Le Loup

Une belle histoire d'homme et de loup... une fable plutôt même. La lutte ancestrale de l'homme-berger et du loup, prédateur de ses brebis.
Le texte est beau, de belles suggestions par l'image. J'aurais aimé un dessin plus léché, plus graphique, voire un format plus grand, qui rende mieux l'immensité des paysages, leur froideur, leur hostilité, l'isolement de l'homme, seul dans cet environnement qui n'est pas pour lui, dans lequel seuls, quelques hommes particuliers survivent. En montagne, " tu tombes, tu meurs, alors ne tombe pas. "Les chamois ils appellent pas l'helico"....
Par contre, la palette froide toute de blanc, gris et bleu avec quelques touches de brun est belle.
La guerre a tué le fils, au soleil du Mali. L'homme n'est pas seul, il a son chien et ses brebis. Faut pas que les hommes du parc naturel l'emmerde avec leur règles et la protection du loup, le comptage des brebis tuées.. L'homme a ses propres règles, celles de toujours. Il a tué la louve pour proteger ses moutons, laissant le louveteau blanc orphelin. Mais trop jeune pour mourir, le combat aura lieu "entre adultes", dans la montagne, avec les règles de la montagne et du froid de l'hiver.

C'est Moby Dick version montagne.

Superbe livre, superbe histoire. Dessin de Rochette sont toujours aussi somptueux. Ça m'a donner envie d'aller dans les ecrins. On suis l'histoire d'un berger et de son chien qui lutte contre loup. Un duel fratricide. D'un suspens et d'une humilité forte qui nous transporte. J'avais déjà été conquis par ma dernière reine. Rochette valeur sûre !
Puis les explications à la fin Baptiste Morizot terminé à merveille cette lecture.

Cette bande dessinée commence de manière classique. Un homme vit seul avec son troupeau de brebis dans le Massif des Ecrins. Ses brebis sont régulièrement attaquées par le loup. Un jour, il tue la mère du loup et laisse la vie sauve à son petit. Il est interdit de tuer les loups, il le sait et nie farouchement lorsqu'il est interrogé par les gardiens du parc. Il est bourru et répond brutalement.
Puis tout le troupeau est décimé. Il va à la recherche du loup pour se venger. le paysage prend toute sa force, les éléments sont contre lui. le loup le nargue. A la moitié du récit, on est complètement emporté.
Lien : http://objectif-livre.over-b..

L'histoire se déroule dans les Alpes , dans le Parc national des Écrins, un berger va perdre des brebis, attaquées par une louve. le berger chasse la louve et la tue. Elle laisse un louveteau, qui va s'abreuver de son sang pour survivre.
Gaspard, le berger est très solitaire, isolé dans son chalet, mis à part le facteur qui lui rend visite.
Notre louveteau va bien grandir et ne porte pas les hommes dans son coeur et un en particulier.
Dans ce livre, les dessins mettent en valeur la nature, les montagnes et les animaux, ce que j'ai beaucoup aimé. Cet album est également poétique comme une fable.
J'adore la montagne, et là l'auteur m'a régalé et donné envie de lire ses autres livres.

Tout démarre avec une louve, tuée à l'intérieur du parc (dans le massif des Écrins, Alpes françaises) par Gaspard le berger, laissant un louveteau blanc orphelin. Ce dernier a grandi et tient à venger sa mère. S'en suivent une sorte de duel, puis de pacte entre ce majestueux loup blanc et le berger.

C'est un joli roman graphique, dans lequel il y a très peu à lire mais beaucoup à observer. Les traits et contours épais donnent le ton, c'est sombre malgré le blanc à perte de vue, en corrélation avec l'humeur de Gaspard. Les protagonistes sont rendus très expressifs, le loup surtout (très très beau quand il est représenté de face).

Le peu de texte est suffisant, puisque les dessins parlent d'eux-mêmes : paysages blancs abrupts, nuits glaciales et avalanches donnent ce qu'il faut en termes de dangers et sensations fortes. La rivalité entre l'homme et le loup est également bien retransmise.

Une belle histoire qui démontre que la nature sauvage a elle aussi des droits, que l'homme ne peut pas toujours avoir le dernier mot, qu'il y a toujours moyen de partager son "territoire". Une histoire pleine de hargne et de colère au début, qui se voit remplacée par une histoire pleine de sensibilité et de compassion sur la fin.

(Je déplore juste les scènes de chasse, certaines représentées tel un loisir et non comme une nécessité.)

Jean-Marc Rochette a consacré l'essentiel de sa carrière à l'illustration. C'est un touche à tout éclectique capable de passer de la BD acide pour adulte (Edmond le cochon, avec Martin Veyron) à la série SF (Le tranceperceneige, avec notamment Jacques Lob).

En 2018, il passe à la vitesse supérieure en scénarisant (avec Matz) un très épais et très impressionnant roman graphique autobiographique, Ailefroide , Altitude 3954) dont je parle par ailleurs avec le plus grand bien. Ailefroide racontait comment sa vie était indissolublement liée à la montagne. Avec le loup, écrit, dessiné et sorti un an plus tard, voilà un autre récit qui parle du rapport à la nature et à haute montagne. Et c'est un coup double, avec une nouvelle réussite !

Histoire simple, simplissime devrais-je dire : le duel entre entre un loup et un berger.

