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Geoffroy, se retrouve devant le tribunal de grande instance en raison de dettes, son métier d'illustrateur ne lui assurant pas assez de revenus et surtout pas de revenus réguliers. Il lui est alors conseillé de rechercher un vrai métier ! Il est vrai que « Dans l'esprit de beaucoup de personnes, un « vrai métier » doit être conventionnel plus que choisi… Qu'importe qu'il soit parfois vécu comme un fardeau. » Il n'a plus le choix, d'autant qu'il est au bord de la séparation. Mais quoi faire, à 42 ans ? À part l'illustration, il n'a d'expérience significative dans aucun domaine et les paroles de sa femme « Quand on veut, on peut… C'est juste une question de volonté. » ne lui apportent pas du baume au coeur. Néanmoins, grâce à l'infirmière qui suit sa mère, une proposition de remplacement dans un EHPAD va s'offrir à lui, qu'il s'empresse d'accepter.
Avec Prends bien soin de toi, Rudo (scénario,dessins et couleurs), sous les traits de Geoffroy, nous fait pénétrer avec lui, pendant près de deux ans dans un EHPAD, à travers sa réorientation vers le métier d'aide-soignant.
Il va débuter sur un poste de remplaçant comme agent de soins et il est affecté à une unité fermée pour les malades d'Alzheimer.
Si ce métier est aux antipodes de ce qu'il a pu faire avec le dessin, il va lui rappeler une autre époque de sa vie où il s'était senti utile, lorsqu'il s'était occupé d'enfants et d'ados placés par la justice, des gamins déjà marqués par les pires horreurs et très souvent en pré délinquance.
Alors que le présent est tout en teinte ocre, légèrement orangée, les références au passé sont en gris. D'autres variations de teintes interviendront ensuite lorsque ses relations avec sa femme se déliteront et qu'elle lui offrira un livre Vaincre la dépendance affective. Tout en le lisant, assis dans son lit, il est interpellé par l'auteur du livre qui l'emmène dans un parcours, en lui délivrant des conseils, on peut penser à une analyse… C'est là que le cheminement superbement retranscrit dans un trajet bien sinueux s'étale sur une double page toute en mauve, mauve que l'on retrouvera pour une autre rencontre plus déjantée, toujours avec l'auteur du bouquin. En résumé de belles couleurs nuancées adaptées à l'esprit du texte.
Rudo, au contact de ces malades d'Alzheimer constate que chaque personne a ses propres troubles, certains très communs, le plus évident étant la perte de mémoire et d'autres dont on parle moins et en mettant les personnages en situation, il parvient à dédramatiser cette maladie qui fait peur à chacun, avec notamment cette dépendance qui lui est inhérente.
Un des moments clés de la BD qui se trouve d'ailleurs au centre de l'ouvrage, montre comment la Direction, pour le bien-être des actionnaires et non celui des pensionnaires appelle à toujours plus d'économies que ce soit sur les protections, sur les repas ou sur le personnel afin de faire toujours plus de profits.
Geoffroy va bientôt devoir quitter son unité pour rejoindre le 2ème étage où il y a pas mal d'arrêts, « Beaucoup plus de personnes à prendre en charge, dont certaines invalides... ». Pour effectuer les soins correctement, il faudrait passer au moins 30 minutes par personne alors que le personnel ne peut y consacrer que 15 minutes. L'auteur décrit fort bien comment beaucoup de soignants ont une forte empathie et un désir profond d'aider l'autre mais comment le système tel qu'il est les épuise moralement et physiquement. Il mentionne également ces personnes minoritaires qui oublient d'être consciencieuses dans les soins, ne pensant qu'à elles : « On se demande s'ils infligeraient ça à leurs propres proches, ou bien s'ils savent qu'un jour, ils pourraient être à leur place. »
Impossible en travaillant ou en vivant dans un EHPAD de ne pas évoquer la mort qui peut survenir à chaque instant et Rudo parle avec beaucoup de pudeur des derniers jours que sont amenés à vivre des personnes condamnées par la maladie et du rôle important qu'a le personnel pour les aider au mieux à gérer ces derniers moments.
Prends bien soin de toi est un magnifique témoignage tout en douceur, en finesse, en pudeur mais également très sincère et réaliste de ce qu'est la vie en EHPAD. Son récit est souvent teinté d'humour ce qui participe à la réussite de cet album.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Geoffroy Rudowsky, alias Rudo, est illustrateur. le jour où il se retrouve dans la dèche, à 42 ans, sans commande et poursuivi par les huissiers, il décide qu'il est temps de trouver "un vrai travail". Comme il aime être utile et aider les autres, il se fait embaucher en tant qu'aide soignant dans un EHPAD (traduction pour les Belges comme moi : un Etablissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes. Chez nous, on dit MRS pour Maison de Repos et de Soins).

