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Je ne suis pas une grande lectrice de BD, alors vous me pardonnerez cet avis de néophyte. Avis bien simple : j'ai adoré ! Déjà j'ai été conquise par le dessin, très compréhensible, moi qui ai du mal à adhérer aux BD très travaillées ou trop abstraite. Je crois que dans ce domaine, l'oeil se travaille, et personnellement à part Astérix et Johan et Pirlouit, le mien est paresseux.
Pourtant, dans ces illustrations, je ne me suis pas sentie perdue. J'ai même pu apprécier grandement les techniques graphiques pour expliquer les choses, un peu moins simple qu'une case par une case, les unes après les autres.

Et puis il y a le sujet, cet auteur qui plonge à pied joint dans le monde de la vieillesse dépendante, dans cet Ehpad. J'y ai plongé moi aussi y voilà presque 20 ans, et l'expérience était très ressemblante. J'ai ri en m'y revoyant, avec une mention spéciale pour la bande son « c'est la java bleeeeeeue la java la plus beeeelleuh ». Je me demande si nous aussi on y aura droit dans 40 ans, si ça fait déjà plus de 20 ans que ça y tourne… j'ai aussi été très émue par ces moments où l'on touche à l'épuisement des aides, à la maltraitance involontaire mais provoquée par les situations. Ça aussi c'était déjà comme ça il y a 20 ans. On parlait déjà du besoin de temps, du besoin de personnel, mais les choses ont elles changées ?

C'est donc une bd que je vous conseille les yeux fermés (sauf pour lire, ouvrez les !), que vous soyez bd ou pas, que vous soyez dans le milieu ou pas, et en plus, je vous promets, les quelques dernières pages avec la grande sagesse d'une résidente vous donnera un petit coup de pouce vers le positif !
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Alors qu'il n'arrive pas (ou plus) à vivre de son art, un dessinateur de BD essaie, sans succès de trouver un nouveau métier. Mais à 42 ans, personne ne veut lui donner sa chance, jusqu'au jour où on le contacte pour un remplacement en tant qu'agent de soins à la résidence Alphonse Gratinier. Commence alors une nouvelle aventure pour Rudo qui va découvrir « les joies » de la prise en soin des personnes âgées dans un EHPAD.

Je remercie Babelio, Anaelle Alvarez Novoa et les éditions Bamboo de m'avoir donné l'opportunité de lire cette BD, dans le cadre de l'opération Masse Critique. Après le Plongeon chez le même éditeur, c'est la deuxième BD sur le monde des EHPAD en à peine quelques mois. Néanmoins, l'angle de celle-ci est un peu différent. La première racontait l'histoire d'une patiente d'un de ces établissements. Alors qu'ici le parti pris est de suivre le quotidien d'un soignant. Certaines constatations se recoupent mais on s'attarde autant sur le patient et sa prise en soin que sur la vie et les relations entre les soignants. On se moque de certains comportements et on en dénonce d'autres.

Nous découvrons ici le point de vue de Geoffroy Rudowski alias Rudo, dessinateur de BD, qui a décidé de prendre un job alimentaire pour payer ses factures et remettre de l'ordre dans sa vie. C'est un album autobiographique qui met en évidence une réalité : la précarité des auteurs de BD. le fait que Rudo parle de sa propre vie donne de la crédibilité à l'ouvrage. En effet, le héros nous raconte avec émotion une histoire et des anecdotes assez justes qu'il a vécues personnellement.

Depuis de nombreux mois, on ne cesse de voir des articles sur certains sites spécialisés, concernant la précarité des auteurs de BD. Là, nous avons un exemple type d'un homme qui décide de tout plaquer (pendant 2 ans) afin de pouvoir vivre dans de meilleures conditions. Il a décidé de sacrifier ses rêves pour un quotidien plus terre à terre. Néanmoins, sur les conseils d'une patiente qui lui fait comprendre que la vie est trop courte, il décide de revenir à ses « premières amours » pour s'épanouir. le scénario est bien construit. Il fait la part belle à l'humour, sans jamais tomber dans l'exagération, ce qui rend la lecture assez plaisante.

