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4

sur 625 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est ma première lecture de Dolores Redondo et la première réflexion qui me vient à l'esprit est que l'exigence est le maitre- mot . Exigence de l'auteure envers elle- même et exigence du lecteur ou de la lectrice également. S'il a fallu plus de deux ans à Dolores Redondo pour écrire ce remarquable roman , il faudra un nombre conséquent d'heures au lecteur pour venir à bout de ces plus de 600 pages dans lesquelles une grande attention s'impose pour saisir toutes les connections menant au dénouement . Oui , une attention de tous les instants ou alors la quasi - certitude de se " perdre " (...et dans les bayous , vous verrez , ça fait pas vraiment envie ... ) , voilà, à mon avis , le contrat indispensable à parapher dès les premières lignes de ce roman atypique et " tellement machiavélique ", finalement .

Le point de départ est énoncé rapidement : un tueur en série est recherché pour le massacre de plusieurs familles . le psychopathe profite de catastrophes climatiques pour perpétrer ses forfaits et ...disparaître en tout quiétude .
Remarquée pour des compétences particulières que l'on découvrira au cours du roman , Amaia Salazar , stagiaire au FBI , est intégrée à l'équipe de l'agent Dupree . Les supputations quant à l'identité du coupable vont bon train et conduisent les enquêteurs en Louisiane , peu avant l'arrivée destructrice de la tempête Katrina ..Vous vous souvenez ?

Celui qui a hérité du pseudonyme de " Compositeur " sera - t - il , cette fois encore au rendez-vous?

Ce roman s'organise en différentes étapes vraiment fouillées, travaillées , bien écrites .( traduites).
Ce seront tout d'abord de longues discussions menées par les enquêteurs dans les locaux du FBI puis dans une caserne de pompiers de la Nouvelle Orléans , avant un périple plutôt glauque , mais plus " vivant " ( quoi que )....dans la ville inondée regorgeant de cadavres humains ou animaux , d'odeurs pestilentielles ... Et là, dans l'horreur va se débattre une population qui , en plus de la catastrophe , devra supporter l'indifférence , voire le mépris des autorités , les tirs de snipers , les pillages , les assassinats , le manque de nourriture , de soins , de secours . L'apocalypse . La déchéance. Les rituels vaudous comme seule issue , comme seule espérance . Les bayous crachent sur ces pauvres gens , le mépris d'une nation ! (non , non , rien n'a changé ... tout ...tout a continué.)

Quant à Amaia, elle va " briller " dans cette histoire , poussée par une force intérieure extraordinaire acquise depuis son enfance très particulière passée en Navarre et relatée en parallèle, par étape, tout comme d'ailleurs celle de l'agent Dupree. Des histoires loin d'être banales et qui nourrissent nos interrogations et notre intérêt jamais démenti , nous conduisant , comme tout le reste du roman d'ailleurs , aux portes de la mort , aux portes du paranormal , à la frontière du surnaturel , à l'extrême limite de la " ligne rouge " ....

Pour moi , ce roman a nécessité des pauses , des moments " de respiration " . J'avoue en avoir eu besoin , avoir effectué quelques retours en arrière aussi et , en même temps , j' ai toujours ressenti le besoin de " reprendre " assez vite , jamais d'abandonner malgré la tension et l'angoisse . Comme me le disait mon épouse, un livre " à ne pas lire lorsque vous recevez vos petits- enfants " !!! mais plutôt à découvrir lorsque vous ê tes sûrs que rien ne viendra vous perturber et embrouiller votre esprit , lorsque le soleil brillera ( pour le moral ) ....

Je pense que c'est le type de roman destiné à recevoir autant de critiques négatives que de critiques dithyrambiques , on aime ou on n'aime pas et je pense aussi qu'il peut entraîner des abandons , oui , bon , 650 pages ....ce n'est pas rien . C'est mon avis mais ce n'est pas non plus " la vérité vraie " , j'aimerais bien savoir , c'est tout .

