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sur 447 notes
Moins d'un an s'est écoulé depuis les événements narrés dans « Le Gardien invisible » et nous retrouvons l'inspectrice Amaia Salazar chargée cette fois d'enquêter sur l'affaire, en apparence simple, de profanations religieuses. Mais les esprits de la vallée du Baztán n'en ont pas fini avec la jeune femme, et cette enquête s'avérera cacher une forêt beaucoup plus dense.
Sur le long chemin de la paix de l'esprit et de l'âme, Amaia a encore beaucoup de route à faire...

J'ai découvert Dolores Redondo récemment et je me réjouis de cette rencontre ! « Le Gardien invisible » m'avait conquise et j'ai pris un énorme plaisir à retrouver ici ses protagonistes. Bien campés, les personnages sont tous attachants et leur évolution au fil de l'histoire est fine et intelligente. L'intrigue est passionnante, mêlant habillement thriller psychologique, superstition ancestrale et écriture moderne. Tout en gardant un schéma narratif classique, l'auteure sait parfaitement créer la surprise et relancer régulièrement l'intérêt du lecteur.
Avec son sens de la description et du détail dignes d'un guide touristique, l'auteure nous entraîne en Espagne pour un voyage angoissant, ténébreux et périlleux, mais également prenant et envoûtant.
Le thriller vient, avec Dolores Redondo, de s'enrichir d'un très grand auteur, qu'il est impensable de manquer : tout simplement incontournable !
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Après « le gardien invisible », « de chair est d'os » est le deuxième volet de la trilogie du Baztán. Au début du roman, l'inspectrice Amaia Salazar assiste au jugement de Jason Medina, le beau-père de Johana Marquez, accusé de l'avoir assassinée, en imitant les crimes du « basajaun » (Le gardien invisible). le jugement n'aura jamais lieu, Medina met fin à ses jours en laissant comme note de suicide un seul mot : Tarttalo.

Le tarttalo, également appelé Tartaro, ou Tártaro, est une figure mythique des légendes basco-navarraises, sorte de cyclope imposant extraordinairement fort et aggressif qui se nourrit de brebis, de jeunes filles ou de bergers. Détail macabre, toutes les victimes sont amputées de l'avant-bras, amputation réalisée de manière très propre, chirurgicale, contrastant avec la sauvagerie des meurtres.

L'inspectrice Salazar est actuellement sur une enquête de crimes sexuels particulièrement atroces. Les victimes sont toutes des femmes, assassinées par leur mari ou leur compagnon, qui après avoir commis leur forfait, se suicident en laissant pour seul message « TARTTALO ».
Amaia, qui vient de reprendre le travail après la naissance de son bébé, et n'a toujours pas réglé ses problèmes familiaux, ne se trouve pas dans les meilleures conditions psychologiques pour régler cette affaire, d'autant plus que le monstre qui est derrière tout cela parait vouloir l'impliquer personnellement, comme un défi à relever. Elle va donc suivre les traces sanglantes du tarttalo.

Dans le même temps, l'église du village est profanée et l'on retrouve sur les lieux des os de bébé. Les premiers indices recueillis à l'église orientent l'enquête sur la piste des « cagots ». Les cagots, peuple maudit que l'on accusait de tous les maux et même de porter la peste. Réfugiés dans les montagnes des Pyrénées, les cagots ont vécu comme des parias pendant des siècles. Interdiction leur était faite de vivre dans les mêmes quartiers, de marcher pieds nus, de posséder du bétail, de manipuler la nourriture. Et à l'église, ils ne pouvaient pas rentrer par la même porte que les fidèles et possédaient leur propre bénitier, le prêtre leur tendait l'hostie au bout d'un bâton.

En revanche, l'enquête sur les crimes du tarttalo s'oriente définitivement autour de la vallée du Baztán, dont toutes les victimes sont originaires, et plus particulièrement avec la famille d'Amaia, vers laquelle tous les indices convergent.
« Dors, petite sorcière, l'ama (la mère) ne te mangera pas cette nuit ».
Depuis toute petite, Amaia est hantée par la vision de sa mère penchée sur son lit et lui murmurant ces paroles menaçantes. Sa mère, avec qui elle ne s'est jamais sentie en sécurité et dont on l'a éloignée, avant de l'interner plus tard et de la confier à sa tante Engrasi, depuis la nuit où sa mère avait essayé de l'étouffer dans le pétrin de la fabrique familiale de gâteaux, alors qu'elle n'avait que neuf ans.
« Pour Amaia, c'était cette maison, qui semblait vivante et se resserrait autour d'elle, l'abritant entre ses murs et lui donnant de la chaleur. Elle savait que c'était la présence visible et invisible de sa tante qui la dotait d'une âme, même si dans ses rêves la maison était toujours vide et elle, Amaia, toujours petite. Elle utilisait la clé cachée dans l'entrée et courait à l'intérieur, affolée par la peur et la rage.Dès qu'elle franchissait le seuil, elle sentait mille présences enveloppantes qui l'accueillaient dans une paix quasi utérine. Alors, la petite fille, qui devait veiller toute la nuit pour que sa mère ne la mange pas, pouvait enfin s'abandonner au sommeil devant le feu de cheminée. »