Le dessin quant à lui, est plein de légèreté et de tendresse, ce qui colle plutôt bien avec le sujet traité. le choix de l'utilisation du sépia pour les couleurs de l'album donne un petit côté « souvenirs » et poétique à l'ensemble. On comprend que cette expérience a pris fin et qu'il se la remémore. Sur quelques pages, on peut voir par moment un peu de gris pour faire comprendre qu'il s'agit d'un souvenir de sa jeunesse passée (un souvenir dans le souvenir) et un peu de mauve lorsque l'auteur nous montre les cauchemars dans lesquels il imagine l'auteur d'un livre en dépendance affective, prêté par sa future ex-compagne. Donc, à part à ces endroits, on ne voit véritablement de la couleur que sur la couverture assez sobre qui laisse présager une prise en soin empreinte d'humanité de la part de l'auteur. L'artiste utilise également sur celle-ci des couleurs chaudes pour humaniser les personnages et contrebalancer avec le blanc et le bleu symbolisant le domaine de la santé.

Beaucoup de thèmes assez poignants et inhérents aux EHPAD, comme la fin de vie ou les soins dispensés aux patients, sont évoqués dans les pages de cet album. Comme je l'ai déjà dit dans d'autres chroniques, je suis soignant et même si je ne travaille pas en EHPAD en ce moment, les Bandes Dessinées sur le domaine de la prise en soin de patients âgés dépendants ont tendance à me toucher. Notamment lorsque le traitement scénaristique est axé sur l'humanité et le réalisme. Humanité ici car cela parle avec générosité et bienveillance des patients, de leur vie et de leur pathologie. Mais aussi réalisme notamment en n'hésitant pas à présenter l'implication relative de certains soignants, les relations avec les familles ou encore la recherche du profit par les directions des établissements de santé, le plus souvent privés. Néanmoins, l'auteur utilise beaucoup l'humour dans ses pages pour « faire passer la pilule » et parler des sujets qui fâchent.

Rudo n'idéalise pas les choses et nous relate sans fard aussi bien son vécu professionnel que les difficultés de son couple ou encore son rôle de père. C'est un album plein d'émotions qui fait réfléchir autant qu'il distrait.

Lien : http://www.artefact-blog-bd...
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Dessinateur professionnel, sans argent et au bord de la séparation, le héros est sommé de trouver un « vrai travail ». Il accepte donc un emploi dans un EHPAD où il doit s'occuper de personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Avec une grande sensibilité et beaucoup de pudeur mais avec un grand réalisme, l'auteur nous plonge dans le monde des établissements spécialisés. Cet album est d'autant plus utile qu'il est en fait le témoignage du dessinateur qui, confronté à la précarité, a été contraint de travailler pendant deux ans dans un EHPAD. On découvre des moments touchants de sensibilité grâce à des rencontres fantastiques avec ces pensionnaires souvent infantilisés mais tellement humains.
Cet album montre la force et le dévouement du personnel même si certains soignants se montrent peu scrupuleux et certaines familles tellement déstabilisantes. La réalité sera montrée sans enjoliver le propos mais toujours avec humour.
Une mise en image d'une expérience vécue avec une rare élégance dans le trait graphique. Les personnages sont bien définis et les ambiances sont parfaitement rendues. A noter également certaines astuces dans le découpage notamment pour expliquer le mécanisme psychologique de l'hypersensibilité. Bref, un ouvrage lumineux sur la forme.
Voilà une BD remplie d'humanité, de tendresse, et de vérité que je recommande à tous car, un jour ou l'autre, nous sommes tous confrontés au système des EHPAD.
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Prends bien soin de toi, j'aime bien ce titre que je trouve bien choisi pour cette BD reçue via une masse critique privilégiée. Merci à Babelio et à Bamboo édition pour l'envoi de celle-ci.

Très honnêtement je n'aurais peut-être pas accepté cette masse critique si je n'avais pas été si touché il y a quelques mois par la BD le Plongeon de Séverine Vidal et Victor L. Pinel toute en émotion. Cette BD qui traite elle aussi d'EHPAD n'a rien à voir, elle m'a presque fait l'effet d'un documentaire très instructif à l'image de certains reportages que l'on peut parfois voir à la télévision sur certaines professions.

Je ne sais pas si je peux dire avoir aimé cette BD, le sujet est loin d'être réjouissant, je n'ai pas été particulièrement touché à la lecture de cette dernière mais en revanche une chose est sûre c'est que je ne regrette pas de l'avoir lu car cette dernière est très intéressante par sa présentation du métier d'aide-soignant en EHPAD et en 72 pages je trouve cela plutôt fort.

