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4,05

sur 453 notes
Deuxième tome de la trilogie du Baztan. On monte d'un cran dans le suspense, avec des meurtres et des meurtriers assez abjects guidés par une mystérieuse personne. Encore une fois Amalia se retrouve mêlée intimement à l'enquête.
Ses rapports avec sa mère sont particulièrement flippants. Sa mère est flippante. Mais j'ai une préférence pour le "Basajaun", le gardien de l'équilibre de la nature.
Les légendes du Pays Basque sont très intéressantes et ajoutent une touche de mystère à l'histoire.
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L'année dernière, à la même époque, j'avais lu et adoré le premier tome de la trilogie du Baztan avec le gardien invisible. Avec ce deuxième tome, Dolores Redondo réussit une fois de plus à insuffler un souffle haletant et merveilleux à son roman. Je l'ai dévoré d'un bout à l'autre.

Il est nécessaire d'avoir lu le premier tome avant de vous lancer dans celui-ci. En effet, l'autrice accorde une place importante à la vie de son personnage principal, Amaia Salazar, inspectrice à la police florale de Navarre. Dans ce tome, elle devient mère pour la première fois et cette situation chamboule pas mal sa vie de policière. Dans le même temps, Amaia enquête sur une série de meurtres et de suicides inquiétante. A chaque fois, une femme, victime de violences conjugales, est assassinée par son compagnon. Ce dernier se suicide alors en laissant à chaque fois le mot étrange de « Tarttalo ». Chose étrange également, les victimes sont mutilées: on leur a coupé un bras.

Cette deuxième enquête rejoint celle du premier tome et permet de faire un lien important dans la vie personnelle d'Amaia. C'est une enquête baignée de mystère où la religion le dispute au merveilleux des légendes basques espagnoles. Avec Dolores Redondo, il faut accepter qu'une part de fantastique, appartenant au folklore, se glisse dans le réel. le mélange des deux fonctionne très bien.

L'autrice accorde aussi une grande place à la vie personnelle d'Amaia. J'aime beaucoup cet aspect. Ici, Amaia devient mère pour la première fois et elle doute beaucoup. Y-a-t-il des bonnes ou des mauvaises mères? Comment savoir que l'on fait les bons choix? Ce sont autant de questions que se pose Amaia qui font écho, bien sûr, à sa propre enfance traumatique. La question de la maternité surgit ici dans toute sa puissance et sa noirceur.

Ce deuxième tome est vraiment excellent. L'autrice joue parfaitement avec les peurs liées à l'enfance et à la mort, le tout dans l'atmosphère sombre et humide de la vallée du Baztan.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Je n'ai pas lu le premier tome : grande erreur 😂mais je suis une rebelle … bref, tant pis ! J'avais trouvé ce livre sur une brocante et je n'avais pas envie d'attendre. Aucun regret ou alors minime de ne pas avoir lu le premier tome.

J'ai été happée par l'histoire, les descriptions du Pays basque, des traditions , du folklore avec un petit goût de sorcellerie.

Des femmes fortes, une histoire douloureuse pour l'enquêtrice, peut-être quelques incohérences comme revenir allaiter son enfant en temps et en heure alors qu'elle est sur une enquête ? En même temps, cela lui arrive une fois et puis, elle arrive en retard aussi …

Bref, pour moi, ce sont des détails :) qui peuvent ennuyer certains lecteurs mais pas moi, dans ce cas.

J'ai vraiment adoré cette histoire !

Je vais aller me procurer le premier et dernier tome ;).

Pour faire une comparaison, cette trilogie me fait un peu penser à la trilogie écossaise de Peter May.
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Seconde enquête de l'inspectrice Salazar dans cette vallée du Baztan à l'ambiance opaque et pensante.
Une nouvelle vague de crimes s'abat dont la mise en scène comporte d'horribles mutilations et se solde pour le suicide du meurtrier...
Dans ce second opus, on change de processus car si on connaît les meurtriers on devine rapidement qu'un "maître du jeux" orchestre magnifiquement le tout. Dans le même temps, on s'infiltre toujours un peu plus profondément dans le passé trouble de l'inspectrice....

