Ailefroide : Altitude 3 954

J'ai adoré plonger dans cette BD, grimper aux côtés de Rochette et de ses copains, flipper devant les obstacles, avoir le ventre noué après les accidents... Quelle immersion ! Bon, je suis Grenobloise, et j'aime la rando (mais je ne grimpe pas), cela aide sûrement. Mais cela ne fait pas tout. le dessinateur a réussi à recréer une époque (les années 70) et à recréer tout un univers, le monde de l'Oisans, si beau et majestueux. Celui de l'adolescence aussi et des premières revendications (familiales et sociales). J'ai aussi apprécié le dossier posté à la fin dans lequel l'auteur tente de nous expliquer, avec beaucoup de pédagogie, ce qui motive les alpinistes à affronter ainsi la Montagne, à se confronter à eux-mêmes aussi. Graphisme et couleurs, scenario et dialogues, tout sonne juste. Bravo monsieur Rochette.

Encore un titre lu dans le cadre du Prix Cezam BD de 2019 qui s'avère excellent. Pourtant au départ le trait épais du dessin ne me plaisait pas vraiment. Rochette raconte dans cet album sa jeunesse, son désir incessant de grimper et son attrait pour le dessin. Mais la montagne est dangereuse et blesse de plus en plus son entourage, jusqu'à le heurter lui à son tour violemment au visage. le lecteur effectue avec l'auteur toutes les grimpes, explore toutes les voies, craint pour les grimpeurs qui prennent des risques ou chutent. Un récit qui est un hymne à la montagne, à l'alpinisme, mais pas que. Une belle leçon aussi de volonté et de persévérance.

Jean-Marc Rochette revient aux Editions Casterman avec une nouvelle Bande Dessinée : Ailefroide, Altitude 3954. Pour les non-initiés, ce titre est le nom d'un sommet du massif des Ecrins. Si son versant sud est « assez facile » d'accès, sa face Nord est une autre paire de manches. Ce sommet majestueux qui surplombe le glacier noir est une des nombreuses montagnes que le personnage parcourt. Ce gamin, futur illustrateur, qui grandit entre Grenoble est les cimes alentours n'est autre que l'auteur. Il retrace plusieurs étapes de sa vie à l'aide de la plume d'Olivier Bocquet.

Idéal pour découvrir le parcours atypique de Jean-Marc Rochette. Atypique ? Peut-être pas tant que çà, l'écrivain et alpiniste Bernard Amy est de cet avis : « Ce que vivent aujourd'hui les jeunes gens qui découvrent l'univers de la haute montagne diffère peu de ce que nous montre le récit de Jean-Marc ». Enfant grenoblois, il ne lève pas beaucoup la tête vers les sommets. Et puis il y a ce déclic, lorsque sa mère le force presque à partir en randonnée. de ses premières escapades sur les rochers au-dessus de la Bérarde à sa carrière d'illustrateur notamment à l'Echo des Savanes, la montagne est omniprésente. Ado, il s'attaque à ses premières grandes voies. Il grimpe et découvre les dangers de ce fascinant milieu. A tout juste 30 ans, alors qu'il se voyait devenir guide de haute montagne, un accident le force à se décider. Il va s'éloigner des montagnes. Trop dangereux.

Il s'installe alors à Paris et préfère alors le crayon au piolet. Ses illustrations décollent, notamment lorsqu'il travaille avec Jacques Lob, plusieurs fois primé à Angoulême. C'est avec lui qu'il dessine la série Transperceneige, adaptée en 2013 au cinéma. Il s'installe à Berlin en 2008 où il se consacre à la peinture, loin des montagnes.
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Plaisir retrouvé pour moi avec cette superbe BD de Jean-Marc Rochette.

D'abord celui de retrouver le massif des écrins.
Mais aussi celui un peu particulier qu'on s'étonne d'apprécier à la lecture d'une oeuvre qui pourrait paraître un peu froide (ça m'a un peu rappelé la lecture du Sommet des dieux de Jirô Taniguchi). On est souvent en présence de décors et de planches un peu austères (pans rocheux, glaciers, etc.) qui ont parfois un peu de mal à retranscrire pleinement l'émerveillement qu'on peut éprouver en montagne mais bizarrement ça prend très très bien.

On se concentre sur le parcours initiatique de l'alpiniste. La fusion et le combat avec la montagne.
Et finalement l'extrême humilité qu'elle impose.

Plus qu'une leçon d'alpinisme on a encore ici une belle leçon de vie. Celle de M. Rochette.

J'ai beaucoup aimé cette BD.
Ce récit initiatique, le parcours d'un jeune adolescent habitant Grenoble qui découvre l'alpinisme dans le Massif des Ecrins est très touchant et m'a fasciné.
L'auteur, dont c'est l'histoire personnelle, est parvenu à me faire découvrir un univers (l'alpinisme) qui m'était totalement inconnu. Car au détours des différentes voies explorées présentées dans cet album, on apprend quantité dé détails sur cette pratique et cette passion qu'est la haute montagne.

Le récit est servi par un dessin très esthétique et qui rend magnifiquement la magie des paysages de montagne.

Livre que j'avais vu en coup de coeur dans de nombreuses librairies. Je comprends désormais.