Par contre , je sais que je vais continuer à lire cette auteure , ça c'est certain ...enfin pas tout de suite quand même, ma PAL contient des " petits romans sympas et plus ...légers " . Oui , c'est ça , plus léger, plus " soft " comme on dit ...Là , j'ai " ma dose " mais , "non , rien de rien , non , je ne regrette rien .."


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Heureux mélange que ce roman ! Il allie le suspense d'un thriller, la réflexion d'une enquête policière, et l'ambiance de la Nouvelle Orléans avec son bayou, ses croyances vaudou et… son ouragan Katrina ! Je trouve parfois les romans d'enquêtes répétitifs mais celui-ci m'a dépaysée.


Amaia Salazar, sous-inspectrice espagnole, participe à un séminaire international du FBI à Quantico. Pour s'être démarquée lors d'un exercice de profilage, elle est ponctuellement intégrée à l'équipe du grand ponte car l'exercice était en réalité une véritable affaire, que ses talents pourront aider à résoudre : Plusieurs familles ont été retrouvées mortes dans leurs maisons après des catastrophes naturelles. Ces morts pourraient sembler « naturelles » dans le charnier des tempêtes, mais elles présentent d'étranges similitudes : même victimologie avec père, épouse, trois enfants et une grand-mère, toujours regroupés dans le salon les têtes vers le nord. Ces détails étaient passés inaperçus lors des triages post-apocalyptiques, jusqu'à ce qu'un témoin rescapé assiste au meurtre de l'une des familles : Il affirme qu'un homme a tué chaque membre par balle puis mis leur mort en scène en faisant de grands gestes. A partir de ce moment, la traque commence. D'autres morts suspectes sont réétudiées et tout le monde est sous tension, car nous sommes en 2005, juste au moment du passage du Katrina sur la Louisiane. Il y a donc tous les risques que le désormais nommé « compositeur » utilise cet ouragan pour camoufler d'autres meurtres. Pour le trouver, le temps presse : il faut établir son profil !


Cette enquête principale est tout à fait dans la veine de la série Esprits criminels : L'établissement du profil progresse par les échanges de raisonnement entre agents. Chacun explique la progression de ses recherches et points de vue tout au long du roman, rendant le récit très pédagogique. Mais l'originalité est dans le décor, et les protagonistes seront dans une sacrée panade puisqu'ils se sont transportés sur le lieu présumé des prochains crimes : en pleine trajectoire de l'ouragan à la Nouvelle-Orléans. L'auteure plante le chaos qui règne avant, pendant, et après la tempête. J'ai beaucoup aimé naviguer avec l'équipe (car tout est inondé). A sa tête, l'agent Dupree qui connaît bien le terrain : Il y a vécu, et qu'il y a même déjà traqué une autre sorte de criminel… le baron samedi : l'Esprit des morts, auquel croit beaucoup la population imprégnée de rites vaudous. Et vous avez déjà essayé d'attraper un fantôme ? Alors il court toujours, et la mort rôde tout autour de notre enquête, nous obligeant à nous plier nous aussi, aussi cartésiens que l'on soit, à certains rites « vaudous », mot qui signifie « l'esprit qui parle ». Car ce qui fait que la magie, blanche ou noire, fonctionne, c'est que l'on y croit. Or, la population est persuadée d'avoir la mort aux trousses.


