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sur 928 notes
roman d'espionnage bien ficelé, intéressant et haletant.
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Jean-Christophe Rufin sait de quoi il parle.
Médecin de formation, il a beaucoup travaillé dans l'humanitaire et fait carrière dans la diplomatie, notamment en Afrique, tout en poursuivant avec brio une carrière d'écrivain qui lui ouvre les portes de l'Académie française. Profondément marqué par le tragique assassinat de touristes français en Mauritanie en 2008, il en a tiré le début de ce roman d'aventures que l'on peut rattacher au genre « espionnage ».
L'action se déroule après l'élection de Barack Obama – que l'auteur ne semble pas porter dans son coeur – mais avant l'élimination de Ben Laden – dans l'immensité du désert saharien qui s'étend de la Mauritanie à la pointe du Tchad, à travers le Mali et le sud algérien, cet espace du Sahel sans frontières matérielles sillonné par les caravanes, les trafiquants de drogue et d'armes, les cellules terroristes plus ou moins autonomes ou qui font allégeance à AQMI et se financent par les prises d'otages, les services secrets publics et privés qui combattent ces « katibas » islamistes …
On y retrouve le travail des agences de renseignements – telle « Providence » déjà mise en scène dans « le Parfum d'Adam » - et l'action d'un jeune couple de diplomates lancés dans la création d'un consulat de France à Nouadhibou, pratiquement sans aucun moyen (je me souviens à ce propos des récits de ma marraine, épouse de l'ambassadeur de France à N'Djamena à la fin des années 60 et de ses prouesses d'organisation dans ce secteur éloigné de tout …).
Les héros sont séduisants : la belle franco-algérienne Jasmine tiraillée entre deux mondes, le jeune médecin formé aux techniques des services secrets, le canado-ukrainien Dimitri, Kader, le jeune chef de troupe algérien rebelle et mystérieux. L'intrigue s'avère naturellement très embrouillée, les manipulations à géographie variable, et, incontournable, l'idylle un peu superflue. Cependant, elle prend place dans la construction du récit, et c'est sans doute la loi du genre. On est loin, cependant, du style SAS comme « Panique à Bamako » qui se plaçait dans le même contexte politique, mais qui m'avait aussi beaucoup appris sur le sujet.
Ce qui accroche et fait tout l'intérêt du roman – mais pas autant que l'émotion éprouvée lors de la lecture du « Collier rouge » - c'est le style particulièrement fluide de l'auteur et l'étincelance de ses descriptions. La dernière scène qui se passe dans le salon de l'horloge du Ministère des Affaires Etrangères est époustouflante de réalisme. Et on ne peut que constater que, près de sept ans après l'écriture de cet ouvrage, la situation politique est toujours d'une aussi brûlante actualité : prises d'otages, groupes de combattants islamistes fanatisés, attentats suicides … l'histoire contée ici est prémonitoire, hélas.
Cette lecture très romanesque fournit quelques petites clés pour comprendre ce qui se passe de nos jours dans cette partie charnière de l'Afrique.

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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L'intérêt principal que j'ai trouvé à lire ce roman tient au fait que l'auteur nous donne l'accès (ou plutôt l'illusion de l'accès) à un monde totalement inconnu de l'intérieur mais qui influence dramatiquement notre quotidien : les milieux terroristes islamistes.
Toutefois, je suis restée sur ma faim quant au personnage de Jasmine, pourtant central, qui demeure une énigme, par manque d'incarnation, de réalisme, à mon goût. Si j'ai bien compris il a voulu en faire un symbole. Celui d'une jeunesse française issue de l'immigration magrébine, partagée entre deux mondes, deux cultures, complexée, humiliée et qui résout ce dilemme par la vengeance et le terrorisme.
De même je trouve assez peu crédible que des médecins soient engagés dans une action terroriste ou encore de l'espionnage. C'est peut-être réel mais sans doute très marginal car trop antagoniste déontologiquement.
Le roman est construit comme une intrigue policière. de l'action, du suspens. Mais cela reste assez moyen dans l'ensemble sur ces points.
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J'ai mis du temps à me décider à lire ce livre, trop de souvenirs douloureux des attentats qui ont frappé la France....mais une fois lancée ce roman m'a captivé, même s'il m'est arrivé de me "perdre" dans les différents personnages du livre.
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C'est Rouge Brésil que je voulais lire de JC Ruffin. On m'en a dit tellement de bien.
Et puis je suis tombé sur Katiba. A priori le pitch correspondait plus à mes lectures.
Alors je me suis lancé.
Wahou, quelle claque. Comment un écrivain a priori réputé a t'il pu écrire un tel nanard.
J'ai trouvé ça mal écrit, mal documenté, complétement irréaliste.

