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3,97

sur 2433 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je me suis lancé dans la lecture de cet auteur, Philip Roth, que je ne connaissais absolument pas malgré les très nombreuses récompenses littéraires qu'il a obtenues.

Écrivain Américain de la seconde moitié du XXème, décédé il y a peu (2018), il publie ce roman en 2000.

Ouvrage à très forte dimension sociale, on y aborde les thèmes du racisme, de l'adultère ainsi que des apparences et surtout des convenances (de pensées comme de comportements... terriblement d'actualité aujourd'hui encore). A la manière de Dostoïevski, Philip Roth nous livre ici une profonde et magnifique étude psychologique de ses personnages.

L'écriture est absolument remarquable par contre qu'est ce qu'on s'ennuie, le rythme est très difficile à trouver, pas trop de fil directeur...

Il y a dans la narration le même style que celui retrouvé chez Joël Dicker et ses grandes sagas familiales...

A noter l'excellente traduction par Josée Kamoun.
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Quand l'Amérique veut jouer les parangons de vertu ce n'est jamais en silence ou dans l'indifférence. Elle affiche un catéchisme de la morale qui se veut toujours plus grand dans la médiocrité comme en témoigne La tache. Ce livre est a priori un roman grinçant en prise directe avec cette fin de XXe siècle qui voit éclater le scandale Clinton-Lewinsky. Une écriture scrupuleuse, des mots sans compromis, la plume de Philip Roth grandit lorsqu'il s'agit de sonder les soubresauts qui assaillent la société américaine.
La volonté de Roth de faire détester ces temps y éclate à chaque page mais l'auteur semble d'abord raconter un destin que le secret a dérobé.
Un professeur émérite en fin de carrière tombé si rapidement en disgrâce qu'on ne peut envisager son portrait que sous forme d'enquête. le narrateur, ami et écrivain de Coleman Silk, traque la trajectoire de cet individu en proie à un scandale qui produit une vague déferlante emportant sur son passage et de manière imprévisible presque toutes les digues de protection qu'il avait patiemment édifiées autour de lui.
Mais aussi proche soit-il, notre observateur avisé ne parvient pas à dissiper la somme bien imposante des replis obscurs de la psyché de cet homme qui renverse les standards socialement construits, balaie les assignations raciales et culturelles de la bonne société américaine. le portrait s'affine mais des zones d'ombre et inhabitées ne manquent dans cette histoire où la liberté est aussi émancipatrice que destructrice, le récit de soi aussi transgressif qu'honorable, la détermination aussi téméraire que scandaleuse. le tranchant subversif est là où on ne l'attend pas et rend ce roman plus complexe qu'il n'y paraît...

