Nos étoiles ont filé

Un livre que j'ai laissé tomber au bout de la cent soixantième pages. En effet, je trouve que l'auteur se répète beaucoup, a chaque page que je tourne, j'ai l'impression de lire la page précédente. Je suis consciente de la douleur et de la peine ressenti par l'auteur, l'émotion est immense mais ce n'est pas vraiment mon type de lecture.

C'est avec une boule dans la gorge que l'on commence ce livre, récit de l'innommable. Puis les pages se tournent vite, nous permettent de suivre l'évolution de la pensée de l'auteure, de son rapport à ce deuil, fait de pas en avant et d'autres en arrière. J'ai plutôt apprécié le fait d'observer ces mouvements, de découvrir le vécu subjectif de l'auteure. Malgré tout, cette authenticité m'a également fait ressentir par moments une certaine gêne à rentrer autant dans l'intimité de ce couple, de cette famille, une certaine ambivalence.

En août 2008, après avoir passé des vacances en famille dans les Cévennes, l'auteur et son mari prennent une semaine de vacances dans les iles grecques, laissant leur 2 filles Pénélope 2 ans et Paloma 16 mois, chez leurs grands-parents dans le Sud de à France. de retour en France, ils s'apprêtent à retrouver leurs filles. Dans la nuit, un drame a eu lieu : un incendie causé par un court circuit dans la maison des grands parents a emporté leur deux filles.

L'auteur écrit à ses deux filles décédées son quotidien, ses états d'âmes, les différents sentiments par lesquels elle passe et ses réflexions les mois qui ont suivi leur disparition.
Très émouvant, ce roman ne tombe pourtant pas dans le pathos. Nous vivons avec l'auteur les moments où elle et son mari sont dévastés mais aussi les moments d'espoir. Il nous rappelle qu'il faut savoir profiter des instants présents et aller vers l'avant, malgré les épreuves que nous pouvons rencontrer sur le chemin.
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J'ai pleuré, du début à la fin, parce-que survivre à la mort de deux enfants paraît impossible... et pourtant, la vie est va reprendre le dessus... Magnifique, l'amour qui malgré tout continue à unir cet homme et cette femme...

Il y a quelques années, je n'aurai pas pu lire ce roman; ce bel hommage de Anne Marie Revol à ses petites filles disparues....Quand on a connu un deuil douloureux, on a du mal à lire ce journal....Tout nous renvoie à notre propre chagrin...
Je vous tire mon chapeau, vous avez su exprimer votre peine et celle de vos proches sans tomber dans le pathos.
J'admire cette grande sincérité, cette énergie que vous avez trouvée dans l'écriture de ce roman. Belle preuve de courage aussi et une belle leçon de vie......la vie continue et les souvenirs restent, encore plus beaux que la réalité.
Merci.

Ouh là là. Quelle histoire. Quel courage. Oui, courage d'avancer après un tel drame, courage de voir l'avenir malgré tout malgré le chagrin dévastateur de perdre ses enfants. C'est une histoire à la fois bouleversante et à la fois pleine d'espoir. Mais comment peut-on surmonter ce genre de choses ? Je ne le sais pas et j'espère que je ne la saurai jamais. A lire, oui, mais lorsque vous avez le moral au beau fixe !
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Un livre plein d'humanité, de justesse, un livre tendre, doux mais tellement dur à la fois. il faut s'accrocher et AM Revol nous accroche mais les larmes contenues tout au long de la lecture de ce livre qui ne tombe jamais dans le pathos, qui est aussi plein d'humour, mais surtout d'amour, ces larmes on ne peut les retenir à la fin..