Personnellement, j'aime beaucoup la dimension psychologique des personnages amenée par l'histoire familiale passée et présente. Toutefois la relation entre les soeurs (que je trouvais très forte dans le précédent roman) est moins mise en avant rendant l'histoire trop centrée sur le personnage principal dont l'égocentrisme fini parfois par agacer. de plus, je ne sais pas vous, mais autant je trouve les mises en scènes et l'enquête soignées autant le dénouement semble déposé à la hâte me laissant sur un petit goût de "trop peu" :-)




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Plus que l'intrigue, un peu surfaite avec son lot de méchants sortis de serial killers à la Hannibal Lecter, ou ses personnages un peu caricaturaux, ce qui est intéressant, c'est la description de cette région de Navarre, avec son imaginaire basque peuplé de créatures fantastiques qui font irruption dans l'intrigue. On a envie de découvrir cette région humide et froide bien loin des clichés que l'on a sur l'Espagne. Belle écriture qui explore les mécanismes de la peur, le poids de l'appartenance à une communauté ancrée ancestrale ment dans un territoire. Se lit d'une traite car on a envie de connaître la fin
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Il ne fallait pas croire que ce serait aussi simple ; qu'une fois résolue l'affaire du Basajaun, la vallée du Baztán allait retrouver sa quiétude.
La jeune inspectrice Amaia Salazar n'est pas sans l'ignorer : tant de malheurs, de culpabilités et de non-dits ne peuvent s'effacer ainsi ; même le pouvoir de l'eau de pluie, tenace et persistante, ne peut les faire disparaître...

Pourtant, l'éclaircie est là et se présente sous les traits d'Ibai, cet enfant tant désiré. Mais ce nouveau bonheur réussira t-il à contrebalancer les noirceurs qui s'annoncent ? Deux affaires complexes tombent en effet consécutivement sous sa responsabilité, d'une part la vandalisation d'une église qui rappelle la sinistre époque de ségrégation des cagots en Navarre, et d'autre part une série de crimes conjugaux qui renvoient tous au Tarttalo, un cyclope de la mythologie basque…

Savant mélange de policier et de thriller psychologique, ce deuxième opus de la trilogie du Baztán est une très belle réussite, que j'ai dévoré avec enthousiasme et parfois une touche d'appréhension. En effet, la toile d'araignée qui se tisse autour d'Amaia et de ses proches, les emprisonne et les garde captifs d'une histoire familiale qui les dépasse tant elle se trouve mêlée aux légendes des lieux, m'a tenue en haleine tout au long du livre.

Dolores Redondo décrit au-delà avec beaucoup de finesse les aléas, heureux et malheureux, d'une primo maternité qui vient bouleverser notre héroïne mais aussi raviver son vécu infantile et ses blessures intérieures. C'est d'ailleurs là toute la richesse de cette série qui traite principalement une intrigue policière complexe mais également les affres de la maternité, les problèmes de couple, les différents familiaux ou les rapports professionnels...

