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3,64

sur 1729 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Cet ouvrage a été proposé dans le club des lecteurs de ma médiathèque. Parmi les huit livres proposés, j'ai choisi « Check-Point » en espérant être aussi satisfaite qu'avec « le collier rouge », un autre livre de Jean-Christophe Rufin que j'avais lu et apprécié. Hélas, le charme n'a pas autant opéré. Il faut dire que « le collier rouge » proposait une gamme de personnages touchants et un contexte historique intéressant… Ce qui n'est pas le cas avec ce nouveau roman.

Ici, on suit un convoi de camions constitué de plusieurs personnages au lourd passé. Ensemble, ils traversent en Yougoslavie afin d'aider les victimes de la guerre. Grâce à Maud, on découvre progressivement les personnalités de ses « collègues », en particulier de Marc dont le combat et les engagements m'ont touchée. le premier tiers du livre va tourner autour du passé des quatre hommes…
Cette traversée est loin d'être calme. En effet, les tensions sont nombreuses, surtout à chaque point de contrôle où l'on ressent autant de stress que les protagonistes… L'auteur a su transmettre les émotions de ses personnages au lecteur grâce à plusieurs moments saisissants. En plus du stress que l'on partage avec les personnages lors des check-point, on assiste à de nombreuses tensions au sein du groupe. Il y a par exemple les deux militaires dont le comportement ne colle pas l'image de l'humanitaire…
Malgré quelques redondances dues aux nombreux barrages tenus par la milice locale, le récit progresse peu à peu. On va découvrir plusieurs choses comme le contenu des camions, la trahison de certains personnages, des vérités qui éclatent, etc. En plus de cela, on suit quelques aléas du voyage (réparation du convoi, trajet, …) ainsi que des rapprochements. Les lecteurs romantiques seront ravis d'assister à une histoire d'amour qui se tisse peu à peu… Personnellement, ce couple ne m'a pas touchée… Et puis, c'était une évidence : quatre hommes et une jeune femme… A tous les coups, Maud allait se « caser » avec l'un d'entre eux. J'ai trouvé leur romance « facile » et visible dès les premières pages…

Ainsi, malgré mon enthousiasme du début, j'ai fini par me lasser. le dernier tiers (voire la moitié) du roman a été lu en diagonale. Je n'ai réussi à m'attacher qu'à Marc. Les autres personnages ne m'ont pas vraiment émue… Même la rivalité meurtrière entre deux protagonistes (dont je vais cacher l'identité afin de ne pas spoiler) ne m'a fait ni chaud ni froid. Finalement, j'ai même trouvé l'héroïne très « clichée » : elle a préservé sa virginité pour diverses raisons et a préféré s'enlaidir afin de ne pas plaire. Après avoir lu « La regrettable importance de la beauté » d'Amanda Filipacchi, je n'avais pas envie de retrouver ce genre de personnage.
Certes, le style de l'auteur était bon, cependant je n'ai pas été autant conquise qu'avec « le collier rouge ». J'attendais peut-être trop de ce roman ? (D'où ma déception…) E. C.
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Quatre mecs sévèrement burnés et une nana conduisent deux camions d'aide humanitaire à destination de l'ex Yougoslavie. Destination Kakanj ? Mais qui se cache derrière ces masques ? L'image des quatre garçons n'est pas celle à laquelle on s'attend des aides humanitaires. La fille, Maud, est au milieu, comme une neutralité, un peu comme la Suisse au milieu de l'Europe, et les quatre mecs vont tour à tour lui parler de leur véritable motivation et de ce pourquoi ils en sont arrivés là. Difficile de rester neutre.
Beaucoup trop de descriptions de la vie des cinq personnages sur le premier quart du livre. Ca m'a un peu empêché de rentré dans l'histoire. Même si par la suite ça s'emballe un peu, j'ai eu l'impression de rester sur la touche.
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Faible que je suis, il a fallu que je me laisse tenter par une des pochettes-surprise de Folio. A l'intérieur de celle choisie, estampillée « aventure, évasion », il y avait donc Check-point. Autant dire tout de suite que vu le résumé, de base, il ne me serait pas venu à l'idée de m'y intéresser. Ça tombait bien, c'était exactement le but recherché avec l'achat de la pochette : sortir des sentiers battus et se laisser surprendre, que ce soit en bien ou en mal.

Même si ni l'humanitaire, ni la guerre, ni les paysages hivernaux ne sont ma came (mais alors vraiment pas du tout), au début, je me suis pourtant laissé.e embarquer aux côtés de Maud, Lionel, Vauthier, Marc et Alex dans leur road-trip au fin-fond de l'Europe. Car il faut reconnaître une chose à Jean-Christophe Rufin : ses descriptions de paysages sont très efficaces, voire à couper le souffle. Il arrive à dresser une image évocatrice en peu de mots, rendant la lecture immersive sans jamais la faire devenir barbante. Enfin... tant qu'il est question du décor.

