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Éric Teissèdre (Autre)
EAN : 9782912690425
160 pages
Fleurines (20/10/2013)
5/5   1 notes
Résumé :
Le Larzac autrement parcouru, autrement regardé... Tel est le livre que vous proposent, texte et images, l’écrivain de langue d’oc et de portée universelle Yves Rouquette et le photographe Éric Teissèdre, épris de beauté, de grands espaces et d’hommes vrais.
Une longue et libre promenade à travers l’espace et le temps. Une riche mosaïque de rochers fascinants et de champs cultivés. Des millénaires de présence humaine. La rencontre également émouvante d’une fa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Superbe lecture pour parcourir, découvrir, reconnaître tant de lieux immuables d'un Causse mythique, magnifiquement valorisé par l'écriture poétique de Yves Rouquette et des photographies variées du causse, des rochers, des brebis, des fleurs, des vautours et rapaces divers et des hommes qui ont maintenu la vie sur un des plus beaux endroits du monde.

Yves Rouquette a consacré au Larzac tout son art qu'il partage avec d'autres, poètes, écrivains, personnalités, ou paysans du causse. Cela donne une lecture foisonnante de richesses, de partages humains, de communion totale avec la nature qui, même traversée par l'autoroute a conservé son immensité, ses sites uniques, ses villages fortifiés, ses chapelles et ses églises.

Il évoque bien sûr les affres de l'extension du camp et salue notamment la mémoire de l'évêque de Rodez de l'époque, Jean Ménard, qui prit position pour les paysans. Il lui fallait du courage dans ses convictions pour s'opposer il y a plus de 50 ans à un pouvoir surpuissant qui a fléchi devant les tracteurs des 103 paysans et toute une région qui les a soutenus.

Son livre séduira tous les amoureux de la nature, ils y rencontreront l'absolu, le divin peut-être, pour peu qu'ils entrent silencieusement dans ce temple sans les vivants piliers baudelairiens car les pins du Larzac ne montent pas bien haut, encore moins les genévriers, mais ils sont là, sentinelles paisibles d'un univers gigantesque, souverain enfin et pour toujours.

Gardarem lo Larzac.

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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Eux

Pas un seul n'a choisi de naître ici.
A peine plus d'y vivre.
Ne leur demande pas pourquoi
ils refusent de partir.
Ils te répondraient à côté.

Il leur faudrait parler du mur
de grosses pierres
qui entoure le terrain vague
autour de la maison.
Ils auraient honte.

Il faudrait dire comment le vent du nord
peut être noir au coeur des hommes seuls.
Ils ont trop longtemps ravalé
les mots qui disent juste
pour s'y risquer.

Alors ils vous montrent l'agneau
encore enveloppé de ses peaux
quand vous entrez dans la bergerie.

Ils montrent la machine à traire.
Ils parlent des quarante millions
empruntés pour bâtir l'étable.
Massebiau dit : "Vous me suivez?"
à tout moment, et tu le suis.

Ils resteront avec ce qui n'a pas de nom
dans aucune langue,
dans la mienne non plus,
mais qui fouaille dans la chair,
et peu d'amis.
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C'est là, en tout cas, plus et mieux qu'ailleurs que je me sens au coeur du monde, dans le giron du Père, au creux du temps, chaînon banal et provisoire d'une humanité une dans sa diversité et ses contradictions, affamée d'infini, de condition mortelle et toujours renaissante.
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Brebis

Les brebis, on ne peut pas
se prendre d'amour pour elles,
comme par exemple un cheval,
une vache, ou le chien.

C'est du bétail idiot,
peureux, fragile.

Nous leur ressemblons cependant
avec nos poings qui pèsent
pour rien, avec la peur que nous
avons encore d'effrayer
et notre peur d'être sans maîtres.

Et malgré tout, nous nous aimons.
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De gros chardons ventrus...
Leur fleur jaune s'étale au ras de terre;
les longs pétales de clinquant poussent dru et rudes
ainsi que les soleils pailletés des arbres de Noël.
Ce sont les bons vivants du Causse,
qui ne craignent ni le vent, ni la sécheresse.

Daniel Mornet
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Dans le jardin public de Lodève, un soldat est représenté, plus mort que mort, étendu à même le sol dans lequel on dirait qu'il s'enfonce déjà, veillé par quatre femmes vêtues à la mode des années 20, aux magnifiques visages, et par deux jeunes garçons à ses pieds, apportant à celui qui est mort pour la patrie, et de toute évidence pour rien, une gerbe de branches feuillues.
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Video de Yves Rouquette (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yves Rouquette
Interview d'Yves Rouquette, écrivain occitan à propos du centenaire de la mort de Frédéric Mistral. Interview enregistrée le 12 mars 2014 à Camarès (Rouergue) et diffusée dans l'Edition Occitane du samedi 15 mars 2014
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