Les deux enquêtes menées de concert, sur le Tarttalo et la profanation de l'église accaparent toute notre attention, nous conduisant sur des chemins encore peu empruntés dans les thrillers d'aujourd'hui, tels que le sujet des criminels instigateurs.

La maternité est très présente dans ce roman, avec l'évocation des bébés « morts au berceau » avant d'être baptisés, et enterrés près de la maison, dans « le couloir des âmes », coutume fréquente dans les vallées et campagnes reculées. La maternité est l'axe autour duquel tourne la vie d'Amaia. Ses relations avec sa propre mère et ses peurs de ne pas être une bonne mère pour son fils Ibai. Avec ses soeurs, la somme de non-dits et de secrets, ont causé entre elles une certaine distance. Malgré les problèmes psychologiques dans lesquels elle se débat, sa peur de sa mère, son apparente faiblesse contrastent avec la force de caractère dont elle fait preuve envers ses hommes. Seul le beau juge Markina paraît être en mesure de lui causer un certain trouble… (peut-être dans le tome 3).

Pour arriver au bout de cette affaire, entre rêves et réalité, visions et déductions, Amaia devra remonter le fil de son passé, affronter sa mère, et aussi ses propres peurs et les cauchemars qui peuplent ses nuits depuis son enfance. Elle aura aussi affaire à l'Église, en la personne du père Sarasola, mystérieux religieux, psychiatre et membre de l'Opus Dei.

Le style est absolument impeccable, direct. Quelques longueurs au début qui s'estompent en avançant dans le récit. Les explications relatives à l'épisode précédent en sont sûrement la raison. Les personnages principaux, déjà présents dans le volet précédent, ont tous une certaine épaisseur, Amaia bien sûr dont le portrait psychologique est particulièrement travaillé. Les policiers Etxaide, Zabalza et Iriarte sont aussi traités avec un grand soin, ainsi que l'inspecteur Montes, suspendu, avec qui Amaia a une bagarre homérique, petite touche d'humour dans cet univers de noirceur, l'avant-veille de sa comparution en Conseil de réintégration.

Le scénario est absolument foisonnant, agrémenté d'une description magnifique des lieux où se déroule l'action, dans un contexte terriblement inquiétant, au sein de cette nature fabuleuse d'Elizondo et la vallée de Baztán, peuplée d'êtres mythologiques, terre de secrets.

Avec « le gardien invisible », Dolores Redondo faisait une entrée remarquée dans le cercle des auteures de thrillers, laissant entrevoir un réel talent. Ce nouveau roman, thriller psychologique, nimbé d'une ambiance de magie et de poésie, entre merveilleux et surnaturel, en est une confirmation. Ce deuxième volet où la psychologie et le crime cohabitent, dans un ballet millimétré, entre la tradition et la légende.

Un très bon roman, une plume à suivre assurément.
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Trilogie du Baztán, épisode 2 . Nous retrouvons l'inspectrice Salazar, chargée cette fois d'enquêter sur une histoire de profanation d'église et une série de meurtres de femmes suivis des suicides de leurs assassins.
Cette deuxième intrigue est dans la continuité directe du premier tome et il est donc important de lire les livres dans l'ordre , d'autant que l'on suit en parallèle l'histoire personnelle de l'inspectrice et de sa famille.

Ce second tome est plus sombre et plus tortueux que le précédent, mêlant de nouveau enquête policière et mythologie basque, avec en première ligne le cyclope anthropophage ,Tarttalo !

Une bonne dose de surnaturel (un peu trop à mon goût), dans des paysages visiblement magnifiques mais noyés dans les brumes hivernales et les pluies incessantes jusqu'à faire déborder la Baztán , ajoutant à l'intensité dramatique du récit .
L'histoire de la Navarre est aussi abordée avec la présence des Cagots , cette population marginalisée et discriminée pendant des siècles, particulièrement dans cette vallée de la Baztán.

