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4,05

sur 453 notes
Je n'ai pas lu le 1er tome et dans celui-ci, il manque des éléments de compréhension.
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Très intéressante suite du "Gardien Invisible" ; on retrouve avec plaisir l'inspectrice Salazar et sa famille. J'ai trouvé un peu des longueurs... Quelques zones d'ombre aussi qui n'ont pas été assez développées à mon goût. Peut-être verrons-nous tout cela dans le 3ème volet.
A bientôt Salazar.
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De chair et d'os est un roman policier passionnant, qui nous entraîne au coeur de la vallée de Baztàn, sur la piste d'un serial killer féru de traditions locales. Cet ouvrage brille incontestablement par sa capacité à nous immerger dans les paysages et la mythologie de cette région du pays basque espagnol, et nous donne l'envie irrépressible d'y passer nos prochaines vacances (sans l'option crimes en séries évidemment!). C'est avec plaisir que l'on suit les pas de l'inspectrice Amaia Salazar, en prise avec un criminel qui semble bien trop la connaître, elle et sa famille. Il n'est pas inutile de souligner ici le parti pris de l'auteure, qui nous fait vivre dès les premières pages du livre l'accouchement de son héroïne (je ne me rappelle pas avoir jamais lu un policier qui commence par l'accouchement du personnage principal). Avoir le point de vue d'une jeune mère et vivre les tourments de la maternité ne sont pas des choses si courantes dans les polars. le roman est incontestablement long (549 pages) mais l'écriture est fluide et souple, ce qui permet une lecture rapide. La longueur du livre est bien son principal défaut, l'ouvrage aurait probablement gagné en nervosité et en rythme en sabrant quelques passages peu pertinents.
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Néanmoins l'univers de l'auteure est si singulier que l'on a les semelles de nos mocassins qui collent à cette terre prenant nos empreintes comme pour conserver des indices. On est ainsi inquiet de fouler le sol de ces lieux qu'un monstre a déjà fréquentés. le scénario est amplement cimenté par l'apport du surnaturel qui, non par magie mais par l'imaginaire envoûtant de Redondo, jette une cape noire sur ce terroir. Ce récit est ainsi fondé sur des éléments qui prennent leur substance dans les liens familiaux, les stigmates du passé, le territoire et... les pratiques occultes.

La suite : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/06/le-dessert-du-tartaro.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Après « le gardien invisible », « de chair est d'os » est le deuxième volet de la trilogie du Baztán. Au début du roman, l'inspectrice Amaia Salazar assiste au jugement de Jason Medina, le beau-père de Johana Marquez, accusé de l'avoir assassinée, en imitant les crimes du « basajaun » (Le gardien invisible). le jugement n'aura jamais lieu, Medina met fin à ses jours en laissant comme note de suicide un seul mot : Tarttalo.

Le tarttalo, également appelé Tartaro, ou Tártaro, est une figure mythique des légendes basco-navarraises, sorte de cyclope imposant extraordinairement fort et aggressif qui se nourrit de brebis, de jeunes filles ou de bergers. Détail macabre, toutes les victimes sont amputées de l'avant-bras, amputation réalisée de manière très propre, chirurgicale, contrastant avec la sauvagerie des meurtres.

L'inspectrice Salazar est actuellement sur une enquête de crimes sexuels particulièrement atroces. Les victimes sont toutes des femmes, assassinées par leur mari ou leur compagnon, qui après avoir commis leur forfait, se suicident en laissant pour seul message « TARTTALO ».
Amaia, qui vient de reprendre le travail après la naissance de son bébé, et n'a toujours pas réglé ses problèmes familiaux, ne se trouve pas dans les meilleures conditions psychologiques pour régler cette affaire, d'autant plus que le monstre qui est derrière tout cela parait vouloir l'impliquer personnellement, comme un défi à relever. Elle va donc suivre les traces sanglantes du tarttalo.

