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Une "novella", comme on dit dans l'édition anglo-saxonne, à savoir un récit plus bref qu'un roman, mais plus long qu'une simple nouvelle à la française ou à l'américaine (short story), dotée d'une chute et parfois d'un enseignement. Il s'agit d'une sorte de robinsonnade, puisque le héros se retrouve le seul humain survivant de toute l'humanité, réfugié dans une station scientifique de la planète Mars. Dans sa solitude, il rencontre des êtres artificiels, vrais ou non, et la seconde partie du récit retrace sa quête de la vérité ultime, des secrets les plus enfouis de l'univers. On connaît l'auteur pour son usage de la science dans sa science-fiction : son héros est capable de transmuer son chagrin d'être le dernier homme, et sa terrible solitude, en recherche du savoir et de la connaissance. Parfois, on pense un peu à "La nuit du faune" de Romain Lucazeau, mais sans l'esthétique ni le goût pour les arts de ce dernier. Après tout, la figure musicale de référence de ce récit d'Alastair Reynolds est Elton John. Ce n'est pas la même culture.
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50ème titre de la superbe collection Une-Heure-Lumière du Bélial', “De l'espace et du temps” est un titre parfait pour cet “anniversaire” éditorial car mélangeant divers genres phare de la science-fiction tel que le post-apocalyptique, la rencontre extra-terrestre, le voyage spatial, le Planet Opera et la Hard SF mais aussi le transhumanisme et la génétique, le tout avec une touche d'ironie, d'humour noir et de fatalisme.
Un homme seul sur Mars car la Terre est inhabitable, se demande que faire de son statut de dernier humain en vie, vous découvrirez ce qui lui arrive en lisant l'ouvrage car je m'interdit d'en dire plus sur l'histoire, cela serait gâcher votre lecture alors que c'est simplement jouissifs à lire et découvrir.
N'ayez pas peur du côté Hard SF, même s'il vous faudra être concentré, c'est accessible à toutes et tous.
C'est une histoire qui commence de manière banale et qui monte crescendo en puissance narrative, pour finir en apothéose sur un twist inattendu.
Alastair Reynolds est un génie tout simplement.
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Probablement l'une des novellas les moins séduisantes à mes yeux d'une collection que pourtant j'adore.
Mais force est de constater que pour moi, le compte n'y est pas, à quasiment tous les égards. Un texte empoissé d'une tristesse mélancolique quasi-nihiliste annulant systématiquement tous ses efforts d'optimisme et de luminosité, pas aidé par un volume de texte trop resserré pour ses ambitions d'amplitude et de grandeur. Grosse déception.
Lien : https://syndromequickson.com..
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J'ai découvert Alastair Reynolds en  2023 avec son roman Eversion qui m'a retourné le cerveau. J'avais enchainé avec sa novella La millième nuit parue dans la collection Une heure lumière des éditions le Bêlial. Ces 2 ouvrages sont différents mais la beauté, la poésie de la plume et les thématiques SF que l'auteur nous propose m'ont séduite. Aussi me suis-je ruée dès sa sortie de sa dernière novella de l'espace et du temps, toujours dans la collection une heure lumière.
 
Au début, ils ont cru pouvoir y échapper. Jusqu'à ce que la Catastrophe, un virus militarisé qui a fauché l'humanité en un temps record, frappe la colonie martienne à son tour. Aussi, depuis qu'il a inhumé sa dernière collègue, John est seul. Avec un mystérieux piano blanc et ce non moins mystérieux musicien excentrique aux lunettes ridicules qui lui parle parfois… Que faire ? En finir une bonne fois pour toutes ? Ou entreprendre la plus magnifique des quêtes ? John Renfrew est le dépositaire de l'esprit de découverte et de la soif de savoir de l'humanité tout entière. Et il a un univers à explorer…
 
Ce fut une lecture rapide puisque cette nouvelle comporte 135 pages mais elle fut cependant dense et riche par la thématique développée : la soif de la connaissance, la recherche de la vérité absolue
 
Je dois avouer qu'au tout début, j'ai ressenti un léger malaise envers la situation de ce dernier survivant de l'espèce humaine face à l'immensité de l'univers. J'avoue que ce genre de considérations peut facilement me faire monter une petite crise d'angoisse si tant est que je ne sois pas dans un mood favorable… Mais très vite, le côté addictif et poétique de la plume m'a définitivement emportée !
 