J'en vient a me demandé si ce n'est pas écrit juste pour surfer sur la vague du terrorisme qui fait bien vendre depuis une décennie.

Je lirai probablement Rouge Brésil, mais je choisirai avec soin les prochains Rufin dans lesquels je me plongerai
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Ecrit par un diplomate très au fait des services secrets, histoire d'un attentat déjoué et de la capture d'un membre important d'AQ. Histoire avant tout d'une jeune femme déchirée entre deux cultures et qui doit choisir son chemin. La fin est haletante.
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Les livres d'Histoire retiendront la date du 11 septembre 2001 comme le commencement d'une longue guerre d'un genre nouveau, opposant les forces obscurantistes se réclamant de l'islam radical et les pays occidentaux.
Depuis lors la pieuvre extrémiste dirige ponctuellement ses attaques suicidaires contre les pays qu'elle considère mécréants. Dotée de moyens financiers considérables provenant de trafics en tout genre, elle s'est implantée dans les endroits du monde où les conditions de vie sont les plus extrêmes, l'Afrique notamment.

Une grande partie du roman “Katiba” se situe dans la partie occidentale du Sahel : de la capitale mauritanienne Nouakchott au désert du Ténéré dans le nord du Niger en passant par le centre du Mali et l'extrême sud de l'Algérie.
Cette vaste étendue semi-aride se confond avec le monde des Touaregs au nomadisme déclinant. Du fait de son relief, propice au camouflage de petits groupes mobiles, cette zone géographique est devenue ces dernières années le terrain de prédilection des cellules terroristes d'Al-Qaïda au Maghreg islamique (Aqmi), ces petites unités combattantes aussi appelées katibas.

Alternativement le lecteur est convié dans un lieu infiniment moins poussiéreux, à l'ambiance nettement plus feutrée : le Quai d'Orsay. Ce haut lieu de la diplomatie française est la cible d'une opération djihadiste minutieusement planifiée par le chef d'une katiba sahélienne au charisme irrésistible : Kader Bel Kader.

Le projet d'attentat vise un ministre arabe de passage à Paris et nécessite pour sa réalisation le concours de Jasmine, une fonctionnaire du Quai d'Orsay de nationalité franco-algérienne.
Au tout début de l'intrigue, alors que cette jolie trentenaire atterrit à Nouakchott, elle sait pertinemment que ses moindres faits et gestes sont observés scrupuleusement par les services secrets d'horizons les plus divers, et pourtant elle n'en a cure…

Ce roman de Jean-Christophe Rufin, paru en 2010, est un thriller parfaitement orchestré, d'une incroyable intensité dramatique.
Un puzzle diabolique, fait de pièces éparses réparties dans différents pays, petit à petit se met en place tout en gardant suffisamment de zones d'ombre pour captiver le lecteur jusqu'à l'épilogue haletant au possible.

La prose de l'écrivain est un régal ; voici un petit aperçu de son style, de son aisance à introduire un personnage :
“C'était un de ces grands vieillards du désert qui forcent le respect. Les marques de ce qu'ils ont enduré, le miracle de leur longévité, la sagesse que leur ont conférée des années de privation et de solitude, tout contribue à faire d'eux des reliques vénérables. Il est impossible de leur prêter la moindre intention hostile. Les épreuves paraissent les avoir délivrés de toute énergie pour commettre le mal.”

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Un subtil mélange entre roman et journalisme d'investigation.
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J'ai eu du mal à lire ce livre, il était assez compliqué à comprendre, il faut avoir beaucoup de culture générale pour suivre l'histoire.
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