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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le meilleur tome de cette série. Martin Mahner n'est là que comme fil rouge. L'héroïne de cet épisode est Maria, une courageuse jeune allemande, assistante d'un médecin, qui rejoint en 1943 un mouvement de résistance sur le sol même de la patrie du nazisme. Évidemment leurs moyens sont très limités, mais leur ambition principale est de réveiller les consciences. Mais est-ce vraiment possible dans un système policier ? Est-il même utile de prendre de tels risques, quand la seule victoire finale ne peut être que militaire ?
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Viva Maria !
1943, année charnière dans l'histoire de la Seconde guerre mondiale, voit les systèmes totalitaires se lézarder et concomitamment la répression s'accentuer. Martin Mahner, officier de la Wehrmacht, mobilisé dans le sud-est de la France, dispute des matchs de tennis amicaux et sirote son Ricard "à la terrasse du club-house" mais la machine de guerre nazie s'enraye sur le front russe et réclame des contingents de chair fraîche pour l'alimenter. Des Allemands sentent le vent de l'histoire tourner et s'interrogent sur la légitimité d'Hitler. Maria a quitté Paris, Martin pour regagner l'Allemagne où elle officie comme secrétaire du docteur Bruhl. Elle élève seule sa fille Alicia. Otto, le fils du médecin, s'est engagé dans la résistance allemande. La rédaction de tracts anti-nazis est un premier geste pour réveiller les consciences mais aussi la bête immonde qui rôde, renifle et déniche les opposants de l'intérieur au système hitlérien. La police secrète suspecte, interroge puis élimine tout déviant à la doctrine nazie. Malgré les dangers encourus, Maria veut aider les résistants.
Le 3e volume de la série "Amours fragiles" continue d'évoquer avec force des pans de l'Allemagne nazie jusqu'à lors peu approchés dans l'historiographie. Les auteurs ont l'art de suggérer la violence et la terreur à travers un regard fuyant ou un sous-entendu menaçant. Sans jamais appuyer, ils restituent avec justesse le climat d'une époque avec ses errances et ses amours bien fragiles.
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1943 : Martin sert la Wehrmacht dans le Sud Est de la France où s'est réfugiée Katarina qu'il tente de protéger. Cependant, ce volume est centré sur Maria, ancienne compagne de Martin à Paris et qui est repartie en Allemagne. Secrétaire d'un médecin, elle va entrer en résistance au régime hitlérien, ce qui comporte de gros risques. En effet, face aux défaites militaires, le régime devient encore plus policier, paranoïaque, les délateurs sont partout. Maria voudrait réveiller les consciences mais n'est-ce pas naïf ou cause perdue d'avance quand certains pensent qu'Hitler, en nouveau Messie, est capable d'accomplir des miracles.
Album intéressant car il aborde la vie des Allemands en Allemagne, sous le régime nazi.
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On quitte un temps la vie de Martin pour suivre celle de Maria que Martin avait croiser à Paris.
Devenue secrétaire d'un médecin de village, elle élève sa fille loin de la guerre qui fait rage. Alors qu'elle cherche des jouets pour sa fille dans le grenier de la maison de son patron, elle découvre que le fils de celui-ci rédige des tracts contre le régime nazi…
La résistante au régime nazi en Allemagne est un sujet peu abordé dans les livres. Il faut dire qu'il était bien difficile pour des militants anti-nazis de survivre dans un pays qui avait été nettoyé de ses opposants au régime et des juifs et qui était quadrillé par la Gestapo et les pro-nazis.
La lettre de Maria à sa fille qui conclut l'album est très émouvante et témoigne de la force des convictions de ces opposants au régime Nazi qui prenaient des risques immenses pour faire entendre raison à leurs compatriotes.
Un album encore magnifiquement réalisé par le duo Beuriot et Richelle.
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Avec Maria, le tome 3 de ce que l'on peut considérer comme des "chroniques du nazisme ordinaire", les auteurs frappent encore plus fort que dans les deux tomes précédents. Ils déroulent les vexations ordinaires, les trahisons, les mensonges, les dénonciations et la résistance allemande qui se développe. Celle-ci, méconnue, est illustrée principalement par quelques idéalistes qui rédigent et distribuent des tracts et envoient des lettres de menace à ceux qui se montrent trop zélés. Nous sommes en 1942, l'Allemagne se rend peu à peu compte que la guerre ne se passe pas comme prévu. La propagande s'accroît. La coercition aussi.

