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Citations sur La nuit du premier jour (53)

On garde par-devers soi ses douleurs comme ses plus grandes joies. « Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse », avait écrit Alfred de Vigny. Son unique faiblesse avait été Blanche ; il n’en connaîtrait pas d’autre.
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Il en voulait terriblement à Blanche de l’avoir réduit à cet état pitoyable. Le sentiment de trahison était physique. Il le sentait cogner à ses tempes et se surprenait parfois à se frotter le front en un geste dérisoire. Jamais personne ne lui avait infligé pareille humiliation. Toutes les certitudes sur lesquelles il avait bâti son existence s’étaient écroulées d’un seul coup. Lui qui se dressait si fièrement sur un socle indestructible se retrouvait
déboulonné.
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Lorsque Victor lui faisait l’amour, elle imaginait les lèvres de Salim sur sa peau, ses mains sur son corps, et elle fermait les yeux pour ne pas voir l’intensité du plaisir sur les traits de son mari
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L’adultère rêvé possède la force de l’adultère véritable qu’elle se gardait bien d’évoquer lors de sa confession hebdomadaire au curé de sa paroisse. L’aveu aurait été inutile puisqu’elle n’y renoncerait pas et qu’aucun sentiment de culpabilité ne l’effleurait.
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On cherchait à éduquer les jeunes filles d’un point de vue moral, non pas à les instruire. Sans en être consciente, Blanche était pourtant de la trempe de celles qui, en Occident, forçaient maintenant les portes des universités et qu’on méprisait en les appelant des bas-bleus. Le monde se rétrécissait, mais ses parents n’empruntaient pas volontiers les nouvelles routes qui reliaient désormais Beyrouth à Baalbeck ou à Damas, ou encore Tripoli à Homs et à Damas. La demande impromptue de Victor lui avait asséné le coup de grâce ; on lui avait coupé les ailes.
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Il détaillait avec avidité son profil, le dessin de sa bouche, son cou enserré par le col officier de cette tenue sévère en laine fine qui soulignait sa poitrine.
Il y avait là quelque chose d’intime, d’érotique, à savourer leur attirance en feignant de s’ignorer.
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Elle était un mélange fascinant de crânerie, d’entêtement et de fragilité. Elle le déconcertait par des propos inattendus, parfois même iconoclastes, sur des sujets qui leur tenaient à cœur puisqu’ils partageaient le même amour viscéral pour leur terre natale. Mais ils ne se contentaient pas de discussions animées sur la complexité de l’Orient. À partir du moment où Blanche avait choisi de lui faire confiance, elle lui avait dévoilé sans fausse pudeur ses impatiences et ses regrets, laissant entrevoir une colère sourde.
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Pourquoi voudrais-je d’un homme respectable que je ne connais pas ? Je n’éprouve rien pour lui. Il ose venir ici, faire le tour de son usine et croire que je lui appartiens au même titre que les dévidoirs ou les écheveaux. Qu’est-ce qu’il a fait miroiter à papa ? Une promotion ? Ou a-t-il menacé de le renvoyer si je n’obéissais pas ?
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Elle ne croyait plus aux promesses depuis des années, à vrai dire depuis le jour de son mariage. Son père avait cherché à la convaincre en lui faisant miroiter un monde idyllique. Il lui avait dessiné un avenir radieux
sur la Presqu’île, un quotidien où elle ne manquerait de rien, où elle jouirait de la considération des notables, ces soyeux qui l’impressionnaient, lui, le modeste directeur d’une filature au Mont-Liban. Il lui avait promis les joies de nouvelles amitiés, de la maternité de l’aisance matérielle, d’une vie inspirante dans la capitale des Gaules.
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Blanche et moi, on partage le même franc-parler, le même sens de l’humour, et la même manière de voir la vie. Chez les nantis, dans le quartier de la Presqu’île, elle est comme un poisson hors de l’eau. Ces gens-là ne lui pardonneront jamais de ne pas être du sérail. Surtout sa vieille chouette de belle-mère qui lui rend la vie impossible.
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