A la manière d'une photographie, dans des tons sépia, cette BD évoque les souvenirs de Geoffroy, de manière très touchante.

C'est un très beau témoignage de reconversion professionnelle, certes temporaire, d'un artiste qui fait le triste constat que vivre de sa passion ne suffit pas à se nourrir. C'est aussi le témoignage d'un père, divorcé, qui veut se sortir d'une situation compliquée pour ces deux enfants. Il fallait, je trouve, beaucoup de courage pour oser mettre des mots et des images sur cette période difficile de sa vie.

C,'est aussi, de manière subtile, un coup de gueule sur la manière dont fonctionnent les directions des maisons de repos. Geoffroy fait preuve d'un dévouement naturel et de beaucoup de bienveillance envers tous les patients qu'il soigne, contrairement aux dirigeants du EHPAD qui ne parlent que de coupes budgétaires, de rentabilité, au détriment du bien être des patients et du personnel soignant dont ils se soucient peu. Cette triste situation, où les patients deviennent des clients qu'il faut plumer, est tellement fréquente qu'elle mérite d'être dénoncée, encore et encore.

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Faut-il que la page de couverture représente un aide-soignant au petit soin avec une pensionnaire en chaise roulante et que la bd retrace en grande partie cette expérience professionnelle pour qu'elle puisse être classée comme un témoignage social sur les Ehpads ? La réponse est donnée par l'auteur lui-même, Geoffroy Rudowski « Je suis persuadé qu'il est venu en sous-marin pour faire une bd sur les Ehpads. -Tu crois que c'est possible ? Deux ans d'immersion, c'est long. »
Dessiner n'est pas un métier, « lorsque les contrats se font rares et que l'activité ralentit pour être presque à l'arrêt, on s'enfonce petit à petit dans la précarité ». Précarité économique mais aussi sociale car dessiner, c'est aussi travailler en solitaire. L'entourage proche doit alors gérer une « dépendance affective » forte.
Dessins pleins de sensibilité, textes teintés d'humour et de bienveillance, le parcours de vie de Rudo lui a conféré sagesse et humanité même s'il englobe d'un regard cynique la recherche d'emploi et le bien nommé Pôle emploi, le fonctionnement des Ehpads en commençant par son coût et ses économies mesquines et tous azimuts.

Par des planches monochromes et expressives, l'auteur se dévoile par petites touches : le père dessinateur refoulé, mort à 49 ans, qui fait germer dans l'esprit de Rudo la croyance bien ancrée qu'il ne vivra pas vieux à son tour, les dessins d'adolescent collectés dans la poubelle par ce même père à l'insu de tous, preuve s'il en fallait de l'amour porté à son fils.

Si Rudo se rend vite indispensable dans cet ehpad, les pensionnaires le lui rendent bien et vont contribuer à sa renaissance.

Bamboo Edition s'attache ici un grand dessinateur et scénariste. Sur les traces de Laurent Gounelle et dans l'esprit de la magnifique série feel good « le jour où le bus est parti sans elle » de Marko et Beka, Rudo nous émeut.
Le dessin vous manquait, vous nous manquiez !
A 49 ans les choses peuvent être différentes, il suffit parfois de s'en persuader
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Rudo est un dessinateur de bande dessinée. Comme tous les artistes, lorsque les contrats se raréfient, ils tombent dans la précarité. Rudo ne s'en sort plus financièrement et doit s'inscrire à Pôle Emploi pour trouver un « vrai métier ». Il deviendra aide-soignant en ehpad et apprendra sur le tas.

