Et te fixent. ..
Et te fixent des oiseaux de plomb gris comme agrafés à l'
azur par des clous brillants et pareils à
des épées des arbres argentés auréolés de cette lumière
grise éperdument immobiles
Se dressent… Ah tous les traits de l'affliction ces
mains tendues ces plaies ces larmes
Les lauriers les épines ces visages tant affligés
tant affligés… Il est dit ainsi qu'
Il ne trouvera rien de ce qu'il espérait Non ego
celari possum… voici donc
Que te chante celui dont tu fus séparé et tout divisé
lui-même te chante et si disgracié
Celui qui ne connaît pas ton chant et que nul chant ne
peut connaître
oh terre altière…
oh…
Et voici que chante…
Et voici que chante ta louange celui venu s'agenouiller
comme s'il devait mourir à tes pieds
Il chante ta louange car il revoit ces collines et l'ordre
immuable des champs au feuillage bleu
Des arbres… Que l'élan brusquement se brise j'étais venu
et je m'ébats Nec taceat monumenta
Viae Oh douleur ! quand chaque statue se reflétant dans le
ciel sans visage et le flanc déjà percé
Et démembrée quelquefois chaque statue reflète dans le
ciel imparfaite mais intacte
La dédicace ultime où chaque chose frappée dans son
éternité se trouve posée là fers
Dans les plaies démantelée mais rigide Oh paysage
saturé de
gestes nobles…
et de stigmates…
Vidéo de Paul Louis Rossi