Grand silence

Une de ces BD très importante dont il faut parler. Protéger les enfants des violences commises à leur égard doit être un sujet de préoccupation global, sur tous les plans. L'inc*ste et la p*docriminalité sont ici mis en avant, tout comme la banalisation de ces actes, ainsi que le silence dans lequel sont enfermés les enfants. Ce tabou doit être levé pour qu'ils puissent avoir des endroits sûres où en parler. Mais surtout, notre vigilance devrait être accrue. C'est tout cela que souligne cette BD du mardi de Théa Rojzman. Je m'attendais à plus d'émotion cela dit. Mais Grand Silence reste d'utilité publique.
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Cette BD parle du viol d'enfants et de la loi du silence qui l'entoure. Ce sujet hautement tabou est traité tout en finesse, c'est délicat, tant dans le texte (ou l'absence de texte) que dans le dessin qui ne montre pas toujours mais suggère, souvent. Une très belle réalisation sur un thème encore laissé sous un grand silence.

Un livre bouleversant. le scénario est très original dans le choix des illustrations des violences faites aux enfants, leurs conséquences sur les corps et les esprits. Il y a aussi une place pour l'interprétation du lecteur, on ne peut pas rester Indifférent à la lecture de ce grand silence.

Un scénario troublant et poignant qui évoque un sujet difficile : les violences sexuelles commises sur les enfants.
Des couleurs pastels et légère nous plongent dans un univers glaçant et révoltant. Pourtant les auteurs ont su amener ce conte avec douceur, justesse et émotions.

Résumé : Sur une île imaginaire, une usine immense et mystérieuse domine les habitants depuis la nuit des temps. Son rôle est d'avaler les cris et mots de souffrance des enfants.
Lors d'un mariage, le jeune Freddy va subir les assauts d'Oscar, un oncle de la famille, le laissant détruit, mais incapable d'en parler.
Six ans plus tard, parents des jumeaux, les mariés sont en pleine séparation suite à des épisodes de violence. Ophélie reste vivre avec sa mère, où elle va être confrontée à son tour à l'oncle Oscar et Arthur part vivre avec son père, où son cousin Freddy squatte de temps en temps, devenu alcoolique et violent, fracassé par la vie.
Seule une adulte semble entendre le Grand Silence des enfants, c'est l'institutrice de l'école, qui va tout faire pour que leur voix soit enfin écoutée.

Mon avis : Je n'ai pas les mots pour décrire toutes les émotions que j'ai ressenties en lisant ce roman graphique bouleversant. Comme un conte pour adultes aux magnifiques dessins et couleurs, mais nous contant une histoire des plus noires, un sujet malheureusement encore trop tabou dans notre société : les violences sexuelles faites aux mineurs.
Grâce à son format, les autrices utilisent de nombreuses métaphores afin de nous faire réaliser l'immensité de cette situation, et expliquent les conséquences de ces actes sur les enfants qui les subissent. Les victimes, les coupables, et ceux qui sont les deux. L'usine qui avale les paroles des enfants, représentant très bien notre société où l'on ne veut pas écouter l'horreur, préférant fermer les yeux et penser que ça n'existe pas. Alors que pour que cela cesse, il faut libérer la parole des enfants, ou de toute personne subissant ce genre d'abus.
C'est beau et horrible à la fois, et c'est pour ça que je ne peux que vous conseiller de lire et faire connaître ce magnifique ouvrage.

Une BD percutante qui traite des violences sexuelles subies par les enfants, qu'elles soient dans le cadre familial ou ailleurs.
Les lecteur.ices suivent plusieurs enfants victimes de ces actes horribles par des adultes.
Deux figures parentales se distinguent : l'adulte persécuteur qui intime à l'enfant de se taire car son parent ne pourrait pas le croire et l'adulte bienveillant qui cherche à venir en aide à l'enfant.
Une histoire et un type d'illustration qui retiennent l'attention. Des éléments évoquent les contes de Pinocchio et du Petit chaperon rouge.
A la fin se trouve une liste énumérant des contacts utiles et nécessaires aidant à faire face à ce genre de drame.

Dans cette ville sans nom, surplombant les habitations, il y a cette grande usine. Elle se nourrit des expériences silencieuses et traumatiques des enfants. On l'appelle Grand Silence...

Grand silence, c'est ce silence imposé par le choc des violences sexuelles subies. Grand silence, c'est celui de celles et ceux qui savent mais ne veulent pas être mêlé(e)s à ces "sales histoires". Grand Silence, c'est celui des responsables en tous genres qui ferment les yeux pour ne pas avoir à remuer les fonds nauséabonds de cet océan de malheur. Grand Silence, c'est un album absolument édifiant de justesse et de profondeur.

Il en fallait du talent pour traiter de ces violences insupportables, de la place des victimes et des bourreaux, de la répétition, sans tomber dans le pathos, sans passer à côté du sujet. Sandrine Revel et Théa Rojzman réalisent ici une prouesse alternant entre poésie (des illustrations) et horreur (du propos). Elles terminent aussi sur une note d'espoir. Comme une bouffée d'oxygène et un arc-en-ciel au bout du si long chemin...

Grand Silence.
Un ouvrage à ne pas louper.

Une BD poignante sur les violences subies par les enfants. Dans cette histoire, tout est symbolique tout en étant particulièrement parlant. La manière d'évoquer la thématique est terriblement originale, bien trouvée et percutante. Une histoire coup de poing qui ne laisse pas indemne. de même, j'ai trouvé qu'histoire et graphismes s'associaient très bien. L'histoire véhicule l'émotion et les graphismes la renforcent.

Quand je vois les bonnes notes des autres critiques, je crois que je suis complètement passée à côté de ce livre !
Je l'ai trouvé trop lourd, trop sombre, trop violent psychologiquement.
J'ai été mal à l'aise, troublée et je n'avais pas envie d'aller plus loin dans cette lecture où tout semblait être de pire en pire...
Je ne suis pas sûre du tout d'avoir envie de donner ce livre à lire à des jeunes. Même si c'est un sujet qu'il faut pouvoir aborder, j'aurais peur que ça perturbe trop les âmes sensibles.

Un magnifique roman graphique pour aborder la question d'importance publique de l'inceste. Les chiffres donnés à la fin de l'ouvrage sont parlants. Il est essentiel de développer tous les supports pour évoquer cet abus pour le faire cesser et le prévenir.
Je voudrai d'abord décrire l'objet qui est très beau. La couverture aux couleurs douces et chaudes apporte une forme de poésie et de contraste avec les corbeaux qui tournoient au-dessus d'un petit garçon qui étonnement tient sa tête dissociée du reste de son corps entre les mains. Déjà la-le lecteur-lectrice est intrigué·e. A l'intérieur de l'ouvrage les couleurs sont plus vives presque agressives et alternent avec l'utilisation de couleurs sombres pour accentuer le sentiment d'inquiétude, de danger qui guette les personnages.
Ce qui est remarquable c'est que cet ouvrage lisible dès la 6e peut être abordé de manière différentes suivant la maturité et produit divers niveaux de lecture. Pour les plus jeunes il peut se lire comme un conte et pour celles et ceux qui ne sont pas prêt·es à y voir autre chose. Pour les plus âgé·es qui voient le danger pour les personnages la place du silence et de la parole prend tout son sens. le jeu autour des phylactères est la clé du récit.
J'ai apprécié les dernières pages factuelles et ressources pour trouver de l'aide.
A lire, à lire, à lire !
La professeuse documentaliste de cdicollegguisthau