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4,04

sur 1520 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un texte charmant ! Mais un peu décevant...Car on autait aimé que cela dure un peu plus, un peu plus de profondeur...
Les personnages ont du potentiel : ce sont de purs produits de leur éducation et de leur système social. 1908 : diable, il n'y a pas si longtemps...Monsieur le notaire exerce son droit ancestral de cuissage (ah, mais ça pourrait être aujourd'hui, pardon, question d'actualité) sur sa très jeune bonne Céleste, dix-sept ans. Il ne s'interroge même pas sur son comportement, le corps de Céleste lui appartient de droit (de quel droit, je ne sais pas, mais de droit.) Sa femme aussi, Victoire la bien nommée, lui appartient de droit, mais comme il s'y prend comme un manche depuis leur nuit de noce, elle le rejette de plus en plus, et leur union demeure stérile. Alors que Céleste la bien nommée, elle, conçoit un enfant du viol notarial. Cet enfant va tout bouleverser.
Il y a des thèmes intéressants et bien traités, comme la découverte de leur corps par ces femmes asservies, l'une aux corvées, l'autre à son rang social. L'image des miroirs, qui traverse le texte et reconstitue les corps féminins comme un tout cohérent, est très belle. L'analyse de l'habillement des femmes comme enfermement (corset, multiples couches de sous vêtements et dentelles et soie, qui ne permettent pas aux femmes d'accéder à leur propre peau) est aussi fort pertinente. L'écriture par ailleurs est délicieuse, mélancolique, fluide. Ce qui m'empêche de trouver que c'est vraiment excellent est la rapidité avec laquelle Victoire et Céleste s'extirpent de la carapace rigide de leur éducation. Cela ne leur prend que quelques jours pour tout envoyer valser dans les rosiers du parc, et ça me paraît un peu court. Une centaine de pages de plus pour expliquer cette révolution difficile aurait été, il me semble, nécessaire.
Néanmoins, je répète, c'est vraiment charmant, et ces deux filles sont magnifiques et ...absolument torrides.
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Anselme et Victoire sont mariés. Lui, notaire de métier, connaît là son deuxième mariage. Elle, jeune femme innocente, ne sait rien de la vie de couple. Tous deux se rejoignent sur un point : ils attendent impatiemment qu'un enfant naisse de leur union. Mais, même si ce désir sera finalement assouvi, ça sera au prix de terribles blessures et secrets...
Leonor de Recondo nous offre à nouveau un roman d'une rare finesse. Avec une écriture toute en douceur, elle arrive à nous faire partager les douleurs mais aussi le véritable amour que partage les personnages. Sans vouloir trop en dévoiler, ce roman est celui de passions, coupables ou éternelles... Une histoire forte et touchante...
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Amours est l'histoire d'un couple de bourgeois, le mari, Anselme est notaire. Cette famille a tout pour être une famille conventionnelle. Or, nous sommes dans les années 1900, Victoire sort de son convent, les convenances étant ce qu'elles sont, elle ne connaît rien à la sexualité et rien à son corps. Et pour cause, elle ne s'est jamais vue nue.

Elle subit les assauts de son mari sans ressentir aucune émotion. Elle se languit dans cette maison très belle, mais pleine de solitude où il n'y a personne à qui se confier. Anselme rend visite parfois à la bonne, Céleste.
Un enfant naîtra. Victoire découvre que le père est Anselme. Ils décident de garder l'enfant et de l'adopter, Victoire semblant stérile.

Et c'est là que tout arrive : la rencontre de Victoire et de Céleste. Je n'en dirai pas plus afin de ne pas tout dévoiler. Mais l'une se sacrifiera au détriment de l'autre, afin et surtout, pouvoir assurer à leur fils un avenir.

