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sur 884 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai aimé me promener dans ce Paris d'autrefois, déambuler dans les ruelles et les jardins à la rencontre des promeneurs qui prenaient le temps d'y flâner.
Oui, mais ça, c'était avant. Avant l'avènement des grands boulevards et avenues où l'on se bouscule, dans le bruit de la circulation et l'air pollué.
Avant que le baron Haussmann transforme cette ville pour en faire l'une des plus belles du monde.
Avant que l'on expulse les habitants des quartiers et des maisons qui les avaient vus naître.
Tatiana de Rosnay donne vie à des personnages attachants, parfois insolites. Comme Alexandrine, la fleuriste qui aime faire partager son talent pour composer les plus beaux bouquets, monsieur Zamaretti, le libraire grand amoureux de Flaubert, Baudelaire, Zola, ou Balzac, Gilbert un chiffonnier noir de saleté et de suie, mais au coeur généreux. On y rencontre aussi Marville, le photographe ayant immortalisé ces ruelles disparues et même le baron Hausmann, au détour d'un escalier de l'Hôtel de Ville.
Et surtout, il y a Rose dont la vie nous est dévoilée peu à peu au fil des lettres qu'elle écrit inlassablement à son époux décédé.
Rose est une femme courageuse, déterminée à se battre pour finir ses jours dans la maison emplie de souvenirs heureux ou tristes qui mis bout à bout font la trame d'une vie.
« Rose » est un roman comme je les aime, une histoire simple et belle, des personnages attachants, une écriture raffinée et par-dessus tout ça une touche d'histoire, celle d'une ville en pleine mutation.
Un grand plaisir de lecture.


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Les faits se passent en 1850 sous Napoléon III. Les plans de Paris sont modifiés, les rues s'élargissent pour ressembler à celles que l'on connaît aujourd'hui et ce, sous la conduite du baron Haussmann.
Des habitants doivent quitter leurs maisons qui vont être abattues. Parmi eux, Rose, une dame de soixante ans qui refuse de quitter sa maison située tout près du boulevard Saint-Germain.
C'est par des lettres qu'elle va nous faire revivre son passé.
Elle reste absolument sourde aux fracas et tremblements engendrés par les machines de démolition. Elle a décidé de ne pas quitter les lieux.
Rose semble détachée de la vie, elle ne veut pas se reconstruire dans un autre lieu.
Les habitations sont des thèmes souvent traités dans les romans de Tatiana de Rosnay :
- dans "Elle s'appelait Sarah" l'appartement et la cache du petit garçon occupent une place importante.
- dans "Le voisin", tout un mystère autour du voisin du dessus va s'organiser
- dans "La mémoire des murs", la dame qui occupe l'appartement se sent mal à l'intérieur de l'habitation.
"Rose" avec cette vieille dame insensible au chamboulement est le roman de Tatiana de Rosnay que j'ai préféré avec bien sûr " Elle s'appelait Sarah" qui est pour moi inoubliable.
Voilà de nouveau un roman que je redécouvre en lecture rapide avec mes notes. Je l'avais lu en première lecture en 2014.
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Rose Bazelet, une femme d'une soixante d'années est née à Paris et vit depuis son mariage rue Childebert dans la maison qui a vu naître son mari et dans laquelle elle a vécu les moments les plus forts de sa vie, qu'ils soient sources de joie ou de malheur… Depuis une quinzaine d'années, Haussmann, le préfet de Paris durant cette période du second empire, entreprend de grands travaux de restructuration et de destruction en vue d'une ville plus moderne et plus propre. le jour où Rose reçoit la lettre qui lui apprend que sa rue, et donc sa maison, vont être détruites, elle ne peut laisser cet endroit qui représente sa famille, l'amour pour son mari, ses souvenirs d'enfance et de vie d'adulte réduit en poussière sous l'action d'un préfet qu'elle juge dénué de compassion.