Dans le même temps, l'église du village est profanée et l'on retrouve sur les lieux des os de bébé. Les premiers indices recueillis à l'église orientent l'enquête sur la piste des « cagots ». Les cagots, peuple maudit que l'on accusait de tous les maux et même de porter la peste. Réfugiés dans les montagnes des Pyrénées, les cagots ont vécu comme des parias pendant des siècles. Interdiction leur était faite de vivre dans les mêmes quartiers, de marcher pieds nus, de posséder du bétail, de manipuler la nourriture. Et à l'église, ils ne pouvaient pas rentrer par la même porte que les fidèles et possédaient leur propre bénitier, le prêtre leur tendait l'hostie au bout d'un bâton.

En revanche, l'enquête sur les crimes du tarttalo s'oriente définitivement autour de la vallée du Baztán, dont toutes les victimes sont originaires, et plus particulièrement avec la famille d'Amaia, vers laquelle tous les indices convergent.
« Dors, petite sorcière, l'ama (la mère) ne te mangera pas cette nuit ».
Depuis toute petite, Amaia est hantée par la vision de sa mère penchée sur son lit et lui murmurant ces paroles menaçantes. Sa mère, avec qui elle ne s'est jamais sentie en sécurité et dont on l'a éloignée, avant de l'interner plus tard et de la confier à sa tante Engrasi, depuis la nuit où sa mère avait essayé de l'étouffer dans le pétrin de la fabrique familiale de gâteaux, alors qu'elle n'avait que neuf ans.
« Pour Amaia, c'était cette maison, qui semblait vivante et se resserrait autour d'elle, l'abritant entre ses murs et lui donnant de la chaleur. Elle savait que c'était la présence visible et invisible de sa tante qui la dotait d'une âme, même si dans ses rêves la maison était toujours vide et elle, Amaia, toujours petite. Elle utilisait la clé cachée dans l'entrée et courait à l'intérieur, affolée par la peur et la rage.Dès qu'elle franchissait le seuil, elle sentait mille présences enveloppantes qui l'accueillaient dans une paix quasi utérine. Alors, la petite fille, qui devait veiller toute la nuit pour que sa mère ne la mange pas, pouvait enfin s'abandonner au sommeil devant le feu de cheminée. »

Les deux enquêtes menées de concert, sur le Tarttalo et la profanation de l'église accaparent toute notre attention, nous conduisant sur des chemins encore peu empruntés dans les thrillers d'aujourd'hui, tels que le sujet des criminels instigateurs.

La maternité est très présente dans ce roman, avec l'évocation des bébés « morts au berceau » avant d'être baptisés, et enterrés près de la maison, dans « le couloir des âmes », coutume fréquente dans les vallées et campagnes reculées. La maternité est l'axe autour duquel tourne la vie d'Amaia. Ses relations avec sa propre mère et ses peurs de ne pas être une bonne mère pour son fils Ibai. Avec ses soeurs, la somme de non-dits et de secrets, ont causé entre elles une certaine distance. Malgré les problèmes psychologiques dans lesquels elle se débat, sa peur de sa mère, son apparente faiblesse contrastent avec la force de caractère dont elle fait preuve envers ses hommes. Seul le beau juge Markina paraît être en mesure de lui causer un certain trouble… (peut-être dans le tome 3).

Pour arriver au bout de cette affaire, entre rêves et réalité, visions et déductions, Amaia devra remonter le fil de son passé, affronter sa mère, et aussi ses propres peurs et les cauchemars qui peuplent ses nuits depuis son enfance. Elle aura aussi affaire à l'Église, en la personne du père Sarasola, mystérieux religieux, psychiatre et membre de l'Opus Dei.

Le style est absolument impeccable, direct. Quelques longueurs au début qui s'estompent en avançant dans le récit. Les explications relatives à l'épisode précédent en sont sûrement la raison. Les personnages principaux, déjà présents dans le volet précédent, ont tous une certaine épaisseur, Amaia bien sûr dont le portrait psychologique est particulièrement travaillé. Les policiers Etxaide, Zabalza et Iriarte sont aussi traités avec un grand soin, ainsi que l'inspecteur Montes, suspendu, avec qui Amaia a une bagarre homérique, petite touche d'humour dans cet univers de noirceur, l'avant-veille de sa comparution en Conseil de réintégration.

Le scénario est absolument foisonnant, agrémenté d'une description magnifique des lieux où se déroule l'action, dans un contexte terriblement inquiétant, au sein de cette nature fabuleuse d'Elizondo et la vallée de Baztán, peuplée d'êtres mythologiques, terre de secrets.