Ce fut encore une fois une très belle lecture avec de superbes messages plein d'optimisme et de bienveillance, tout en abordant des aspects scientifiques super bien expliqués
 
Je ne peux que vous recommander les écrits de Alastair Reynolds ! Personnellement, je suis au taquet pour la sortie de son prochain roman La maison des soleils (le 18 avril toujours chez le Bélial) qui se situe dans le même univers que La millième nuit.
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Sympathique et révélateur

On le sait, Alastair Reynolds est astrophysicien de formation. Ce court texte, s'il n'a pas le souffle de ses grandes sagas (le cycle des Inhibiteurs, ou Les enfants de Poséidon), est certainement en revanche celui qui porte le plus clairement la marque du métier que l'auteur a abandonné en 2004 pour se consacrer à l'écriture. le principal protagoniste, Renfrew/John, devient en quelque sorte un avatar de l'objet de son propre questionnement dans une sorte d'aller et retour assez vertigineux. Il est amusant de constater que ce texte a été publié en 2005, quelques mois après la décision de Reynolds d'abandonner son poste d'astrophysicien : il est difficile de ne pas y voir comme une sorte d'adieu et d'hommage aux grandes questions de la physique et de la cosmologie, qui, après avoir été un objet d'étude, ne resteront plus pour lui qu'une source d'inspiration.

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Seconde plongées dans les écrits d'Alastair Reynolds, j'étais très curieux de lire cette nouvelle sortie de la collection "Une Heure Lumière" tant "La millième nuit" m'avait emballé.

"De l'espace et du temps" est une novella hard SF d'un genre peu commun. le récit est plus de l'ordre contemplatif et philosophique que scientifique. La disparition complète et soudaine de l'humanité pousse le dernier représentant dans une quête de la connaissance, une réflexion sur l'univers.

L'histoire est segmentée en plusieurs partie dont chacune a sa propre identité, ses propres thèmes. Si j'ai trouvé quelques longueurs sur la fin, j'ai été embarqué dans cette errance dès ses premières phrases, me délectant des échanges avec l'imaginaire Elton John.

"De l'espace et du temps" est une belle novella qui donne envie de plus découvrir l'auteur et d'écouter toute la discographie d'Elton John !
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Un court roman de Alastair Reynolds qui reprend la situation du dernier homme sur terre - ou plutôt sur Mars. Un virus a éradiqué l'espèce humaine et Renfrew se confronte alors à ce qu'il devra faire pour survivre ou pour mourir. Il a le choix.
Dans sa solitude, il se trouve épaulé par l'hologramme d'un célèbre chanteur aux lunettes aux formes absurdes. Mais nous ne sommes pas chez Andy Weir mais plutôt dans 2001, l'odyssée de l'espace et ses mystères, donc pas de "bricolages" pour Renfrew.
Pendant longtemps, ce sera sa seule interaction avec autrui. Pour occuper ses jours, il poursuit la quête d'un savoir scientifique toujours plus poussé - mais aussi quête de ce qu'est l'humain. Jusqu'à ce qu'une rencontre encore plus improbable donne une toute autre dimension à sa recherche, à son être même.
A un moment, la science et la philosophie croisent la poésie dans ce texte allègre qui nous amène très très loin avant de revenir à son point de départ dans un clin d'oeil. M'a manqué juste un petit peu d'émotion pour que ce soit parfait.
Merci à Babelio et aux éditions le Bélial pour m'avoir permis de lire ce roman.
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Aussitôt entamé, aussitôt dévoré. Alastair Reynolds, c'est d'abord « La millième nuit » (collection UHL chez le Belial) que j'avais adoré, c'est aussi Eversion, que beaucoup de mes camarades ont apprécié. C'est désormais cette petite pépite avec la magnifique couverture d'Aurelien Police. « De l'espace et du temps » ou quand Elton John tient compagnie au dernier représentant de la race humaine piégé dans sa station spatiale sur Mars. Quelques détails sur ce titre que je recommande sans détour.

