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EAN : 9782956108023
17 pages
Autoédition de Nulle part & d'ici (09/07/2018)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Tout là-bas, noirs de colère, une bande de cumulonimbus préfigure l’imminence d’un orage. Et tandis que l’éther poisse d’humidité, le ciel couleur de plomb pèse de tout son poids sur l’herbage brûlé par le soleil. Singulièrement, dans tout ce gris, accordés aux frondaisons frissonnantes palpitent les éclats d’or et d’émeraude des hautes graminées. En cet instant, plus rien ne voltige ni ne vrombit dans les airs.

À environ deux ou trois kilomètres de d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voilà une courte nouvelle de science-fiction dans la veine post-apocalyptique qu adopte un ton très inhabituel.
Le pitch ? Nous suivons a travers ses pensées , le narrateur qui seul, dans une France alpestre post-apocalyptique cherche un abri car un orage menaçant arrive. Il découvre une grange..
La première chose qui frappe le lecteur est la poésie et l'émotion qui se dégagent de ces lignes. On a vraiment l'impression d'une ode à la nature. Pour moi, j'ai eu souvent l'impression d' écouter «  La Symphonie pastorale »en fond sonore.
On ne peut que faire suppositions sur la nature du cataclysme qui a emporté l'humanité. Tout juste peut on avoir quelques pistes ( Une apocalypse non violente?) mais certaines phrases, certains mots prennent une résonance inattendu ces derniers temps. On peut penser que l'apocalypse qui guette l'humanité est pour une date relativement proche si l'on suit bien les réflexions du héros.
Sans faire de grandes phrases, je conseillerais à nombre de notre élite ( politiques, économiques, éditorialistes) de lire la nouvelle de l'auteure et de l'imprimer dans leur mémoire.
Qu'on ne se méprenne pas : Nous n'avons pas affaire à un pensum didactique mais à une vraie histoire écrite dans un style fluide avec des mots simples qui savent distiller l'émotion, la surprise, l'horreur et le sens de la beauté. On notera également le ton sarcastique de Marguerite Rothe lorsque son héros découvre un
«  Télérama » oublié . le passage ou il lit la revue est un grand moment d'humour mais aussi de colère que l'auteur a réussi à merveille .
La fin qui poursuit la déambulation du narrateur est poignante dans l'horreur à peine suggérée( peu de mots bien choisis).. Une Fin du Monde intimiste, pourrait-on dire...
Si je devais faire un parallèle avec d'autres écrivains, je penserais à Jean-Pierre Andrevon ou à Philippe Curval
Donc lisez cette nouvelle qui est je l'espère, un des éléments d'un cycle qui sera développé ultérieurement.
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Comme vous le constatez, l'accroche de cette nouvelle post apo n'est autre qu'un incipit, c'est à dire les premières lignes du texte. le ton est donné : une atmosphère plutôt angoissante, un homme solitaire qui n'est autre que le narrateur et dont on ne connait pas le nom. Un homme qui cherche simplement à se mettre à l'abri de l'orage qui approche.
Son arrivée dans le bâtiment est le prétexte qui va permettre d'expliquer la situation. Les éléments sont distillés dans le texte pour que le lecteur comprenne au fur et à mesure ce qui s'est passé et en prenne pleinement conscience.
Pas de date précise, pas de lieu précis non plus. Aucun dialogue, on suit juste les pensées du narrateur. On ne sait pas vraiment non plus ce qui c'est réellement passé, ni quand cela a eu lieu. Et pourtant, malgré ce que vous pourriez penser en lisant mes mots, on ne s'ennuie pas un seul instant. Cette ode à la nature est vraiment très bien écrite, presque poétique par moment.
La fin de cette nouvelle est ouverte et permet à chacun de se l'imaginer comme il le souhaite. Est-ce vraiment tout noir ou alors subsiste-t-il un espoir pour les être humains ? A vous lecteur de vous faire votre propre opinion…
Cette nouvelle de 20 pages a été sélectionnée et a été publiée dans la revue L'Indépanda n°7
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Une nouvelle post-apocalyptique touchante qui nous permet à travers un personnage hypothétiquement seul survivant - narrateur non nommé - de réfléchir sur le destin du monde comme emporté par nos erreurs répétées. Une bien belle ode à la nature et des constats en filigrane auxquels nous ne pouvons qu'adhérer. Une histoire très fluide, à l'écriture délicate et parfois poétique, chaque mot étant choisi, pesé avec rigueur et soin. le suspense est maintenu jusqu'à la dernière ligne, car même si le lecteur obtient des indices au fil de la lecture, ce qui lui permet de reconstruire l'intrigue petit à petit, la fin reste ouverte et ainsi l'espoir d'un monde meilleur n'est pas totalement exclu.
Lien : https://sharingteaching.blog..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Incipit
Lourdement plombé, le ciel ardoise semble sur le point de s’écraser sur la prairie cramée de soleil. Au loin, d’imposants cumulo-nimbus gonflés de colère préfigurent l’imminence de l’orage. L’atmosphère poisse d’humidité. Contrastant avec tout ce gris, les hautes herbes jaunes et les frondaisons des arbres lancent des éclats d’or et d’émeraude dans l’éther, où plus rien ne voltige ni ne vrombit.
À environ deux ou trois kilomètres de distance, la silhouette d’un bâtiment se loge dans son regard. Un abri potentiel ? Il l’espère, en tout cas, et force l’allure, pressé de se mettre à couvert. L’espace de quelques secondes, le froissement de l’herbe joint à l’effritement des mottes de terre sous ses pas attire son attention. Des sons minuscules qui, bizarrement, le connectent à un souvenir d’Eva. Il revoit son air taquin, quand elle l’appelait « le roi d’la rando’ », à cause de ses pompes Salomon. Celles-là mêmes qui foulent cette prairie aujourd’hui. Eva… Il ne sait pas ce qu’elle est devenue. Ni même si elle est encore de ce monde.
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