L'unité Alzheimer, ça va car les soignants sont en général assez nombreux pour s'occuper des personnes très dépendantes. Mais lorsque les collègues des étages sont en arrêt maladie ou en congés, il faut les remplacer, week-end compris. Rudo peut de moins en moins voir ces gosses mais n'est pas payé plus cher pour autant. Car évidemment, il est hors de question d'embaucher des remplaçants : ça coûte cher, ça fait perdre du temps car il faut les former. Seules comptent la rentabilité et les économies. Et pour les patients non atteints d'Alzheimer, c'est 15 minutes tout compris alors autant dire que l'aspect humain n'existe pas. Les personnes âgées sont traitées comme des objets, n'ont presque plus de dignité, c'est juste honteux.

Rudo dénonce ces dérives mais fait aussi ressortir l'enrichissement humain qu'il a tiré de cette expérience. Il a réussi malgré tout à tisser des liens avec les patients, les collègues. Je conseille cette BD à ceux qui s'intéressent à ces sujets de société.
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L'importance de croire en ses rêves 📚

Dans ce roman graphique plein de douceur et d'humanité Geoffroy Rudowski alias Rudo raconte les coulisses du métier de dessinateur indépendant. Comment après 20 ans à dessiner, une mauvaise passe sans travail qui dure, les dettes qui s'accumulent, le conduisent très vite à la précarité, il est amené à trouver un "vrai" travail selon les mots du juge ! Et il trouve un poste d'agent de soins dans un EPAHD dans l'unité des malades d'Alzheimer d'abord, puis dans un service normal. Outre le constat du manque d'effectifs et du personnel corvéable à merci, la dure réalité quotidienne des EPAHD, c'est dans la relation avec les personnes âgées qu'il va prendre conscience de l'impermanence des choses, de la fragilité de la vie. Pour des raisons personnelles, dès son plus jeune âge il a dû faire face à des responsabilités qu'aucun jeune n'imagine avoir à porter. C'est donc avec beaucoup d'empathie, de sensibilité et de bienveillance qu'il va s'acquitter de ses tâches. Et cela, ainsi que les échanges avec les résidents ( on ne peut pas ne pas penser aux romans graphiques de Xavier, l'homme étoilé) va le faire réfléchir au sens de sa vie, à ses choix.



Avec des dessins en majorité sépia ou gris, de jolis personnages , très attachants, à commencer par Rudo lui-même, cette BD est très agréable à lire et son message universel ne peut que parler au coeur de celui ou celle qui la lit.

Merci DavidG75 d'en avoir fait une BD voyageuse !
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Rien ne prédestinait Geoffroy à un quelconque avenir de professionnel en EHPAD et pourtant la vie et le destin en ont décidé autrement...

« La vie n'est pas forcément plus simple de l'autre côté des cases. Après vingt ans de carrière dans le dessin et l'illustration, Geoffroy doit changer de profession. Sans argent, au bord de la séparation, pour vivre, on lui conseille de trouver un « vrai » métier.
Mais quoi faire quand on a 42 ans et qu'on a tenu un crayon toute sa vie ? de déconvenue en refus pur et simple, Geoffroy saisit la chance qui se présente quand on lui propose un remplacement dans EHPAD. Lui qui passait ses journées seul à sa table à dessin, se retrouve à faire la toilette à des malades d'Alzheimer, à aider des employés débordés et à faire face à une direction qui n'a pour objectif que de réaliser des profits pour le bien être des actionnaires aux dépens de celui des pensionnaires. »

L'histoire ne pose pas d'opinions mais raconte l'histoire de Geoffroy, des soignants et des résidents.
Même s'il s'agit d'une jolie BD, sincère et vraie, je n'ai pas été transportée. Je n'ai pas été touchée et émue comme j'aurais pu l'imaginer. Je n'ai pas été séduite par les illustrations et je pense que cela joue énormément dans une BD ou un roman graphique, enfin pour ma part j'y attache une très grande importance.