Quant à Amaia, elle est habituée de ces ambiances du fait de ses origines espagnoles, d'une région où l'on chassait les sorcières, et en ayant connu une elle-même… L'auteur alterne le récit de l'enquête présente en pleine tempête avec, d'une part, le passé mystérieux de l'agent Dupree qui achète des grigris et consulte des marabouts et, d'autre part, l'enfance tortueuse et intrigante d'Amaia, sauvée par l'esprit de la forêt… Chaque histoire progresse dans un bon rythme. Et même si la magie est présente qui offre son lot de dépaysement appréciable, l'auteure ne tombe pas dans la facilité du fantastique qui explique tout. Elle intrique parfaitement ces trois ambiances dans la réalité, et l'on s'enfonce dans ce roman comme l'on pénètre dans le bayou : avec curiosité et anxiété, sans trop savoir à quelle sauce on va être mangé. Voilà comment on dévore avec passion 670 pages en trois jours de vacances. La bonne nouvelle, c'est que cette histoire est précédée d'autres tomes à découvrir. Merci à HundredDreams pour la découverte, j'ai adoré ce moment !
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Pour avoir lu de Dolores Redondo "La trilogie du Baztan", je retrouve la sous inspectrice Amaia Salazar avec énormément de bonheur. "La face nord du coeur" me semble être une espèce de préquelle à la trilogie du Baztan. On y découvre Amaia stagiaire au FBI et sa rencontre avec son mentor et ami, l'agent Dupree, de grande renommée.
C'est quasiment quatre récits en un.
Des familles entières tuées par balle et dont les meurtres sont camouflés par les conséquences de cataclysme tel une tornade ou un ouragan. Meurtres sur lesquels enquêtera Salazar avec les agents du FBI.
L'ouragan Katrina et les citoyens de la Nouvelle Orléans qui doivent évacuer leur maison et voient leur ville détruite par la montée des eaux. Dolores Redondo a su nous rendre compte de toute l'horreur de cette catastrophe et nous faire vivre de façon toute crue et tellement réelle l'apocalypse.
L'histoire d'enlèvements de jeunes filles à la Nouvelle Orléans et jamais résolues. le baron Samedi, être maléfique s'il en est un, serait à la tête de la planification de ces enlèvements et ces affaires obsèdent l'agent Dupree qui n'a de cesse de vouloir en connaître la fin.
Puis, l'histoire de l'enfance d'Amaia Salazar à Élizondo, une enfance malheureuse, perturbée mais heureusement amadouée et tendrement, loyalement aimée par une tante bienveillante.
C'est un roman envoutant, prenant, captivant où souvent il est question de convictions, de superstitions, de croyances sinon de foi. C'est un roman exigeant pour le lecteur comme il a dû être exigeant à écrire mais c'est six cent pages d'une écriture puissante, brillante.
Et, on y ressent à fleur de peau, les peurs de la nuit, les frissons, les angoisses , les perceptions.
Et quand Dolores Redondo nous dit que lorsque la chenille voit la fin, les autres voient le papillon, et bien tout est dit .
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Le premier chapitre m'a littéralement happée, jusqu'au moment où l'on retrouve l'inspectrice Amaya Salazar en formation à Quantico. Là il y a quelques chapitres dont l'écriture m' a semblé un pensum, une sorte de passage obligé pour nous expliquer la place de chaque flic par rapport aux autres. Un peu soporifique. Heureusement une fois ce passage passé cela redevient passionnant. Ce roman, écrit après la trilogie du Baztan la complète parfaitement par rapport à l'histoire d'Amaya : le lecteur obtient quelques réponses à des questions en suspens. L'intrigue secondaire dans le bayou m'a moins intéressée. Par rapport à la trilogie, j'ai regretté l'atmosphère locale propre au Baztan, mais je reconnais que Dolores Redondo sait parfaitement dépeindre les différentes atmosphères des scènes de crime, l'ambiance à la Nouvelle-Orléans pendant Katrina ainsi que celle des bayous de Louisiane. En revanche, j'ai trouvé que, malgré le rôle majeur des croyances religieuses ou autres, celles-ci étaient traitées de manière à la fois respectueuses et rationnelles, ce qui n'était pas toujours le cas dans la trilogie où Amaya se laissait un peu trop emporter à mon goût vers le mythologique et le surnaturel. En plus l'intrigue est ici passionnante, prenante, et très bien traitée. Pourquoi faut-il qu'il y ait toujours quelque chose d'irritant dans les livres de cette auteur alors qu'elle sait mettre en place et construire des intrigues addictives et qu'elle a l'art de dépeindre une atmosphère ? C'est peut-être à lire après le premier tome de la trilogie (Le gardien invisible) pour cesser d'être énervé par les coups de fil à l'agent Dutree dans la trilogie, et pour apprécier les allusions au passé d'Amaya dans celui-là ! Un des meilleurs romans avec tueur en série que j'ai lu pour l'instant !
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J'ai lu tous les livres de Dolores Redondo, c'est peu dire que j'apprécie énormément ses romans.
Après la trilogie du Baztan, je me disais qu'il serait compliqué de faire mieux en gardant les mêmes « ingrédients ». Et bien le moins que l'on puisse dire c'est qu'avec « La face nord du coeur », l'autrice a plus que relevé le défi : c'est pour moi l'un de ses meilleurs romans voire le meilleur !
Dans ce nouvel opus, nous voici loin du pays basque espagnol d'où est originaire Amaia Salazar, l'héroïne de la trilogie. Nous voici cette fois à la Nouvelle-Orléans lors du passage de l'ouragan Katrina.