Tout comme Boomerang, Rose a été un roman lu très rapidement, difficile à lâcher. Tatiana de Rosnay semble avoir la bonne recette pour nous livrer des histoires prenantes. Sous la forme de lettres écrites à son mari, Rose nous présente des passages de sa vie, de sa rencontre avec son mari, sa belle-mère et tous les habitants qui font vivre la rue qu'elle affectionne tant. L'amour de cette femme pour ses proches, qu'ils soient de sa famille ou des voisins qu'elle croise depuis des années est attendrissant. Les thèmes développés : les secrets de famille, l'attachement aux racines, la douleur de la mort et la maladie sont finement introduits et développés dans l'histoire. le combat de cette femme forte nous livre une fin poignante.
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Tatiana de Rosnay a choisi, pour ce court roman, de nous emmener dans le Paris des années 1850-1860 durant les immenses travaux d'Haussmann qui ont donné à Paris la physionomie que nous lui connaissons encore aujourd'hui.
Contrairement à la plupart des ouvrages sur le sujet, l'auteure nous offre de voir ces mêmes travaux de percement du boulevard Saint-Germain et de la rue de Rennes à travers les yeux de Rose, dont la maison de famille, rue Childebert, est appelée à disparaître pour laisser le passage au grand boulevard.
On retrouve dans ce récit un thème cher à Tatiana de Rosnay : la mémoire des murs.
La maison en sursis nous emporte donc dans les souvenirs de Rose et d'Armand, ainsi que des locataires des commerces de cette maison et de tout un panel de personnages qui vivent au voisinage de la rue Childebert.
Le livre est très agréable à lire et on se laisse porter par cette ambiance, un peu cosy, même si on peut se demander si la vie dans le Paris de la fin du XIXème Siècle était aussi douce, ce que l'on ne retrouve dans aucun récit de l'époque.
Au fil des pages, on rencontre des personnages illustres, tel Charles Marville, qui fut chargé par Haussmann d'immortaliser ses travaux en photographiant ce qu'était Paris avant et ce que devint la ville.
Tatiana de Rosnay a réussi à ajouter des personnages aux photos de Marville qui étaient, la plupart du temps, dénuées de personnages (en raison du temps de pose très long qui était utilisé et qui ne donnait vie qu'aux personnes immobiles).
Au détour d'une promenade dans Paris, on peut encore trouver des traces de l'ancien Paris et des tracés rectilignes adoptés par le Préfet Baron. Des quartiers entiers ont échappé à la destruction, en particulier le secteur de la rue Bonaparte, la rue de Rennes devait dérouler son long ruban jusqu'aux quais de Seine, ce qui n'a pas été le cas (d'où une numérotation qui ne commence pas au n° 1).
On peut aussi imaginer ce que fut le rue Childebert, qui se trouverait aujourd'hui sur la station de métro St Germain des Prés.
Comme tous les romans de Tatiana de Rosnay, un livre agréable à lire et des moments d'évasion plaisants.
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Rose ne souhaite pas quitter la maison dans laquelle elle a vécu avec son mari et qui a vu naître ses enfants. Son mari est décédé quelques années auparavant. Elle lui écrit des lettres pour lui raconter son quotidien et surtout, lui narrer son acharnement pour éviter que leur maison ne soit détruite. En effet, nous sommes au milieu du XIXème siècle et le baron Haussmann exproprie des rues entières pour pouvoir créer les nouveaux boulevards de Paris. Armand pensait que la proximité de l'église protégerait leur maison de la destruction. Il n'en est rien. A travers les propos de Rose, on comprend peu à peu les raisons qui l'ont conduite à s'attacher à cette maison. Rose raconte sa vie de jeune femme mariée, l'entente parfaite avec sa belle-mère, le peu de sentiments qu'elle porte à sa fille, la douleur qu'elle a ressentie lors du décès de son petit garçon... Elle explique également à Armand comment la fleuriste et le libraire l'ont sauvée après son décès, au point qu'elle considère Alexandrine comme sa propre fille.
On devine assez rapidement que Rose a pris une décision et va s'y tenir...
Il n'y a pas beaucoup d'actions dans ce livre, mais la lecture est plaisante. Rose est attendrissante et à travers les lettres qu'elle écrit à son mari défunt, on comprend combien elle lui était attachée malgré les épreuves. Et cette dernière épreuve, qu'elle doit affronter seule, lui est infranchissable ! Tout cela dans le contexte de l'époque, avec tous les bouleversements que traverse Paris pour se moderniser...
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A Paris, au milieu du XIXème siècle, des travaux importants sont entrepris pour moderniser la capitale qui imposent la destruction de certaines rues et quartiers. Rose Bazelet, une veuve d'une cinquantaine d'années, refuse que sa maison où elle a tous ses souvenirs, soit démolie. Elle fera tout ce qu'il est possible pour la protéger. Elle écrit une longue confession à Armand, son défunt mari, pour lui raconter son combat et revenir sur leurs années ensemble avec leurs enfants Violette et Baptiste, mort en bas âge. Elle va avouer un secret à Armand dont elle s'est toujours sentie coupable et dont elle ne lui a jamais parlé. Avec sa jeune amie Alexandrine la fleuriste et Gilbert, le mendiant, entourée de ses livres, Rose arrivera t'elle à empêcher la destruction de sa maison ?

