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Il en fallait du talent, de la finesse et de l'intelligence pour aborder un tel sujet dans une bande dessinée. Car il s'agit bien ici de parler des violences sexuelles infligées aux enfants.

Théa Rojzman a donc écrit ce conte et imaginé une île et une usine qui avale les cris des enfants. Des enfants qui souffrent, qui perdent leur tête, symboliquement ou pas.
Le talent de Sandrine Revel est ici de mettre en image ce conte douloureux avec sobriété et douceur. Avec la volonté de dire les choses avec puissance en utilisant des métaphores habiles… Tout est dit, tout se comprend, sans avoir besoin de montrer…

Alors bien sûr ça remue les tripes, comment ne pas être touché par les chemins de Freddy, Ophélie et Octave ? le lecteur que je suis a eu envie de crier, de remplir ces bulles vides absorbées par l'usine…
Le message est donc passé me semble-t-il …. L'envie et la nécessité de libérer la parole, d'être à l'écoute, d'observer et comprendre certains comportements… Maria, l'institutrice a alimenté elle aussi ma réflexion.

Au final, une lecture d'une puissance remarquable, intelligemment habillée dans un conte subtil et nécessaire… car il faut en parler !
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Il était une fois l'enfance volée. En France, chaque année, plus de 130000 filles et 35000 garçons subissent des viols ou des tentatives de viol, en majorité incestueux. Difficile pourtant d'aborder cet insoutenable tabou. C'est le tour de force de cette bande dessinée qui, par le biais du conte, tout en métaphores graphiques, donne à comprendre les multiples enjeux, le poids de la douleur et les conséquences du silence.
Lien : https://www.rebelle-sante.co..
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(EL971) Album pas facile sur les violences sexuelles contre les enfants... le thème est très lourd mais les autrices essayent de le traiter avec un peu de légèreté malgré tout (si cela est possible), à travers une forme de poésie, de nombreuses métaphores (en texte ou en images) pour exprimer les souffrances des enfants... le grand silence, titre de ce roman graphique, c'est ce qui entoure ces violences sexuelles dont personne ne parle ou que personne ne veut entendre (à l'image de tous ces enfants dont les paroles apparaissent dans des bulles blanches ou de tous ces adultes qui ont des bouchons dans les oreilles)... La postface est aussi très éclairante sur les intentions des autrices "Je voulais en parler, absolument. Alors, comment raconter "ça" sans violenter, sans repousser ? Comment raconter ces drames, ces crimes d'une façon qui soit recevable, qui ne pas repoussée par la gêne, le malaise, par la peur de regarder en face cette ignoble réalité ?" Pari vraiment réussi selon moi, donc Oui pour la sélection Lycée.
(IK971) J'avais un peu peur du manichéisme de l'album, mais finalement, les situations évoquées le sont de façon assez subtiles, le scénario est juste, bien construit (le silence est évoqué et largement présent, les prédateurs ; anciennes victimes, également) et l'on comprend les traumatismes et les possibilités de résilience interne à chaque individu, tout ceci dans un graphisme évocateur. Oui pour moi dans la sélection, indispensable dans les CDI de lycée voire de collège!
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Cette BD réussit le tour de force d'aborder un sujet très sensible de manière frappante avec en même temps une grande sensibilité et une belle réflexion. le dessin est magnifique et supporte parfaitement le récit ; l'histoire quand à elle est très prenante, les personnages sont justes et touchants. J'ai été très touchée par cet ouvrage, qui ne tombe jamais dans le glauque ou le malsain.
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Cet album a choisi des partis-pris ambitieux pour aborder un sujet difficile via le média de la bande dessinée.
La scénariste Théa ROJZMAN aborde la thématique des violences sexuelles commises sur les enfants par des proches de la famille souvent impunis car ils occupent une position sociale puissante ou par des anciennes victimes qui n'ont pu s'en sortir.
Elle a préféré le genre du conte qui dépeint un univers imaginaire et qui permet une certaine mise à distance pour les lecteurs.
Elle est aidée dans son propos terrible par les illustrations très symboliques de Sandrine REVEL. Les deux autrices procèdent avec justesse par métaphores graphiques, en créant des analogies que l'on retrouve dans l'ensemble du récit : les couleurs qui désignent victimes et agresseurs, les phylactères vides, les têtes des victimes qui se détachent du corps après la violence des crimes...
Peu habituée à la lecture de la bande dessinée, j'ai été perdue dans l'album dès le premier saut dans le temps où j'ai peiné à identifier les nombreux personnages, à comprendre le rôle et l'évolution de chacun (parents sourds aux souffrances de leurs enfants, notables impunis, enseignante impuissante, anciennes victimes devenues agresseurs…) et à interpréter les phylactères (blancs, paroles non congruentes avec les actes…).
Des allers et retours m'ont été nécessaires pour entrer dans le récit et j'ai perdu souvent le fil...
La seconde partie reste très pessimiste pour évoquer comment la société peut prendre à bras-le corps ces agressions intolérables, souvent étouffées par les familles.
La postface de l'autrice est nécessaire et éclairante sur ses choix et sa volonté de dénoncer les violences.
Le lecteur est interpellé par le message porté par cet album fort, dérangeant et efficace.
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Que ces crimes sont durs,
Que ces traits et ces couleurs sont douces,
Le paradoxe est d'autant plus insidieux et violent. Et l'on comprend que parfois Victimes et Bourreaux ne font qu'un, ce qui n'excuse pas les bourreaux d'être des bourreaux, ça explique juste certains de leurs actes. C'est si énorme et si dramatique. Brrr...
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Une bande dessinée sur un sujet sensible qui fait moins peur et cet ouvrage participe à faire tomber des murs !
L'histoire est émouvante, les dessins superbes.
Le côté fantastique m'a laissé indifférent mais est certainement adapté à un jeune public.