L'histoire est vraiment bien menée. le décor est tout de suite planté. Les humains disparaissent, que ce soit ceux de la Terre ou ceux implantés sur Mars, suite au déploiement d'un virus militarisé. Notre camarade John, se retrouve seul après le décès de sa collègue et doit désormais trouver une raison de vivre. C'était sans compter sur l'hologramme d'un célèbre artiste qui lui tiendra compagnie pendant ses heures de solitude. Un twist à la moitié de la novella rebattra complètement les cartes et vous donnera, je l'espère tout comme moi, le vertige en jouant avec les échelles. Je ne dirai donc rien de plus, mis à part que la fin sollicitera votre intellect et vous fera sourire (une fin comme on les aime).

Je me suis sincèrement identifié à un gamin qui découvre un nouveau sujet de passion. Les thèmes abordés ont fait mouche: un peu de survivalisme, un zeste de transhumanisme, pas mal de notions sur l'espace, une rencontre du troisième type. Tout cela fait une belle recette attractive et intense rassemblée en une petite centaine de pages. La traduction française de ce texte de 2005 est de plus particulièrement réussie. L'auteur réussit le pari d'être un peu touche à tout dans le genre SF sans pour autant rendre son récit complexe.

Une très belle réussite qui confirme le talent de l'auteur pour les novellas et les romans de SF: des textes modernes et qui donnent le vertige. Je ne me ferai pas prier pour découvrir « La maison des Soleils » à paraître le 18 avril prochain.
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Je disais d'Eversion, seul autre roman de l'auteur lu à ce jour (monumental coup de coeur par ailleurs, je le recommande), que c'était un roman singulier, c'est également le cas de l'espace et du temps. Sauf qu'ici, les singularités sont multiples, et nébuleuses.

De l'espace et du temps, c'est une novella qui fait part belle à l'émerveillement et au sense of wonder, domaine duquel l'auteur, Alastair Reynolds, semble être l'un des maîtres.

John Renfrew est le dernier homme sur Mars, de la Terre, et même du Système solaire. Après l'émergence d'un virus qui a ravagé la Terre et l'a rendue inhabitée et inhabitable, et sa propagation sur la colonie martienne de Pavonis Mons, il est seul. Quand on est seul, comment ne pas se laisser abattre ? Comment continuer d'avancer ? a-t-on seulement envie de continuer à avancer ? Comme le dit si bien John, il existe des centaines de manières de s'y prendre afin de rejoindre le reste de son espèce. D'ailleurs, cette vision d'un homme aux costumes bigarrés et aux lunettes en étoile serait-elle réellement due à son implant oculaire ou serait-ce le témoignage d'une folie naissante et relative à la solitude ?

Ce texte regorge de questionnements sur la nature humaine : qui sommes-nous ? Quelle est notre place ? Comment évolue-t-on ? Comment fait-on pour (sur)vivre ? Presque à la manière d'un essai philosophique existentialiste tirant sur l'eschatologie (doctrines et croyances qui s'intéressent à la finalement des temps et de l'Homme). John Renfrew a sa propre réponse à ces questions (et à d'autres…), car la fin du texte nous rappelle l'espoir et la résilience dont l'espèce humaine a toujours su faire preuve, au moins à ce jour.

En résumé : Un texte très contemplatif qui questionne sur l'Humain, et laisse de l'espoir à quant ses évolutions futures. Une très chouette lecture qui plaira à celleux qui apprécient se laisser porter et émerveiller.
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Un virus militarisé a éradiqué toute forme de vie sur Terre, laissant Renfrew, isolé sur une colonie martienne, comme le dernier spécimen vivant de l'espèce humaine.
Solitude ultime, à peine agrémentée par la présence d'un Elton John artificiel, et qui place Renfrew devant un dilemme immense : que faire quand il n'y a plus d'espoir ? Vivre envers et contre tout, ou en finir rapidement?

Ce choix, pourtant, tournera court quand apparaîtra la possibilité d'une présence lointaine...

Ce roman court et surprenant, hard SF mais accessible, ne dépare pas dans l'excellente collection 'Une heure lumière' de Bélial. Alastair Reynolds sort le lecteur de l'ambiance apocalyptique initiale, pour l'emmener dans une réflexion bien plus large et passionnante.

Disclaimer : Merci à Bélial et à Masse critique pour l'envoi de ce roman. le compliment quant à la collection est cependant sincère, j'aime beaucoup cette collection de romans courts et généralement réussis (sans même parler des couvertures superbes).
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