J'aime beaucoup Tatiana de Rosnay et je trouve ses romans très agréables à lire. Ce dernier livre que je viens de découvrir est différent des autres puisque cette fois l'histoire se passe au milieu du XIXème siècle à Paris, sous le Second Empire et les travaux du baron Haussmann. C'est un vrai voyage à travers le temps.
Ce livre se lit facilement, il y a ici moins de suspense que dans d'autres livres de cette auteur et la forme épistolaire se prête plus à la confession qu'à l'action. Les personnages sont attachants, je pense à Rose, Alexandrine, Gilbert qui entourent le personnage principal avec chaleur. Certains passages sont émouvants comme la mort de Baptiste enfant.
Tatiana de Rosnay a réussi à se mettre à la place de Rose brillamment en rédigeant ces lettres, on dirait vraiment l'écriture d'un auteur du XIXème siècle. Même si ce livre n'est pas mon préféré de cette auteur, il est original par le thème abordé et l'écriture qui reproduit vraiment celle du XIXème siècle.
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L'histoire se passe à Paris entre 1852 et 1870. Napoléon III et Hausmann ont pensé que Paris avait besoin de modernité. Pour construire le Boulevard Saint Germain, des quartiers entiers devront disparaître, les habitants sont expropriés de leur habitation. Rose Bazelet, une "vieille" dame de bientôt 60 ans a décidé de ne pas quitter sa maison qu'elle aime tant. A travers des lettres qu'elle écrit à son défunt mari le lecteur apprend comment pouvait être la situation confuse des parisiens expropriés à l'époque et quel est le secret douloureux que Rose a gardé pour elle pendant tant d'années.

J'ai bien aimé ce roman épistolaire qui m'a permit d'apprendre sur l'histoire de Paris. En comparaison de ses autres livres, je trouve que le langage et le style utilisés par Tatiana de Rosnay sont plus châtiés, mais je pense que c'est voulu et cela correspond bien à l'époque. Cela ne nuit en tout cas pas à la lecture. Comme souvent dans les livres de Tatiana de Rosnay "la mémoire des habitations" est au coeur de l'histoire. J'aime bien cette idée que chaque bâtiment ou maison ait une mémoire. Ah, si les murs pouvaient nous raconter...
Très bon moment de lecture !
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Avec ce très beau roman, Tatiana de Rosnay nous fait découvrir le 19e siècle vu de l'intérieur. À travers le regard de Rose, nous nous immergeons dans la vie quotidienne de l'époque avec sa multitude de petits commerces, ses usages perdus mais aussi ses épidémies de choléra qui ont décimé la population.

On s'attache à ce petit bout de femme à la fois plein de caractère et sensible aux belles choses. Dans les lettres qu'elle adresse à son défunt mari, Rose raconte l'effervescence dans laquelle la lettre d'expropriation a plongé le quartier, ses relations avec le voisinage, sa décision de ne pas abandonner la maison familiale. Mais ces missives sont aussi l'occasion, pour la vieille dame, de revenir sur le passé, d'évoquer tous ces souvenirs, bons ou mauvais, qui ont émaillés sa vie. Et c'est avec beaucoup d'émotions que l'on lit ces lettres où elle écrit à son mari combien elle l'a aimé et comme il lui manque. Sans parler des courriers enflammés et poèmes qu'Armand écrivait à sa jeune épouse, qui m'ont laissée au bord des larmes…

Mais cette vie a aussi ses périodes noires et on découvre petit à petit que le couple a dû faire face à une tragédie dont Rose, se sachant au crépuscule de sa vie, va avouer certains détails à Armand.

Un roman épistolaire qui fleure bon le parfum des fleurs et la littérature classique, qui nous laisse avec une impression de douceur mêlée d'émotions.

Découvrez le site consacré à Rose ainsi que le premier chapitre du roman sur le blog!
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Merci Mme de Rosnay de nous montrer cet envers de la médaille. Il est vrai que je me suis toujours extasiée devant les grands et beaux boulevards de Paris. M. Haussmann est généralement érigé en héros ! Mais merci donc de nous rappeler ce que trop peu ont en tête : ces gens que l'on déloge, qui perdent leur identité, leur histoire ainsi que celle de toute leur famille.

En plus de cela, voilà un roman, sous forme de lettres, très romantique, une magnifique histoire d'amour et de couple. A l'heure où, dans les romans, l'amour est souvent décrit au début des relations ou lors d'adultères, c'est rare et cela fait du bien de voir l'amour que deux personnes âgées se portent après toute une vie ensemble, après les épreuves. La lettre d'amour d'Armand notamment, à Rose après la mort de leur fils, est splendide : c'est pur, simple, passionné, amoureusement érotique... beau !!!

Seule chose : je n'ai pas du tout aimé la fin () Mais sinon, un beau moment !

~ Challenge multidéfis 19 : roman épistolaire
~ Plumes fém. 2019 : titre mentionne une fleur
~ Challenge 50 objets-2 : obj. postal
~ Challenge ABC 2019-2020 : R
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Tres beau livre, un secret raconté a travers les lettre de Rose pour son mari defunt. On découvre en meme temps la peine des habitants du Paris ancien qui ont ete obliges de partir lors de la modernisation de la ville.
C'est un livre vraiment tres bien ecrit et tres touchant avec une description tres precise, qui comble le manque de réelle histoire.
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