En 72 pages l'auteur parvient à montrer je trouve à la fois la beauté de ce métier, un métier gratifiant au service de nos anciens en situations de dépendance mais aussi malheureusement les nombreuses contraintes de ce métier parfois ingrat dans un système où « l'être humain est géré comme un objet d'une chaîne de production ». Un métier difficile qui pour être bien fait épuise moralement et physiquement le personnel soignant. Je retourne les pages de cette BD au moment ou j'écris ces lignes et oui je me dis que cette dernière est extrêmement complète évoquant le métier d'aide-soignant mais également par ce biais également la vie en EHPAD des résidents dans un système où l'humain n'a pas vraiment sa place remplacée par l'appât du profit, bien entendu aussi la vieillesse, la dépendance et la mort.

C'est une BD qui à défaut de m'avoir touché ne m'aura pas non plus laissé totalement indifférent par son ton juste et réaliste. En bref c'est une lecture que je ne peux que recommander pour son aspect informatif et instructif sur la vie et le métier d'aide-soignant en EHPAD mais qui manque de profondeur et d'émotion pour en faire pour moi une lecture inoubliable.
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Geoffroy doit trouver un vrai travail. Sa compagne est partie, il a deux enfants. Illustrateur ce n'est pas un vrai travail. Il va être agent de soin dans un EPHAD. le travail est difficile, il change des couches, fait des toilettes. Mais il est entouré de collègues accueillant malgré son manque d'expérience.
Il rencontre des personnes âgées malades, cancer ou alzheimer, mais il arrive à voir autre chose que leur faiblesse et leur dépendance, à les faire parler. Ils deviennent tous des personnes avec un passé, une sorte de livres avec les histoires qu'ils leur livre.
Et partout, la mort rôde dans cet EPHAD. Un personnage principal tourmenté et attachant dans un milieu qu'on a pas l'habitude de voir car ce n'est pas très glamour.
Mais c'est en fin de compte très humain, abordé avec pudeur, c'est une très belle histoire que nous offre cette bande dessinée. Geoffroy grâce à cette expérience revient sur son histoire familiale, sur sa vie mais car cela lui rappelle que lui aussi il va vieillir.
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Le narrateur, Geoffroy est dessinateur et illustrateur depuis une vingtaine d'années lorsqu'il doit trouver un « vrai métier »... En effet, à cours de contrat et ayant expressément besoin d'argent, à 42 ans, il doit se résoudre à trouver un nouvel emploi... Durant deux années, il va travailler dans un EHPAD comme adjoint de soins. Dans un premier temps, il est affecté dans une unité spécialisée pour les malades d'Alzheimer, le travail est ingrat, mais Geoffroy se sent utile, il est là pour chouchouter les patients. Ensuite, il est employé dans un service classique où les conditions de travail sont très différentes, c'est la rentabilité de l'établissement exigée par les actionnaires, au détriment du temps passé et la qualité du service auprès de chaque résident.
En racontant une expérience très personnelle, Geoffroy montre l'humanité, l'engagement et la générosité des équipes soignantes qui, tant bien que mal, tentent d'assurer des soins de qualité et d'être attentif aux plus faibles. Il livre un témoignage juste et sensible sur la situation des pensionnaires comme du personnel de cet EHPAD.
En filigrane, Geoffroy évoque également la précarité du métier de dessinateur et illustrateur. Un métier de passion qui ne permet pas toujours de faire vivre correctement une famille...
Merci à Babelio pour ce Masse Critique spéciale qui m'a permis de découvrir cette bande dessinée.
Lien : https://aproposdelivres.word..
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Cette BD rappelle avant tout que la précarité n'est pas arrivée avec la pandémie, elle était déjà le lot de nombreux artistes. Rudo a du mettre de côté sa passion et son métier entre parenthèse car il faut bien faire bouillir la marmite. le voilà, embauché comme agent de soin dans un EHPAD. C'est de cette expérience assez improbable que Rudo se sert comme trame. Avec sincérité et sensibilité, il dresse aussi le portrait de quelques pensionnaires. Pourtant, il manque à mon goût un soupçon d'ingrédients. Comme si cette aventure professionnelle avait été vécu avec un certain détachement, sans émotion, même les traits d'humour manquent ... d'humour.. On aurait aimé des personnages plus fouillés, être plus en empathie avec eux. (La BD "Le Plongeon" avec un sujet proche est bien meilleur à mon avis).
Cela, reste au final un moment agréable mais qui malheureusement s'oublie vite. Merci aux Editions Bamboo et à Babelio pour cet envoi.
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💕COUP DE COeUR 💕
🌺Prends soin de moi 🌺 de Rudo

BD, 16,90€

✏️Geoffroy Rudowski est dessinateur et illustrateur et a travaillé pendant plusieurs années pour des maisons d'éditions et des magasines.

