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sur 864 notes
Embarquement immédiat pour le Mozambique
Après la Guinée où Aurel timescu, le héros du "Suspendu de Conackry" avait mené sa première enquête, c'est en Afrique de l'Est qu'il va sonder la vie de Béliot, un ancien patron du BTP.
Retrouvé mort dans la piscine de son hôtel,le vieux séducteur laisse trois femmes en plan et des amis trahis.
Tandis que le consul général Mortereau, novice à l'ambassade de Maputo, se préoccupe de l'ONU et des défenses des éléphants, Timescu scrute la vie du détesté Béliot.Et comme Aurel met un point d'honneur à rendre justice, il met ses capacités intuitives doublées d'un verre de vin blanc pour trouver les coupables.
Rufin souligne ici la corruption des gouvernements et les drames que subissent les animaux ainsi que la part de responsabilités de beaucoup de pays exploitant ce continent plein de ressources.
Loin d'un Romain Gary avec "Les racines du ciel" ce nouveau cru rafraîchit l'été comme un bon verre de Pastis; et c'est pas si mal.







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Direction le Mozambique où l'on retrouve Aurel ce consul de France, pauvre type mais qui résout des intrigues qui n'intéressent personne. Il tente ici de sauver une ressortissante française (injustement) incarcérée pour le meurtre de son ex-mari, vieux grincheux et escroc notoire. On pourrait apprécier les connaissances de l'auteur sur l'Afrique, mais non : changer Maputo par une autre ville, ailleurs, ça ne change rien ! On n'apprend rien si ce n'est qu'il y aurait de la corruption dans ce pays (oups !). Même l'ambassadeur manque de consistance (l'auteur voulait-il viser une connaissance sans la nommer ? - lol). On pourrait s'attacher à notre anti-héros : je l'avoue. Parce que, quand même, ce deuxième opus a un peu plus de corps que le premier, ça donne un espoir qu'au troisième épisode notre Académicien sorte de la facilité (j'allais écrire léthargie). C'est l'avantage d'avoir une belle plume : quand il prend des vacances d'écrivain, il écrit des polars exotiques pour passer le temps. Je tenterai le troisième pour voir si la marge de progression se confirme... ça se lit vite, et ça repose entre deux romans ou essais.
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Je ne peux pas dire que je sois enthousiasmée par ce roman mais la plume pince-sans-rire de JC Ruffin réussit à donner vie à un personnage attachant,incarné par Aurel,consul français d'origine roumaine, ayant souffert sous Ceausescu et en poste au Mozambique. Entre la caricature du fonctionnaire planqué et le détective en herbe qui se déchaîne pour sauver la veuve et l'orphelin, se situe notre homme. Anti héros qui sait finalement mener sa barque pour rétablir justice comme il l'entend. Car il s'agit d'un polar. Plus précisément le tome 2 mais j'ignorais qu'il y avait un tome 1 ce qui n' a aucunement nuit à ma lecture ! A partir de l'assassinat d'un viel homme,français lui aussi,dont le portrait frise également la caricature du colon, on s'avance vers une résolution de l'intrigue qui nous éloigne du simple meurtre crapuleux pour accéder à un scandale écologique. L'ensemble demeure cependant bien léger.
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Aurel le consul: avec tout le respect que je lui dois, je n'aimerais peut-être pas travailler avec Monsieur le Consul. Mais lire ses aventures, me balader discrètement dans son sillage, l'écouter jouer du piano, voyager au Mozambique, même m'ennuyer au consulat de Maputo, quel plaisir! une enquête , mais surtout un roman, une histoire, des personnages, des paysages, plus vrais que nature, et le talent d'un écrivain pour vous embarquer avant même que vous n'ayez conscience d'avoir lu dix pages: un régal!
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De Conakry à Maputo (Mozambique), Aurel Timescu, Consul adjoint de son état, poursuit son périple africain sous la plume d'un Jean-Christophe Rufin qui a choisi un registre léger, assez éloigné de certains de ses livres les plus marquants. C'est son droit et Les trois femmes du Consul, comme son prédécesseur, est un roman fort distrayant, qui nous fait découvrir les arcanes de la diplomatie française au fil d'une intrigue policière de bonne tenue, assez en tous cas pour entretenir un petit suspense. L'intérêt principal du livre, comme pour le pendu de Conakry, repose sur la personnalité atypique et saugrenue de son héros, dégingandé, maladroit et sensible malgré une allure dépenaillé, sorte d'inspecteur Colombo qui ne paie pas de mine mais qui déteste les injustices. Il n'y a rien de plus excitant pour ce brave Aurel Timescu que de débusquer les auteurs d'un crime (oui, Aurel est hardi !), passion partagée avec celle de la musique et du vin blanc, entre autres choses, faute d'avoir une vie sentimentale digne de ce nom. L'écriture fluide de Rufin permet d'apprécier une lecture agréable qui aurait peut-être pu être rehaussée par davantage d'éléments concernant le quotidien des mozambicains, l'auteur s'intéressant tout de même en priorité aux faits et gestes d'expatriés français. Les trois femmes du Consul est un roman alerte, sympathique et sans prétention. Pourquoi s'en priver si l'on aime Rufin, l'homme et l'écrivain ?
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Aurel le Consul est de retour. En petite forme, je trouve.
Le personnage reste égal à lui-même avec sa dégaine improbable, son esprit de déduction bien à lui, sa capacité à ne rien faire et son goût pour les enquêtes et est toujours aussi drôle.
En revanche les personnages secondaires sont caricaturaux ou sans épaisseur psychologique et l'intrigue bien mince et un peu vite troussée.

