The Starman Omnibus, tome 4

Ce tome fait suite à Starman omnibus Vol. 3 qui contient la minisérie "Shade" (1997), les épisodes 30 à 38 de "Starman", "Starman annual" 2 et "Starman secret files" 1. Ce tome 4 (dans une intégrale en 6 volumes) contient les épisodes 39 à 46 de "Starman", les épisodes 35 & 36 de "Power of Shazam", "Starman 80-page giant" 1, "The Mist" 1 et les épisodes 1 & 2 de "Batman / Hellboy / Starman".

"Starman" 30 & 31 + "Power of Shazam" 35 & 36 - En 1944, Starman (Ted Knight) et Bulletman (James Barr) combattaient côte à côte lors d'une mission restée secrète. de nos jours, une archive cinématographique incrimine Bulletman dans le naufrage d'un paquebot (dans la même période que la mission secrète). Il vient se réfugier à Opal City et demande l'aide Ted Knight. Mais sa base d'opération se situait avant à Fawcett City, la ville de Captain Marvel (Billy Batson, dans la version de Jerry Ordway, voir Power of Shazam 1994) qui vient le chercher à Opal City pour qu'il réponde de ces accusations. Il faudra toute la sagesse de Salomon (utilisée par Mary Marvel) pour que Starman (Jack Knight) et Captain Marvel collaborent.

Épisode 41 - Matt O'Dare et The Shade font équipe pour éliminer les traces des malversations de Matt O'Dare : concrètement tuer les témoins gênants. Épisode 42 - Ted Knight se trouve à confronté au Demon (personnage créé par Jack Kirby), ce qui remet en cause ses convictions spirituelles. "Starman 80 page giant" - Un couteau sacrificiel joue un rôle plus ou moins important dans des aventures successives de The Shade & Brian Savage, puis Starman (Ted Knight), puis Jack Bennetti (Bobo) contre un Starman inconnu (avec un masque à crête), puis les jeunes O'Dare (Mason, Barry, Hope et Matt), puis une autre version de Starman (Mikaal Tomas, l'extraterrestre à la peau bleue), et enfin l'incarnation actuelle de Starman (Jack Knight).

Épisode 43 - Jack Knight ouvre enfin sa nouvelle boutique et accède à la demande de Jayne Payton (Sadie) : partir chercher son frère dans l'espace (Will Payton, une autre itération de Starman). Il lui reste à trouver un vaisseau spatial qu'il va demander à la Justice League (avec Superman bleu). "The Mist" 1 - Un criminel (Black Hand, celui que Geoff Johns remettra au goût du jour dans Blackest Night) a enlevé le fils de The Mist. Elle reçoit l'aide fortuite de Mary Marvel. Épisode 44 - En 1943, Starman (Ted Knight) et Phantom Lady (Sandra Knight, sa cousine) se battent contre la Sorcière des Prairies. Épisode 45 - Jack Knight confie la protection d'Opal City à Jack Bennetti, puis il fait ses adieux avant son départ pour l'espace, en compagnie de Mikaal Tomas. Épisode 46 - En 1952, Starman (Ted Knight) reçoit l'aide du Jester (Charles Lane) pour arrêter les Rogues (ennemis récurrents de Flash), Bobo Bennetti et The Shade veillant en coulisses.