A la lecture de ce roman, on vole de page en page, on plonge dans ce roman tout en douceur mais qui n'est pas anodin, loin de là. C'est un très beau portrait de femmes, d'amours, amour physique et maternel, de rencontre de solitudes… En plus, cette édition est superbe, beau papier, belle couverture. J'apprécie les romans de cet éditeur, Sabine.Wespieser.
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L'histoire se déroule au début du XXème siècle.
Céleste a grandi à la campagne comme elle a pu au milieu de nombreux frères et soeurs et sans amour parental. Pure et innocente, elle est engagée comme domestique dans une maison où elle subit les assauts sexuels (viols dirions-nous aujourd'hui) d'Anselme, son employeur. Il est notaire dans une ville de province et est marié à Victoire. Céleste essaie de se confier à Huguette, une autre domestique, sur ce qui se passe avec le maître mais celle-ci lui ordonne de ne rien dire et de garder la tête haute. On apprendra plus tard qu'elle-même a été violée de nombreuses fois par Anselme et qu'elle a dû avorter plusieurs fois.
Victoire, quant à elle, n'est guère mieux lotie. Ses parents ont lu l'annonce d'Anselme qui, devenu veuf, cherche une seconde femme. le mariage est arrangé et célébré. La mère de Victoire ne lui a pas non plus parlé de sexualité. Victoire découvre le sexe dans la souffrance tout comme Céleste. Victoire ne partage pas la chambre de son mari et évite les rapports sexuels qu'elles trouvent dégoûtants. Raison pour laquelle Anselme assaille Céleste? Celui-ci souhaite une seule chose, devenir père d'un garçon pour avoir une descendance. Alors qu'il se croit stérile, Céleste tombe enceinte et lorsqu'on l'apprend, il est trop tard pour que la « faiseuse d'ange » intervienne...
« Amours » aborde plusieurs thèmes dont les rapports entre maîtres et domestiques, l'homosexualité, la parentalité, l'amour, le non-dit, les blessures de chacun,... J'aurais aimé que certains sujets soient plus approfondis. On comprend pourquoi tel personnage agit d'une certaine façon sans se remettre en question. On comprend mais on ne peut tout pardonner.... Ce livre met bien en évidence les ravages des non-dits, des contraintes, de la soumission, ...
Ce roman est une belle histoire d'amour impossible et les personnages sont bien campés mais ma lecture a souffert de la comparaison avec ma précédente lecture de Jane Austen et son admirable écriture.
Bonne lecture!

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Alors là je dis oui ! Mais oui à quoi me direz-vous (j'imagine déjà vos mines interrogatives :)) ? Je dis enfin oui à la critique unanime faite à propos du talent de notre jeune virtuose du violon, consacrée écrivaine, Leonor de Recondo ! Parce que soyons honnêtes, elle ne m'avait pas du tout emballée avec son roman, Rêves oubliés, qui nous contait l'histoire d'une famille d'exilés catalans pendant la guerre civile espagnole, mais alors pas du tout ! Mais avec Amours et bien que l'histoire soit d'une simplicité stupéfiante (histoire d'amour de deux femmes), je touche du doigt le talent de Leonor de Recondo, son style fluide et d'une grande sobriété, sa prose pudique disséminant par touches légères (à l'instar d'un impressionniste) des perles de créativité littéraire : phrases ciselées, mots justes, un parfait équilibre qui rend ce portrait de femmes absolument maîtrisé.

Nous sommes au début du XX siècle au coeur d'une demeure bourgeoise d'une région cossue de la Loire. Victoire est une jeune femme mariée qui s'ennuie, âme esseulée traînant son mal être - celui de ne pouvoir répondre à la pression sociale de donner la vie, l'héritier tant attendu - dans cette morne maison. Elle n'aime pas son mari, Anselme, notable notaire de province qui aimerait plus souvent « visiter » sa tendre épouse dévouée mais qui s'oppose quasi systématiquement à un mur d'indifférence. Et parce qu'un homme a des besoins naturels dirons-nous, quoi de mieux que visiter la jeune bonne, la naïve et serviable Céleste, à coups de ruades sauvages et de râles bestiaux. Après tout, en maitre des lieux, Monsieur à bien le droit de s'octroyer ce droit de cuissage ! Pendant ces brèves incartades, notre jeune Céleste s'évade.
Le hic et le point de départ de notre histoire, tombe le jour où Victoire découvre le pot aux roses : Céleste est enceinte d'Anselme. Pour sauver les apparences et les convenances (on ne peut avouer sur la place publique avoir rudoyé la bonne), le bébé sera celui de Victoire, le présent qu'elle n'a pu offrir à son époux et à la bonne société. Ce lien inextricable prendra au fur et à mesure un tour inhabituel : Victoire, engoncée dans ses corsets (métaphore du carcan social dans lequel elle vit), découvre la plénitude d'un corps sensuel et épanoui, vierge de toute convenance, celui de Céleste. Liées par le secret de la naissance du petit Adrien, chacune s'offre à l'autre dans une ronde sensuelle et amoureuse qui balaie tout. Mais jusqu'à quel point ?
Certes, Amours traite d'un sujet éculé maintes fois rebattu (l'amour adultérin, difficile de faire plus banal). Mais la qualité indéniable du style et la justesse de ton donnent la pleine mesure à cette histoire qui évitent les excès manichéistes et autres effusions sentimentales et nous livre une page d'amour. Aux amoureux de belle et sobre prose, jetez donc un oeil à ce roman
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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"Sous les tuiles de la maison bourgeoise, quatre personnes sont couchées, seul l'enfant dort. Les autres gardent les yeux grand ouverts. Chacun dans sa pièce, chacun dans sa solitude profonde, hanté par des rêves, des désirs, des espoirs qui ne se rencontrent pas, qui se cognent aux murs tapissés, aux taffetas noués d'embrasses - métrages de tissu qui absorbent les soupirs pour n'en restituer qu'un écho ouaté."

