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4,04

sur 1520 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre qui surprend et dont le titre correspond bien à l'atmosphère du roman. Une histoire qui montre l'évolution de notre société. Un tel drame ne pourrait plus se dérouler de nos jours sauf peut-être dans des milieux très conservateurs.

L'absence de vulgarité fait de cette histoire d'amour une belle histoire, rythmée sur un fond de piano qui donne le ton, le la, de la souffrance des personnages. Tel morceau de piano sera destructeur, tel morceau sera signe de joie ou de colère.

Des personnages souffrant d'être nés dans une époque trop conventionnelle et dont l'auteure nous transmet toute leurs émotions. Un très beau roman.
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Au début du siècle, Victoire est victime d'un mariage arrangé, elle est mariée à Anselme de Boisvaillant depuis cinq ans, les relations physiques avec son époux sont un calvaire, elle semble résignée.
Anselme de Boisvaillant est notaire dans une riche bourgade du Cher, il a épousé Victoire en seconde noce et n'à toujours pas d'héritier, il se croit stérile. Il trouve assez naturellement le chemin de la chambre de leur jeune bonne, Céleste.
Céleste tombe enceinte et Victoire comprend tout de suite qui est le père de cet enfant, elle refuse de chasser Céleste et décide que cet enfant sera aussi le sien ,pour enfin donner un sens à sa vie. Pour tout le monde cet enfant est celui de Victoire et d'Anselme.
Cependant Victoire ne sait pas s'occuper de cet enfant, alors Céleste portée par sa fibre maternelle monte le petit couffin dans sa chambre ... Victoire se réveillant seule monte elle aussi .... Elle va découvrir la chaleur, le langage des corps, sa sexualité.
J'ai vu ce livre sur un présentoir dans ma bibliothèque et comme J'avais lu ici de très bonnes critiques, je n'ai pas hésité, je ne connaissais pas cet auteur et j'ai beaucoup aimé son écriture toute en émotions.
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« Amours » nous invite dans le Cher des années 1910, au coeur de la maison bourgeoise d'un Notaire, Anselme, et de son épouse Victoire. Un mariage plus ou moins arrangé les unit, dans lequel Anselme a trouvé une femme qui présente bien et comble ses nuits quand il en a envie ; Victoire, quant à elle, aime son nouveau statut social et financier qui l'aide à supporter les intrusions nocturnes de son mari dans son intimité. Pour autant, lorsque cela est insuffisant, Anselme monte à l'étage trouver la jeune Bonne nommée Céleste, qu'il chevauche de manière impersonnelle. Ses collègues ont dit à Céleste de garder la tête haute et de tenir sa langue.


Mais bien sûr, tandis que le couple ne parvient pas à concevoir d'héritier, Céleste tombe rapidement enceinte. Elle ne veut pourtant pas perdre sa place dans cette maison ; Alors, pour couvrir le scandale, Anselme et Victoire décident de la faire avorter mais il est trop tard… Pourquoi ne pas lui prendre tout simplement son enfant ? Commence alors un chassé-croisé magnifique entre ces protagonistes : une mère de substitution pas tout à fait assez mère, un enfant qui dépérit à ses côtés ; Et Céleste qui, peut-être, les sauvera tous les deux… ? Plusieurs amours impossibles se forment dans ce très beau huis clos, dans cette maison bourgeoise du début du 20ème siècle qui n'en est pas à son premier secret de famille… !


*****

Cette maison d'édition est en principe une valeur sûre, et ça se confirme : Un roman d'une longueur idéale, une écriture dont la musicalité rythme agréablement la lecture, une époque et des moeurs bien dépeints, une ambiance feutrée faite pour les secrets, une belle histoire malgré son côté tragique, et des personnages que l'on a plaisir à côtoyer.


Ce joli roman qui nous fait pénétrer dans cette ambiance feutrée et intime de l'époque, ainsi que dans les secrets de cette famille bourgeoise au sein de laquelle les domestiques, censés être invisibles, font partie de la famille malgré tout.


J'ai enfin apprécié l'originalité de ces multiples amours impossibles que l'on voit naître, dans tous les sens du terme : certains prévisibles, d'autres plus inattendus et surtout inenvisageables à l'époque. Des sentiments et caractères dépeints en finesse pour votre plus grand plaisir : N'hésitez pas à découvrir ce court roman d'une Madame Bovary en quête d' « Amours » ; Il coule tout seul et se lit avec beaucoup de plaisir.

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Une écriture simple, directe, un roman court, percutant, sans temps mort : c'est ce qui fait la force de cette histoire, somme toute plutôt banale au départ. L'auteur nous dépeint les amours de ses personnages, des amours de toute sorte (mention spéciale à Huguette, la gouvernante, admirable !) et les sacrifices qu'ils impliquent parfois (souvent).
C'est une très belle histoire que nous raconte Léonor de Récondo, et je salue le talent avec lequel, en peu de mot et peu de pages, sans être sèche ni froide, au contraire, elle donne vie et corps à des personnages à la psychologie et l'histoire complexe.
Ca me redonne envie de lire Pietra Viva, son précédent roman, qui m'avait tenté à l'époque de sa sortie, mais que j'avais laissé filer. (avril 2015)
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Céleste, bonne dans une famille bourgeoise début du xx ième siècle, tombe enceinte de son patron. Sa patronne, en mal d'enfant, décide de le faire passer pour sien avec son mari.
La relation entre la bonne et sa patronne va alors changer...

La bascule du roman est très belle et donne un nouveau rythme au roman.

