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sur 1466 notes
Première lecture à vie pour de moi de Monsieur Rufin !!! Et j'ai ADORÉ !!! Je suis une fan de roman d'anticipation. Je l'avais depuis très longtemps, trop longtemps sur ma liste ce bouquin. Il m'aura quelques jours de congé pour me décider à le lire.... et je m'en mords les doigts. J'aurais du le lire bien plus tôt !!!! Une fois amorcé, ce bouquin est un véritable tourne-page. Impossible de le lâcher. Je l'ai lu en une journée, malgré ces quelques 500 pages. Une histoire bien menée, qui en mets en scène des personnages qui ne courent pas les rues : la démocratie, les droits civiques, les devoirs citoyens, les responsabilités étatiques, le contrôle et le pouvoir des gouvernements. Ça fout les jetons tout ça. Et ça nous fait poser des questions. Avec tout ce qui se passe dans le monde aujourd'hui, j'ai vu cette lecture comme nécessaire. Vraiment, à se mettre sous la main. Ne serait-ce que pour s'en servir comme modèle.... à éviter !
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Je me suis lancé dans cette lecture un peu par hasard en ce début d'année 2015. le moment était-il bien choisi? Face aux événements terribles qui ont eu lieu en France en janvier, la lecture de Globalia est pour le moins perturbante et pousse vos réflexions vers des territoires "maudits": les fameuses théories du complot. L'auteur est un diplomate français, proche de mouvements humanitaires impliqués dans la géopolitique mondiale, on est loin d'un geek fantasmant les rouages cachés d'une société diabolique, ce qui m'aurais plutôt rassuré...
Je vous laisse découvrir l'histoire des personnages, histoire très réussie à mon goût, je vais plutôt m'attarder sur les idées fortes qui émergent de la société Globalia et qui m'ont marqué pendant cette lecture. La principale: afin de maintenir une cohésion sociale et faire fonctionner la démocratie consumériste, le pouvoir globalien, formé de quelques personnes possédant tous les pans de l'économie, a besoin du terrorisme. Il allie donc un terrorisme créé de toute pièce à une propagande omniprésente afin d'annihiler toute remise en question de la société. 2ème idée forte: le brouillage de l'histoire et le nivellement des cultures par le bas afin de détruire les identités non conformes à la société de consommation. 3ème idée marquante: la méthode choisie pour annuler l'aspect subversif de la littérature: noyer les livres de qualité dans la quantité. 4ème idée: la démocratie fait disparaître tout réel opposant susceptible de l'améliorer mais produit des ennemis qui justifient son existence. Ainsi, elle est indépassable car tout mouvement alternatif est dès sa naissance infiltré et contrôlé. le seul espoir pour l'auteur: une prise de conscience chez les quelques dirigeants de la société, une révolution par le haut.
Je n'ose commenté plus ces quelques idées et vous laisse à vos réflexions...
Lecture orwellienne indispensable!
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Globalia...
Globalia...
Globalia...
Ce nom synonyme d'ensemble, pourrait être positif, cependant, il résonne pourtant à l'oreille, comme un écho synthétique, froid et inquiétant aux relents d'une dystopie annoncée.
C'est le titre de l'excellent roman de Ruffin évoquant une société planétaire mondialisée et libérale économiquement, où les libertés individuelles semblent respectées, ainsi qu'avec des garanties sociales, sécuritaires, et d'hygiènes optimales.
Alors, en quoi tout ceci serait dystopique. Justement, c'est là que tout devient intéressant et bien sûr angoissant, sinon on s'ennuierait. La jolie démocratie libérale vendue en vitrine, n'est qu'un leurre, en réalité, les citoyens ont été transformés en consommateurs aseptisés et serviles de biens, de services, de loisirs, leur bien-être et leur sécurité étant assurés 24 heures sur 24, mais…
Parce qu'il y a un, mais… En échange de tout cela, ils ne doivent pas critiquer le régime, le système en place et surtout ne jamais s'aventurer en dehors des zones protégées, car une partie de ce monde globalisé idyllique a été transformée en prison à ciel ouvert, pour les récalcitrants et les marginaux en tous genres où règne la loi de la jungle façon Mad Max.
Globalia renouvelle vraiment la dystopie par une approche résolument moderne, en s'attaquant au mythe de la démocratie libérale mercantile, synonyme de liberté pervertie par un carcan sociétal et sécuritaire défini, rendant les citoyens prisonniers de leur propre univers. Alors que le roman 1984 montrait plutôt une critique d'un régime totalitaire sans pitié à la noirceur exacerbée, l'auteur se rapproche plus du livre le meilleur des mondes avec sa société de castes et son eugénisme à but mercantile, la volonté affichée d'effacer un passé culturel et historique, ainsi que par le parcage dans des zones spéciales des individus non conformistes.
A noter également, un réalisme pertinent avec l'évolution de certains pays dans le monde actuel vers ce style de régime autoritaire, sous couvert de liberté de consommer et de mise à l'écart de certaines populations comme en Chine ou en Inde.
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C'est le festival Jean-Christophe Rufin chez nous en ce moment : mon mari a raflé tous les titres que nous n'avions pas lus à la bibliothèque municipale et j'en profite donc pour me mettre à jour.
Globalia est une dystopie dans laquelle il n'existe plus de pays, de nations, de frontières et où le droit à une longévité accrue est enchâssée dans la constitution. Regroupés sous des verrières contribuant à tempérer le climat, les territoires globaliens assurent à leurs habitants « Liberté, Sécurité, Prospérité ». Une « démocratie poussée aux limites de ses dangers » de laquelle découle une perte du sens de l'Histoire, de la mémoire collective et de l'art de la discussion et du débat.
Rufin m'a étonnée avec ce roman que j'ai trouvé particulièrement réussi autant par sa prose que par son propos. Les gadgets technologiques y sont évoqués mais sans s'appesantir sur eux. L'auteur a plutôt choisi de susciter une réflexion sur notre société actuelle et les dérives qu'elle peut engendrer. Bref, un très beau moment de lecture, dévoré goulûment.