Je pourrais m'arrêter là, me contenter de vous offrir ces quelques mots, certaine qu'ils vous mèneraient directement à l'envie de lire ce magnifique ouvrage. Un petit bijou. Délicat, fin, précis. Tout juste couronné du prix des lecteurs RTL- Lire ce qui devrait doper ses ventes et ce n'est que justice. D'un point de départ a priori plutôt banal, l'auteure développe un récit lumineux, plein de grâce et de sensualité et pourtant pas exempt de brutalité, celle qui naît des différences de conditions.

Nous sommes en 1908, ce début de XXème siècle annonciateur de progrès mais encore pétri de traditions et de contraintes. Victoire de Champfleuri est devenue Madame Anselme de Boisvaillant trois ans auparavant par la grâce d'un mariage arrangé par ses parents, trop heureux de trouver ce beau parti - un notaire ! - pour une de leurs nombreuses filles. Veuf, Anselme attend de sa jeune épouse la production d'un héritier sans toutefois mettre tout le coeur nécessaire à l'ouvrage. Il préfère nettement trousser la petite bonne, Céleste, jeune fille de dix-sept ans convaincue que sa condition ne lui permet pas de refuser. Ce qui devait arriver arrive. Céleste se retrouve enceinte de Monsieur. Victoire, une fois la surprise passée se laisse guider par un certain pragmatisme. L'enfant sera le sien et tous les problèmes seront réglés... Oui, mais. C'est compter sans les mystères de l'amour. Céleste, issue d'une famille nombreuse n'a jamais eu l'impression de compter pour quelqu'un. Victoire, enfermée dans le carcan des faux-semblants de son milieu n'a jamais laissé libre cours à ses sentiments, et l'instinct maternel a du mal à se frayer un chemin parmi toutes ces couches de vernis social. En partageant le petit Adrien, elles vont accéder à une merveilleuse révélation, celle de l'amour, sous toutes ses formes.

Secrets de famille, secrets d'alcôves, bien-pensance, carcan de la religion... L'auteure dynamite le gentil milieu de la bourgeoisie à coup de phrases qui coulent toutes seules, laissant Victoire découvrir et apprendre à aimer son corps et Céleste accéder à la plénitude dans la satisfaction d'avoir enfin joué un rôle. Amour filial, conjugal, charnel, maternel ou spirituel, il s'agit bien d'une variation virtuose sur ce thème pourtant mille fois interprété.

Assez parlé. Lisez-le, dégustez-le, savourez-le. Plutôt deux fois qu'une.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Anselme viole régulièrement la bonne Céleste.
Victoire, sa femme, ne lui a pas encore offert de descendance au bout de 5 ans de mariage.
Céleste tombe enceinte.
Victoire va faire de son enfant, le sien.
Et aux côtés de Céleste, elle découvrira bien d'autres choses.

Nous sommes au début du 20ème siècle dans la bourgeoisie du Cher.
Les hypocrisies, les non-dits, la non-place de la femme et encore moins de sa féminité, le pouvoir du clergé, les séquelles de la guerre de 1870, la hiérarchie sociale ; au milieu de tout ça, va s'épanouir un amour interdit.

D'un style très délicat, l'auteur nous amène à un plaisir de lecture tout en volupté, respectant la pudeur, faisant de l'Amour pur, de l'Amour tendre, de l'Amour sensuel, un seul sentiment, un seul tourment.

J'ai été émue à la lecture de ce roman, les passages réunissant les deux femmes et l'enfant sont particulièrement touchants.

J'ai lu ce roman d'une seule traite, un vrai coup de coeur.

Merci à Babelio et aux Editions le Point de m'avoir fait découvrir cet ouvrage via masse critique
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Début d'histoire de facture classique racontant la vie d'une jeune femme, Victoire mariée à un notaire, Anselme, dans une petite ville de province en 1908 .

On sent les frémissements d'une évolution des moeurs mais Paris est loin , les convenances et les préjugés bien ancrés et chaque matin, Victoire se fait aider par Huguette pour serrer son corset, symbole du carcan dans lequel on voudrait continuer à enfermer les femmes .

Le corset, c'est lui l'élément qui va déclencher le revirement du roman et son réel fondement.

Je n'avais pas lu les critiques, bien m'en a pris car la surprise a été totale et je pense que c'est là tout l'intérêt de ce livre.