✏️Ce métier que tout le monde admire est en réalité un métier précaire, où on travaille sans compter ses heures, sans filet et souvent sans salaire pendant plusieurs mois.

✏️L'auteur raconte son parcours de vie chaotique qui l'a amené à vivre en grande précarité, une séparation avec sa femme et ses enfants et une perte d'estime de soi.

✏️Au bout du gouffre, il a accepté la première offre d'emploi trouvée en tant qu'accompagnant dans un ehpad.

✏️Il dessine et transcrit la vie dans un epahd avec la fierté d'aider et d'accompagner les gens mais aussi le manque de moyens, les budgets de plus en plus serrés.

✏️Cette bd parle de sujets sensibles comme la précarité, la perte d'estime de soi entraînant la dépendance affective et l'hypersensibilité.

✏️Ce livre est à mettre entre toutes les mains, il est très touchant, dur et réaliste.

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Geoffroy est criblé de dettes. Il doit donc abandonner sa carrière d'illustrateur pour trouver un « vrai » métier. Mais après une recherche effrénée, il n'essuie que des refus : soit il n'a pas d'expérience, soit il est trop vieux. Au bord de la séparation avec sa femme, il ne trouve du soutien nul part et commence à désespérer. Mais enfin, un jour, il reçoit un appel et le voici projeté dans un monde jusqu'alors inconnu : il sera remplaçant comme agent de soins dans un EHPAD.

Si le personnage est soudainement projeté dans un métier dont il ne sait rien, c'est aussi le cas de l'auteur qui raconte ici son parcours. le dessin, les contrats, les maisons d'édition et puis... plus rien. Mais comme il faut bien vivre, manger et payer ses factures, il n'a eu pas d'autres choix que celui d'accepter cette dure plongée dans la vie intime d'êtres humains dépendants et affaiblis, tant physiquement que psychologiquement. Plus que sa vie, il nous livre aussi la dureté des conditions de vie, où le chiffre prend souvent le pas sur le bien-être des résidents. Si le style de couleurs en sépia ne me séduit pas, il n'enlève en rien le talent du contenu global, en effet, le trait est précis et empreint de sensibilité, illustrant avec délicatesse les émotions des personnages.
On comprend vite, à travers ces petites cases, et c'est bouleversant, l'impuissance et le manque de moyens des soignants, et le désespoir, les déceptions, dans les yeux des résidents qui se savent condamnés. Il dresse pourtant ce portrait avec humilité, simplicité, avec un ton juste et équilibré et c'est ce qui rend sa façon de raconter touchante.
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Un album libérateur autant qu'un témoignage sensible et profondément humain !

J'ai envie de commencer par dire MERCI. Oui, MERCI Mr Rudowski, @rudowski.bd sur instagram ! Et en lettres majuscules, parce que la lecture de cet album m'a fait l'effet d'un baume apaisant.

Je me suis retrouvée en Rudo. D'abord la reconversion – certes pas pour les mêmes raisons – qui, malgré l'amour que je porte aux gens et à ce métier, m'a conduite à un burn-out. L'arrivée en Ehpad et la découverte de ces deux strates, l'une humaniste et l'autre économique, que l'auteur a si admirablement bien mises en images avec une telle simplicité dans les mots. le rapport à l'humain, que ce soit avec les collègues, les patients ou les familles. le rapport à la nudité, à l'intimité. La notion de dignité.
J'ai aimé les dessins, le coup de crayon, les pages monochromes alternant passé/présent et intériorité par le biais d'un pseudo livre de développement personnel offert par son ex. le ton est juste et posé, en parfaite symbiose avec les dessins. Cet album ne se veut ni polémique ni moralisateur, seulement le reflet d'une expérience face à la dernière demeure de nos ainés, face à la fin de vie, face aux conditions de travail des soignants.

Je remercie Babelio, Bamboo Editions, et Geoffroy Rudowski pour l'envoi de cet album dans le cadre de la masse critique Babelio.

Cet album est un cadeau ; un cadeau à faire à soi-même et à notre entourage.

L'album est sorti le 5 mai 2021 et est disponible dans toutes les librairies !

N'hésitez pas, lisez-le !
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