Roman composé avec les obsessions de l'auteur, il est parfois un peu trop bavard et échoue à mon grand regret à caractériser les personnages féminins bien trop souvent paralysés par leurs émotions. Mais l'auteur américain captive pour sa faculté à faire entrer en collision des chaos politiques ou temporels avec des histoires individuelles tragiques. Autant il édicte ses idées avec force, décrit les mécanismes à l'oeuvre avec conviction, autant la superposition de ces vies génère un trouble qui ne se dissipe jamais tout à fait. Comme si quelque chose nous échappait. Maître de l'équivoque, Roth a su donner une résonance particulière et un sentiment d'étrangeté à cette fiction qui tourne le dos à toute analyse psychologique, privilégiant des symptômes et des biais non répertoriés.
Les pages sur les vétérans du Vietnam sont remarquables et concourent à donner une belle dimension à ce roman sur la construction de l'identité aux prises avec l'authenticité et la liberté.
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La tache, roman de Philippe Roth a été couronné de succès, à juste titre devrais-je dire après en avoir terminé la lecture. Mais ce ne fut pas pour moi un coup de coeur...
Rien à dire sur la plume de l'auteur : brillante, incisive, ciselée dans les descriptions ou portraits qu'elle nous livre, notamment celui de Coleman Silk, universitaire à la retraite, qui cache un secret, celui de sa négritude. Secret qui sera démasqué par le narrateur Nathan Zuckerman -double de l'auteur- et qui va être le témoin et le scripteur de ce déni identitaire au coeur de l'intrigue.
C'est sans doute justement dans cette mise à distance constante que réside ma réserve. Non seulement Coleman mais tous les autres personnages : Faunia, la femme de ménage de l'Université où enseignait Coleman, Lester Farley, vétéran du Vietnam et ex-mari de Faunia, sont soumis au même prisme de ce regard distancié qui évoque bien sûr avec précision et méticulosité tous les détails d'une scène mais en même temps évacue tout ce qui fait la vie, la saveur, la couleur d'un personnage saisi sur le vif à travers ses actes ou ses propos. Peu de dialogues dans le roman, seulement de grands tableaux qui donnent à voir bien sûr mais en gardant cette distance, celle liée au narrateur ou à Coleman quand ce n'est pas les deux successivement ! En quelque sorte une construction en abyme des points de vue...
Coleman, en proie à une problématique d'usurpation identitaire puisqu'il va se faire passer pour juif, aurait mérité - du moins à mes yeux - d'être incarné de façon plus spontanée et émotionnelle. Et cette appréciation vaut aussi pour Faunia, sa compagne, qui n'est jamais très crédible dans ce qu'elle dit car ses propos sont trop éloignés du personnage qu'elle incarne.
En revanche, d'autres thématiques qui parcourent le roman ont retenu mon attention grâce à la plume très polémique de Philippe Roth. La guerre du Vietnam, par exemple, occupe une place importante à travers le personnage de Lester Farley et certains passages concernant la "rééducation" des séquelles post traumatiques laissées par la guerre sont impressionnantes, notamment la scène qui se déroule dans un restaurant vietnamien où Lester va sentir se réveiller en lui la machine à tuer qu'il était devenu lors des combats. Impressionnante également la scène qui se déroule à Washington, devant le Mémorial des Vétérans, construit en l'honneur des 58 153 morts ou portés disparus durant le conflit . le cadre temporel du roman est celui de l'année 1998, celle où Bill Clinton fit la Une des journaux en raison de sa liaison avec Monica Lewinsky. Et Philippe Roth de s'en donner à coeur joie contre le puritanisme américain qu'il fustige de façon cinglante par la bouche de son héros principal Coleman Silk, lui-même au ban du monde universitaire de la petite ville d'Athéna,car il entretient une liaison avec Faunia, femme de ménage à l'Université.
Le titre La tache est évoquée sans doute de façon très métaphorique par le petit tatouage bleu qui figure sur le bras de Coleman avec cette inscription "US Navy". Un stigmate et une croix à porter auxquels je n'ai pas complètement adhéré...
Une explication pourtant à cette grande mise à distance qui m'a un peu laissé sur ma faim,une phrase de Coleman qui renonce à écrire le récit de sa vie : "Quand j'écris sur moi, je n'arrive pas à maîtriser la mise à distance créatrice."
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Publié en 2000, "La tâche" est diablement d'actualité.
D'une écriture dense et adoptant un rythme lent, l'auteur laisse ses personnages se chercher, se croiser et se perdent.
Il est question d'un secret fondateur qui marquera le personnage principal toute sa vie ; il ne pourra jamais s'en défaire.
Il aborde ainsi de nombreux thèmes : l'identité, les fausses accusations, le tribunal populaire, le wokisme, la guerre du Vietnam ou le féminisme.
Vont s'enchainer les trahisons, le manque de courage ou la bien-pensance.
Il y a quelques petites digressions et longueurs qui n'enlèvent rien à la force du récit.
Un roman qui se mérite et d'une grande profondeur.
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lu en 2008, je n'avais pas apprécié plus que ça, mais à lire certaines des critiques de mes amis, je vais devoir le relire !
merci plus particulier à michemuche.