James Robinson est à nouveau seul maître à bord en tant que scénariste, la seule exception étant les 2 épisodes de "Power of Shazam" écrits par Jerry Ordway. Pour cette histoire, il est visible que James Robinson continue à développer le thème de l'héritage de Starman dans une perspective historique. L'inclusion d'un personnage obscur comme le premier Bulletman et la référence à la situation des superhéros pendant la seconde guerre mondiale évoquent les histoires de Roy Thomas dans la série All-Star Squadron, puis dans la série "Young All-Stars" (après "Crisis on inifnite earths"), avec l'impossibilité pour les superhéros de pénétrer en Allemagne parce qu'Hitler avait en sa possession la Lance de Longin (mieux vaut être au fait de la continuité DC de l'époque parce que Robinson en est un fin connaisseur). de la même manière, l'apparition de Phantom Lady constitue un hommage à cette superhéroïne (l'une des premières du genre apparue pour la première fois en 1941, avant Wonder Woman). le choix d'un crossover avec "Power of Shazam" est assez surprenant car au travers de "Starman" Robinson développe une série à destination d'un lectorat exigeant plus qu'un combat contre le criminel du mois, alors qu'Ordway a pour ambition de raconter des histoires à destination d'un lectorat plus jeune (sans pour autant se contenter du combat du mois). le résultat est donc tiraillé entre ces 2 directions peu compatibles.

La suite du tome est tout aussi hétéroclite que les précédents, et tout aussi homogène. James Robinson continue d'inclure quelques références très pointues à la culture populaire du vingtième siècle du fait des centres d'intérêt de Jack Knight, à développer la lignée des Starman, et à faire vivre les personnages secondaires. Il devient vite apparent que Robinson a peut être trop élargi sa trame narrative, les personnages secondaires commençant à perdre en épaisseur, faute d'assez de pages pour exister. Shade est déjà bien installé dans la série et il a bénéficié de sa propre minisérie (incluse dans le tome précédent), il lui suffit donc de peu de répliques pour exister. Or il apparaît comme personnage secondaire ou principal dans 2 épisodes (41 & 46), plus quelques apparitions supplémentaires. À part lui, les autres sont un peu à la traîne. Robinson a souhaité attirer l'attention du lecteur sur l'athéisme de Ted Knight (épisode 42), mais finalement il s'agit juste d'une conviction présentée comme telle, sans approfondissement sur sa nature, ou sa source. La famille des O'Dare est réduite à la figuration, sauf pour Matt O'Dare et l'étrange épisode 41 qui semble faire de lui un héros sur la voie de la rédemption, justifiant le meurtre de ses anciens associés criminels comme méthode pour se refaire une virginité (étrange message). Jack Bennetti est toujours aussi sympathique, mais sans réelle épaisseur psychologique. Mikaal Tomas semble n'apparaître que pour l'exotisme qu'il apporte et rappeler son existence avant le départ pour les étoiles. Sadie semble l'amour de la vie de Jack Knight, mais là aussi elle bénéficie de trop peu de pages pour exister ou pour que leur relation gagne en substance. Même l'épisode consacré à The Mist semble téléphoné, n'apportant finalement pas grand-chose au portrait de cette criminelle, et faisant passer Mary Marvel pour une vraie cruche.

En ce qui concerne la lignée des Starman, Robinson est plus habile car il s'agit d'un thème qu'il développe sur le long cours, par petites touches, d'épisode en épisode. Si Prince Gavyn manque à l'appel dans ce tome, il apparaît le Starman de 1951 (avec le masque à crête) qui intrigue fort le lecteur quant à cette pièce du puzzle totalement nouvelle.

D'épisode en épisode, le lecteur commence également à se faire une idée des raisons qui donne cette impression de patchwork assemblé à la "va comme je te pousse". En fait, James Robinson construit sa trame narrative par bloc, et l'ordre de publication des blocs est souvent dicté par la disponibilité et le rythme de travail de Tony Harris. Ce dernier dessine les épisodes 39, 40, 43, 45, toujours encré par Wade von Grawbadger. Durant ces 4 épisodes, il est possible d'apprécier sa volonté de créer des mises en page innovantes et sortant du carcan des cases rectangulaires sagement alignées, ainsi que sa maîtrise grandissante des zones noires, de plus en plus expressionnistes.

