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3,71

sur 1476 notes
J'avoue avoir eu du mal à entrer dans ce livre. L'écriture n'est pas compliquée en soi, mais pas suffisamment fluide à mon goût. de plus, pendant les 2 premiers tiers du livre, il ne se passe pas grand chose d'intéressant en soi. On se demande où l'auteur veut en venir. A la moitié du livre, je ne lui aurais octroyé que 2 étoiles maximum. C'est en ayant terminé le livre, que je suis enfin parvenue à comprendre (du moins je l'espère!!!), le message que l'auteur a voulu faire passer.
En dépeignant une société du futur, je pense que jc Ruffin a voulu simplement nous ouvrir les yeux sur la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui. Il nous dépeint une société sous cloche (Globalia), au sens propre et figuré du terme, société où la démocratie est poussée à son extrême, mais en apparence seulement. Au final, ce sont toujours les grandes sociétés du commerce et de l'industrie qui régissent effectivement le monde industrialisé. Au prétexte du bien être de tous, on impose un mode de vie et une pensée unique, où tout est contrôlé, où le bonheur est obligatoire, et la contestation et l'information sont autorisées, mais contrôlées. Ce monde sous cloche, représente nos pays industrialisés. En marge de ces zones aseptisées, à l'extérieur de la coupole de verre, vivent des populations désorganisées et privées de tout. Des gens manipulés eux aussi par les responsables du monde aseptisé, et qu'on laisse volontairement dans la misère. Cela ne vous rappelle rien? En refermant le livre, à la fin de ma lecture, j'ai eu comme un sentiment d'impuissance; même si une poignée d'intellectuels de Globalia ont pris conscience de la manipulation, même si certains tentent de déjouer le pouvoir en place, leurs tentatives sont vite réduites à néant. Est-ce là notre avenir???
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J'aime beaucoup les livres de Jean Christophe Rufin et c'est donc avec bonheur que j'ai attaqué cet ouvrage. Je me suis vite laissée prendre par cette dystopie (alors que c'est un genre que d'habitude j'apprécie peu) qui décrit les effets pervers d'une démocratie ayant atteint ses limites dans un monde qui par certains côtés ne semble plus très éloigné du nôtre. Une intrigue prenante, des personnages finement dessinés, une analyse subtile des mécanismes qui régissent les équilibres et les déséquilibres d'une société, de l'humour... tout ce qu'il faut pour faire un bon bouquin et prolonger la réflexion post lecture...
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Bonne dystopie, où la liberté et la sécurité deviennent l'oppression.
Belles idées d'un ennemi créé de toute pièce et d'aventure dans un monde hors zone.
La peur et le dégoût de la jeunesse et le culte de la consommation sont critiqués et la puissance des industriels.
La fin est un peu décevante, il manque de l'espoir, de la noirceur et un peu plus de ruse
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Kate et son compagnon Baïkal pénètrent dans une immense salle de trekking recouverte d'un dôme de verre comme le sont toutes les infrastructures de Globalia. Ils font partie d'un groupe d'une quarantaine de randonneurs pratiquant leur loisir en vase clos. Baïkal demande à Kate de se laisser distancer par le groupe pendant qu'il filera sur l'avant. Sous le couvert d'un petit bois, il la rejoint et, à l'aide de quelques outils, déverrouille une trappe d'évacuation d'eau, ce qui leur permet de passer clandestinement dans une non-zone. Pendant ce temps, Ron Altman, vieux dirigeant à qui on a déjà signalé l'évasion des deux jeunes gens, s'intéresse particulièrement à leur cas. Il songe à faire jouer au jeune homme le rôle de nouvel ennemi public, histoire de maintenir l'ambiance de peur qui règne en permanence à Globalia. Très vite capturé et incarcéré, Baïkal finit par se retrouver dans la somptueuse résidence de Cape Cod prêtée à Altman qui lui propose d'être renvoyé d'où il vient, mais cette fois sans la présence de Kate qui a également été arrêtée…
« Gobalia » est un roman d'anticipation intéressant, agréable à lire, quoiqu'un peu faible du point de vue de l'intrigue. La fin naïve et presque en happy end peut décevoir. Cependant la description de ce monde dystopique ressemble étrangement à ce qui nous attend et dont ne vivons actuellement que les prémisses (rappelons que pour les anglo-saxons « globalism » signifie pour nous « mondialisme »). Globalia n'est rien d'autre qu'une démocratie poussée aux limites extrêmes de ses possibilités de contrôle et de manipulation des individus. Un monde tellement oppressant que quiconque d'à peu près normal n'a qu'une envie, celle de le fuir. Ruffin fait preuve d'un talent de visionnaire ou de personne très bien informée. Son univers ressemble comme deux gouttes d'eau à celui prôné par Klaus Schwab, l'homme de Davos et du « grand reset ». On y trouve entre autres un « minimum prospérité » (revenu universel). Les livres papier ont disparu. L'histoire est revisitée en permanence. Plus de datation. On compte par cycles de 60 ans et on repart à zéro. On court après l'éternelle jeunesse. La gouvernance est basée sur la peur des attentats terroristes qui ne sont que des opérations sous faux drapeaux. Il ne manque qu'un virus très très mortel ! Il n'y a qu'une seule vérité, celle diffusée par les médias officiels et gobée par une majorité hébétée. Globalia étant toujours dans le camp du bien, chaque fois qu'elle bombarde un secteur de la non-zone, elle l'accompagne d'une distribution de nourriture aux populations survivantes. À noter également, l'histoire de Ron Altman, tireur de ficelles cynique et frustré, qui ressemble assez à celle d'un certain Georges Soros. Un livre qui donne à réfléchir.