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Magnifique bande dessinée pour aborder la maltraitance, et les abus sexuels subis par des enfants.
Les auteurs évoquent la difficulté des enfants à dénoncer leur bourreau, le poids de la culpabilité, la souffrance psychique au quotidien, et même la possibilité de devenir violent après avoir trop souffert.
J'ai trouvé cette BD très émouvante, subtile dans l'approche, et originale dans sa manière de représenter la souffrance et le secret.
Un livre à lire absolument.
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Les couleurs de la couverture ont agi comme un aimant ! J'ai pris ce livre dans les rayons de la médiathèque, sans même savoir de quoi il parlait.
Je me suis laissée happée par cette histoire, onirique, violente, intrigante, poétique et tellement profonde.
Elle raconte la douleur du silence, de ce qui n'est pas dit, caché, parfois au plus profond de soi et à la terre entière.
Les violences sexuelles subies par les enfants sont un fléau aux conséquences désastreuses. Ce livre ne raconte pas une histoire parmi d'autres, mais toutes à la fois. C'est ce qui en fait la force, et la particularité.
C'est une belle claque ce roman graphique autour d'un sujet grave, traité de manière subtile et intelligente.
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Le grand silence, c'est l'inceste et plus largement les violences sexuelles sur les enfants par des personnes de leur entourage.

Grand silence, c'est une usine qui surplombe l'île et broie les paroles des victimes. Partout sur l'île vivent des enfants silencieux que personne ne semble remarquer, que personne ne veut écouter.

Les victimes réagissent différemment face à ce traumatisme. Certain.e.s se retrouvent piégé.e.s dans la honte et rapetissent de plus en plus, s'excusant d'exister. D'autres s'entourent de haine, explosent, détruisent, voyant leur corps se recouvrir de piquants.
Le salut de ces dizaines d'enfants et d'enfants devenus grands viendra d'une institutrice qui, lassée d'attendre une réaction du pouvoir, mettra une bombe dans Grand Silence. En explosant, l'usine libérera des espaces de discussions (phylactères) et colorera la population, la divisant entre victimes (bleues) et agresseurs (rouges). Très vite, une troisième couleur apparaît : la mauve, teintant les anciennes victimes devenues agresseurs et leur donnant la parole.

La forme du conte, choisie par Théa Rojzmann permet d'aborder le sujet de l'inceste sans détour ni faux semblant. Les faits sont présentés, les personnages rencontres des opposants et des aidants et l'autrice propose une résolution à la fin. Ensemble, la communauté va prendre en main le problème, en parler et le soigner. le dessin de Sandrine Revel vient coller parfaitement au récit, glissant entre univers jeunesse et glauque.

Une réussite pour des faits qui paraissent encore bien souvent anecdotiques alors qu'ils touchent plus d'un enfant sur dix.
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Grand silence...une bande dessinée qui parle d'un thème très fort que sont les violences séquelles commises sur les enfants.
J'ai ressenti du stress à la lire et un sentiment d'oppression tellement c'est un thème difficile m
Mais il faut en parler et rendre visible les choses qui ne le sont pas et qui ne devraient même pas exister.
L'utilisation des couleurs rouges, bleues et violet sont très compréhensibles et sur certaines pages effectivement les couleurs se suffisent à elle mêmes...
Ce grand silence, un fléau qui bouleverse lorsqu'il se rompt.
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Quelle lecture bouleversante ! Aborder un sujet si difficile en BD n'est pas simple. Rien n'est montré frontalement mais pourtant, la puissance de l'évocation fait frissonner. La forme du conte permet l'utilisation de symboles, comme ces bouchons d'oreille portés par ces adultes qui ne veulent pas entendre la souffrance des victimes, les bulles vides de ces enfants qu'on n'entend pas, ces couleurs aussi, pour évoquer le nombre de victimes… mais aussi d'agresseurs, dans toutes les couches de la société, de tous les âges, au sein de toutes les familles. Les réactions des jumeaux nous parlent de la honte, mais aussi de la haine, de la colère qui peuvent tourmenter les victimes.

Elle retourne le coeur, cette BD. Elle raconte avec beaucoup de pudeur et peu de mots une violence indicible. L'idée du conte, avec sa puissance symbolique, est à souligner. Il faut la lire, vraiment. C'est magnifique et déchirant.
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Dans ce titre, dans cet univers, Grand Silence est une usine qui capture les cris de détresse des enfants, les empêchant de parler des violences qu'ils subissent. Cela nous donne un récit glaçant par son réalisme...

Sincèrement le début ne m'a pas convaincu, je trouvais l'enchaînement des scènes brouillon, sans intérêt jusqu'à ce que tout s'imbrique. Nous comprenons vite que finalement ces petites scènes qui semblent sans intérêt ont une importance capitale pour la suite, que tout est lié, qu'il n'y a pas de hasard. Lorsque tout se met en place il m'a été impossible de lâcher ce titre.

