Amours

J'ai découvert Léonor de Récondo grâce à ce livre, et ce fut quasiment une révélation : l'écriture délicate et qui pourtant ne cache rien, l'histoire décalée et pourtant si ancrée dans la vraie vie, le déroulement bien mené, les personnages ciselés. Sans doute le métier de musicienne de l'auteure influe-t-il sur le rythme si précis du récit, et sur sa progression bien maîtrisée. Outre ces qualités, l'auteure a un autre talent : elle décrit très finement la psychologie des personnages, on sent l'amour qu'elle a pour eux, et ce petit livre une fois refermé, il nous accompagne encore longtemps comme une ritournelle à la fois douce et cruelle. Un très beau livre.

Anselme de Boisvaillant, notaire dans un village du Cher, partage depuis plusieurs années sa vie avec Victoire suite à un mariage arrangé. Cette dernière ne parvenant pas à lui donner d'héritier, les tensions dans le couple sont de plus en plus fortes. Pour se libérer de sa frustration, il va régulièrement abuser de Céleste, sa jeune domestique de 17 ans. Lorsque cette dernière tombe enceinte, Victoire décide que cet enfant sera sien et qu'elle l'élèvera comme son fils. Malheureusement, la mère adoptive n'a absolument pas l'instinct maternel et Céleste va vouloir tout faire pour sauver cet enfant qui s'affaiblit de jour en jour. Victoire, d'abord réfractaire à ce que la mère biologique tisse des liens avec son enfant, va peu à peu revoir son jugement et, petit à petit, elle va se rendre compte que la vie lui réserve de belles découvertes qu'elle n'aurait jamais osé imaginer et qui vont chambouler sa vie.

J'ai beaucoup aimé et ai été touchée par les personnages féminins qui se révèlent être d'une incroyable douceur, tendresse. Derrière ces relations froides et distantes dues aux différences de milieux dont sont issues Victoire et Céleste, une très belle histoire va voir le jour. La jeune domestique est incroyablement forte et elle va démontrer, jusqu'à la fin du roman, qu'elle est prête à tout par amour.
Les chapitres sont courts, ce qui donne un rythme très agréable à ce livre et rend sa lecture très facile. L'écriture est fine, délicate, le récit est riche et contient suffisamment de mystères et rebondissements pour que l'on enchaîne les chapitres sans s'en rendre compte. Même si elle renferme aussi des passages tristes, cette histoire est extrêmement belle et plaisante.

Lorsque j'ai commencé ce livre, je ne m'attendais absolument pas à découvrir une si belle histoire et, après sa lecture, je comprends mieux qu'il ait pu séduire autant de monde.

J'ai pris un grand plaisir à lire ce roman ! Très éloigné du genre de roman que je lis d'habitude (du moins sur le papier) je me suis retrouvé complétement happé par cette histoire.

Cette histoire est très bien écrite. Un style impeccable. Ces femmes sont décrites avec "douceur" et "sensibilité". Aucun jugement de valeur n'est apporté.

Comme il a déjà été dit le portait de ces femmes est touchant. Des femmes que l'on aimerait aimer.

Une magnifique histoire d'amour et de sentiment. le style est irréprochable et l'écriture tout simplement magnifique.

Ce roman est écrit avec une justesse, une pudeur qui s'adapte totalement à celle de ces personnages.

Parler d'un roman qu'on a lu si rapidement est toujours délicat. On a aimé, on s'est laissé porté, on a voulu toucher ces peaux qui vont se dévoiler et se découvrir, on a voulu voir les âmes et les corps corsetés laisser libre cours à leurs envies, le temps d'une aventure, d'une parenthèse. Pourquoi un livre fait écho, remue, s'engloutit, se dévore, ne se lâche quasiment pas à partir du moment où on l'ouvre ? Voilà un mystère sur lequel je n'ai toujours pas de réponse.

Mon seul conseil aujourd'hui sera que vous vous précipitiez pour trouver ce roman où tout est juste, qui raconte les secrets d'alcôves et de berceaux des bonnes familles du début du siècle et les amours de ces femmes-objets...
Lien : http://croqlivres.canalblog...