En 2005, Amaia Salazar est détachée de la police forale de Navarre, pour suivre une formation de profileuse au siège du FBI dans le cadre d'un échange avec Europol.
Très vite remarquée pour ses excellentes capacités d'enquêtrice, une intuition et une perspicacité sortant de l'ordinaire, celle-ci est intégrée à l'équipe de l'agent Dupree lancée sur les traces d'un tueur en série, recherché pour plusieurs meurtres de familles entières.
Surnommé le Compositeur, insaisissable depuis 18 ans, celui-ci frappe toujours lors de grandes catastrophes naturelles… justement une alerte ouragan vient d'être lancée : Katrina approche de la Nouvelle-Orléans… ! Quoi de mieux pour un psychopathe avide de détresse humaine et de désespoir de milliers de familles, pour agir incognito... Dupree en est certain, c'est là-bas que le tueur va de nouveau agir.

C'est avec effroi que nous allons suivre Amaia et l'équipe du FBI sur les traces du psychopathe dans cet enfer que devient très vite La Nouvelle-Orléans suite au passage de l'ouragan.

Durant la lecture, on est totalement asphyxiés par l'ampleur de la catastrophe ; Plongés dans la ville inondée, regorgeant de cadavres humains et d'odeurs immondes. Dévastée et anéantie, la population la plus pauvre, en majorité noire, erre dans ce cataclysme, totalement coupée du monde et démunie de tout, attendant en vain les secours promis.

Face à ce désastre, on en oublie presque le tueur…. Mais il est bien là, tapi dans l'ombre, prêt à agir au sein de ce chaos sous couvert d'anonymat.

C'est avec un grand talent et un réalisme époustouflant que la romancière nous décrit cette ambiance et ces scènes apocalyptiques de l'après Katrina. Elle nous envoute en nous invitant à la suivre dans les Bayous, à découvrir les rituels et superstitions vaudous, tout ce folklore qui ressemble à s'y méprendre au folklore du Baztan si cher à notre enquêtrice. L'association de ces moments avec les souvenirs terrifiants de l'enfance basque d'Amaia, que l'auteur intercale entre les chapitres, constitue un mélange effroyable de réalité et de souvenirs.

Voici donc pour moi un très grand thriller noir, non seulement envoutant et ensorcelant mais également emprunt de romanesque…un pavé de près de 700 pages oui mais un pur bonheur.

A découvrir pour tous ceux qui ne l'ont pas encore lu avec un petit conseil : si vous le pouvez, lisez avant la trilogie du Baztan !