Ce n'est pas une mauvais lecture mais je n'ai pas accroché !

Je vous laisse quand même la découvrir si l'envie vous dit, il en faut pour tous les goûts !
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Ce roman graphique est une belle leçon de vie.

Certaines situations peuvent paraître étonnantes de loin mais tellement vrai quand on est dans le milieu. C'est pourquoi, ce livre est empreint de réalisme.

On parle de la dépendance affective et d'hypersensibilité.
C'est attendrissant, touchant.

J'ai aimé les couleurs utilisées pour différencier présent et passé.

Je le recommande à tous, c'est un roman graphique très beau qui montre qu'on a tant à apprendre des autres.
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Voilà maintenant 20 ans que Geoffroy exerce le métier d'illustrateur. Malheureusement, ses revenus étant irréguliers, il se retrouve aujourd'hui endetté. Comme lui a suggéré la juge en charge de son dossier, il serait préférable pour lui qu'il trouve "un vrai métier". Aurait-il, à ses yeux, exercé un faux métier ?! Pourtant, réussir à vivre de ses illustrations n'a pas été chose facile, il faut sortir du lot et arriver à être publié. Son activité étant au ralenti, sa compagne lui reprochant de ne pas travailler, il décide de se rendre à Pôle Emploi. Mais là encore, son CV ne correspond pas vraiment aux profils recherchés et il manque cruellement d'expérience. Alors qu'il rend visite à sa maman, malade et très affaiblie, elle l'informe que l'hôpital cherche du monde. C'est ainsi que Geoffroy se retrouve agent de soins à la résidence pour personnes âgées Alphonse Gratinier...

