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3,8

sur 600 notes
Plus de trois mois après avoir commencé Red Mars, et interrompu aussitôt mes lectures pour cause d'emploi du temps et de temps de cerveau entièrement occupés par mon année intense de formation, je peux enfin retrouver un semblant de vie… Aussitôt reprise, la lecture de cet excellent premier tome d'une trilogie s'achève. C'est dire si j'étais assoiffée d'évasion mais surtout, impossible de lâcher la « bataille » pour Mars.
Cela faisait des années (probablement une bonne décennie) que je ne m'étais pas plongée dans un bon gros tome de science-fiction et c'était la première fois, si l'on ne compte pas Dune, que je me lançais dans la croisée des genres Sci-fi et environnement.

Robinson écrit très bien et rend ce premier tome bourré de science très accessible. Les personnages principaux, au départ une centaine de scientifiques transportant leur expérimentation commencée en Antarctique sur Mars, sont riches et très variés de par leur nationalités, et donc au-delà des sciences, apportant des points de vue culturels multiples, mais aussi leurs points de vue sur ce que doit être la colonisation de Mars. Aux antipodes, ceux qui souhaitent la laisser intacte (l'émerveillement devant une nature qui paraît si hostile et stérile comparée à celle de la Terre) et ceux qui y voient une mine inépuisables de ressources pour une Terre surexploitée et surpeuplée, dirigée par les transnationales (la prochaine étape de nos multinationales?), rendant inefficace l'ONU, etc.
Une belle utopie rattrapée par la colonisation humaine, ou plutôt l'exploitation humaine (des ressources et des humains pensant y trouver une seconde chance ou un moyen rapide de s'enrichir et de vivre confortablement sur Terre à leur retour), et rapidement théâtre d'affrontement entre premiers colons (parmi lesquels une partie de nos premiers scientifiques) et les forces Terriennes.
L'aventure a été pleine de rebondissements, de trahisons, de découvertes… et elle se termine dans la destruction et la possibilité d'un nouveau départ.

Un livre très réaliste où l'on peut à la fois voir se profiler un avenir possible et les convictions de l'auteur, très intéressant et malgré tout très positif dans sa colonisation de Mars.

J'ai hésité quelques secondes, regardant amoureusement la belle pile de livres qui m'attend, maintenant que ma formation est terminée et que je n'ai plus que mes élèves sur lesquels me concentrer… non, je n'interromprai pas l'aventure. Je me lance dans Green Mars !
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Déjà un classique de la science-fiction, lauréat du prix Nebula, MARS LA ROUGE est une brique, 660 pages bien tassées…qui se poursuivent par deux autres tomes, lesquels, rassemblés, forment une trilogie de plus de 1600 pages. Autant dire que cette lecture demande du temps et de l'investissement : nous sommes, en effet, en présence de hard science, autrement dit d'une science-fiction spéculative rigoureuse et d'une anticipation crédible. Pas vraiment de la grosse fantasy commerciale ou du space opéra « easy reading ». Une première tentative m'avait d'ailleurs laissé dubitatif. Cette fois, en sachant davantage à quoi s'attendre, ce fut la bonne. Car MARS LA ROUGE est un roman touffu et exigeant, sans être rébarbatif ou illisibles comme certains textes qui se résument à de l'infodump bourré de jargon technique.
Ici Kim Stanley Robinson décrit la lente terraformation d'une planète. Il envisage ainsi toutes les conséquences de ce processus à très long court. En se focalisant sur une poignée de personnages, appartenant aux « 100 premiers colons », Robinson décrit l'évolution de Mars : problèmes psychologiques, sociologiques, religieux, économiques, écologiques,…L'auteur s'intéresse également à la politique de cette planète Mars et le roman mérite donc bien le qualificatif de « planète opéra ». de plus, cette intrigue s'étale sur des siècles mais le romancier recourt à un petit tour de passe-passe bien pensé : l'augmentation de la longévité humaine à plusieurs centaines d'années. Ce qui permet de suivre les mêmes personnages au fil des siècles. Bien évidemment, les personnages « principaux » sont nombreux et impose une lecture attentive pour ne pas s'égarer dans les différentes sous-intrigues. Selon les sensibilités de chacun certaines sont, d'ailleurs, plus ou moins intéressantes puisqu'elles abordent différentes problématiques ou thématiques.