Quant à moi, je suis juste extrêmement impatiente de découvrir son prochain roman. Est-il possible de faire encore mieux ?
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Je n'ai pas voulu donner cinq étoiles à La face nord du coeur de Dolores Redondo, étant donné que je n'ai pas encore lu la trilogie du Baztàn et je suppose, comme bien d'autres Babeliotes, que je serai happée par ces trois gros livres, comme pour la série Millenium de Stieg Larsson au début des années 2000.

D'habitude, je suis autant rebutée par les auteurs européens qui placent l'action de leur roman aux Etats-Unis que par les Américains écrivant sur l'Europe. Mais Dolores Redondo parvient à nous entraîner au milieu de la Nouvelle-Orléans au moment du cyclone Katrina en août 2005 à la suite d'un tueur en série qui décime des familles rescapées des catastrophes naturelles. Dupree, son mentor du FBI, originaire de la Nouvelle-Orléans, est également à la poursuite d'une mystérieuse organisation qui se base sur le vaudou pour enlever des jeunes filles en profitant du chaos généré par les catastrophes naturelles qui dévastent régulièrement La Louisiane.

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Je remercie chaleureusement les éditions Gallimard et Babelio, dans le cadre de la rencontre zoom avec l'autrice ce soir, pour l'envoi du roman La face nord du coeur de Dolores Redondo.
Amaia Salazar, détachée de la Police forale de Navarre, suit une formation de profileuse au siège du FBI dans le cadre d'un échange avec Europol. L'intuition singulière et la perspicacité dont elle fait preuve conduisent l'agent Dupree à l'intégrer à son équipe, lancée sur les traces d'un tueur en série recherché pour plusieurs meurtres de familles entières.
Alors que l'ouragan Katrina dévaste le sud des États-Unis, l'étau se resserre autour de celui qu'ils ont surnommé le Compositeur.
La Nouvelle-Orléans, dévastée et engloutie par les eaux, est un cadre idéal pour ce tueur insaisissable qui frappe toujours à la faveur de grandes catastrophes naturelles.
La face nord du coeur est un thriller époustouflant qui nous emmène dans l'enfance basque d'Amaia, dans des scènes apocalyptiques en Louisiane au moment du passage de l'ouragan Katrina sans oublier une incursion dans les rituels vaudous des bayous.
C'est un roman riche en détails, et je l'ai trouvé ensorcelant. On s'y croirait, il y a des scènes très réalistes. Il est important de le lire au calme, pour bien suivre, car il se passe toujours quelque chose et de nombreux éléments sont importants pour une bonne compréhension de l'ensemble.
Quel plaisir de suivre Amaia, une femme qui cache un passé auquel on ne s'attend pas. Elle est fascinante.
Quand à Dupree, lui aussi cache de nombreuses choses, que j'ai pris plaisir à découvrir au fur et à mesure que les pages se tournent.
J'ai trouvé ça judicieux de mettre en scène un tueur en série (Le compositeur) qui profite des fortes tempêtes, y compris les ouragans d'une puissance aussi forte que l'a été Katrina, pour exercer son talent de tueur. C'est un personnage complexe, fascinant et qui brouille les pistes.
L'autrice évoque à plusieurs reprises l'ouragan Betsy, qui a été l'ouragan le plus violent de la saison 1965. Je n'étais pas née, je ne me souviens pas avoir entendu parler de cet ouragan et les informations données dessus sont très intéressantes. Celles-ci ne sont pas données par hasard, évidemment, il y a une raison mais je ne vais pas vous dire laquelle, pour ne surtout pas spoiler.
La face nord du coeur est un excellent thriller dans l'ambiance très particulière de la Nouvelle-Orléans m'a parfois fait frissonner. J'ai toujours été intéressée par les histoires noires mettant en scène du vaudou et là, j'ai été servie. Il y a plus de 600 pages, et pourtant je ne les ai pas vu défiler.
Vous l'aurez compris, j'ai apprécié ma lecture. Je ne vais pas en dire plus car c'est vraiment un roman qui se découvre au fur et à mesure. Trop en dévoiler risque de gâcher le plaisir de la lecture, ce qui serait dommage.
Je vous le recommande sans aucune hésitation, il mérite un énorme cinq étoiles :)
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Ce livre m ‘a été offert par masse critique je le lis rapidement avant le 23 mars 2021 date à laquelle je dois contacter l' auteur par zoom. Elle a un point de vue très feministe. Je n'ai pas fini la lecture mais j'aime ce livre. ETA, patria, San Sebastien Donostia. Amaia Salazar. La lourdes. Mes souvenirs du pays basque. Je regarde le gardien invisible sur Netflix . Elizondo de la commune de Baztan. Il pleut. le pays des femmes fortes et des hommes faibles. Despues.... treme série. Il ne faut pas croire qu'elles existent. Il ne faut pas prétendre qu'elles n'existent pas.
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Accrochez-vous. En ouvrant, ce roman, vous serez partis pour suivre trois histoires parallèles tambour battant.
La poursuite d'un serial killer qui décime des familles entières va mener Amaia Salazar, détachée au FBI, jusqu'à la Nouvelle-Orléans au moment où s'annonce l'ouragan Katrina.
La chaleur, la misère, la puanteur, la folie, des rites vaudou, la pauvreté, une population abandonnée servent de cadre à ce polar.
Les 3 histoires qui se confondent, se croisent, se mélangent sont épouvantables, sordides et ne permettent pas au lecteur de reprendre son souffle.
Et puis malgré la noirceur, la cruauté, toute l'équipe d'enquêteurs embarquée dans ce cauchemar va se souder, faire preuve de solidarité dans l'adversité et cette complicité va les rendre attachants.
Le style, le rythme, les dialogues tout en finesses, le suspense vous tiendront en haleine de la première à la dernière page.