Quelle joie, tout en simplicité, les mots sont posés comme des petites touches de couleur sur le papier, ils semblent danser, on se sent enveloppé sans être étouffé par cette écriture aérienne et solide à la fois.
Et l'histoire n'est pas en reste, ce qui est un grand coup de maître pour moi. Une écriture aussi originale et travaillée s'accordent souvent mal avec la structure narrative appropriée. Mais ici la structure est parfaite, les liens entre les personnages se font écho, on assiste à une vraie histoire, parfois sous des allures de contes, on y retrouve un plaisir des lectures de l'enfance avec une tension réservée aux adultes. C'est magnifiquement travaillé, tout a du sens, mais l'émotion reste toujours au premier plan.
Je n'en dis pas trop sur l'intrigue pour ne pas gâcher le plaisir d'éventuelles lectures lectures que j'espère susciter : foncez sur ce livre, c'est une perle.

Début du XXe siècle, dans une maison bourgeoise du Cher, nous voici plongés dans un huis-clos qui met en scène peu de personnages. Victoire, jeune épouse d'un notaire à la suite d'un mariage arrangé, Anselme, le notaire et enfin Céleste, la jeune bonne.
Dès la première scène nous sommes plongés dans cette maison avec une scène crue qui nous montre les secrets de la maison avec Anselme qui viole Céleste. Pendant que sa femme au premier étage réussi à échapper aux choses du sexe qui l'ennuie malgré son envie de devenir mère.

Léonor de Recondo mêle ici un roman qui touche aux choses de l'intime, mêlant secrets de famille, secrets de maison et amours. Les personnages nous apparaissent petit à petit, dévoilant leur personnalité et leurs envies. Les liens se tissent inexorablement entre eux jusqu'à nous émerveiller et nous faire vibrer.

Passant d'une histoire somme toute très classique à un roman plus original, plus ouvert, on se laisse complètement envoûtés par l'histoire des ces femmes et de cet homme, de cette maison et de ses secrets. Dans l'intimité de la famille Boisvaillant se dessine une grossesse qui unira les coeurs et les esprits.
L'écriture de Léonor de Recondo est fluide, elle est directe et nous emmène droit vers les sentiments et les actions sans fioritures. Entre sensualité, tendresse et sensibilité, ce roman est marquant et bouleversant.

Livre paru en janvier 2015 et applaudi par la critique (Grand prix RTL-Lire 2015 et prix des libraires 2015), il était grand temps que je le lise !

A l'occasion de sa sortie en poche aux Editions Points, j'ai eu la chance d'être sélectionnée par Babelio pour le chroniquer sur leur plateforme et pour rencontrer l'auteur le 18 mai prochain…

Nous sommes en 1908 dans le Cher.
Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant. Totalement étrangère aux affaires de sexe, elle n'arrive pas à donner l'héritier tant attendu.
Soumise au droit de cuissage par son notaire de patron, Céleste, une femme de chambre, se voit contrainte de subir une grossesse non désirée, dont l'enfant sera celui du couple.

Dès les premières lignes, pas de détours ni de faux-semblants.
Anselme abuse de son pouvoir, Céleste s'enferme dans le secret et le silence parce qu'elle n'a pas le choix et Victoire saute sur l'occasion pour donner ce fils espéré de par son statut et son rang en faisant fi des contraintes maternelles.
C'était sans compter sur le sentiment délicat, pur et profond qui pouvait naître là où on ne s'y attendait pas et qui va faire voler en éclats certaines conventions sociales.

Roman plutôt classique au départ, Léonor de Récondo a eu l'intelligence d'y ajouter au fur et à mesure des touches d'une modernité folle et évite ainsi très vite de nous plonger dans une histoire déjà lue et connue.
C'est sans aucun doute là tout le charme et la beauté de ce livre, servi qui plus est par une écriture « aux p'tits oignons ».

Sur l'autel des désirs, l'abnégation et un amour sacrifié nous offrent le portrait d'une magnifique émancipation féminine qui se veut au final intemporelle.