Voilà, terminé sur le chemin de compostelle !!!
J'ai rajouté une étoile à ma note. Mais, malgré ces bons moments de lecture, j'ai trouvé trop de digressions spécifiques au lieux, à la généalogie, on aurait pu gagner une centaine de page. Certes, c'est un auteur qui a de la plume, peut être, même un peu trop pour moi.
J'ai le plaisir de laisser ce livre chez Olivier et Agnès, gîte pour pèlerins à Castres... Ils méritent le détours, chansons et poésie avec lecture théâtrale d'un recueil qu'il vient de publier.....
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C'était mon premier contact avec Roth et ce ne sera pas le dernier. J'ai été très sensible à l'univers de Roth, à sa densité et sa subtilité. Il crée des personnages très présents, très intenses, dont il nous dévoile les facettes les plus intimes, mais sans être pesant, en laissant la part d'ombre propre à chacun. Il lève un voile sur l'intériorité la plus profonde des être tout en étant capable de faire sentir que l'on ne peut jamais vraiment comprendre une personne, ses ressorts et motivations les plus profondes.

Son livre articule également d'une façon suprêmement intelligente le contexte social d'un l'individu, en montrant par exemple comment différentes personnes, à partir d'une même situation peuvent faire des choix complètement différents, c'est tellement rare les écrivains qui tout en intégrant la dimension sociale qui pèse sur les individus n'en fait pas un déterminisme mécanique et simplificateur, mais juste une donnée incontournable à laquelle les individus réagissent en fonction de leur personnalité.

Un maître de la complexité finalement, et donc même si certains aspects du livre m'ont moins convaincus, par exemple le portrait caricatural de Delphine, dans lequel la part d'ombre dont je parle plus haut n'apparaissait pas, j'ai très envie de découvrir d'autres livres de Roth.
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Pour avoir dit ce qu'il ne fallait pas pendant son cours, et à deux étudiants distinctifs, un honorable professeur se retrouve vite accusé de racisme puis exclu de l'université qu'il contribua pourtant à faire rayonner.

Il avait de quoi se défendre mais s'abstiendra de divulguer ce fait, au nom d'une certaine conception de la liberté. J'ajouterais, à mon humble avis, d'une certaine idée de la citoyenneté, où les uns ne seraient pas ramenés à leurs ascendances "ethniques".

Un voeux pieux dans une Amérique en proie, à des clivages identitaires et à un débat public dominé par la bien-pensance ?
Propos chargé mais audacieux.
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La tache est un roman déroutant. En tout cas, il le fut pour moi. Ce n'était pourtant pas la première fois que je lisais du Philip Roth : dans les années 80 et au tout début des années 90, j'avais lu trois de ses romans. Je n'en ai pas gardé un souvenir très précis mais au moment d'aborder la lecture de la tache, je pensais me plonger dans un roman plaisant, peut-être assaisonné d'une bonne dose de psychanalyse et teinté d'un humour marxien, tendance Groucho.

J'étais très loin du compte : La tache est un roman sombre, voire torturé, souvent difficile à lire, reflétant souvent plusieurs points de vue sur une situation, faisant de nombreux aller-retour entre le passé et le présent, changeant de narrateur sans crier gare, parfois au milieu d'un paragraphe, mêlant références littéraires et références historiques, Eschyle et Monica Lewinsky, la guerre de Troie et celle du Vietnam. Il s'agit pourtant d'un roman très ancré dans le réel, qui nous décrit des situations très concrètes de la vie d'américains moyens ou même d'un française célibataire exilée dans une modeste université de la Côte Est des Etats-Unis.

Même s'il est parfois compliqué de suivre Philip Roth dans toutes ses digressions, il y a bel et bien un fil conducteur dans tout cela et il me semble que cela vaut vraiment la peine d'aller au bout de ce roman complexe pour découvrir comment les pièces de ce puzzle peuvent, du moins pour certaines d'entre elles, s'emboîter. Philip Roth, par la richesse des thèmes qu'il aborde, par la modernité de son style pourtant imprégnée de culture classique, par la rudesse de son langage et ses bouffées de nostalgie, nous montre ici que le présent n'est vivable que si l'on parvient à comprendre ce qui le relie au passé.
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Coleman Silk, professeur d'université renommé en fin de carrière, prononce un mot interprété comme raciste par des étudiants bien que ce n'était pas le sens qu'il lui donnait et se voit contraint de démissionner face à l'ire générale. Son voisin Nathan se lie d'amitié avec lui et découvre sa vie après cet évènement, et surtout sa vie avant, apprenant un secret bien gardé qui aurait pu directement l'innocenter...