Hâte de lire la suite !
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Non mais franchement, comment est-il possible que de telles fadaises, de telles niaiseries puissent encore faire recette. Cette "Trilogie du Baztan" c'est quoi au juste ?
(Fausse trilogie d'ailleurs puisque, faute d'inspiration, ça reste toujours la même histoire délayée à l'infini pour faire durer.) Ça fait penser à du Harry Potter à la sauce basque : Il est clair que notre Dolores Redondo, en bonne maligne, s'est dit : "Si l'autre Rosbiffe est devenue multi-millionnaire avec ses fables pour ados oligophrènes, pourquoi ne pourrais-je pas servir le même rata aux adultes ?" Fin raisonnement qui prouve que lorsque l'on mise à la fois sur l'insondable bêtise humaine et les vices qui en découlent on n'est jamais déçu...
Avec ce genre de littérature et de cinéma la recette est simple : c'est comme pour la malbouffe industrielle, faut pas lésiner sur la variété des ingrédients et les exhausteurs de goût, surtout les plus malsains. Pour engranger un max. de blé il faut ratisser large, donc notre Dolores n'a pas hésité à faire des concessions aux fantasmes les plus morbides d'une certaine société en perte de repères. Tout y passe : bourreaux d'enfants, pédophiles, taphophiles, tanathophiles et nécrophages, hybristophiles, sado-masochistes, sans oublier les inévitables satanistes. Les scatophiles, coprophiles et coprophages devront toutefois attendre le cinéma olfactif pour goûter l'exquise saveur de leurs pratiques ;-)) (Si nous avons heurté l'orgueil légitime de quelques pervers en oubliant de les nommer, qu'ils daignent nous pardonner comme nous avons pardonné...etc.)
L'héroïne de cette farce est le lieutenant Amaia (copier-coller de la Clarisse du "Silence des agneaux.") douée d'une co...rie qui force le respect sinon l'admiration. On la découvre tout à la fois autoritaire, suffisante, obstinée comme la plus retorse des bourriques et pleurnicharde comme une novice nympho. condamnée aux carottes râpées...À sa décharge disons que son mentor de la CIA lui suggère, chose très logique, d'oublier toutes les techniques de la police scientifique et de ne se fier qu'à son instinct et surtout à son intuition féminine qui, c'est bien connu, est l'ultime recours quand tout le reste à échoué. Et comme 2 intuitions de ce genre valent mieux qu'une, elle va se faire prédire l'avenir chez sa tata cartomancienne amateur. Ce qui n'empêche évidemment pas notre Amaia d'avoir une réputation de farouche cartésienne. Toutes ces qualités se révèlent d'ailleurs redoutablement efficaces puisque l'infortunée Amaia ne parvient pas à déceler ce que son collègue (et nous lecteurs ou spectateurs) avait vite deviné c.a.d. que le juge (Mélange de Hannibal Lecter et de Roman Castevet du film "Rosemary's baby") avec lequel elle fornique telle une chienne, est en fait le chef de la secte qu'elle est censée démanteler !!! Inutile d'aller plus loin, le reste est à l'avenant...
On remarquera, d'autre part, que ni ces romans ni leur adaptation au cinéma ne se risquent à égratigner la hiérarchie catholique ou à faire allusion aux atrocités de l'Inquisition liées aux prétendus cas de sorcellerie. En Espagne la religion reste un sujet sensible et notre Dolores, suivie par ses cinéastes, se sont bien gardés de risquer de stériliser la poule aux oeufs d'or en abordant ces questions. Il était bien plus facile d'aller piocher chez Lovecraft et dans le folklore basque les forces maléfiques d'antiques divinités chthoniennes.
En guise de conclusion, et au risque de passer pour des rabat-joie, nous estimons que ce genre d'écrits et d'images devraient être censurés, car les atteintes à la dignité humaine (même simplement simulées) ne sauraient en aucun cas être considérées comme un possible divertissement. Ne soyons pas naïfs, loin de les stigmatiser, ces livres et ces films ne font que stimuler les instincts les plus vils refoulés par le surmoi. Et qu'on ne vienne pas nous dire que ce genre de fientes ont un effet cathartique empêchant un certain nombre d'individus de passer à l'acte. En l'absence de faits on ne peut pas faire de statistiques. Par contre, la banalisation (voire la valorisation) de ce type de crimes, engendrée par le succès de certaines productions, ne fait pas rarement office d'élément déclencheur chez les esprits faibles. Il suffit pour s'en convaincre de recenser dans les journaux les faits divers en lien avec des sectes sataniques ou autres.
Pour plus d'infos sur ce sujet lire l'article du MONDE diplomatique de février 1991 p.28 intitulé "Essor de la violence satanique aux États Unis".
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« Tarttalo ». C'est le mot laissé à Amaia Salazar, sur le point d'accoucher, par Jason Medina, lorsqu'il se suicide, au moment de son procès. En parallèle, une église est vandalisée, dans laquelle on retrouve des os humains.
« Tarttalo ». C'est ce même mot que la police, et Amaia, retrouvent quelques semaines plus tard, sur des scènes de crime particulièrement brutales : des femmes de la vallée du Baztan sont retrouvées mortes, le bras coupé, tuées par les conjoints qui se suicident l'instant d'après…
Le « Tartalo » (avec un seul « t ») désigne dans la mythologie basque un cyclope anthropophage, dont l'histoire est proche de celle narrée dans l'Odyssée. Quel est le lien entre ce personnage légendaire, les meurtres de femmes, l'église profanée ??? C'est donc ce que vont s'employer à résoudre Amaia et son équipe…
Cette fois encore, j'ai trouvé l'écriture un peu trop dense, et le rythme un peu lent. Mais soit, j'ai aimé cette histoire, toujours teintée de mythologie basque. Je trouve vraiment la description des paysages de la vallée du Baztan poétique, elle donne envie de s'y rendre. le personnage d'Amaia est toujours aussi intéressant, attachant, même si la manière dont elle appréhende sa vie personnelle est parfois agaçante. le suspens est entretenu, la résolution inattendue. Je me plongerai donc avec plaisir dans le tome suivant.
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Dans ce deuxième tome de la trilogie du Baztán, l'inspectrice Amaia Salazar, chef des homicides de la Police forale de Navarre, revient à Elizondo habiter chez sa tante Engrasi, dans le contexte d'une série de profanations dans une église, mais surtout dans la poursuite de l'enquête amorcée dans le premier tome, ces amputations d'un bras observées sur des victimes dont le meurtrier ne semble pas en être l'auteur. Alors qu'il était question du basajaun dans le tome précédent, Dolores Redondo poursuit dans la mythologie basque avec le Tarttalo, « …un cyclope de taille gigantesque, extraordinairement fort et agressif, qui se nourrit de brebis, de jeunes filles et de bergers ». Bien qu'Amaia cerne rapidement le profil d'un assassin instigateur - qui pousse les autres au crime en usant de son charisme -, il faut l'identifier, et il la défie… Elle continue d'en apprendre sur son passé et sur sa mère... Je me suis un peu ennuyée par des longueurs dans ce tome qui comporte beaucoup de similitudes avec le premier, et est-ce un problème de traduction, j'ai été quelque peu irritée par certaines répétitions (le terme melliflue qui revient toujours dès qu'il est question de la secrétaire du juge) et par le faible niveau de langage d'Amaia parfois qui tranche avec le premier. Ça reste quand même un très bon roman policier, avec ces personnages attachants et l'omniprésence de la nature qui rythme les vies.
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J'avais envie de rester dans les montagnes basques, rien de mieux qu'un polar bien épais (608 p.) pour me scotcher et m'emmener dans la vallée du Baztàn, à Elizondo (tout près d'Aldudes où nous avons piqueniqué) et me raconter  les secrets cachés dans ces Pyrénées navarraises.