Lien : http://www.arthemiss.com/amo..

Léonor de Recondo est une musicienne et ici elle écrit une partition savante et sensuelle sur la découverte de l'amour pour deux femmes et le désir de maternité, Les lignes mélodiques s'entrelacent, murmure de chagrin dénué de toute révolte avouée quand la jeune Céleste, à peine sortie de l'adolescence, se trouve enceinte des oeuvres de son maître, nobliau de province à la femme quasi frigide, Il est vrai que cet Anselme de Boisvaillant l'a épousée comme on le faisait encore en 1908 dans la bonne société berrichonne : mariage arrangé qui arrangeait bien les deux partis, mais pas trop la jeune épousée, Victoire, dont on attend depuis cinq ans qu'elle fasse son devoir en « donnant » un fils à son notable de mari, Quand elle découvre qu'il l'a trompée, et de plusieurs façons, elle choisit de garder l'enfant de la bonne. L'histoire pourrait s'arrêter là, drame bourgeois bien attendu, mais ce n'est pas le cas ,
de secret de famille en coup de théâtre, le livre nous étonne et nous emmène mais surtout, les notes se font soudain brûlantes, les émotions douces et sauvages, la logique bourgeoise est jetée aux orties et sa bonne conscience avec, On jubile pour les héroïnes (il faut bien dire que le sort de ce pauvre Anselme ne nous émeut guère) jusqu'à ce que...Lisez, le livre, vous verrez bien : jusqu'au bout, Leonor de Recondo nous bouleverse et nous surprend, Une belle réussite !

Hou, là, là…. Une plongée dans une famille bourgeoise du Cher, début 20ème siècle. Tous les clichés sont présents. La jeune bonne est violée par son patron, ce n'était que chose normale à cette époque ! Que faites-vous du droit de cuissage ! et, bien sûr, un fruit mûri dans le ventre de Céleste. le couple, lui, Anselme de Boisvaillant, notaire et notable bien ancré dans sa vie, paillard, mais juste ce qu'il faut ! Elle, Victoire, jeune femme évanescente qui connaitra une défloraison à la hussarde. Pas facile de découvrir ce côté-là de la vie de couple lorsque la mère, soucieuse de la marier s'était empressée d'en gommer l'aspect charnel.
Clin d'oeil de Léonor de Recondo au roman de Flaubert, Madame Bovary qu'elle met entre les mains de Victoire. Mais là s'arrête toute ressemblance.
Victoire a eu le cran et l'audace de clamer à son cher mari, la vérité sur Céleste. Elle résiste et ne veut pas la chasser et élèvera l'enfant comme le sien. Ce sera SON fils puisqu'elle ne connaîtra jamais les douleurs de l'enfantement. Petit à petit, une autre relation se noue entre les deux femmes.
Dans ce livre, Léonor de Recondo se joue des clichés chers aux livres « édifiants » de cette fin 19ème, début 20ème. le bourgeois qui use de son droit de cuissage envers une bonne, l'enfant du pêché, le retour à la foi et la fin édifiante (j'ose le mot) de la pécheresse. Car oui, bien sûr, la bonne est pécheresse. Mais entremis, l'auteur joue une autre partition avec toujours le même talent, la même minutie, la même écriture ciselée. A chaque page, l'auteur m'a captivée, aucun personnage n'est lisse, la tension va crescendo jusqu'à la limite de la folie. La plus forte n'est pas celle que l'on croit.
Un livre où l'auteur parle d'amours charnel et maternel, pas seulement des amoures du mari. Elle nous raconte de façon intelligente les moeurs de l'époque sans jamais donner dans le voyeurisme. Un très bon livre. Décidemment, Léonor de Recondo est un auteur que j'apprécie vraiment beaucoup. Pietra Viva, Rêves oubliés m'avaient déjà envoûtée.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..

Dévoré en quelques heures.
A peine fini, j'avais juste envie de le relire. Un vrai coup de coeur.
Une intrigue hors du commun qui se passe en 1908 .
Lisez-le, c'est une merveille!