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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J'ai lu ce livre à sa sortie, en 2004. Il m'a laissé un souvenir indélébile. Aujourd'hui encore, alors que je dévore une soixantaine de livres par an, près de 1000 livres plus tard donc, il reste dans mon « top 10 ». Il réunit tout ce que j'aime : remarquablement écrit, il tient en haleine de la première à la dernière ligne. C'est un ouvrage de science-fiction tellement réaliste, qu'on ressent parfaitement le risque de vivre dans cette société quand on sera vieux… C'est un roman d'aventure, épique, cohérent, solide, rythmé. Il est vraiment consistant. Derrière cette épopée extraordinaire, Jean-Christophe Rufin égratigne notre société de consommation, nos plaisirs factices, notre besoin d'être protégés, calinés, entourés, aux dépends d'une vraie liberté si difficile à assumer…
C'est un livre INDISPENSABLE…
Merci Monsieur Rufin !
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Dans cette aventure dystopique, Jean Christophe Rufin nous fait vivre des heures sombres au coeur d'une société qui réécrit l'histoire et contrôle les pensées. Avec ses allures de 1984 de George Orwell, il modernise cette idée en l'implantant dans notre monde actuelle. Ecrit en 2005, le monde de Globalia est devenu, de façon inquiétante, très proche de notre réalité...
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Premier livre dystopique que j'ai lu. J'avais 17 ans. Il m'a vraiment marqué. J'ai adoré, je fus happée par l'histoire dès le début. Ce genre de livre m'a toujours plu car il me font réfléchir sur le monde qui nous entoure. Les personnages sont attachants. Une lecture fluide, je ne pouvais plus lâcher le livre un gros coup de coeur que je veux relire absolument.
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J'ai découvert Globalia grâce à une interview de Jamy Gourmaud. Je me suis donc empressé de le lire. L'univers dystopique de Globalia est original, mais les personnages et l'évolution de l'intrigue sont tout à faits banals. C'est pourquoi je donne cette note.
Comme 1984, Farenheit 451 ou encore Ravage, Globalia est adulé par certaines personnes disant qu'il décrit exactement ce que nous vivons aujourd'hui... soyons honnêtes, pas du tout. Je pense que quand on referme un livre dystopique comme celui-ci, il faut retrouver son sérieux et sa capacité à analyser les choses. La projection et le fantasme à tout bout de champ sont assez malvenus...
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Ruffin est un écrivain courageux. Tenter de revisiter comme il le fait ici les classiques Orwell, Huxley ou Bradbury est une vraie gageure. Malheureusement, il n'est pas à la hauteur de ses prédécesseurs. Tout d'abord, le postulat qu'une société démocratique doit identifier un ennemi extérieur pour assurer sa cohésion me parait très discutable et se rapprocher de trop près de la théorie du complot qui a émergé après les attentats de 2001. Ensuite, j'ai été très surpris par la platitude et la mièvrerie de l'intrigue, et surtout par l'indigence de l'écriture pour un tel écrivain. Bref, ce bouquin a un goût de réchauffé, et rien qui permette de le sauver du naufrage.
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Globalia est une démocratie parfaite, qui recouvre quasiment l'ensemble du globe. Baïkal et Kate veulent pourtant partir pour les "non-zones", endroit plein de terroristes, non climatisé,... mais où Baïkal pense pouvoir vivre libre. Pas facile de s'échapper de Globalia, ce monde où la surveillance est extrême pour permettre la liberté de tous ! Je n'en résumerai pas plus mais sachez que je ne vous parle ici que de quelques pages, je vous laisse découvrir le reste.

Dès le début du livre, Jean-Christophe Rufin donne le ton du livre. Dans "1984" ou le "Meilleur des mondes" le lecteur passe par une phase de description relativement longue pour comprendre dans quel monde les personnages évoluent. Dans Globalia j'ai été très surpris de constater que la description est incluse au fil des pages, c'est très agréable. Les personnages sont très développés, le monde inventé par Rufin est futuriste (pour tout ce qui et technologique) mais est surtout une excellente critique de la société actuelle (télévision, surveillance anti-terroriste, presse,... tout y passe).

La Liberté d'expression, la démocratie, la surveillance anti-terroriste,... et beaucoup d'autres sujets de réflexion sont distillés au fil du roman. L'histoire quand à elle est excellente, l'intrigue pleine de rebondissements. Je ne peux que le conseiller à tout mon entourage, je vous le conseille.
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