Tout en menant ses enquêtes, notre inspectrice continue à affronter ses propres démons et à dénouer les fils de son lourd passé familial. A ses côtés, toute une galerie de personnages, proches ou collègues de travail, qui évite au récit de sombrer totalement dans le mysticisme et c'est plutôt bien fait.
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Il ne fallait pas croire que ce serait aussi simple ; qu'une fois résolue l'affaire du Basajaun, la vallée du Baztán allait retrouver sa quiétude.
La jeune inspectrice Amaia Salazar n'est pas sans l'ignorer : tant de malheurs, de culpabilités et de non-dits ne peuvent s'effacer ainsi ; même le pouvoir de l'eau de pluie, tenace et persistante, ne peut les faire disparaître...

Pourtant, l'éclaircie est là et se présente sous les traits d'Ibai, cet enfant tant désiré. Mais ce nouveau bonheur réussira t-il à contrebalancer les noirceurs qui s'annoncent ? Deux affaires complexes tombent en effet consécutivement sous sa responsabilité, d'une part la vandalisation d'une église qui rappelle la sinistre époque de ségrégation des cagots en Navarre, et d'autre part une série de crimes conjugaux qui renvoient tous au Tarttalo, un cyclope de la mythologie basque…

Savant mélange de policier et de thriller psychologique, ce deuxième opus de la trilogie du Baztán est une très belle réussite, que j'ai dévoré avec enthousiasme et parfois une touche d'appréhension. En effet, la toile d'araignée qui se tisse autour d'Amaia et de ses proches, les emprisonne et les garde captifs d'une histoire familiale qui les dépasse tant elle se trouve mêlée aux légendes des lieux, m'a tenue en haleine tout au long du livre.

Dolores Redondo décrit au-delà avec beaucoup de finesse les aléas, heureux et malheureux, d'une primo maternité qui vient bouleverser notre héroïne mais aussi raviver son vécu infantile et ses blessures intérieures. C'est d'ailleurs là toute la richesse de cette série qui traite principalement une intrigue policière complexe mais également les affres de la maternité, les problèmes de couple, les différents familiaux ou les rapports professionnels...

Hâte de lire la suite !
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Deuxième enquête d'Amaia Salazar. J'avais été vraiment séduit par le premier tome qui mêle mythologie basque et enquête policière. Ce roman est la suite directe du premier et reprend les éléments que j'ai aimés lors de ma découverte de l'auteure. Toujours aussi plaisant.
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De chair et d'os est le deuxième volet d'un triptyque se passant dans la vallée de Baztan dans le Pays basque espagnol , en Navarre aux confins de la France.
Cette vallée de Baztan est le pretexte à 3 histoires policières .
De chair et d'os reprend les personnages du 1er tome le gardien invisible.
Amaia Salazar inspectrice à la police Forale de Navarre et en poste à Pampelune se voir chargée d'enquêter sur d'atroce crimes sexuels . Les victimes sont toutes des femmes. Les assassins sont des hommes qui se suicident suite à leurs actes et qui inscrivent invariablement le nom d'une figure mythologique du Pays Basque pour revendiquer leur acte.
En même temps dans les villages de la vallée de Baztan se déroulent des faits proches de la sorcellerie et des traditions enfouies au coeur de chaque famille de cette vallée
Bien évidemment ces deux situations vont se télescoper et vont entrainer Amaia Salazar dans une enquête où sa famille sera malmenée.
Le plaisir de lecture de ce livre est évident car nous sommes plongés au milieu des mythologies basques et dans la beauté naturelle de ces vallées basques.
Le suspens est bien tenu. Assez de fausses pistes ou de pistes justes énoncées en vu du troisième tome sûrement.
Juste ce qu'il faut d'ésotérisme et de surnaturel pour nous faire comprendre cette mythologie basque
Et puis ce livre est aussi le livre d'une famille au travers de plusieurs générations . Une famille vu au travers de ces femmes
C'est un regard original et juste pour nous dire les traditions.
Au delà de ce livre , il faut se rappeler qu'au bout de cette vallée à deux pas de la France il existe le village de Zugaramurdi qui ,il y a deux siècles était partie prenante de cette vallée de Baztan.
Ce village est connu pour ces sorcières qui au 17ème siecle se réunissait dans les grottes alentour
C'est aussi le lieu de la plus grande inquisition contre la sorcellerie . Plus de 60 femmes ont été brûlées au bucher . Tout autant sont mortes dans les prisons du royaume.
Un musée à Zugaramurdi relate cet épisode.
Cela donne une résonance à ce livre policier.