Ainsi nous découvrons assez rapidement que les autrices nous partagent des scènes d'horreur à travers des métaphores, des dessins emplis de douceur et de poésie. Cela ajoute de l'intensité à ce que nous lisons et je trouve que c'est encore plus terrible! Surtout qu'au-delà des images les textes et les silences sont également remplis de sens. Sans parler de cette fin sensible et intelligente dans laquelle les autrices nous montrent que tout n'est pas noir ou tout blanc, en apportant l'ébauche d'une solution pour que ce fléau ne soi plus tabou.

Ce titre est pour moi un livre essentiel, à mettre entre toutes les mains afin que les discussions puissent être ouvertes, que plus aucun enfant ne subisse ce " Grand Silence ".
Ce roman graphique est incroyablement fort, je pense que je ne risque pas de l'oublier de sitôt. Les enfants doivent pouvoir compter sur nous, adulte, pour les aider et les protéger.
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Quelle découverte, quel incroyable coup de coeur ! Lisez, lisez, lisez Grand Silence ! C'est simple, tout m'a plu dans ce roman graphique ! L'histoire est magnifique, tout autant que les graphismes. Théa Rojzman et Sandrine Revel nous livrent un conte noir tragique, politique, émouvant, et en même temps plein d'espoir, très engagé. La manière dont les violences sexuelles commises envers les enfants est extrêmement intelligente, et très émouvante, tant niveau graphique que scénaristique.

Le roman est très imagé, et présente de manière particulière le tabou que représentent ces violences, la dualité entre victime et bourreau, le bris du corps et de l'esprit au moment de l'agression. J'ai adoré l'ambiance graphique de Sandrine Rével : on ressent le poids de ce silence qui sort de l'énorme usine qui domine l'île, le mal être des victimes qui transparait sur leurs corps et leur attitude. J'ai beaucoup aimé la colorisation du roman, avec des couleurs tristes puis une explosion de couleurs en fonction de l'évolution de l'intrigue. Une véritable ambiance de conte se dégage des planches de ce roman graphique, et j'ai énormément apprécié cela !

Le côté graphique pourrait laisser à penser que cet ouvrage s'adresse à la jeunesse. C'est le cas, mais pas seulement. Ce livre est à mettre entre toutes les mains, de 9 à 99 ans ! L'histoire est tellement émouvante qu'elle ne peut que toucher les plus adultes, et les plus jeunes seront prévenus des risques et de l'importance de lever le tabou sur ces violences, et de l'ambivalence que peut représenter une victime qui devient bourreau.

Je ne peux que recommander à 3245% ce roman graphique, conte dramatique d'une profondeur inouïe, qui traite des violences sexuelles infligées aux enfants de manière pudique mais intelligente, jusqu'au-boutiste et sans a priori. Une pépite, un coup de coeur !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Un magnifique roman graphique pour aborder la question d'importance publique de l'inceste. Les chiffres donnés à la fin de l'ouvrage sont parlants. Il est essentiel de développer tous les supports pour évoquer cet abus pour le faire cesser et le prévenir.
Je voudrai d'abord décrire l'objet qui est très beau. La couverture aux couleurs douces et chaudes apporte une forme de poésie et de contraste avec les corbeaux qui tournoient au-dessus d'un petit garçon qui étonnement tient sa tête dissociée du reste de son corps entre les mains. Déjà la-le lecteur-lectrice est intrigué·e. A l'intérieur de l'ouvrage les couleurs sont plus vives presque agressives et alternent avec l'utilisation de couleurs sombres pour accentuer le sentiment d'inquiétude, de danger qui guette les personnages.
Ce qui est remarquable c'est que cet ouvrage lisible dès la 6e peut être abordé de manière différentes suivant la maturité et produit divers niveaux de lecture. Pour les plus jeunes il peut se lire comme un conte et pour celles et ceux qui ne sont pas prêt·es à y voir autre chose. Pour les plus âgé·es qui voient le danger pour les personnages la place du silence et de la parole prend tout son sens. le jeu autour des phylactères est la clé du récit.
J'ai apprécié les dernières pages factuelles et ressources pour trouver de l'aide.
A lire, à lire, à lire !
La professeuse documentaliste
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Cette bande dessinée est un uppercut. Une grande claque. Un titre qui ne nous laisse pas indifférent et qui continue de résonner bien après que l'on en ait terminé la lecture. Les autrices nous livrent un album au sujet sensible, encore tabou : les violences sexuelles faites aux enfants. Elles prennent le parti de nous raconter cette histoire sous la forme d'un conte. Car comment raconter l'insoutenable, faire passer un message, sans repousser le lectorat sur un tel sujet ? Les illustrations allégoriques, aux couleurs pastel, permettent d'exprimer l'indicible. Un ouvrage saisissant, poignant, fort, mais nécessaire, pour lever le voile sur une ignoble réalité.

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Grand silence est une immense usine qui renferme tous les cris de souffrance des enfants ; le cri de Freddy, celui des jumeaux Arthur et Ophélie et de Maria devenue adulte. Un jour Grand silence explose…

Sous la forme d'un conte, Théa Rojzman et Sandrine Revel abordent de manière judicieuse le thème difficile des violences sexuelles faites aux enfants. Une bande dessinée essentielle !!


Lien : http://www.lebleuet.fr/97823..
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