Les journaux, la radio et la télévision, le cinéma, tout ce qui fait l'information a diffusé, en même temps, cette terrible et prodigieuse nouvelle : l'avenir n'a plus de secret !
La durée de la vie peut être maintenant mesurée scientifiquement.
Chacun peut connaître l'heure de sa mort.
C'est un triomphe de la la science française.
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La machine à prédire la mort" a été inventée par un jeune génie français, le docteur
Jean Durand ...
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La machine à prédire la mort" est un roman de science-fiction écrit à quatre mains par
Charles Robert-Dumas et par
Roger-Francis Didelot, qui a été publié en janvier 1939 à la "Librairie
Arthème Fayard".
En mai de la même année, Ernst Deutsch, dit
Richard Pottier, en réalisa assez librement une adaptation cinématographique au double titre assez éloquent : "le monde tremblera" ou "la révolte des vivants".
Claude Dauphin, Madeleine Sologne et Roger Duchesne s'y partageaient la vedette mais quelques seconds rôles sont venus aussi s'y tailler la part du lion :
Erich von Stroheim,
Julien Carette, Mady Berry, Robert le Vigan,
Roger Blin mais aussi Nina Sinclair, éphémère gloire du grand écran dont le destin apparaît aujourd'hui comme assez mystérieux, et surtout l'inoubliable et populaire Raymond Aimos qui avait immortalisé en 1938 le personnage de "la Ficelle" dans "Chéri-Bibi".
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La machine à prédire la mort" est un roman d'anticipation teinté de policier et d'espionnage.
C'est un roman écrit de manière très classique, à l'ancienne pourrait-on presque dire.
Mais c'est efficace même si le récit se déroule de façon assez lente, sans à-coups.
C'est de la folie !
Non, c'est de la science ...
Le docteur
Jean Durand, à la villa des Roses au fond d'une impasse du quatorzième arrondissement de Paris, n'exerce plus, ne veut plus exercer son métier de médecin.
A la différence de son vieil ami et collègue, le docteur Roger Gallois qui s'y est jeté à corps perdu.
C'est que
Jean Durand travaille sur une invention extraordinaire qui devrait lui apporter gloire, richesse et puissance, et lui permettre d'épouser la belle
Marie-France le Veyrier.
Mais
Jean Durand est un cynique finalement.
Il se joue de la mort avec sa machine infernale, et des sentiments de
Marie-France en fricotant avec Élise Farrand dite "Zizi".
Sans compter que le nouveau voisin, Nelkenthal, envoie la nuit de mystérieux messages chiffrés !
Est-il vraiment, comme il le prétend, un écrivain réfugié que la tyrannie de son pays a chassé d'Autriche ?
Ce roman atypique est somme toute très captivant, passionnant presque même.
Dans ce livre, il semblerait qu'une chouette ait été maltraitée, mais vraiment esquintée, et que le destin y soit rudoyé.
Alors antifatistes*, âmes sensibles et amis des animaux, accrochez-vous à ce récit mais ne tremblez pas trop, tout ceci n'est que de la bonne littérature de genre ...
* comme se sont nommés les adversaires du principe de fonctionnement de la terrible machine du docteur
Jean Durand.