Les énigmes d'Aurel le Consul, tome 1 : Le suspendu de Conakry

Il est des Êtres qui sont pour le moins atypiques. C'est le cas d'Aurel. Aurel, le consul en poste à Conakry, capitale Guinée ne, bordée par l'atlantique sur la face ouest africaine.
Aurel résume cette vie africaine qui dit à peu près ceci "En Europe on rêve de chaleur et D. Afrique, en Afrique on fait un rêve contraire"
Aurel n'est pas franchement enchanté d'être là. La vie africaine ici tourne autour d'une Marina où tourne tout ce qui se rattache à la pègre, la drogue, les traffics en tout genre.
Aurel est un homme bizarre, timide, dont on moqué son allure. Cartable, imper à la Colombo, lunettes type glacier. Disons pour résumer carrément anachronique. Son emploi de consul s'est transformé en un placard.
Mais ce qu'il aime Aurel, ce se les enquêtes à résoudre. Alors quand Jacques Mayères est retrouvé pendu au mât de son bateau... Il foncé façon enquêteur free-lance.
Le pire dans tout cela est que l'on s'attache à lui. Disons le, il est bon apôtre.
Jocelyn, la soeur du défunt, rappliquée de France, ne s'y est pas trompée.

L'histoire : un matin, à Conakry (Guinée), un homme est retrouvé mort, suspendu par un pied en haut du mat de son bateau. Aurel, Consul de France à Conakry, décide de mener seul une enquête parallèle à l'enquête officielle pour découvrir la vérité sur cette affaire qui l'intrigue.



Mon avis : j'ai pris grand plaisir à lire ce livre. Le personnage d'Aurel, Roumain devenu Français, anti-héros sympathique, émotif et intelligent, au look improbable et absurde sous la chaleur de Conakry, peu respecté mais endurant et audacieux, est le véritable intérêt de cette intrigue policière par ailleurs peu originale, même si l'enquête reste très intéressante à suivre. La plume de Rufin, égale à elle-même, précise et fluide, nous permet d'avancer dans le roman avec facilité et légèreté. Au final, donc, un très bon moment de lecture de détente. Peut-être pas le top du top pour les fans d'intrigues policières complexes ou de thrillers flippants, mais pour une quasi-néophyte comme je le suis dans ce genre, c'est tout à fait suffisant. Mon seul petit regret a peut-être été de ne pas avoir été assez imprégnée de la chaleur locale, même si plusieurs passages permettent de la garder en tête. Dans l'ensemble, et même si'l y a bien sûr pas mal de différences aussi, ce personnage m'a plusieurs fois fait penser à Richard Pool, héros très britannique des précédentes saisons de la série télévisée Meurtres au Paradis (et dans mon cas, c'est plutôt un bon point, j'aimais beaucoup ce personnage !).

Bonjour les lecteurs ....

Voici le dernier Rufin qui est très très gentillet, à la limite du décevant!

Aurel, français d'origine roumaine, est un improbable consul de France occupant un poste subalterne en Guinée.
Avec sa dégaine des années 30, son passé de pianiste de bar, sa haine de la chaleur et son amour du Tokay, il dénote sous l'ambiance tropicale.
Profitant de l'absence de son supérieur hiérarchique, il va se lancer dans un enquête pour tenter de résoudre l'énigme de ce plaisancier blanc, retrouvé suspendu au mât de son bateau.
Aurel a toujours rêvé de jouer les Sherlock Holmes .. Il va prendre son rôle à coeur et mener son combat contre l'injustice et rétablir la vérité..... Bof bof bof !!!

Ancien ambassadeur de France, certes Rufin dresse un portrait peu flatteur de certain " expats " nostalgique de " temps béni des colonies ".
L'écriture est plaisante et légère ( très académique ), mais Monsieur Rufin nous a habitué a bien mieux.
L'ensemble reste bien plat !!

Je pense que l'auteur devrait abandonner le style " polars" pour se consacrer aux romans historiques où il excelle.( cfr son petit dernier dans le genre " le Tour du monde du roi Zibeline ")

Ceci est le premier volet d'une trilogie et je ne suis pas certaine de me plonger dans la suite.

Lecture agréable mais sans plus. J'ai plus retenu et apprécié l'ambiance et le personnage d'Aurel que l'enquête en elle-même. le suspens n'est pas là et finalement la fin est un peu alambiquée.
Je m'attendais à un peu plus de cet auteur... il y a eu mieux à mont avis.

