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sur 81 notes
Dans la France profonde, un homme ,Gustave,le narrateur,chauffeur de poids lourd dans la vie, et une femme, Stéphanie, barmaid au Mayerling un bar de nuit, ils sont voisins et amis depuis leur enfance.A la mort de son père, Gustave est victime d'une opération immobilière,manigancée par la mère de Stéphanie.Il est amoureux d'elle depuis toujours, alors qu'elle vient de rencontrer un touriste américain,John Lloyd, "c'est du sérieux".Les choses se compliquent pour Gustave....et un soir John Lloyd disparaît....Stéphanie demande l'aide de Gustave pour le retrouver....
Dans ce faux polar littéraire,d'une construction particulière,d'une prose limpide et sobre,sans effet de style,Ravey fait monter la tension, par petites touches de détails descriptifs.On hésite sur le narrateur, il a l'air sympa,semble un brin simple d'esprit, on compatit avec lui, vu sa situation,mais....
Comme dans son livre "un notaire peu ordinaire",les apparences ne sont pas ce qu'elle sont.....une étude de mœurs brillante au cœur de la petite bourgeoisie de province.
Toujours avec ce parfum des films de Chabrol, le dernier Ravey de la rentrée littéraire 2015 est un petit bijou noir,qui se lit d'un trait.
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Un camionneur, Gustave Leroy, dit Gu. Depuis la mort de son père, il vit seul et s'occupe épisodiquement de sa mère qui perd la tête ; il sera bientôt exproprié suite à une opération immobilière douteuse pilotée par Blanche, la mère de Stéphanie, danseuse au Mayerling, un bar de nuit ; un beau brin de femme ; et le béguin de Gu. Ils se connaissent depuis leur plus tendre enfance.

Arrive un touriste américain qui disparaît sans laisser de traces.

Stéphanie lui demande, alors Gu se met à sa recherche…

Découvert dernièrement avec « Un notaire peu ordinaire » au hasard d'un vide grenier, puis avec « Enlèvement avec rançon », j'étais sûr que ces deux lectures en annonçaient d'autres…
Yves Ravey et son style qui me ravit : parfois une intrigue complexe dans un style linéaire et épuré, ici une intrigue on ne peu plus basique, avec un style « façon toile impressionniste », tout en petites touches parfois dissonantes, mais au final un ensemble solide qui tient le lecteur sur le qui vive.
J'ai déjà dit pour une de mes précédentes lectures de l'auteur, que ce ne sera pas mon dernier Ravey… J'en suis convaincu à nouveau.

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J'ai beaucoup apprécié ce roman, surtout l'écriture ciselée qui, en très peu de mots, nous tient jusqu'au terme de l'histoire. Je découvre Yves Ravey pour la première fois et je trouve qu'il a un style incroyable pour amener le lecteur à virevolter dans l'esprit des personnages, par petites touches efficaces. Plus qu'un roman policier, je dirai un roman noir. Un joli tour de force car la progression est impressionnante. Je suis partie d'une lecture froide, sèche, en me demandant où l'auteur souhaitait emmener son lecteur. Au tout début, plongée en pleine campagne entre un camionneur et une ferme à l'abandon, je me demandais ce qui pouvait bien arriver. D'autant que le personnage principal, sans charisme, sans état d'âme, narre son histoire de manière si désinvolte, que j'ai eu l'impression que rien ne pouvait l'atteindre. Puis les fils se tissent et les dernières pages sont assez incroyables.
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Une brève histoire qui m'a bien plue.

L'histoire est somme toute banale puisque la fille que Gustave, le protagoniste, aime depuis toujours tombe amoureuse d'un riche Américain, mais celui-ci disparait et elle demande à Gustave de mener l'enquête. L'auteur a une écriture nerveuse et littéraire à la fois, qui a bien maintenu mon attention l'espace de temps nécessaire à le lire.

Comme un bonbon au chocolat.

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Lire Ravey, c'est passer un bon moment de lecture, déjà par la qualité de l'écriture et par le texte court mais très efficace. Un bel exercice de style qui oblige l'auteur à travailer sa prose de manière à rendre compréhensible l'histoire tant dans sa construction que dans ses ressorts imaginaires. Ici, j'ai constament été intriguée par la quête du personnage, ce qui m'a plu à découvrir au fil des pages son parcours et à éprouver une grande émotion à la fin.
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Puisque d'autres critiques ont tout raconté du début à la fin, je peux bien dire qu'il s'agit d'une tragédie.
Oui, on sent très vite que le narrateur, orphelin de père, soignant sa mère qui a perdu la tête, bientôt exproprié, même plus vraiment amoureux sans espoir, n'a aucune chance de s'en sortir. le destin tragique va le broyer. Et pourtant il manque quelque chose, nous ne sommes manifestement ni chez Sophocle ni chez Racine.
Yves Ravey soigne le contraste : pas de roi puissant, pas de héros noble de coeur (son narrateur est justement "Sans état d'âme", à un point qu'on n'imagine pas au début). Ca ne se passe nulle part, rien n'est beau, aucun sentiment ne semble très fort. C'est la vie ordinaire (comme semblait l'être par exemple le notaire au début d'un autre roman de Ravey), versant sombre.
Donc pas une tragédie au sens classique*. Mais pas non plus un simple roman noir en milieu rural.