Philip Roth n'a pas volé les nombreux prix littéraires qui ont jalonné sa carrière : La Tache fait montre d'un style exemplaire sur fond d'un thème toujours d'actualité et soulève des questions éthiques, philosophiques et sociales nécessaires et qui font mouche.
Ce livre aborde le racisme dans la société américaine des années 30 aux années 2000 du point de vue physique, relationnel, linguistique et communautaire à l'aide d'un personnage qui tourne le dos à ses origines. Ce choix va changer à jamais le cours de sa vie et précipiter d'une certaine manière sa fin, tout comme interroge grandement la perception que les Noirs ont d'eux-mêmes dans un monde géré par les Blancs, celle que les Blancs ont sur les Noirs et les Noirs sur les Blancs. On embarque dans des réflexions sur l'intégration, la perception de soi, les valeurs et la fierté d'être qui l'on est ou au contraire le jeu dans lequel on peut rentrer pour se créer une nouvelle identité et donc un nouvel avenir.
Ce livre développe l'évolution de la perception et des applications du racisme au fur et à mesure des époques, montre une forme de conflit générationnel et ethnique sur la notion de mérite et d'estime de soi. Il soulève des questions qui sont malheureusement toujours d'actualité, sur la couleur de peau et la possibilité qu'une teinte plus claire ou foncée puisse changer drastiquement une vision étriquée collective. Et c'est l'une des forces de ce roman : narrer un racisme du passé toujours en cours des décennies après son écriture. Car on l'a bien vu : le racisme, en cette année 2020, est toujours vif et bien présent malgré toutes les lois et avancées mentales sur le sujet. La violence verbale qu'on peut encore voir à l'encontre de toute personne qui n'est pas blanche, quelle que soit la teinte de peau, fait froid dans le dos (repensons aux commentaires horrifiques que s'est pris Meghan Markle à l'époque de son arrivée dans la famille royale, ou ceux totalement désobligeants et inadmissibles que la candidate à la vice-présidence Kamala Harris se mange de la part de cet irascible et profond mysogine/raciste/etc. de Donald Trump depuis sa nomination ; les exemples sont infinis...).
Pour toutes ces raisons, ce livre assez singulier est à lire.
Mais certains points négatifs sont tout de même à soulever, des points qui empêchent d'aimer vraiment ce livre.
Tout d'abord, le synopsis situe l'histoire au coeur du scandale Monica Lewinsky à la Maison Blanche en 1998. L'on sait tous à quel point cette histoire a pu remuer l'Amérique, ses moeurs et ses croyances (quand on compare à ces quatre dernières années et à la tentative d'impeachment de Trump en janvier 2020, c'était de la gnognotte à côté), sauf qu'il n'en est pas fait mention énormément dans le livre. Tout juste quelques discussions sur le sujet sont abordées par des personnages non importants, mais au final l'auteur n'utilise pas cette histoire dans un but précis, ni ne la raccorde d'une manière ou d'une autre à l'intrigue développée. Tout juste pouvons-nous dresser un mini parallèle entre les relations Clinton/Lewinsky et Coleman/Faunia, mais ça ne va pas grandement plus loin, car on ne peut pas spécialement dire que Faunia, beaucoup plus âgée que la jeune Monica à l'époque des faits, était impressionnée par Coleman... du coup, on se demande bien pourquoi il est fait mention de ce fait-divers si c'est pour ne pas l'utiliser à fond.
Ensuite, et c'est la chose la plus marquante, le style de Roth, pourtant nickel dans son phrasé, a tendance à basculer dans la sur-utilisation du courant de conscience et de l'over-détaillisme (c'est apparemment pas dans le dictionnaire, je néologise), quand à presque chaque intervention de personnage on a droit à 10 voire 20 pages d'idées continues sur la vie et les pensées dudit personnage. Pas de problème au début, mais ça devient très vite tellement répétitif que ça gâche la lecture au point de lasser. D'autant plus que nombre de ces informations sont totalement inutiles pour l'intrigue globale ou l'avancée du récit.
Ensuite, sur presque 500 pages en version poche, le secret nous est révélé plus ou moins au bout de 100 pages. Sur le moment, c'est effectivement du lourd. Mais le récit se poursuit, donc on en attend plus. Mais on n'en a pas plus. L'effet est donc frustrant car le livre avec justement tous ses détails est long, alors qu'on a déjà touché au fond du problème.
Enfin, la manière dont se termine le roman a de quoi laisser coi. Je n'expliquerai pas à quel point, mais je dirai simplement que la fin n'a rien de satisfisant, encore une fois parce qu'elle arrive longtemps après le moment culminant du récit et qu'elle n'apporte aucune réponse spécifique au comportement et aux actions du personnage de Les, ex-mari dangereux de Faunia. On dirait vraiment le genre de fin où l'auteur n'en peut plus et ne sait pas comment finir et se dit "bon bah, ça ira avec ça".
Alors oui, au final on aime mais... On aime pour la qualité d'écriture ainsi que la profondeur du message et les implications sur le racisme d'hier et d'aujourd'hui, on aime moins à cause du style répétitif et de la lenteur de l'intrigue dont l'énigme est révélée trop tôt.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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L'affaire Lewinski comme point de départ de ce roman de Philip Roth. Elle a pour but de décrire la pensée américaine du moment, sa perversité et son hypocrisie. C'est le retour de la morale bien-pensante et de la persécution de ceux qui ne s'y soumettent pas. Ainsi Coleman Silk, professeur de lettres classiques proche de la retraite, va subir le châtiment de l'ordre conformiste pour un petit mot de trop, une expression anodine qui l'obligera à démissionner de ses prestigieuses fonctions.