Si le background est d'une grande richesse, l'action, en revanche, se voit réduite à la portion congrue. Elle est surtout concentrée dans les derniers chapitres et les lecteurs qui attendent du « pétaradant » peuvent, par conséquent, passer leur chemin.
En sachant dans quel type de SF on s'aventure, MARS LA ROUGE reste un modèle de SF « scientifique » rigoureuse et une lecture prenante et intelligente. Elle donne d'ailleurs envie d'enchainer avec le deuxième tome, MARS LA VERTE.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Ils sont cent à embarquer à bord de l'Arès pour un long voyage qui les amènera sur la planète rouge. Cent représentants de la Terre, venus d'horizons différents, crème de la crème dans leur spécialité, tous un peu désespérés, tous un peu fous...
Le voyage a peine entamé, les premiers clivages apparaissent dans ce microcosme : aller sur mars, d'accord, mais pour y faire quoi ? Chacun a sa propre réponse, tous ont leur motivations personnelles, tous ont leurs secrets...
Sera-t-il possible de prendre pied sur un territoire vierge et de ne pas y renouveler les erreurs faites sur Terre ?
Vingt cinq ans se sont écoulés depuis ma première lecture du chef-d'oeuvre de Kim Stanley Robinson. La fascination, voire l'admiration pour le souci du détail et l'ampleur du récit de l'auteur sont toujours présents. Car l'auteur ne se borne pas à raconter une nouvelle conquête du far west. Il a également à coeur de balayer tous les aspects de la construction d'une nouvelle société : la politique, l'éthique, l'écologie, la psychologie, les rapports humains, l'ingénierie...
Certains passages sont ardus et lents, techniques et... chiants... Mais la vision générale qui s'en dégage est simplement grandiose.
Le lecteur est ballotté entre les querelles personnelles et amoureuses, les grandes aventures à travers le paysage martien, les révoltes des uns, la résistance des autres... mais toujours accompagné des cent premiers, tous très attachants (un bémol concernant Maya, qui m'horripile toujours autant !), qui malgré tous les coups du sort et leurs oppositions bâtissent un nouveau monde.
LE roman à lire sur Mars, car Shikata Ga Nai !
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Un vrai coup de coeur ! Malgré quelques passages à vide (mais sur plus de 500 pages, on pardonnera), je peux me dire comblé par cette lecture.

Nous voici donc devant l'histoire de la colonisation de la planète Mars. Histoire abordée selon le point de vue de personnages différents et selon des thématiques différentes. Ainsi, on s'intéressera aussi bien aux techniques de survie sur Mars, à l'écologie sur Mars, à la politique sur Mars, au commerce sur Mars, à la criminalité sur Mars, à la religion sur Mars et sûrement d'autres aspects en sous-texte que je ai été incapable d'apercevoir.

Ainsi, à chaque partie (de longueur inégale), on change de point de vue, on suit un autre protagoniste. Pour le coup, les deux parties qui m'ont le plus captivé sont celle où l'on suivait Nadia et celle de John. Tandis que celle sur Franck m'a passablement ennuyée.

Pour John, je pense que c'est la bonne humeur constante du personnage qui me contaminait et qui me poussait à continuer à lire. Pour Nadia, c'est plus le côté découverte d'un nouveau monde, une sensation d'émerveillement constant, alors qu'à côté, il faut se battre pour le moindre centimètre carré contre la planète.

Pour Franck, deux choses m'ont dérangées : premièrement, le personnage est fortement antipathique, ce qui n'aide pas vraiment, et ensuite l'échelle de temps de son chapitre est assez distordue, il se passe parfois deux ans entre deux paragraphes, ce qui est parfois perturbant.

Pourtant, même si tous les protagonistes ne sont pas égaux, je me suis attaché à la plus part d'entre eux et je pense qu'il s'agit d'une des plus grandes réussites de ce roman, avec la sensation de se retrouver vraiment sur Mars. Ainsi, il y a Maya, complètement bipolaire, Ann, attachée à la planète Mars telle qu'elle était, Arkady, révolutionnaire russe, le Chacal, mystérieux personnage et bien d'autres encore.

Bref, c'est une vraie réussite ! de part la diversité des sujets abordés, de l'attachement que les personnages suscitent et par l'émerveillement devant la nature martienne.