Si j'ai pris grand plaisir à cette lecture, c'est donc l'art de l'auteur qui avec des phrases simples crée une atmosphère (je crois qu'on ne dit plus glauque, mettons poisseuse, pas vraiment angoissante mais malsaine), déroule son récit chronologiquement, implacablement, et nous enrobe peu à peu de malaise sans nous dégoûter.
Et ça fonctionne : lecture prenante, bien typique de Minuit, recommandée pour ceux qui aiment ça. J'ajoute que ça a des côtés construits ; j'aime bien (comme chez Irving ou dans certains polars) le détail anodin qui brille quelques chapitres plus loin.

*tout de même : unité de lieu, de temps et d'action, à peine étirée
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Du pur Ravey, un style sobre , efficace , un meurtrier qui garde son sang-froid tout en continuant à prendre des risques insensés après son acte, c'est toute l'atmosphère savoureuse des thrillers littéraires de
Ravey.
C'est une histoire qui se passe à la campagne et notre Auguste est bien sous tous rapports. N'est-ce pas lui qui va au cimetière sur la tombe de son père.N'est-ce pas lui qui rend visite à sa mère en maison de retraite? Un bon fils , quoi !
Bien sûr, il y a Stéphanie sur qui il lorgne depuis toujours , les projets de Blanche la mère de Stéphanie, et cet Américain John Lloyd qui s'est épris de Stéphanie…

Père
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Au départ un trio d'amoureux : Stéphanie aime John Lloyd et Gustave Leroy aime Stéphanie.
C'est le postulat de départ.

Mais une nuit John Lloyd disparaît et Stéphanie se tourne vers Gustave pour qu'il mène l'enquête, mais le frère de John va s'en mêler.

Dit comme cela , c'est banal une petite histoire de rien du tout. C'est sans compter sur le talent de l'auteur, qui avec la concision de ses 126 pages nous embarque dans une belle aventure.

Plus qu'une intrigue policière c'est un roman d'atmosphère.

Yves Ravey explore les lieux ruraux qui ne sont plus flambant qui essaient de s'approcher de la modernité, mais qui, surtout, portent les stigmates d'une vie qui continue sans eux?
De petits lieux, de modestes gens, de petits métiers, ceux dont on a besoin mais dont on ne fait pas la une des quotidiens....L'auteur se vautre dans l'ordinaire, mais il en fait sa pelote d'or.

Gu est né là, reste là (même si son métier de routier le fait voyager), on lui a spolié sa maison familiale et il a bien l'intention de la récupérer.
Un homme ordinaire, rustre, frustre...Pas tant que cela.
Il va mener la danse jusqu'au final et il va vous étonner.

Avec une économie de mots qui évite le remplissage, comme le font trop souvent les auteurs de polars qui n'ont rien à dire, une élégance dans le style : la simplicité est ici un art maîtrisé.

Souvent comparé à Simenon, il a cela en commun avec lui que ses personnages sont bien réels, dans une vie réelle aussi, le tout enveloppé d'une belle humanité.

Cet auteur est un orfèvre, car si le roman est court il y a toute la mécanique d'une horlogerie de haute précision.

Un beau coup de coeur pour moi. Un bijou littéraire rare.

Merci à Babelio et aux Editions de Minuit.
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Sans état d'âme il enquêtera sur la mort de l'américain, son rival, c'est Stéphanie qui le lui a demandé.
Sans état d'âme il tentera de brouiller les pistes et de continuer sa vie, en tentant de sauver la maison de son père de la destruction programmée.
Il s'appelle Gustave Leroy, un homme ordinaire qui même un enquête dont il a la clé. Mais personne ne le sait ( sauf nous, le lecteur)
Et puis un jour un autre américain arrive dans le village. il a le même nom de famille que le disparu...
Gustave Leroy continue son enquête...Pour Stéphanie. il lui a promis de retrouver son américain.
J'aime bien la petite musique de Yves Ravey, il nous raconte des histoires, sans esbroufe, sans effets spéciaux..
Il raconte, et on écoute.
Écoutez-le...
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À l'instar de nombreux livres édités dans cette collection prestigieuse, ici ce n'est pas tant l'histoire qui nous intéresse que la façon dont elle est contée. le phrasé de ses phrases, son rythme et l'esprit de l'auteur qui s'immisce entre les lignes.

L'écriture d'Yves Ravey rend accro.
Commencer un livre de cet auteur, c'est envisager de partager quelques heures d'affilés avec lui , comme on va retrouver un ami.

Il va nous présenter des personnages qui sous leur apparente banalité vont se révéler plus complexe et retors que prévu.
Il va nous embarquer dans une histoire dont on ne saurait stopper le flux tant il nous charme et nous entourloupe par ses phrases d'une fausse simplicité.

Ici , Gustave Leroy est chargé par Stéphanie (dont il est secrètement amoureux) de mener l’enquête sur la disparition de son petit ami John Loyd. Quand le vaudeville rencontre Simenon…

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