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Alors qu'Amaïa Salazar vient d'être mère d'un petit Ibai, la vallée du Baztan connaît de nouveau une série de meurtres. Cette fois il s'agit de trois femmes qui ont été retrouvées assassinées par trois hommes différents à des moments différents. Rien ne semble rapprocher ces meurtres si ce n'est que les trois victimes ont été amputées d'un bras. Amaïa mène l'enquête ! Entre mythe et religion, Dolores Redondo nous emmène, dans ce deuxième opus de la trilogie du Baztan. Sur les traces du redoutable Tarttalo. Ce deuxième volet est tout aussi remarquable que le premier ! On attend déjà le troisième avec impatience !
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Coup de coeur

Un incroyable thriller prenant, addictif et haletant !

Un deuxième tome de saga explosif avec de très nombreux rebondissements, un personnage principal ultra attachant et cet univers si singulier empreint de mysticisme et de légendes.

J'ai tout aimé dans ce roman. Sans trop dévoiler l'histoire j'ai été complètement happée par l'ambiance, le point fort de la saga et ce qui la rend clairement addictive. Nous sommes dans le Pays Basque espagnol, terres de légendes où de très nombreuses croyances persistent. L'inexpliqué devient alors naturellement inexplicable. La clause : un mal. Il rôde, s'établît, devient omniprésent. de terribles crimes sont commis, sans liens apparents entre eux. Comment y remédier ? Une flic superstar douée d'un prodigieux instinct ? Non. Pas que. Surtout d'abord une petite fille dominée par des blessures anciennes et profondes qui laisse la spiritualité la guider.

Et pourtant, ce n'est qu'une infime partie de ce récit.

Le personnage d'Amaia est impressionnant dans sa construction psychologique, de même pour les profils des meurtriers. J'ai adoré la suivre dans sa vie personnelle, qui ici se mêle à sa vie pro.

C'était une incroyable lecture, un puissant thriller où les personnages sont terriblement attachants. Une véritable pépite.
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Toujours la même problématique pour moi quand je dois partager mon avis sur une oeuvre qui m a plu sur le fond mais alors sur la forme ... non.

Je voulais aller au bout de la trilogie et j'ai donc poursuivi avec ce tome 2. Pour moi, il est meilleur sur le fond déjà et quelque part je me suis fait une raison à ne pas matcher avec la plume de l autrice. Elle n y est pour rien et moi non plus, c'est juste qu'on ne se rencontre pas .

Amaia est appelée à poursuivre l enquête du tome précédent et est explicitement requisitionnée pour enqueter sur une degradation de l eglise . La voilà de retour à Elizondo avec James et Ibaï.

Alors que sa mère hospitalisée fait une victime de plus dans le personnel soignant, elle est transférée dans une clinique psychiatrique dont l église à la charge. En effet, le cas de Rossario intrigue l église depuis un moment, car elle incarne le Mal.

Commence alors un chemin douloureux pour Amaia.

L'histoire est bonne. l'intrigue douloureuse. Les personnages trempés.

A vous de vous faire votre opinion sur ce second volet mais il est vivement conseillé de lire les tomes dans l ordre pour faire le lien.
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« Tarttalo ». C'est le mot laissé à Amaia Salazar, sur le point d'accoucher, par Jason Medina, lorsqu'il se suicide, au moment de son procès. En parallèle, une église est vandalisée, dans laquelle on retrouve des os humains.
« Tarttalo ». C'est ce même mot que la police, et Amaia, retrouvent quelques semaines plus tard, sur des scènes de crime particulièrement brutales : des femmes de la vallée du Baztan sont retrouvées mortes, le bras coupé, tuées par les conjoints qui se suicident l'instant d'après…
Le « Tartalo » (avec un seul « t ») désigne dans la mythologie basque un cyclope anthropophage, dont l'histoire est proche de celle narrée dans l'Odyssée. Quel est le lien entre ce personnage légendaire, les meurtres de femmes, l'église profanée ??? C'est donc ce que vont s'employer à résoudre Amaia et son équipe…
Cette fois encore, j'ai trouvé l'écriture un peu trop dense, et le rythme un peu lent. Mais soit, j'ai aimé cette histoire, toujours teintée de mythologie basque. Je trouve vraiment la description des paysages de la vallée du Baztan poétique, elle donne envie de s'y rendre. le personnage d'Amaia est toujours aussi intéressant, attachant, même si la manière dont elle appréhende sa vie personnelle est parfois agaçante. le suspens est entretenu, la résolution inattendue. Je me plongerai donc avec plaisir dans le tome suivant.
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