Le 11 août 2008, un couple apprend au réveil que leurs deux petites filles, Pénélope et Paloma, ont péri au cours de la nuit dans l'incendie de la maison de leurs parents où elles étaient en vacances. Cette information passe en boucle sur toutes les radios de l'hexagone et toutes renchérissent sur l'atrocité de ce fait divers.
Les parents sont tous deux journalistes. La maman est Anne-Marie Révol, chroniqueuse sur France 2 dans l'émission de Sophie Davant. Face à l'innommable, elle prend la décision immédiate de consigner, sous forme de lettres adressées à ces fillettes mortes, qui n'avaient pas quatre ans à elles deux, le journal des suites de cette tragédie. Ces lettres quasi quotidiennes vont lui permettre à la fois de garder vivantes ses fillettes au fond d'elle et surtout lui donner le courage de continuer à se projeter dans l'avenir.
A chaque nouvelle missive, l'auteur les apostrophe avec des sobriquets toujours différents : mes feux follets, mes larmes de crocodiles ,mes midinettes… C'est dans l'invention et l'originalité de ces surnoms que, pour moi, se concentre toute la tendresse et l'essence profonde de cette mère ébranlée et meurtrie dans sa chaire. Tout est révélé simplement, comme si, effectivement, cette mère écrivait pour elle, pour sauver son couple du naufrage et avoir la force de se projeter dans le futur. le style est limpide, les idées sont claires et le quotidien est décrit avec beaucoup de réalisme. le contexte pourrait être celui de n'importe quelle famille parisienne, aisée et cultivée. Cette correspondance, sans aucune réponse possible, s'étend sur un peu plus d'une année et cesse quasiment à la naissance du troisième enfant, un garçon répondant au prénom de Lancelot.
Ces pages sont le témoignage incontestable d'un grand amour pour ces enfants, pour leur père et ses pauvres parents dans la maison desquels s'est déroulé le drame.
Mais pourquoi alors les livrer à tous c'est à dire à n'importe qui ? Jamais, à mon sens, ces pages n'auraient du franchir la limite du cercle des proches. L'intimité n'a pas à être dévoilée, ainsi, sur la place publique. Je suis persuadée que rendre officielle cette correspondance n'apporte rien de plus au soulagement de la douleur de cette famille. C'est un peu décevant et ternit quelque peu la mémoire de ces petits anges. Et même si j'ai découvert ce livre avec curiosité, je pense que jamais je n'aurais du en connaître la teneur. C'est trop personnel ! Après ma lecture, je n'étais pas très à l'aise comme si j'avais forcé le passage des cordons de sécurité, ce fameux matin du 11 août 2008, quand les cendres étaient encore chaudes, comme si je m'étais repue de la vision de ces deux petits corps inertes et peut-être carbonisés sous la lumière éblouissante d'un matin d'été.

Grâce à cette lecture commune proposée par Clara, j'ai enfin pu sortir ce livre acheté il y a de ça un an. Je l'avais repéré depuis sa sortie alors quand je suis tombée dessus par hasard, je n'ai pas hésité une seule seconde (surtout vu le prix fallait pas se priver) ! Et pourtant je ne l'ai pas sorti, et honnêtement sans cette LC je pense qu'il aurait attendu encore longtemps. Quelle bêtise !
La quatrième de couverture, nous apprend juste que l'histoire aborde la perte de ses enfants. Quelle chose horrible ! Certes, je ne suis pas mère mais perdre un enfant, c'est bien sûre une douleur atroce mais on est en quelque sorte obligé de se relever et de se battre, de vivre pour les autres enfants vivants. Alors que lorsqu'on perd ses deux petites filles en même temps, rien nous oblige à nous relever, on peut divaguer doucement et puis couler.
En commençant, le livre j'appréhendais de n'être plongé que dans une ambiance sombre, triste, une mort n'a rien de joyeux. Et pourtant ce que je retiens de ce livre c'est l'espoir ! L'espoir d'une mère qui pour surmonter cette épreuve et surtout de peur d'oublier ses filles disparues leur écrit presque tous les jours des lettres sur un peu plus d'un an.
Anne-Marie Revol, journaliste à France 2 adresse ses lettres à ses filles en utilisant pour chaque lettre des appellations différentes. On commence par avoir les circonstances de drame, et puis une fois l'incident réalisé on suit le quotidien de ce couple, les coups durs, les messages de soutien mais aussi les imbéciles sans coeur ou maladroits. Certaines lettres comme celle du cousin des filles de quatorze ans et sa détresse dans son poème m'a ému, tout comme le mail du jeune fille de dix-sept ans pompier volontaire et présente le jour du drame. Comme quoi les mots ont vraiment un pouvoir, on s'en rend compte encore plus dans ces moments là, ils sont précieux, ils apaisent, réconfortent. On n'oublie pas totalement la douleur mais c'est mieux que rien, ça permet d'oublier un peu juste quelques instants, avant que ces mêmes mots nous blessent.
Je ne vais rien vous dire sur l'histoire pour ne pas spoiler, puisque j'ai moi-même eu la chance de découvrir l'histoire de A à Z et je ne peux que vous la conseiller. Je ne vous cache pas que les larmes me sont montées aux yeux à plusieurs reprises. Comme tout témoignage ce livre est émouvant et mérite d'être lu, ce livre déborde d'amour et c'est ça le plus touchant et à la fois poignant.
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a lu "Nos étoiles ont filé" d'Anne-Marie Révol, et en est encore toute bouleversée ... L'auteur a en effet perdu ses 2 petites filles dans un incendie improbable une nuit de l'été 2008. Ce livre, ce sont les lettres qu'elle leur écrit depuis lors chaque jour, comme pour les garder encore un peu auprès d'elle... Certains peuvent trouver ce livre voyeur, d'autres opportuniste, pour ma part il s'agit seulement d'un témoignage. Comment peut-on se remettre d'un tel drame? Anne-Marie nous explique comment elle a traversé cette épreuve et su se raccrocher à la vie, tout en gardant son sens de l'humour et de la réalité. Après chacun peut avoir son avis sur la question, critiquer ou pas, juger, mais c'est son histoire à elle. Et pour ma part, je garderai toujours Pénélope et Paloma cachées dans un petit coin de ma mémoire...