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Cet album ne peut laisser indifférent… Et ne donne qu'envie de faire éclater la vérité !!! le thème est dur mais traité avec beaucoup de délicatesse. Un vrai conte moderne que toutes les victimes aimeraient voir réalité… Les illustrations sont en parfaite harmonie et transmettent beaucoup d'énergie à une oeuvre remarquable !!!
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Le Grand Silence est une machine qui étouffe les cris des enfants. C'est un concept sociétal similaire à ceux de laisser le couvercle sur la marmite d'eau bouillante, ou de faire l'autruche.
De même, cette BD ne nomme pas mais laisse à voir le sujet traité, une forme de triangle de Karpman bourreau-victime-sauveur.
Théa Rojzman montre ce qui se cache derrière, sous le prisme du groupe et de la société, et non pas par une histoire unique. Elle met en lumière la place du témoin et les mécanismes de défense induits par les uns : honte, haine, culpabilité. Elle présente la posture des autres : s'attaquer au plus faible/jeune, abus de pouvoir, puissance des réseaux. Ou encore illustre la position de ceux qui ne veulent pas voir/entendre.
Au-delà, quel est notre rôle dans tout ça, de près ou de loin ?
Les illustrations de Sandrine Revel m'ont donné une impression de rayé, brouillé, frotté, en morceaux, comme une intériorité détruite.
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Cela fait un moment que j'avais repéré ce livre avec sa belle et étrange couverture à la fois.
La graphisme a une beauté fascinante en lui, tout comme le monde, qui rappelle le notre et parfois semble s'en éloigner.
Les couleurs sont superbes, et elles sont très bien utilisées tout au long, surtout une des idées une fois l'histoire bien installée, et un nouveau cap franchi.
Si vous regardez bien la couverture, elle a un côté terrifiant, le jeune garçon tient sa tête qui s'est détachée de son corps. Et nous verrons ainsi plusieurs personnes désarticulées, une façon de montrer leurs blessures, leurs fêlures, la façon atroce dont on les a casser.
On nous raconte l'indicible, l'inimaginable dans une sorte de conte, ainsi sans montrer des scènes horribles qui peuvent être gênantes, mettre mal à l'aise, donner envie de vomir,
mais tout en montrant l'horreur, la cruauté, et tout en englobant l'ensemble de la problématique.
Le silence, voilà ce qui est utilisé. On tait ses horreurs, comme si ces choses infâmes n'avaient jamais existé, entre autre parce que c'est dur et rend réel, sans doute c'est difficile d'y mettre des mots, mais aussi il y a cette fausse culpabilité que les victimes ressentent.
Mais ces choses subies marquent à vie, et peuvent même dévier les comportements.
On a ces bulles sans texte, qui nous percutent de plein fouet. Seulement, à certains moments, l'on se dit mais ce n'est pas possible, y a une erreur, pourquoi là aussi ?
Important, percutant, très beau et horrible à la fois, superbement travaillé, en montrant bien les différents niveaux.
Triste mais nécessaire. Des horreurs tout comme toute forme de violence qui ne devraient pas exister, qui font tant de mal. Cela suffit !
Briser le silence, en parler, briser le cycle, trouver des solutions, plus jamais cela.
Théa Rojzman et Sandrine Revel nous ont réalisé là un travail de main de maître sur un sujet des plus délicats. Si vous voulez le connaître, il est marqué dans la dernière phrase du résumé.
A la fin, il y a une postface, des chiffres et des endroits où trouver de l'aide, des informations.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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