Avec « le gardien invisible », Dolores Redondo faisait une entrée remarquée dans le cercle des auteures de thrillers, laissant entrevoir un réel talent. Ce nouveau roman, thriller psychologique, nimbé d'une ambiance de magie et de poésie, entre merveilleux et surnaturel, en est une confirmation. Ce deuxième volet où la psychologie et le crime cohabitent, dans un ballet millimétré, entre la tradition et la légende.

Un très bon roman, une plume à suivre assurément.
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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Chaque auteur de roman policier a sa spécialité : James Ellroy et la société américaine, Donna Leon et la ville lacustre; Dolores Redondo est une aficionado de sa région basque, de ses traditions et des légendes associées. Chaque enquête est l'occasion de découvrir de nouveaux lieux et certaines pratiques traditionnelles. Et pour ceux qui ont eu la chance de passer leurs vacances dans cette région, ce sera une vague de souvenirs qui va surgir.

Comme vous l'aurez compris, à l'identique du premier tome, de chair et d'os fait reposer le(s) crime(s) et l'enquête sur fond de coutumes régionales. le livre mêle donc histoire policière, vie privée, flashbacks, histoire locale et petites actions histoire de tenir le lecteur en éveil. Avouons-le, la qualité de l'intrigue n'est pas celle du Gardien invisible, et elle n'est guère originale puisqu'elle nous rappelle ces histoires écrites par Donato Carrisi ou Bernard Minier.

Si le style employé par l'auteur est un peu trop fourni, avec des phrases complexes et parfois très longues, celui-ci s'allège au fur et à mesure des pages : le confort de lecture s'améliore et les pages se tournent alors plus rapidement.

Si le lecteur en a pour son argent avec les 560 pages denses de ce livre, on pourra reprocher à Dolores Redondo quelques lourdeurs qui ne figuraient pas dans son précédent livre : de nombreuses répétitions, une trop grande propension à décrire la vie privée (surtout au début du roman) et la psychologie de son héroïne, à multiplier les personnages secondaires et les pistes alternatives pour les abandonner aussitôt introduites.