C'est très bien vu. C'est lourd, pesant, une chape de plomb. Entre les réformés qui commencent aussi à attirer l'attention de la Gestapo et les dénonciations mesquines qui donnent lieu à des procès pour l'exemple... Maria va (sans raison particulière) aider la résistance. Mais les temps sont durs et la mort rôde.
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Nous avions quitté Martin, de retour chez ses parents en Allemagne, où l'attendait un bel uniforme vert-de-gris. Il est donc logique de le retrouver dans ce 3ème tome, lieutenant dans l'armée Allemande, en France.

Le hasard ne faisant pas trop mal les choses, il est cantonné près de l'endroit où habite Katarina qu'il revoit (ce que nous apprenait d'ailleurs le tout début de la série).

Mais si "Maria" est le sous-titre de cette histoire, c'est parce que la fugitive amante de Martin sert ici, de fil conducteur. Elle est devenue secrétaire d'un médeçin et elle est mère d'un enfant dont les yeux bleus rappellent furieusement quelqu'un.

Mais en 1943, rien n'est facile et Maria va se trouver confrontée aux actes d'héroïsme, mais aussi aux petites et grandes lachetés que font naître les conflits.

Comme toujours chez ces auteurs, la guerre est présente en permanence, mais pas dans ses manifestations les plus grandiloquentes. Pas de batailles et de tripes à l'air, mais des coeurs et des âmes. Ce qui nous est donné à voir, ce sont les coulisses du théatre des opérations.

La fin est tragique.

Ce tome 3, ne fait pas baisser le niveau.
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1943, Martin est mobilisé comme lieutenant. Il est en garnison dans le sud-est de la France où il retrouve Katarina qui s'y est refugiée.

Même après la défaite de Stalingrad, beaucoup d'Allemands vénèrent encore Hitler et ont perdu toute faculté de réflexion.
L'esprit de délation règne.

Les quelques esprits libres sont traqués par la Gestapo.
Dans une famille, quand un membre de celle -ci ose la moindre critique contre le parti nazi, la situation peut devenir dramatique.

Toujours cette atmosphère oppressant puissamment rendue par le scénario et le dessin.

L'émotion ressentie à cette lecture me pousse à copier in extenso la dernière lettre de Maria, héroïne de cette bande dessinée, à sa fille (tant de martyrs exécutés par les nazis écrivirent des lettres d'adieu bouleversantes) :

"Alicia ma chérie,

J'aurais tant voulu de voir une dernière fois avant de partir, mais c'est hélas impossible. Tu ne quittes pas mes pensées, et je sens qu'à l'intérieur de moi coulent de chaudes larmes.

Quand j'ai été arrêtée, je me suis dit "Qu'as-tu fait ?"..
L'idée de t'abandonner, dans ce monde violent et haïssable, m'est insupportable. M'ais c'est parce que précisément je ne voulais pas que tu grandisses dans ce monde-là, dans ce pays qui fait honte à son histoire et à l'humanité, que j'ai fait ce que j'ai fait. Qu'entre le renoncement et la lutte, j'ai choisi la lutte...

Quand je porte un regard vers l'avenir, je vois un monde meilleur, libéré de la haine, de la peur, et je me sens un peu apaisée.
Un jour, j'en suis sûre, notre époque semblera étrange et lointaine.

J'espère que tu ne m'en voudras pas, que tu me comprendras, et que tu me garderas une petite place dans ton coeur.
Tu m'as apporté les plus beau moments de ma vie.

Je te serre dans mes bras en pensées et t'embrasse très, très fort, aussi fort qu'il est possible."

Maria a été guillotinée un matin de février 1944.

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Superbe encore.
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