Ces  villages enclavés recèlent des traditions de sorcellerie, de monstres des forêts  en plus des ours et des secrets familiaux que tout le monde connaît. Histoires aussi des cagots, qui remontent aux temps médiévaux ayant souffert de discrimination pendant des générations qui ne sont pas oubliés. Influence de l'Eglise et de l'Opus Dei, puissance occulte. Dépaysement garanti!

L'inspectrice de police est une jeune femme, nouvellement mère, native de la vallée. Policière brillante, très bien notée :  on fait appel à ses services dans les affaires délicates comme la profanation de l'église d'Arizkun. Elle est aussi très impliquée dans des cas de féminicides et de violences conjugales (malheureusement bien fréquents dans ces régions qu'on imaginerait tranquilles). 

Un gros pavé, thriller plein de rebondissements et de pistes, de personnages bien campés et pittoresques dans un décor magique, entre pluies, brumes, routes givrées, torrents et barrages. Belles maisons basques anciennes qui sentent bon la cire d'encaustique. 

Un bon moment de lecture malgré de petits bémols : l'allaitement et les biberons du nouveau-né occupent une place non négligeable dans le roman.  Certes, la maternité et les bébés font partie de l'intrigue policière mais les nuances de piaillement des bébés ne me passionnent pas. La question de l'instinct maternel est intéressante. 

Je ne suis pas une bonne cliente pour le surnaturel et le paranormal. Que l'on fasse appel aux traditions locales anciennes de sorcellerie m'intéresse. En revanche les phénomènes de transmission de pensée (avec l'agent du FBI américain) parasitent le récit le rendant peu crédible. 

Du sang, c'est le genre qui veut cela dans un polar, mais point trop n'en faut...c'est un peu Grand Guignol. 

Malgré ces réserves (qui me sont personnelles) je reviendrai lire les deux autres opus de la trilogie quand j'aurai envie de retourner dans les Pyrénées. A mettre dans la valise pour les journées pluvieuses! 
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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