Car dès le début, un des personnages pose problème : Maud, dont le point de vue sera hélas le plus présent tout au long du roman. Maud pue littéralement le « perso féminin écrit par un homme ». Pourtant, une majorité d'écrivains font ça très bien. Et de façon totalement transparente . Mais là, rien ne colle. Sa façon de réfléchir, forcée, pas naturelle ; des introspections capillotractées à outrance (surtout pour une jeune fille de 21 ans) et sans aucun impact ; ajoutez à ça le fait que la demoiselle ne sache absolument pas ce qu'elle veut et passe son temps à faire la girouette, et enfin que l'auteur en profite pour faire passer un message bien nauséabond sur la place de la femme () et vous obtenez une pure tête à claques qui ruine réellement le roman. Si seulement Jean-Christophe Rufin l'avait cantonnée au rôle de gamine paumée qu'elle est aussi, ça aurait pu très bien passer. Mais là, honnêtement, je n'ai jamais vu un personnage aussi mal écrit. Et pourtant, j'en ai bouffé, des livres...

Enfin, heureusement, il y a les autres, qui, eux, ne souffrent pas de tous ces défauts. Oui, ils cogitent un peu aussi, mais ont le mérite de toujours rester crédibles. Chacun possède son propre bagage, ses propres objectifs, certains sont faciles à cerner, d'autres un peu moins. Il y a tout de même un constat : impossible de s'attacher à quiconque. Comme si l'ambiance tendue régnant au sein du convoi contaminait également le lecteur. de ce côté-là, c'est donc une réussite.

Malheureusement, le caractère inconstant (et inconsistant) de Maud n'est pas le seul truc qui cloche dans ce livre. Si, mis à part elle, tout était parfaitement cohérent dans la première moitié, dès le début de la seconde, les choses partent sacrément en eau de boudin. Sur un coup de tête, deux des personnages décident de se séparer des autres sur un prétexte franchement vaseux, et c'est parti pour la course-poursuite dans la montagne. Bon, pourquoi pas. Considérons qu'ils sont tous à bout de nerfs et plus tout à fait en état de raisonner normalement. Mais ensuite, les plot twists et incohérences s'enchaînent à une vitesse alarmante. ().

Cerise sur le gâteau, la conclusion du roman, qui laisse un énorme sentiment de « tout ça pour ça » et, qu'en plus, on sentait venir depuis des kilomètres (littéralement. L'auteur avait laissé des indices beaucoup trop évidents dans son texte). D'un autre côté, l'ironie de la situation est assez appréciable vu le ton du récit, de l'autre, la fin est tout de même rapide et un épilogue sur le devenir des différents protagonistes n'aurait pas été de refus.

Passons enfin sur la postface où Jean-Christophe Rufin explique plus ou moins la genèse de son livre... mais en profite, une fois de plus, pour placer un discours très orienté, cette fois au sujet du rôle à jouer par les humanitaires. En soi, vouloir amener le lecteur à se poser des questions, c'est bien ; mais lui souffler la réponse en partageant ses propres opinions, ça l'est nettement moins... Un point d'autant plus dommage que le roman en lui-même abordait le sujet sans tomber dans le forcing.

En soi, Check-point n'est donc pas désagréable à lire, d'autant que le voyage, lui, est bel et bien une réussite. Mais pour tout le reste, le livre n'en demeure pas moins un gros bof.
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Ce roman, qui traite d'une mission humanitaire à destination de la Bosnie (1995) n'a pas présenté pour moi un grand intérêt. Certes, il y a un peu d'aventure et de suspens, mais j'ai trouvé la narration d'horreurs, d'un intérêt très moyen. Ce d'autant plus qu'avant de lire ce roman, j'avais lu « Rouge Brésil » et « le collier rouge » (excellent !).
En fait, Jean-Christophe Rufin aurait pu développer un message : quel est le rôle d'une Organisation Non Gouvernementale ; en quoi consiste l'engagement humain de ces humanitaires dans des pays souvent en guerre ; comment aider les populations concernées ; comment éviter certains convois d'avoir souvent maille à partir avec les autorités, les minorités,… des pays/ zones traversées ?

La réponse à ces questions, sans être mise en exergue, n'aurait-elle pas pu nourrir davantage ‘l'épopée' de nos cinq héros ? Bref, ce « road movie », loin d'être un thriller psychologique, s'est imposé à moi telle une romance et un roman d'aventure.
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Ce que je retiens de "Check point", c'est avant tout... la postface, qui permet de mieux situer la genèse du roman. Parce que, pour le reste, franchement... cette histoire de convoi humanitaire (deux camions, 5 protagonistes) manque vraiment de relief, elle est fade, plutôt ennuyeuse en fait. Mièvre dans la romance entre Maud, la seule femme du convoi, et un des ex-militaires. Les personnages qui apparaissent au gré du trajet semblent presque constituer de simples faire-valoir, sans apport particulier. "Le collier rouge" et "Immortelle randonnée" m'avaient intéressé, ce "Check point" constitue en revanche une vraie déception...
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Me voici embarquée dans un convoi de 2 camions antiques avec 5 personnages au caractère bien trempé : 2 anciens militaires complices, un indic (ou autre...), une femme très féministe et un chef de convoi autoritaire mais sans autorité.