Les autres épisodes (soit la majorité des ces presque 400 pages) sont illustrés par Peter Krause (dessins) et Dick Giordano (encrage) pour les épisodes 35 & 36 de "Power of Shazam" (approche graphique traditionnelle pour des comics de superhéros, très descriptive et simplifiée), Gary Erskine (épisode 41, méticuleux, avec une absence d'arrière plan systématique), Matt Smith (épisode 42, à mi chemin entre Mike Mignola et Matt Wagner, très agréable à regarder), pour le "80-page giant" : John Lucas, Mike Mayhew, Steve Sadowski & Tom Nguyen, Wade von Grawbdger, Dusty Abell & Drew Geraci, et Tim Burgand. Chacun d'entre aux adapte son style pour évoquer de plus ou moins près les particularités des comics des époques évoquées.

Ensuite John Lucas et Richard Case dessinent l'épisode de "The Mist" (dessins assez simplifiés, et Black Hand totalement ridicule dans son costume). Mike Mayhew encré par Wade von Grawbdger pour l'épisode 44 : les formes de Phantom Lady sont mises en avant, mais sans une trop grande exagération conformément à la personnalité de cette superhéroïne. Gene Ha dessine l'épisode 46, magnifique comme à son habitude, apportant une ambiance supplémentaire et une crédibilité indéniable au scénario de James Robinson. Cet épisode se termine avec la suite de la nouvelle (en prose) consacrée à The Shade le mettant en position d'enquêteur privé pour le compte d'Howard Hughes, menacé par Todd Browning, agréable à lire, même si l'histoire n'a toujours pas de conclusion.

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--- Hellboy / Batman / Starman 1 & 2 (initialement paru en 1999, scénario de James Robinson, illustrations de Mike Mignola, également réédités dans Hellboy - Masks and monsters) - À Gotham, le Joker s'est à nouveau échappé et il est poursuivi sur les toits de la cité par Batman. Il réussit à le semer en utilisant une bombe incendiaire. le lendemain, Bruce Wayne accueille Ted Knight qui fait un exposé dans un congrès sur les énergies alternatives. Il est enlevé par des nazis zombies pendant son intervention. Ayant appris la nouvelle, Hellboy arrive à Gotham pour proposer son aide à Batman. Dans le deuxième épisode, Hellboy suit la trace de Ted Knight en Amérique du Sud, aidé par Jack, son fils, le nouveau Starman.

Oulah ! James Robinson assure le service minimum en termes de scénario. Il fait du sous-Mignola, avec un paquet de nazis sans âme, ni identité, et un monstre dérivatif des grands anciens d'Howard Philips Lovecraft. Il se contente d'aligner les scènes attendues (Batman sur les toits de Gotham, Hellboy tapant comme un sourd sur les méchants, Starman et sa jolie lance cosmique, le gros monstre avec les tentacules et la machine d'anticipation générique). Il ne fait même pas l'effort de mettre en valeur Starman, son personnage emblématique.

Heureusement, Mike Mignola illustre cette histoire avec son style si caractéristique. le premier épisode est vraiment un régal pour les yeux : les à-plats de noir à l'emporte pièce, la tête grimaçante du Joker s'approchant de celle d'un pantin, Batman mangé par les ombres, un mage hindou de pacotille, les décharges d'énergie à la Kirby, l'arrivée majestueuse de Jack Knight. Tout est parfait. Par contre le deuxième épisode donne l'impression d'avoir été dessiné un peu trop vite. Mignola ne prend pas le temps d'équilibrer ses contrastes entre les personnages esquissés et les grosses formes noires. La jungle ne prend jamais corps. le monstre semble avoir été représenté à la va-vite, sans réel effort pour sa conception. Il ne reste qu'une ou deux pleines pages qui frappent l'imagination par la hardiesse de leur composition et l'apparente simplicité d'un style efficace et percutant.

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--- L'intégrale de la série "Starman" se poursuit dans Starman omnibus Vol. 5 (épisodes 47 à 60, 1.000.00, "Stars and S.T.R.I.P.E." 0, "All star comics 80 page giant" 1, et "JSA: all stars" 4).