A la charge de son voisin Nathan Zuckerman d'écrire le roman de sa vie, la chronique de son histoire abracadabrantesque entre les frasques du présent avec une jeune illettrée de trente ans, un ex-mari vétéran du Vietnam encombrant et acharné, et les routes de son passé aussi inouïes qu'inimaginables. Coleman Silk a vécu avec un profond et terrible secret qui aurait permis de stopper net tout procès d'intention… sauf que ce secret fut pour lui inavouable.

Il est de notoriété public que ce roman est un chef d'oeuvre. Toutes les critiques abondent en ce sens, et ce n'est pas moi qui vais les démentir. Bien au contraire ! du roman et de Coleman Silk se dégage une force magnétique si puissante qu'il est difficile de se séparer de cette lecture. Pourtant, par moment, j'avais bien envie de tout abandonner, de mettre le livre au pilon, ou tout en bas de ma p.a.l. A travers l'histoire de Coleman, il s'agit de s'affranchir de tous les grands bouleversements de l'Amérique contemporaine ; et en cela, la lecture devient passionnante, les aventures de Coleman, mélange sulfureux de délires paranoïaques et sexuelles, captivent mon attention. Alors pourquoi ce frein, pourquoi cette hésitation à poursuivre le roman ? En fait, je n'ai rien contre les corneilles, par exemple, mais lire pendant une dizaine de pages, comment elles cassent des noix en les déposant sous les roues des voitures aux feux rouges… Ce n'est pas que la vie sociale des corneilles ne me passionnent pas, mais je trouve que l'on s'éloigne un poil du sujet… Enfin, malgré ce que j'appellerai quelques longueurs, j'ai tenu bon, je connais tout de l'étrange et extraordinaire histoire de Coleman Silk, ancien doyen de la faculté d'Athéna et professeur de littérature classique démissionnaire pour un mot de trop.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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