Un polar signé Jean-Christophe Ruffin, De l'Académie Française, mazette ! Et quel polar ! Des personnages hors du commun, tel Aurel, ce roumain exilé en Guinée, devenu diplomate à la force du poignet après avoir été un temps sans papiers. Tel encore ce Jacques Mazières, retrouvé mort, pendu par un pied en haut du mat de son voilier, dans la marina de Conakry. Telle encore sa compagne du moment, cette mystérieuse beauté du cru nommée Mame Fatim. Et maints autres du même acabit, que l'auteur fait vivre (ou revivre) intensément sous notre regard éberlué. J'avoue n'avoir encore jamais pris autant de plaisir à la lecture d'un roman policier digne de ce nom, tant l'action est soutenue, au fil de l'enquête menée clandestinement par ce vice-consul en mal de reconnaissance, mis au placard pour cause de… compétence ! Cerise sur le gâteau, l'auteur règle ses comptes avec les pratiques mafieuses de la Françafrique, qu'il a bien connues. Un coup de torchon salutaire…

Je ne divulguer pas cette histoire d'Aurel le consul mais ce fut pour moi une réelle découverte. Je suis adepte de Rufin pour ses romans mais je n'avais jamais lu Aurel...malgré les fortes recommandations de mes amis. C'est chose faite et comme j'ai mis le doigt dans le pot de confiture je vais très très bientôt recommencer. D'autant que celui ci m'a accompagné pendant mes 4h de train aller....

Moi qui ne suis pas concrètement fan des romans policiers, celui-ci je l'ai adoré. Bien aéré, composé de 12 Chapitres, c'est un roman qui m'a directement plongé dans l'histoire.
Les descriptions sont tellement belles qu'elles donnent une impression de réelle. Ce personnage pourtant peu-ordinaire, nous donne envie de s'attacher à lui. Sensible, addict à sa cigarette, à son vin blanc, et son piano, il se sent totalement laissé pour compte à cause de ses origines et de sa mode vestimentaire. Mais il s'en fiche.
Je ne vais pas donner beaucoup d'éléments dans cette critique car je pourrais me risquer de vous donner le fin mot de l'histoire, et ce serait dommage. Surtout que l'intrigue est tenue jusqu'au dénouement. Mais sachez que l'auteur a montrer ici, dans ce roman, quelque chose qui est en parti réaliste : les maux de notre société sont vécus de différentes manières, et lorsqu'une personne est différente, malheureusement, cette même société et une partie des individus qui la compose, sont prêts à tout pour entraver la liberté de cette personne. Ici, on découvre qu'Aurel ne voulait pas devenir consul, mais enquêteur dans la police. Et malgré son statut, malgré les railleries des autres, lorsque ce meurtre apparaît, il enquête, car il sent que quelque ne va pas. Mais ce qu'il y a de plus beau dans ce roman, c'est que l'auteur n'a pas montré que les soucis actuels de notre société ( drogues, argents, moqueries, humiliations etc ), il a aussi montré des êtres humains, acceptant les différences d'autrui, reconnaissants et capable d'altruisme.

Si jamais vous aimez les romans policiers, si jamais vous aimez les narrations profondes de sens, alors n'hésitez pas. Commandez-le. Sa fin est juste, pour moi, sublime et je remercie mes beaux-parents de m'avoir prêté cet ouvrage.

Jean- Christophe Rufin maîtrise parfaitement le suspens dans ce Suspendu de Conakry : trafiquants, argent facile(??), exécution punitive... Vite, vite, la dernière page pour enfin respirer, faire le tri : les "propres", les truands, les vilaines questions d'intérêt et l'irremplaçable Consul, aux looks les plus improbables possibles ! de quoi passer un moment de lecture agréable.

Aurel Timescu, avec ses manières très "vielle France", sa conception particulière du chic en matière de vêtements, son passé de pianiste de bar louches, est, tout de même Consul de France.
En Guinée où il est cantonné dans un placard, à composer des opéras. Il circule à l'arrière d'une Clio deux portes toute déglinguée mais le fait comme s'il s'agissait d'une Rolls.
L'assassinat d'un ressortissant français va lui permettre de sortir de son cadre habituel et il va mettre un point d'honneur à résoudre l'affaire.
Il a cette touche d'élégance relative, tel Hercule Poirot, l'esprit de déduction d'un Sherlock Holmes, c'est un sympathique personnage prêt à défendre la veuve et l'orphelin. Il est intuitif, intelligent, respectueux des personnes et du monde dans lequel il évolue.
Et si Jean-Christophe Ruffin en faisait un héros récurrent et nous propose une suite à cette enquête d'ambassade ?
Qu'en pensez-vous ?

Un homme différent, fafelu dans ses tenues, un original, un consul arrivé en Guinée, là, par le hasard de la vie et des rencontres. Un meurtre, une personnalité et un esprit brillant qui se révèle. Un récit plein d'humour, très bien mené. Haletant et entraînant. Je recommande.