Les bleus du ciel.
Jeune homme courageux et déterminé, lucide et passionné mais aussi insoumis et entêté, Jean-Marc Rochette, parvenu à l'âge adulte, a su conserver ses aspirations et ses convictions forgées à l'adolescence. Il raconte son parcours d'apprenti alpiniste dans les Ecrins, avec ses envolées et ses chutes et il restitue avec finesse et justesse, sa trajectoire dans le contexte des années 1970. Bien que la montagne occupe la majeure partie du récit, l'autre passion de Jean-Marc Rochette pour le dessin est esquissée à la pointe forte.
L'Ailefroide, altière montagne des Ecrins, cristallise le désir de Rochette et Sempé, compagnons de cordée. Une fois aguerris, ils se font la promesse de réaliser l'ascension de l'Ailefroide.
Que dire de plus de ce chef-d'oeuvre graphique et narratif ? Malgré la dureté d'un propos sans concession, esbroufe et pathos, le lecteur ne peut qu'être reconnaissant d'avoir été transporté, par un dessinateur inspirant, sur les cimes mystiques du dépassement de soi. Au travers d'une histoire portée et mûrie durant plus de quarante ans, Jean-Marc Rochette délivre un récit graphique possédant la fougue et la transparence d'un torrent tranchant des Ecrins. En passant par le trou de la lorgnette autobiographique, par la grâce d'un talent de peintre et d'auteur, Jean-Marc Rochette touche au coeur et atteint l'universel.

Cette BD est une sublime autobiographie sur l'alpinisme. Les dessins sont très beaux, notamment ceux sur la montagne. La couleur bleu pour le ciel est mise en valeur, et rend très bien sur les dessins. Une histoire qui donne envie de grimper, même si cela n'est pas sans risque... Une ode à la montagne, et à ses sommets. J'ai tout simplement adoré.

Lors d'une randonnée, un enfant tombe en admiration devant une montagne. Dès lors, il n'aura de cesse de se mesurer à elle pour plonger dans le ciel. Adolescent rétif, il poursuit son corps à corps enivrant avec les façades piégeuses, y disperse sa colère, s'émancipe.

Au-delà du récit d'escalade épique et vivifiant, l'album déroule avec finesse le parcours d'un jeune homme écorché et dévoile, en filigrane de ses exploits, les manques qui motivent son ascension. La montagne lui offre ses premiers émois, ses plus belles amitiés, elle le mûrit, mais émaille aussi sa jeunesse de drames qui le contraindront à se questionner sur son avenir.

Pour porter son récit, Jean-Marc Rochette s'appuie sur un dessin énergique. Il confronte le noir acéré des arêtes montagneuses au bleu vif du ciel d'altitude et nous fait éprouver, par ses cadrages, le vertige de l'homme jeté au coeur d'un théâtre vertical. Un décor dont il souligne la beauté par la grisaille du quotidien.

Les mentions techniques ou géographiques rencontrées au cours du récit ajoutent de la chair à son histoire. Car c'est de la sienne qu'il s'agit.

L'auteur a su marier pinceaux et souvenirs pour nous offrir un album doux-amer, intense et humain.

Considéré comme l'un des albums les plus marquants de l'année 2018, Ailefroide est un achat que vous ne regretterez pas.

Bonne lecture à tous !
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Très jolie bande dessinée qui a le mérite de raconter les débuts de la passion pour la montagne de l'auteur. J'ai vraiment aimé ses réflexions autour de la montagne, de cette envie de grimper, mais aussi des questions que posent tous les accidents qui coûtent la vie à bon nombre d'alpinistes. Petit bémol : je n'ai pas trouvé que les scènes de grimpes (nombreuses, ce qui est normal au vu du sujet) étaient vraiment saisissantes et j'aurais aimé avoir un peu plus la sensation de "vertige" en lisant ces pages. Mais peut-être n'est-ce pas évident de rendre compte de cela en BD ?!

Ma passion récente pour la Bd a en partie été boostée par la lecture de gros titres dont La dernière reine de Jean Marc Rochette. On possède d'ailleurs toute sa bibliographie à la maison, à l'exception d'Edmond le cochon.
Cette fois-ci je me suis attaqué à Ailefroide, altitude 3954.
J'ai été surpris, car je ne m'attendais pas à cette histoire bien que j'ai été pitché par ma compagne qui l'avais lue.
Ce n'est pas une BD qui nous laisse de marbre, mais fait partie des celles qui nous marquent tant les auteurices n'en sont pas sorti.e.s indemnes.
Je me suis ainsi surpris à me ronger les ongles, à retenir mon souffle, à avoir de l'adrénaline et les mains moites à l'attaque de ces voies si vertigineuses et inatteignables face à cette puissante et irrésistible montagne.
Le roman graphique est de surcroît, très instructif tant on en apprend au sujet la grimpe et la montagne. Étant moi même un petit grimpeur en intérieur, je me suis délecté de toutes ces annotations et anecdotes de montagne.
La montagne et le dessin, c'est à peu près toute la vie de Jean Marc Rochette qui nous sert sur un plateau d'argent la combinaison des deux au travers de son autobiographie de ses jeunes années. Il offre de merveilleux dessins, avec son trait si particulier. Mais également de belles rencontres (souvent bien testostéronées) et expériences au destin aussi glorieux que tragiques et qui auront façonné ses choix de vie.