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Est-ce vraiment de la science-fiction ? Sur beaucoup d'aspects, nous vivons déjà dans Globalia. La société de consommation notamment, l'escamotage du vieillissement, le recul de la mort, l'immense fortune d'une poignée de dirigeants et la paupérisation du plus grand nombre. le tout-technologie, la dictature sécuritaire... Orwell, Huxley, Kafka, mais, on pense aussi aux films Madmax pour la description de ces exclus de Globalia, contraints de vivre dans un épouvantable dénuement. Attention à ce qui risque de nous arriver.
Ce livre est un chef-d'oeuvre.
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Il m'en aura fallu du temps pour terminer ce livre! Non pas à cause de l'écriture ou de l'intrigue, mais la fatigue a freiné mon élan. J'y suis pourtant arrivée, chapitre après chapitre, lentement mais sûrement.
L'idée du roman m'a tout d'abord captivée: dans un futur (proche?), Globalia s'offre comme une société parfaite, protégée du reste du monde, les "non-zones", par une cloche de verre sous laquelle le climat est réglé par des canons à beau temps (dommage pour ceux qui préfèrent l'hiver...). L'Homme y est considéré comme une espèce potentiellement dangereuse; les livres, papiers et stylos ont disparu (autant vous le dire, Babelio n'existerait pas!); les cartes géographiques ont été abolies et l'apprentissage de l'Histoire s'apparente à un délit. Toute relation entre les peuples, leur histoire, leur terre a été déclarée notion anti-démocratique.

Prenons les choses dans l'autre sens: "La démocratie dans Globalia est universelle et parfaite, tous les citoyens ont droit au minimum prospérité à vie, la liberté d'expression est totale et la température idéale. Evitez cependant d'en sortir car les non-zones pullulent de terroristes et de mafieux. " (4ème de couverture - Folio).