Mais Rochette parvient, avec une belle subtilité d'écriture, à magnifier l'affrontement entre l'homme et la bête - un combat à mort ! - en une histoire plus subtile, complexe, en plaçant les deux "personnages" sur le même plan. Une relation entre deux êtres vivants qui vont se combattre, avant de s'estimer.

[Lire la suite de ma critique sur mon site le Tourne Page]
Lien : https://www.letournepage.com..

Un berger, des moutons, la montagne et… le loup.

Une BD (roman graphique ?) qui parle sans manichéisme de la difficile cohabitation du loup et de l'élevage des moutons. Combien de cadavres ? Des moutons qui finiront de toute façon à la boucherie, non ?

Avec, à la fin un court texte de Baptiste Morizot. Une très bonne introduction au sujet avant de commencer à dire n'importe quoi.
Lien : https://www.noid.ch/le-loup/

Après Ailefroide, altitude 3954 dans lequel Jean-Marc Rochette nous contait son amour de la montagne à travers une rude autobiographie, le génial auteur du Transperceneige rentame son ascension avec le Loup, un nouveau titre intense et brut placé sous le signe d'une confrontation qui n'aurait pas déplu à un certain Hemingway.
Le Loup, c'est une nouvelle lutte entre l'homme et l'animal. Un combat passionné et haletant entre un berger-montagnard aguerri et un tenace et patient loup blanc. Jean-Marc Rochette pose un style de dessin à la fois sobre et puissant, un style tout en hachure où les regards sont dissimulés sous l'ombre d'un paysage hivernal.
Derrière cette confrontation se cache une rude poésie des saisons. Celles et ceux qui ont appréciés les sommets d'Ailefroide auront le plaisir de découvrir à nouveau la patte graphique de cet auteur qui n'a pas son pareil pour proclamer un amour sincère et respectueux de la montagne. Moins vertiginieux qu'Ailefroide, le Massif des Ecrins est ici capté dans les plans resserrés d'un duel. Plus horizontal en terme de découpage, cette lutte entre le berger et le loup vous fera frémir jusque dans un dernier acte symbolique.
Plus qu'un combat, Jean-Marc Rochette délivre aussi une leçon de savoir-vivre entre l'homme et l'animal.
Loin de cantonner son récit à une confrontation calibrée tout en huit-clos comme le film le Territoire des Loups, le dessinateur-scénariste ouvre également son intrigue sur les rapports plus actuels entre l'homme et l'animal, un rapport qui a tendance à se définir sur un rapport de force souvent excessif qui prive toute cohabitation.
On ne peut qu'être touché par cette bd dans laquelle la voix du narrateur superpose au même plan le berger et le loup, tout les deux sont marqués par le drame passé et, malgré la dureté de leurs quotidiens , sont pourvu d'une certaine sensibilité.
A sa manière, Jean-Marc Rochette nous conte une belle leçon de respect qui n'est entachée par aucune morale lisse.
Cet album représente aussi le premier scénario solo signé par l'auteur qui ,jusque-là, a surtout travaillé en collaboration avec un autre scénariste, même dans son oeuvre plus intimiste qu'est Ailefroide. Une oeuvre complète qui a toutefois bénéficiée de l'aide d'Isabelle Merlet à la couleur. Cette dernière a su donner un charme naturel aux paysages du Massif des Ecrins un charme qui s'associe parfaitement au trait hachuré, opaque et buriné de Jean-Marc Rochette.

Loin de se résumer à une simple confrontation linéaire, le Loup est une leçon de vie entre l'homme et l'animal qui se retrouvent réunis dans la lutte.
Pour son dernier titre, Jean-Marc Rochette rend de nouveau hommage à la nature avec cette lutte dont l'enjeu, sans longs discours ni effusions, est traité avec une vivacité et une retenue exemplaire.

Dans le Massif des Écrins, nous assistons à la confrontation entre deux animaux, un berger et un loup, qui vont se battre pour défendre un même territoire, pour des brebis aussi, capitale économique pour l'un, nourriture pour l'autre, source de (sur)vie pour les deux.

Je lis peu de bande-dessinées car ce format présente trop d'informations pour moi en même temps, ce qui m'empêche de totalement me plonger dans l'histoire. Mais, je trouve qu'ici, il y a un équilibre qui me convient bien, entre un texte sobre mais à propos et des gros plans pertinents. Les traits grossiers et les couleurs froides font ressentir la dureté du milieu montagnard, du métier de berger, de la (sur)vie animale, de la coexistence entre les animaux.

Cette fable permet de se poser des questions sur le rapport de l'homme avec les autres animaux. Sa réponse est peut-être utopique mais elle est poignante et pleine d'espoir.

Une très belle lecture source de nombreuses réflexions.

Un berger retranché des hommes dans sa montagne, le massif des écrins.
Un combat entre homme et loup va se jouer sur plusieurs saisons sur fond de rivalité de territoire et est guidé par un esprit de vendetta pour l'un et de curiosité et intelligence pour l'autre.
Cette nature sauvage est magnifiée sous les traits de Rochette, dessins flous sans précisions et couleurs pastels donnant un rythme, une temporalité saisonnière ou du jour passant.
Bel ouvrage, joli récit révélant bien la rudesse de ces endroits où peu d'Hommes décident d'en éprouver l'hostilité.