A lire.
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Il ne fait pas bon être bonne en 1908 chez des notables du Cher ou d'ailleurs, en l'occurrence chez Anselme et Victoire de Boisvaillant, respectivement notaire et oisive. Céleste en fait la cruelle expérience. A 17 ans, ses journées commencent au lever du soleil, s'achèvent à son coucher, et la nuit, Anselme, maître des lieux, la chevauche, la transforme en monture, confondant sa chevelure avec une crinière. Lorsque Céleste est enceinte des viols ancillaires de son patron, elle risque de perdre sa réputation et son travail, ostracisée comme fille-mère d'un bâtard. Cette situation est gravissime au début du XXème siècle clérical et misogyne. Victoire, à qui répugne la sexualité conjugale, qu'elle nomme l'enchevêtrement immonde, décide d'adopter l'enfant à naître avant que le roman prenne un tour surprenant. Je ne trahis pas le suspense, largement éventé dans la quatrième de couverture.


J'ai beaucoup apprécié la première partie du roman, chronique historique, sociale, témoignage de ce que vivaient les jeunes filles mal-nées et de surcroît campagnardes, placées dès leur plus jeune âge, obligées d'accepter une forme d'esclavage chez des patrons tout-puissants qui les soumettaient à tous leurs caprices, les autorisant seulement à se rendre à la messe le dimanche. Mon intérêt s'est émoussé ensuite. Que les deux femmes se rapprochent m'est apparu irréaliste et vaudevillesque dans le contexte du début du XXème siècle où la barrière des classes sociales était infranchissable, quel que soit l'excellent motif. Mon intérêt s'est effondré lorsque j'ai atteint l'épilogue, harlequinesque.


Malgré ces remarques sur l'assemblage des personnages et des faits, je tiens à saluer le style lumineux de Léonor de Récondo, tout en nuances, tout en légèreté, tout en élégance. Des phrases, des mots choisis pour faire entendre au lecteur une petite musique agréable et lancinante. Malgré ce que j'ai ressenti comme quelques (petites) imperfections, l'auteure dresse le portrait émouvant de deux femmes, de condition opposée, qui cherchent ensemble, à faire exploser les corsets qui les empêchent de respirer et d'être libres.
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Une histoire apparemment classique chez les notables : se servir des bonnes pour le mari frustré ou même pour déniaiser un jeune puceau de bonne famille. Ensuite, mettre à la porte la fautive enceinte, ou la faire avorter. Dans le meilleur des cas, un couple infertile adopte secrètement l'enfant et le soustrait à sa mère qui accepte pour lui un avenir plus rose. Ce petit roman est une sorte de brûlot car on montre la bourgeoise frigide et la bonne abusée se trouver une commune issue dans l'amour entre femmes et l'amour maternel. Réécriture du passé par une auteure à la fibre féministe? Mais l' impossibilité de s'affranchir de la lutte des classes va sacrifier l'innocente pour faire triompher les convenances sociales portées par l'Eglise toute puissante qui seule nie l'amour.
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Céleste, la bonne, se fait violer par Anselme, son employeur et époux de Victoire, à plusieurs reprises. Un jour, elle tombe enceinte. A la moitié du roman se crée un lien superbe entre Céleste et Victoire. Mais avant cela, des choses amorcent cette proximité, cet amour.
Amours nous parlent de plusieurs amours : celui entre deux adultes consentants, celui d'une mère pour son enfant… Il nous parle aussi d'une femme indifférente aux rapports sexuels, qui fait ce qui est bien pour une femme de faire ; Amours dresse deux portraits de femmes vivant au début du XXème siècle en France, faisant au passage référence à Madame Bovary de Gustave Flaubert.
Avec sa plume, Léonor de Récondo nous dépeint, sans fioriture, la condition de femmes d'origines diverses, leur évolution, les interdits, et laisse toutefois entrevoir une certaine liberté, le désir, la passion, et nous dresse une histoire d'amours qui ne peut que nous émouvoir.

L'histoire de ce roman, Amours, est poignante ; plusieurs personnages s'avèrent extrêmement touchants, et le texte se lit vite. Alors, si vous voulez un bon conseil, c'est celui-ci : lisez Amours. Vous ne pourrez pas rester de marbre devant un récit aussi bouleversant.
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Amour saphique d'une grande beauté et sensibilité au début du XX° siècle dans un monde corseté d'interdits et de préjugés. Maltraitance psychologique et physique du monde ancillaire par la bourgeoisie qui trouve naturel de disposer à sa guise des servantes sans défense. C'est un bien beau récit tout en finesse.
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Un petit roman sans prétention sur un huis clos amoureux entre un trio improbable au début du XXème siècle : Anselme, notaire de province, sa femme Victoire, jeune mariée incapable d'enfanter et leur bonne Céleste, jeune fille pieuse et naïve. Tout en douceur, Léonor de Récando construit autour de ces personnages un décor crédible sur les convenances, le sentiment amoureux et le sentiment maternel, avec une intrigue simple (la patron engrosse la petite bonne, qui va faire "cadeau" de son bébé à ses patrons en manque d'enfant... Les choses se compliquent avec l'apparition de sentiments interdits dans un milieu fait de convenances, de barrières sociales, mais aussi d'envies bridées, de non-dits et de secrets.
J'ai aimé cette ambiance crédible et feutrée, l'écriture quasiment filmique (j'ignore pourquoi précisément mais ce roman m'a fat penser au film La leçon de piano). le style est pur, les phrases courtes mais au style impeccable, collant à l'époque du roman, quasiment naturaliste. Ce huis clos n'a rien d'étouffant, c'est à la fois un hymne à l'amour (aux amours, plutôt), à la femme et à la famille, tout en étant empreint d'une certaine nostalgie, des prémisses d'un bouleversement social...
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