Un livre qui nous laisse perplexe, contrairement à ce que l'auteur nous fait croire on sait que le parent ne fabrique pas la personnalité d'un enfant et ne décide pas de son futur, ce n'est pas une révélation qu'elle nous fait (déjà que pas mal de parents ont du mal à faire accepter les légumes dans les assiettes...). On commence le livre par une bonne centaine de pages sur le fait que les autres spécialistes se trompent (en même temps c'est souvent la première partie de ce genre d'ouvrage même si j'ai trouvé celle-ci particulièrement longue).
Ensuite encore cent pages sur nos amis les singes (intéressant mais bon on pourrait revenir au sujet du livre?) puis encore une centaine de pages sur les "primitifs".
La grande théorie de l'auteure je vous la livre sans attendre, ce n'est pas le parent qui fait
l'enfant, ni ses gènes, non, c'est les enfants qui font les enfants, en tout cas le groupe d'enfant en contact avec
l'enfant.
C'est pour ça que les enfants qui changent de pays ne doivent pas bénéficier d'une école bilingue mais devraient être immergés dans la langue étrangère, et qu'on ne doit surtout pas classer les élèves par niveau, car les bons excellent encore plus, les moyens stagnent et les cancres deviennent pires. Qu'il est facile de savoir si une adolescente fume en regardant si ses amis fument...
Bref, sur pas mal de point on tombe d'accord raisonnablement avec l'auteure, après tout sa théorie nous déculpabilise totalement!
Je serais plus sage dans le sens où je pense qu'il faut bien traiter les enfants , qu'il faut essayer de leur enseigner en leur apprenant à jouer, et essayer de leur trouver la meilleure école possible pour son éveil et son épanouissement.
Les enfants sont composés de nos gènes, de notre éducation, de leur environnement, des gens qu'ils rencontrent (amis, professeurs ou autres adultes) et de leurs expériences.
Dire que TOUT est la faute du parent ou que RIEN n'est ça faute me hérisse le poil tout simplement, c'est aux parents de faire en sorte que
l'enfant soit le plus heureux possible dans sa vie d'enfant pour qu'il comprennent le but de la vie, mais on doit aussi leur donner le respect de soi et des autres... (écoutez comment la majorité des parents parlent à leur enfant, on en est encore loin, on a amassé des phrases types que la majorité des parents adorent administrer sans se poser de question).
Judith Rich Harris nous explique que chez les "primitifs" on tabasse les enfants, on ne les surveille pas, on ne leur apprend rien et pourtant ils arrivent à être "bien", je reprends ses mots.
Sans vouloir un génie, on veut mieux pour son enfant, et c'est normal c'est ce qui pousse à l'évolution. Même si on apprécie la lecture de ce qui se passe à travers le monde animal ou humain au travers des siècles on a du mal justement lorsque l'auteure manque d'équilibre dans sa théorie, malgré son humour permanent.
Pour elle, un enfant violé et battu toute sa vie d'enfant peut s'en sortir correctement si on l'enlève au milieu qu'il a connu (pour elle les enfants adoptés s'en sortent uniquement à cause de ce changement de milieu et non aux parents adoptifs) et c'est aussi simple. On sait que l'esprit humain n'est pas aussi simple, des jeunes enfants angoissent parce qu'ils se sentent coupables d'avoir déchirer le ventre de leur mère à la naissance car les parents refusent d'en parler par pudeur ou par ignorance.
Malheureusement il a fallu longtemps pour qu'on se démarque de
Freud et maintenant on navigue dans la douce philosophie positive (rien n'est parfait). Je suis perplexe que l'auteure n'est pas pensé à mentionner les écoles
Montessori qui donne aux parents, aux enseignants et aux enfants, un cadre entier pour vivre "mieux" et surtout ensemble.
L'éducation est un sujet intéressant et qui a le mérite de partir dans tout les sens, le parent censé ne peut que sauter et prendre du bon dans chaque philosophie et laisser le "mauvais".