Ils ont tous l'air antipathiques et nous vivons leur périple à hui clos dans les cabines de ces camions. Des liens se nouent, des langues se délient, des complicités se tissent à la vie à la mort et les trahisons en tout genre suivent.
Chacun a sa définition de l'action humanitaire, chacun à sa ou ses raisons de "faire de l'humanitaire"... pas toujours très humaine(s).

Au final c'est glauque, désespérant, angoissant et on est bien content de tous les quitter bien que le suspens soit tel qu'on ne lâche pas le livre !
Autre reproche : plus l'intrigue avance, plus c'est surréaliste, à moins que ne soit pour pousser jusqu'au bout le manichéisme et la haine de certains des personnages.

Bref, un bon roman d'aventure qui tient en haleine mais une vision effroyable -et fort peu réaliste- de l'Homme.
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Un convoi humanitaire composé d"une jeune femme et de quatre hommes à bord de deux camions au départ de Lyon et à destination d'une enclave bosniaque en 1995.

Jean-Christophe Rufin nous propose ici plus un road-movie dans un pays en guerre, qui prend peu à peu l'allure d'un thriller psychologique, qu'une fiction avec une réelle réflexion sur le bienfondé de l'aide humanitaire dans ce même pays.

Les personnages manquent , à mon sens, de profondeur et d'envergure et semblent trop versatiles pour être crédibles. Leurs motivations respectives paraissent, à l'aune des personnages, bien superficielles ou pour le moins nébuleuses. L'intrigue paraît par moment elle aussi "fondée sur des sables mouvants", là encore peu crédible ou à d'autres moments par trop prévisible...

J'attendais, sans doute, trop de ce dernier opus d'un ancien french doctor et diplomate; dont l'expérience aurait pu mieux servir l'intrigue du roman...

Même si la plume de l'auteur est toujours aussi plaisante, le sujet aurait mérité un autre traitement.

Heureusement, la postface aborde de manière très explicite le problème véritable de l'action humanitaire. Doit-on aider les "victimes" dans les pays en guerre en leur fournissant de la nourriture et des gîtes ou en apportant des armes et un soutien logistique à leur combat ? Secourir leur part animale ou leur part humaine ? Ce sujet est bien sûr effleuré dans Check-point, mais hélas simplement effleuré...
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Attention cette critique peut donner des indications sur la fin de l'histoire....
Une histoire ficelée pour nourrir un propos. le propos est audible, pertinent et quand on connait la biographie de l'auteur on ne doute absolument pas de la sincérité de sa démarche et de la connaissance du sujet qu'il aborde. Pas de surprises néanmoins, sans y avoir mis les pieds, on se doute que le "monde" de l'humanitaire est pétri de contradictions et que les motivations des uns et des autres se nourrissent de leur propre histoire.
Le récit est fluide, tendu, et on cahote à chaque soubresaut du convoi, cependant à l'arrivée la boucle est un peu trop bien bouclée et a un air incongru de "happy-end", le "vilain" vraiment vilain est le seul puni et "les gentils" pas vraiment gentils mais pas trop méchants s'en sortent bien... A part le "vilain-vilain" les personnages on l'a compris, ni "blanc ni noir", sont donc gris comme l'est le paysage, les décors et le ciel. Ils ne sont pas faits pour être aimés ces personnages, ni détestés, du coup ce gris sans césure du ciel aux boots de la petite troupe, génère une absence d'empathie, et d'émotions ; encore une fois cela nourri le propos, mais des personnages un peu plus creusés auraient, selon moi, renforcé l'ensemble. Les nuances souhaitées comme telles manquent de finesse et frisent le manichéisme.
Cet aspect du roman ainsi que 2, 3 "facilités" (l'histoire d'amour, la finalement grande linéarité du trajet, certains obstacles passés facilement...) nuisent à l'ensemble.




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Sorry Monsieur Rufin, je n'ai vraiment pas aimé votre livre, C'est convenu, comme une jolie dissertation d'un travail de fin d'année. Le texte est figé et je ne suis pas rentré dans votre histoire dans le sens que je ne l'ai pas trouvé crédible. Aucune palpitation, aucun souhait, aucune découverte, aucun tremblement pour un personnage. Un livre qui sonne un peu creux, peut être écrit trop vite en surfant sur une vague de notoriété qui permet la vente en chaîne sans gage de récit de qualité. Vous êtes assurément capable d'infiniment mieux. Je suis sévère , d'accord, je le reconnais mais c'est là le prix de ma déception face à l'ennui.

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Un livre dont on m'avait dit le plus grand bien... mais, bon sang, que j'avais hâte de le finir.
Que ce soit la narration, trop bavarde, ou les personnages, plutôt insipides, rien n'a réussi à m'envoûter suffisamment pour que je qualifie ce roman de "bien".
Cela dit, ce ne sera pas rédhibitoire, je tenterai quand même de lire un de ses romans historiques... mais pas tout de suite !
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