Lu dans le cade du Grand Prix des Lectrices Elle
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Après avoir lu la trilogie du Baztan, quel plaisir de retrouver Amaia Salazar à ses débuts.

Nous sommes en 2005. Amaia, 25 ans, quitte sa région natale d'Espagne pour effectuer un stage de profileuse à l'académie du FBI à Quantico en Virginie. Elle est notamment en formation avec l'agent spécial Dupree, qui fait quelques apparitions dans la trilogie du Baztan.

Lors de cette formation, elle va être amenée à travailler sur la disparition de 2 familles après des tornades ; des crimes maquillés en accidents dus à ces catastrophes naturelles. Un serial killer, qu'ils ont nommé le Compositeur, est à l'oeuvre.

Amaia se faisant remarquer par ses exceptionnelles qualités d'observation, d'analyse, de déduction se voit proposer par Dupree d'intégrer temporairement l'équipe du FBI qui traque le Compositeur.

L'ouragan Katrina va frapper le sud des Etats-Unis et notamment la Nouvelle-Orléans, il n'y a pas de temps à perdre. Une course contre la montre démarre.


Ce roman fait 675 pages mais je ne les ai pas vues passer. C'est très bien mené. Plusieurs chapitres nous ramènent à l'enfance d'Amaia à Elizondo nous permettant de mieux comprendre la psyché de cette jeune femme.

L'enquête sur le Compositeur est en premier plan mais une enquête secondaire nous entrouvre les portes du monde mystérieux, ensorcelant, ensorcelé du vaudou, très présent en Louisiane.

On revit complètement l'ouragan Katrina avec ses ravages, la violence, le désespoir, le chaos qu'il a entraîné. L'autrice a fait un bon travail de documentation.

J'ai aussi fait connaissance avec le syndrome de Cotard dont je n'avais jamais entendu parler. C'est toujours appréciable, au passage, d'apprendre de nouvelles choses.

Les personnages sont bien travaillés, attachants. C'est un roman dense, intéressant, bien construit, dans lequel j'ai pris un énorme plaisir à m'immerger et que j'ai eu du mal à lâcher avant la fin.
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