Voilà une courte nouvelle de science-fiction dans la veine post-apocalyptique qu adopte un ton très inhabituel.
Le pitch ? Nous suivons a travers ses pensées , le narrateur qui seul, dans une France alpestre post-apocalyptique cherche un abri car un orage menaçant arrive. Il découvre une grange..
La première chose qui frappe le lecteur est la poésie et l'émotion qui se dégagent de ces lignes. On a vraiment l'impression d'une ode à la nature. Pour moi, j'ai eu souvent l'impression d' écouter « La Symphonie pastorale »en fond sonore.
On ne peut que faire suppositions sur la nature du cataclysme qui a emporté l'humanité. Tout juste peut on avoir quelques pistes ( Une apocalypse non violente?) mais certaines phrases, certains mots prennent une résonance inattendu ces derniers temps. On peut penser que l'apocalypse qui guette l'humanité est pour une date relativement proche si l'on suit bien les réflexions du héros.
Sans faire de grandes phrases, je conseillerais à nombre de notre élite ( politiques, économiques, éditorialistes) de lire la nouvelle de l'auteure et de l'imprimer dans leur mémoire.
Qu'on ne se méprenne pas : Nous n'avons pas affaire à un pensum didactique mais à une vraie histoire écrite dans un style fluide avec des mots simples qui savent distiller l'émotion, la surprise, l'horreur et le sens de la beauté. On notera également le ton sarcastique de
Marguerite Rothe lorsque son héros découvre un
« Télérama » oublié . le passage ou il lit la revue est un grand moment d'humour mais aussi de colère que l'auteur a réussi à merveille .
La fin qui poursuit la déambulation du narrateur est poignante dans l'horreur à peine suggérée( peu de mots bien choisis).. Une Fin du Monde intimiste, pourrait-on dire...
Si je devais faire un parallèle avec d'autres écrivains, je penserais à
Jean-Pierre Andrevon ou à
Philippe Curval
Donc lisez cette nouvelle qui est je l'espère, un des éléments d'un cycle qui sera développé ultérieurement.