, Columbo à la française, affable mais méthodique et obsessionnel, limite têtu.

Pas grand-chose d'autre sur l'histoire, l'essentiel n'est pas là ! L'intérêt réside plus dans l'étude des réactions de Salvatore face aux coups de butoirs « l'air de rien » de Costa, qui tout en respectant son statut de veuf récent - et normalement sous le choc - va l'intégrer dans son enquête bien plus qu'il ne le souhaite.

La grande force de Ravey est la facilité et la rapidité qu'il met à installer une ambiance et une tension : deux pages et le décor est posé, le doute s'installe, les questions affluent chez le lecteur qui entre volontairement dans la manipulation de l'auteur.

On est alors ici un peu chez Columbo certes, mais souvent dans une atmosphère à la Simenon ou même à la Varesi, tellement le fond ambiant joue le rôle de personnage principal au même titre que les autres protagonistes.

Probablement pas le meilleur de l'auteur, mais une confirmation de son aptitude à créer des atmosphères particulières, propres à décrypter les âmes et leurs travers. Et c'est ce que j'apprécie de plus en plus chez lui !
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« Pas dupe », pas de doute, c'est du Yves Ravey : le style, d'abord, sec sur l'os, sans bavardage, concis… Ensuite, pas de style direct «Bruce a surgi de la nuit, devant la cuisine de Gladys, et je me suis trouvé face à lui. Il m'a demandé ce que je fabriquais au milieu du jardin de la voisine. Où est-ce que tu te crois, bon Dieu, Salvatore ? J'ai répondu que j'étais de retour de promenade, du côté de la réserve. » , plutôt un enchevêtrement de questions à la Colombo. Des questions qui n'ont souvent pas de réponse directe mais qui amènent l'inspecteur Costa dans le doute : accident ? Suicide ? Meurtre ?

Tippi, la femme de Salvatore Meyer est retrouvée morte dans sa voiture au fond d'un ravin. Quand Salvatore se précipite sur les lieux de l'accident, Kowalsky, l'assureur et amant de sa femme est déjà présent…

Une intrigue, rondement menée dans sa simplicité ; un petit bouquin qui se lit d'une traite, entraîné malgré soi dans le rythme de la prose de Ravey.

Découvert depuis peu, cet auteur ne me fait dire qu'une chose : au suivant !
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Dès la première page, l'on sait ce qui va se passer et comment cela va se terminer. Parce que le lecteur n'est pas dupe évidemment. Et pourtant, ce livre se lit avec plaisir. Il faut dire que le style est au rendez-vous et une manière fort plaisante de nous prendre par la main même si le chemin est tout tracé.
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Comme ce livre est une suite d'interrogatoires… C'est parti ! MON REGRET : mais dites-moi, Mlle Littéraflure, vous aviez pourtant une vague idée de ce que vous achetiez, non ? MOI : plus ou moins, une enquête policière à la Columbo, m'a dit le libraire. Je n'étais pas dupe mais comme souvent, je me suis laissée convaincre par son enthousiasme. MON REGRET : vous semblez perplexe ? MOI : ce n'est pas un Columbo. Nous ne sommes pas témoins de la scène du crime dès le début – pas telle qu'elle est conçue dans la série avec Peter Falk, en tous cas. Ce n'est pas l'inspecteur que l'on suit dans ses investigations. On ne se divertit pas à le voir se rapprocher ou s'éloigner de la vérité, et du coupable, puisqu'on ne le connaît pas. MON REGRET : avez-vous éprouvé du plaisir à la lecture de ce livre, Mlle Littéraflure ? MOI : subrepticement, vers le milieu du livre, quand j'ai commencé à douter de l'identité de l'assassin, alors que je l'avais en fait devinée dès les premières pages. du coup, tout est retombé comme un soufflet. Jusqu'au bout, j'ai attendu un retournement de situation si puissant qu'il justifierait le manque d'aspérités du récit. MON REGRET : n'avez-vous pas un problème avec les Éditions de Minuit ? MOI : je l'ai cru. Jean-Philippe Toussaint me laisse perplexe, le dernier Éric Chevillard m'a horripilée, mais je ne déteste pas Tanguy Viel, Laurent Mauvignier ou Vincent Almendros… Alors je ne peux pas faire de généralités. MON REGRET : vous ne semblez pas emballée, vous pouvez nous dire pourquoi ? MOI : j'ai eu l'impression de lire le synopsis d'un épisode de l'Inspecteur Derrick ou de Miss Marple. Pas d'une grande modernité. MON REGRET : le théâtre des évènements s'y prêtaient pourtant, la Californie… MOI : c'eut été la banlieue de Beauvais, ça n'aurait pas fait de différence. MON REGRET : est-ce un livre que vous conseilleriez à vos amis lecteurs, férus de romans policiers ? MOI : je leur suggère de l'emprunter à la bibliothèque et de le lire dans le train, entre Paris et Orléans/Rouen/Chartres/Reims, et d'imaginer que Chabrol en aurait fait un film. Un trajet d'un peu plus d'une heure leur suffira pour en achever la lecture. Mais rien ne justifie un achat.
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Le titre PAS DUPE suivi du bandeau « un accident presque parfait » ne laisse pas trop de doute.
Bien que Tippi Meyer semble la coupable idéale de cet accident de la route, elle en est bien la victime. Elle menait une vie à cent à l'heure, aimant l'alcool, les hommes et la vitesse au volant de la voiture de sport offerte par son père. Mais est-ce une raison suffisante pour finir en miettes au fond d'un ravin ?

Toute cette histoire est racontée par son mari, Salvatore Meyer. Sa narration, ses dialogues et ses pensées sont indissociables. L'auteur présente une mise en page minimaliste.

Mais revenons à Salvatore. Il est penché au bord du ravin, regarde les secours opérer. Sur les lieux, dès les premiers mots, il nous plante Kowalzki, l'amant de sa femme.
Vient ensuite l'inspecteur Costa avec son accent méditerranéen, préoccupé par quelques détails : absence de traces de freinage, présence de l'amant, dispute du couple, la nuit même, rapportée au téléphone par Bruce Cazale, le père de Tippi.
Le doute s'installe. Une enquête va être ouverte, c'est sûr.
Costa fouine, interroge. Fort de tous ces indices, il harcèle Monsieur Meyer. Il surgit quand on ne s'y attend pas, il est là quand Meyer se croit seul. Bref, il ne lui manque plus que l'imperméable et le cigare pour ressembler à un célèbre lieutenant. Quand on complète ce tableau avec le lieu du crime, Santa Clarita, dans le comté de Los Angeles, tous les petits détails notés dans un carnet, la consonance méditerranéenne des noms, aucun doute ne subsiste. C'est un come-back à peine déguisé de notre regretté Lieutenant de la brigade criminelle de la Police de Los Angeles.

Un livre bref, 138 pages, à l'économie, court, comme un accident. Il ressemble à un résumé avec ses descriptions saupoudrées à dose homéopathique, ses personnages à peine esquissés. Seul le chien de la voisine bénéficie d'un traitement de faveur : on connaîtra tout de sa race, son poids et son histoire !

Quelques questions sont posées. Quelles sont les limites de l'adultère, même quand il est connu et accepté ? Le rôle d'un père peut-il se limiter à signer des chèques ? Peut-on changer de classe dans la société et ne pas en payer le prix ?

Je retiens avant tout un clin d'oeil appuyé à l'un de mes héros. Toutefois le côté simpliste, l'économie narrative et le manque de profondeur m'ont frustrée. Les ingrédients sont réunis mais la sauce reste fade.
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