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J'ai abandonné cette lecture...
Ce n'était pas le bon moment pour moi de lire ce roman pourtant culte.
Certains livres nécessitent un certain état d'esprit.
J'avais lu Les chroniques des années noires du même auteur, sans déplaisir mais en tirant toutefois un peu la langue. Ici, je n'ai pas envie de faire l'effort. Pourtant, ce n'est pas un mauvais bouquin, loin de là. Les quelques 200 pages que j'ai lu sont suffisantes pour mesurer la maîtrise et l'ambition de l'auteur.
Les descriptions subtiles et complexes des antagonismes politiques, culturels et personnels qu'il met en place sont saisissants.
Ses descriptions en profondeur de systèmes scientifiques sont pointus.
Peut-être que je suis fatigué, je ne sais pas. Je retenterai peut-être plus tard, à un autre moment... Chaque lecture est un rendez-vous et celui-ci est manqué, ça arrive.
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Mars la rouge est un roman de "hard science-fiction", soit de la science fiction la plus réaliste possible, et appartient à un cycle: la Trilogie de Mars.
On aborde un sujet passionnant: l'exploration spatiale, la terraformation, la psychologie des individus dans un groupe restreint. Je suis resté assez imperméable aux charmes des détails techniques ultra-pointus. L'écriture souffre par moment de la traduction anglais->français. J'ai toutefois pu rêver dans la description de certaines superstructures ...
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Passionnant, avec de merveilleuses descriptions de Mars ( on s'y croirait!).
Les 3 volumes sont remarquablement bien écrits, ce qui rend fluides les passages plus techniques; je n'ai, personnellement pas trouvé de longueurs.Au contraire, j'ai dévoré ce cycle avec appétit!
Ne passez pas à côté de ce chef d'oeuvre!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Mars la Rouge, écrit en 1992 par Kim Stanley Robinson, est le premier volet d'une longue trilogie ayant pour thème le terraforming de la planète Mars.

Nous naviguons entre complot politique, relation d'amour, actions scientifiques aussi diverses que variées pour transformer le climat de Mars.
Le défis d'un tel projet d'écriture, où l'auteur doit en permanence jongler avec le temps, est de taille.
Fournir au lecteur suffisamment de matière pour qu'il puisse s'approprier les personnages, saisir les enjeux du récit demande de "zoomer" sur le temps, montrer par le détail les événements, la réflexion des personnages... alors que le temps nécessaire à la transformation d'un monde demande des décennies, des siècles. Alors le risque est de passer d'un événement à un autre, en perdant le lecteur dans les articulations de chacune des séquences qui sont finalement très étalées dans le temps.

J'ai été interpellé, en tant qu'auteur, par la réussite de l'auteur à gérer dans son récit les grands événements... une sorte de prise de hauteur sur la durée pour donner une vue d'ensemble au lecteur.
Lien : http://jeanmarc06.wixsite.co..
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Après un premier voyage sur Mars les Terriens décident d'y renvoyer cent femmes et hommes afin de débuter une colonisation de la planète rouge. Les cent premiers se voient comme les créateurs d'un nouveau monde.
La question qui va se poser va diviser les cent en deux groupes : Mars doit elle être terraformée ? Les rouges vont vite se retrouvés en minorité face aux verts soutenus par les gouvernements de la Terre. Mais les colons vont se retrouver confrontés à une immigration désordonnée en provenance de la Terre en effet la situation sur la planète bleue se dégrade : famine, surpopulation, guerre , manque de ressources. L'envoi massif de travailleurs sur Mars masque la volonté des Etats d'accaparer les ressources de Mars. Volonté qui ira jusqu'à une pacification violente des cités martiennes qui se sont opposées aux Etats.

Ce qui marque à la lecture de Mars la Rouge c'est le gigantisme de l'entreprise envisagée. le voyage se fait à bord d'un vaisseau aux dimensions démesurées. Les cent premiers arrivent sur une Mars qui a reçu une quantité impressionnante de matériel pour réaliser la colonisation. L'évidage d'un astéroïde qui sera relié à Mars pour pouvoir envoyer par effet de fronde des minerais vers la Terre. La technique et les sciences sont présentes pour réaliser les rêves les plus fous de l'homme.
Kim Stanley Robinson réussit à faire des déserts désolés et froids de Mars un paysage d'une certaine beauté.
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Ce livre est mon livre préféré depuis déjà quelques années et a crée chez moi une passion pour la planète rouge. Si il faut classer ce cycle SF dans un genre je pense qu'il faudrait le mettre dans "hard-science". En effet, les explications scientifiques sont très poussées et la description de Mars tout simplement géniale. On peut aller voir les images satellites après avoir lu le bouquin et tout y est !!! du coup, l'immersion est totale et la richesse des personnages ne fait que rajouter du plaisir de lecture. Chaque personnage a ses particularités, son caractère, ses états d'âme et surtout ses orientation politiques. Et là dessus, Kim Stanley Robinson a réussi une prouesse selon moi ! Il a imaginé de bout en bout ce qui se passerait si des humains allaient sur mars et s'y installaient... Organisation, influences politiques, objectifs des missions, tensions entre nationalités, tensions au sein d'un groupe restreint, leaders, meurtres, amourettes, etc... Ce cycle est tellement dense qu'il n'y a qu'une solution pour véritablement l'appréhender : le lire !
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