Dans cet album, Geoffroy Rudowski, alias Rudo, nous raconte sa propre expérience au sein d'un Ehpad, suite à une longue période de vaches maigres le conduisant dans une situation financièrement précaire. En tant qu'agent de soin, il devra faire leur toilette, les aider à manger, les accompagner et les aider dans leur quotidien, d'abord dans l'unité fermée, ensuite dans les étages (là où il aura en charge beaucoup de résidents). Il va vite se rendre compte du peu de moyens et de temps qu'il aura à disposition. Il pose un regard lucide sur ce métier parfois difficile, sur la façon dont les résidents sont traités eu égard à la rentabilité, sur leur solitude ... Il aborde également des sujets plus personnels tel que son couple, son métier d'illustrateur, ses projets de vie... Autant de sujets évoqués avec bienveillance et tendresse. Graphiquement, le trait délicat et tout en rondeur et les tons sépia apportent douceur et légèreté.
Un témoignage intéressant et juste...
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Chose bien connue, rares sont les auteurs de bd, qu'ils soient dessinateurs ou scénaristes qui peuvent vivre de leur art et nombreux sont ceux qui doivent exercer un métier à côté. C'est le cas de Geoffroy, la petite quarantaine qui après avoir passé 20 ans penché sur ses planches à dessins a toujours du mal à joindre les deux bouts et est tombé dans la précarité. Ajoutons à cela son couple qui bat de l'aile et une crise existentielle … Il n'a plus le choix. Alors un jour la raison prend le pas sur la passion et il range ses crayons. Pas facile la reconversion ! Après un parcours du combattant chez Pôle emploi, il dégotte enfin un job d'aide-soignant dans un EHPAD. Il y restera deux ans avant de revenir à ses premières amours afin de nous faire part de son expérience dans « Prends bien soin de toi » paru aux Editions Bamboo.
Il s'agit là d'un récit autobiographique et Geoffroy Rudowski n'est autre que Rudo dessinateur et illustrateur de presse depuis la fin des années 90 qui s'est illustré dans le genre humoristique. Si le sujet est ici sérieux, bien que non dénué d'une dose d'autodérision, on retrouve la rondeur de son trait à la limite cartoonesque et un découpage dynamique. La narration est fluide et très lisible notamment grâce à l'utilisation d'un code couleur bienvenu. Usant de bichromies aux tons désaturés, on passe en douceur du présent aux tons saumon pâle au passé en camaïeu de gris le tout traversé par les pensées et la réflexion à dominante mauve. Parfois, le noir vient envahir la case lors des moments de tension.
A travers le quotidien d'un soignant, l'auteur confirme ce que malheureusement nous connaissons des dysfonctionnements de ces établissements  : le manque de personnel, le dévouement et l'épuisement des soignants sans occulter pour autant le je-m'en-foutisme de quelques-uns, une direction pour laquelle priorité rime avec rentabilité et dont les décisions pèsent lourd sur le bien-être des résidents dont il nous livre ici quelques portraits, quoique un peu succincts qui auraient gagné à être un peu plus étoffés.
Cette parenthèse professionnelle est aussi pour lui l'occasion de faire le point à un moment de sa vie où tout semble « foutre le camp » et il aborde d'autres domaines plus intimes : le manque de confiance en soi, le besoin de se sentir utile, la séparation, les difficultés à gérer planning et garde alternée des enfants qui ont du mal à accepter cette reconversion qu'ils jugent dégradante, le rapport à la maladie avec le cancer de ses parents, la vieillesse, la mort. C'est l'occasion aussi de rendre hommage à son père trop tôt disparu.
Très belle lecture que le récit de cette tranche de vie même même s'il m'a moins touchée que ce qui a été pour moi un très gros coup de coeur Le plongeon de Séverine Vidal et Victor L. Pinel paru également chez Bamboo Édition (Collection Grand Angle) qui aborde la même thématique mais du côté des pensionnaires. Je l'avais d'ailleurs chroniqué sur Babelio à sa sortie.
Pour conclure, je voudrais remercier Babelio ainsi que Bamboo Edition de m'avoir permis de découvrir cette BD reçue dans le cadre d'une masse critique privilégiée. 
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Big up aux éditions Bamboo et au site Babelio pour m'avoir permis de découvrir cette BD touchante et pleine d'humanité. Cette fois, c'est Sky qui prend la vedette de cette chronique pour te donner envie de découvrir cette histoire.

Une réorientation subie
Avec « Prends bien soin de toi », le dessinateur et scénariste Rudo témoigne d'une longue période où il a dû, sans le vouloir, poser son crayon. La vie d'un artiste est en effet plutôt précaire et une mauvaise passe financière le pousse à se réorienter. Après quelques recherches, ce dernier trouve une place dans l'équipe soignante d'un EHPAD.

Entre galères familiales et misère sociale
Les débuts sont toutefois difficiles et notre auteur se retrouve vite à devoir pallier aux besoins des résidents malgré le manque de moyens dont disposent les soignants. Parce que les actionnaires ont faim (d'argent, bien évidemment), les coupes budgétaires se succèdent. Les personnes âgées payent le prix d'un hôtel cinq étoiles et doivent composer avec la nourriture digne d'une cantine à l'agonie. Cette bande dessinée raconte aussi les galères personnelles de Rudo à concilier son boulot et la garde alternée de ses enfants.

De l'émotion en veux-tu en voilà
J'ai aimé la finesse des dialogues, les bulles monochromes et la rondeur des coups de crayon. le scénario n'est pas rythmé par les rebondissements, car le but de cette bande dessinée n'est pas de surprendre. L'émotion a la priorité, c'est elle qui est au centre de tout.


Prends bien soin de toi, en quelques mots ?

En bref, j'ai été très touchée par cette BD que j'ai trouvée douce et bienveillante envers nos ainés. le fait que l'auteur ait vécu cette expérience a encore renforcé les émotions ressenties lors de ma lecture. Attention toutefois si vous êtes sensible au sujet ou si vous vivez mal le fait qu'un de vos proches soit dans un de ces établissements.
Lien : https://allezjelis.com/mon-a..
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