L'écriture est élégante, les personnages sont rapidement attachants, Léonor de Recondo va en profondeur des sentiments et fait vibrer notre sensibilité .
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Une petite ville de province quelques années avant le début de la guerre 14. La vie coule comme le Cher, du moins en apparence, tranquille, dans le foyer d'un notaire et de sa femme auquel il ne manque qu'un enfant. Anselme couche avec Céleste la bonne. Banal. Victoire s'ennuie en feuilletant un roman de Flaubert. Ne serait-elle pas en voie de "bovarysation", elle qui s'impose comme l'une des deux héroïnes d'Amours de Léonor de Récondo ? De prime abord, la toile de fond de son livre n'est pas follement original. Mais justement, de ce matériau familier aux amateurs de littérature française, la romancière va faire quelque chose de prenant et d'intense en y introduisant un ingrédient dévastateur : la passion amoureuse. D'autant plus que celle-ci est "interdite" à double titre : entre deux personnes d'un même sexe ; entre deux femmes de conditions sociales opposées. C'est ce qui est beau dans Amours : Victoire et Céleste sont deux victimes de la société dont le rôle est déterminé depuis la naissance, donner une progéniture pour l'une, servir et ne pas rêver pour l'autre. Leur fusion sensuelle, aussi magnifique soit-elle est aussi un acte de rébellion inouï contre leur condition. Léonor de Récondo déroule son intrigue dans une langue débarrassée de toutes scories et d'une élégance rare. C'est un livre magnifique sur la liberté et sa privation, sur l'éveil des sens et sa condamnation. On n'oubliera pas le personnage lumineux de Céleste ni celui tourmenté de Victoire. Pas plus que certains "seconds rôles" dont le portrait précis et plein d'empathie participent à la réussite du livre (le cocher/jardinier sourd et muet).
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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En général, je suis assez méfiante des livres à succès, j'attends souvent la retombée pour le lire, dans le silence, loin de la cohue médiatique, des prix et tous les blablas sur les blogs et autres plateformes littéraires.

Le hasard, c'est trouvé, que je l'avais quand même dans ma pal, pour ce moment opportun, associé à un challenge, le temps était venu de m'y plonger, j'oserais dire avec Amour.

Il est vrai, que l'amour jaillit de partout, hormis au commencement.

Début du XXè siècle, la modernité germe dans le monde et dans les coeurs des femmes. Un vent de liberté, d'émancipation juste un frisson. Victoire, ose, Victoire cocon devenu papillon. Elle quitte son enveloppe de femme respectable engoncée dans son corset, pour s'approprier l'enfant de sa bonne engrossée par son mari. Elle quitte son corset pour se libérer de cet engin de torture et l'obligation de se faire aider chaque matin pour s'apprêter. Elle quitte son lit pour rejoindre d'autres plaisirs méconnus, elle se fraye un chemin, vers la révélation absolue. Amours au pluriel, amour d'un enfant, d'une femme, amour de sa vie révélée. Amours partagés.
Le style est juste, musical, classique ni trop ni peu, juste la bonne mesure. Tout est cadencé, l'auteur nous offre et nous explorons, sans vice, ni haine, ni envie, juste contempler ces corps qui se découvrent, cet enfant en offrande qui unit un couple, une famille, la grande bonté de Céleste.

La grâce de cette petite bonne, subissant sans trop comprendre les assauts de ce mâle égoïste cédant à son unique plaisir. Fille ignorante des choses de la vie, se reposant sur les ordres de ses maîtres. Sage, et respectueuse, elle se laisse porter sans haine ni vengeance, vers sa destinée. Accueillant pleine de tendresse, une femme en mal d'amour, de maternité, offrant son corps, son âme, son fils.
Allant jusqu'au sacrifice de sa vie pour ses Amours interdits.
Hommage aux femmes de ce siècle, à leur condition, tant que bourgeoise que servante, elles étaient à le merci des mâles, l'être qui se croyait supérieur.
Magnifique histoire, romancée avec justesse et délicatesse, le coup de coeur n'y est pas mais pas loin.
Il manque un je ne sais quoi, peut-être de la puissance, de la poésie, je ne sais. Tant de belles critiques, sans doute, je pensais être transcendée par ce livre, bien que je l'ai apprécié, aimé pour sa qualité, son originalité, pour Céleste et Victoire, oui je l'ai aimé comme ses Amours à s'y méprendre.
Livre incontournable, il est certain.

je finirai après lecture de ce roman par ce sentiment que le destin n'est pas toujours celui qu'on croyait, mais celui qui se révèle au hasard d'un chemin.

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