J'ajouterais, évitez aussi de vouloir en sortir sous peine de devenir l'ennemi public numéro un car "un bon ennemi est la clé d'une société équilibrée."
Cela fait froid dans le dos, n'est-ce pas ?
Jean-Christophe Rufin visionnaire ?
Même si en 2004, date de sortie de son roman, on ne parlait pas encore de wokisme ni de cancel culture, l'auteur dépeint ici un monde tel qu'il pourrait être si nous effacions tout…le constat est sans appel : c'est terrifiant !
On suit dans cette histoire un jeune couple, Baïkal et Kate. Tous les deux veulent quitter Globalia. Nous suivons donc leurs aventures, tantôt du côté de Globalia et de ses dirigeants manipulateurs, tantôt du côté des non-zones et de leurs terroristes.
Même si l'idée du livre est captivante, aussi bien qu'effrayante, je me suis tout de même un peu ennuyée. Il m'a manquée un je-ne-sais-quoi, un chouilla de dynamisme pour rendre la lecture inoubliable. Je ne me suis pas attachée aux personnages, particulièrement Baïkal, que j'ai trouvé froid. Pur produit, sans doute, d'une société aseptisée dans laquelle même les sentiments sont contrôlés.
Quant à la fin, elle m'a vraiment déçue. Je l'ai trouvée plate et sans saveur. En même temps, après réflexion, peut-il y avoir encore de l'intérêt et de la saveur à quelque chose dans un monde tel que celui présenté ici ?
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Bon, eh bien je vais être la seule à émettre une critique négative! Je n'ai pas aimé ce roman que j'ai trouvé long, mais alors long, terriblement long... Je me suis ennuyée c'est tout dire. Bizarre, mais le charme n'a pas opéré du tout sur moi. Et pourtant les ingrédients étaient là, il avait tout pour me plaire ce livre, une critique de la société, une mise en avant des principaux travers de notre vie actuelle, de la fiction, de la romance... Alors pourquoi me suis-je autant ennuyée? Sans doute les interminables descriptions, les dialogues ennuyeux, le manque de suspens et des personnages que j'ai trouvé très "plats". Désolée :-( Si quelqu'un d'autre est de mon avis, où s'en approche, qu'il n'hésite pas à se manifester, ça me rassurerait!
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"Globalia" est un roman moderne et visionnaire qui dresse le portrait d'une société soi-disant démocratique, mais protectrice à l'excès qui a enfermé ses habitants dans une sorte d'énorme bulle où tout est parfaitement calculé, contrôlé, vérifié...
Dans cette société régit par un seul état, on parle l'anglobal et on emploie le globar pour payer.
Mais la prospérité apparente du lieu où l'expression de chacun est favorisée, cache en réalité un régime totalitaire qui surveille chacun étroitement par l'intermédiaire de la "Protection sociale", une sorte d'armée secrète visant à faire respecter l'ordre et qui n'hésite pas à faire de vos proches, vos pires ennemis et espions...
Des fêtes factices et obligatoires sont créées pour satisfaire le besoin de s'amuser, chacun sait tout sur tout le monde, les informations fausses circulent et les habitants sont abrutis par des écrans géants qui se trouvent à peu près partout. On a le droit de vivre très vieux car tout est fait pour que la vieillesse n'existe pas et les habitants sont obligés d'avoir recours à la chirurgie esthétique et autres actions pour rester éternellement jeunes. Bien sûr, dans un monde clos où la mort n'existe pas, les naissances sont rigoureusement contrôlées.
Ah oui ! J'oubliais : le papier et les stylos s'achètent au rayon jouets...car on écrit plus du tout puisque tout est informatisé.
Les politiques sont pourtant élus par le peuple, mais il y a tellement d'élections que les gens ne se dérangent plus pour voter.
Alors on fabrique de toute pièce des stimulants, on fait exploser des bombes et on invente un ennemi qui n'existe pas pour faire peur aux gens et les abêtir un peu plus.
C'est là dans Globalia que vivent Baïkal et Kate. Ils sont amoureux et leur rêve est d'aller voir de l'autre côté de la bulle, de quitter ces paysages factices, cet air artificiel et cette météo toujours trop prévisible.
Alors lors d'une randonnée organisée, ils passent la barrière de verre...
Baïkal, toujours rebelle depuis son enfance veut découvrir ce qu'on leur cache.
Car en dehors des parois de verre, il y a des gens qui vivent : ce sont les non-zones, des êtres misérables, plus ou moins organisés dont certains survivent uniquement grâce à la mafia locale.
Mais très vite, la zone extérieure étant protégée par de nombreuses caméras de surveillance, les deux jeunes gens sont arrêtés, séparés et ramenés à Globalia.
C'est alors qu'un dénommé Ron Altman propose à Baïkal de lui rendre sa liberté s'il accepte de retourner à l'extérieur, lui faisant croire qu'il a une mission spéciale à lui confier. En fait, à son insu, il va le faire passer pour un terroriste...
Baïkal devient alors l'ennemi public numéro 1. le voilà obligé de rester sur place, loin de Kate, au milieu de ces êtres qu'il ne connaît pas mais qui vivent en toute liberté hors de Globalia...

Un livre fort qui au delà des personnages et de l'histoire, nous rappelle quel est le prix à payer pour vivre dans un monde sécurisé.
L'écriture de Jean-Christophe Rufin est très agréable et d'une grande richesse...
Beaucoup de pistes de réflexion sont mises en avant dans ce roman et vous y penserez longtemps...

Lire mon avis complet sur mon blog...

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Voici une relecture.
Et c'est étrange, d'avoir cette impression de découvrir un autre livre.
Je l'ai lu il y a une 10aine d'années, et ce qui m'avait alors marqué était l'aspect Globalisation et donc uniformisation. Mais je n'avais pas du tout intégré la partie "nouvel ennemi" et la relégation dans en dehors de la civilisation d'une partie de la population.
Et c'est justement ce qui m'a sauté aux yeux cette fois ci.
Et j'avais également oublié la référence à Walden. Ce fut d'autant plus "amusant" de la redécouvrir alors que je suis justement en train d'en écouter l'audiobook.
Bref, ce fut un bon moment de relecture facile.
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Globalia, société futuriste où tout est encadré, programmé, normalisé, réglementé.
En opposition, les non-zones et leurs cohortes de tribus faméliques et miséreuses, mais libres.
Baïkal et Kate ne peuvent se soumettre à cette démocratie absolue « poussée aux limites de tous ses dangers » et ne rêvent que de fuite en non-zone.
Je ne suis pas fan de science fiction et le sujet traité ici l'a été par de nombreux auteurs déjà.
Je n'ai pas été complètement captivée et ai trouvé cette lecture un peu longue, mais fort heureusement, c'est bien écrit
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