Alors même si le niveau de de chair et d'os est un point en retrait à le gardien invisible, sa lecture est un bon moment en espérant que le troisième et dernier tome de cette trilogie sera le clou de cette histoire
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Deuxième volet d'une trilogie annoncée, de chair et d'os, après le gardien invisible, entraîne de nouveau le lecteur dans la vallée navarraise de Baztán. L'inspectrice de la police forale de Navarre Amaia Salazar se trouve une fois encore confrontée à une série de meurtres dont l'auteur semble puiser dans le folklore local. Après le Basajaun, ce gardien invisible de la forêt, c'est au tour du Tartaro, cyclope anthropophage, d'occuper le devant de la scène dans ces crimes commis par des époux ou concubins violents à l'encontre de leurs compagnes avant de se suicider.
Le deuxième roman de la série initiée par Dolores Redondo a les qualités du précédent et en particulier cette capacité de l'auteur à instiller le fantastique dans son récit de façon à semer le doute, à éveiller une certaine appréhension chez le lecteur, sans pour autant se montrer inutilement démonstrative. À ce titre, les descriptions d'une nature encore sauvage mais baignée de mystère, bien que plus rares que dans le gardien invisible, sont particulièrement réussies. de la même manière, la façon de continuer à faire courir le fil de l'histoire familiale d'Amaia Salazar est relativement bien menée.
Mais – car il y a un mais – les faiblesses que pouvait laisser entrevoir le premier volet deviennent ici plus patentes. Une intrigue qui se trouve à la fois bien tirée par les cheveux et dont a parfois l'impression de l'avoir déjà lue ou vue un certains nombre de fois dans d'autres livres ou films, de longues considérations sur la maternité d'Amaia Salazar et ses états d'âme vis-à-vis de son mari qui commencent à lasser, et des tas de pistes ouvertes puis aussitôt oubliées qui, même si l'on se doute qu'elles serviront à conclure le cycle dans le prochain volume, finissent par rendre parfois la lecture fastidieuse.
Situé dans un assez inconfortable entre-deux, coincé entre un beau et étonnant premier volet et un troisième qui clôturera l'histoire d'Amaia Salazar, de chair et d'os se trouve doté d'une intrigue bien mince qui semble surtout servir à tenir un peu le lecteur le temps de mettre en place les éléments nécessaires à la conclusion annoncée de la trilogie. Difficile dans ce cas-là de livrer un roman solide.
Cela donne en fin de compte un livre qui, s'il se lit sans déplaisir et offre même de beaux passages, peine à retrouver le souffle du précédent roman de Dolores Redondo et, bien entendu, ne peut bénéficier du même effet de surprise. Même si on l'attend avec quelque appréhension car les éléments disséminés ici peuvent faire craindre à un ultime dénouement cousu de fil blanc, il faudra juger le tout après la parution du dernier volet de la trilogie de Baztán.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Je viens de terminer le tome 2 de cette trilogie qui se passe dans le pays basque espagnol, la vallée du Baztan.
J'ai commis l'erreur de le lire trop longtemps après le premier (un an) et c'est dommage car il y a des connaissances à retenir et des personnages qui ont de l'importance dans le déroulement de cette fantastique histoire.
J'ai trouvé le tomme 2 encore meilleur, plus approfondi, plus terrifiant.
Ici les crimes se succèdent chez des femmes, toutes originaires d'Elizondo, ce bourg où tout le monde se connait et où il existe beaucoup de secrets bien gardés.
Le problème est que la brillante inspectrice Amaia Salazar est impliquée personnellement avec ces meurtres et que cette belle trentenaire et excellente professionnelle est déchirée entre mener sa vie de mère modèle d'un bébé de 4 mois et mener cette vie de dingue qui exige son métier de responsable des homicides perpétrés à Elizondo.
Il y a un intéressant contraste entre le monde ouaté de sa vie familiale et le monde bestial dans lequel elle exerce une profession très éprouvante.
Cette fois, côté mythologie basque, nous avons le tarttalo ou colosse malfaisant qui se nourrit de bergers, de moutons et de jeunes filles.
J'ai été très intéressée d'apprendre sur les cagots, une population migrante du Moyen Age qui vivait en autarcie et endogamie car ils étaient ostracisés par les non-cagots. Ils étaient artisans du bois, de la pierre et plus tard, du fer.
Aussi, j'ai appris sur un nouveau profil de criminels remarqués par le FBI, le profil d'assassins "inducteurs" qui dominent et asservissent des sujets prédisposés afin de commettre leurs crimes. Ceci a été individualisé depuis relativement peu de temps et la brillante Amaia Salazar a été formée à Quantico...
Dans ce polar très réussi il y a une bonne dose de suspense, de vie privée des personnages qui sont remarquablement dépeints et des descriptions fabuleuses de cette région isolée et très belle, aux conditions climatiques extrêmes qui conditionnent beaucoup de choses: taux de suicides élevé, taux de dépressions nerveuses élevé, dysfonctionnements divers.
Je suis désolée de fournir un billet en espagnol sur cette lecture, mais je lis la trilogie dans la langue cervantine. le tome 3 est disponible seulement en espagnol pour le moment et j'ai compris qu' il ne faut pas laisser passer trop de temps avant d'entamer la suite.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Excellentissime deuxième volet des enquetes d'Amaia Salazar qui mele magie, un peu, du Pays Basque, pays de sorcières et des esprits, et serial killer particuliérement gratiné! Personnages sympathiques (la douce tante Engrassi, le tendre James) et méchants (ou pas). Tout est à déguster. Vivement la fin de cette trilogie...à la condition que l'écrivaine continue dans cette voie!!!
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Alors qu'Amaïa Salazar vient d'être mère d'un petit Ibai, la vallée du Baztan connaît de nouveau une série de meurtres. Cette fois il s'agit de trois femmes qui ont été retrouvées assassinées par trois hommes différents à des moments différents. Rien ne semble rapprocher ces meurtres si ce n'est que les trois victimes ont été amputées d'un bras. Amaïa mène l'enquête ! Entre mythe et religion, Dolores Redondo nous emmène, dans ce deuxième opus de la trilogie du Baztan. Sur les traces du redoutable Tarttalo. Ce deuxième volet est tout aussi remarquable que le premier ! On attend déjà le troisième avec impatience !
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