Cet opus permet de passer un moment agréable mais rien de plus.
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Une nouvelle découverte, j'en aurai fait beaucoup durant cette année 2019 en m'ouvrant à d'autres auteurs ainsi qu'à de nouveaux styles. Jean-Christophe Rufin semble être un auteur prolifique dont on parle beaucoup, je le rencontre par pages interposées grâce à Aurel Timescu ce consul adjoint à l'ambassade de France au Mozambique. C'est un étrange personnage que cet Aurel, ce n'est pas la première fois que Jean-Christophe Rufin met en scène cet énergumène, je débarque donc un peu mais je n'ai pas rencontré de problème particulier à suivre cette nouvelle aventure. Je ne parviens juste pas à savoir qui est au fond Aurel Timescu, ce flou concernant sa personnalité est-il voulu?
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L'année dernière nous avions fait connaissance avec le héros récurrent créé par Jean-Christophe Rufin à l'occasion du premier épisode de ses aventures, le suspendu de Conackry. Et c'est un vrai plaisir de retrouver Aurel Timescu, Consul de France, dans son nouveau poste. Après la Guinée, direction le Mozambique et sa capitale, Maputo. de toute façon, Aurel n'est pas tout à fait maître de ses affectations. Dans les milieux de la diplomatie, on essaye d'éviter de se voir attribuer ce collaborateur précédé d'une désastreuse réputation d'inefficacité. Il faut dire qu'Aurel fait de son mieux pour l'entretenir en prenant bien soin de ne surtout pas s'impliquer dans son travail. Un petit côté Bartleby, sans aucun doute. A Maputo, le jeune Consul général était encore trop novice pour avoir entendu parler d'Aurel et les ressources humaines en ont profité pour le nommer, ni vu ni connu. Comme d'habitude, une seule chose est capable de transformer cet agent de mauvaise volonté en un redoutable limier : une enquête policière.

Pour Aurel, la mort suspecte d'un ressortissant français est donc synonyme de grande excitation. Pour autant, la représentation consulaire n'est pas non plus censée élucider des meurtres alors il faut faire preuve de finesse et d'intelligence pour naviguer entre les forces de police et la justice locale. Cette fois, le propriétaire d'une résidence hôtelière, le vieux Béliot est retrouvé mort dans sa piscine et son ex-femme, Françoise est rapidement soupçonnée (des histoires d'argent, forcément) et emprisonnée. Chargé de l'assister, Aurel, pas indifférent au charme de la dame en détresse est rapidement convaincu de son innocence et se fait un devoir de comprendre ce qui s'est réellement passé. Avec des méthodes très personnelles, une acuité renforcée par sa consommation de Tokay bien frais et une connaissance de la complexité des relations humaines nourrie à l'aune des geôles communistes de la Roumanie de Ceausescu, son pays d'origine. Tout ce qui fait de ce personnage singulier un anti-héros de plus en plus attachant.

Pour Jean-Christophe Rufin, c'est une fois encore l'occasion de poursuivre l'exploration des méandres de la géopolitique et de la diplomatie sur le territoire africain. Sa connaissance du terrain explique sans doute que le climat soit si facilement perceptible grâce à quelques personnages bien campés et surtout à l'absence de caricature. Qui n'exclut pas l'humour. L'enquête menée par Aurel va le confronter aux classiques problèmes de corruption, de pressions et de cohabitation des différentes nationalités. Pour le lecteur, c'est aussi l'opportunité de revisiter quelques faits historiques qui peuvent expliquer les situations actuelles, et de découvrir quelques aspects culturels du pays. Mais cette fois, le drame écologique est au coeur des investigations et donne une tout autre dimension à l'histoire.

Je disais après le premier volume que c'était le personnage d'Aurel qui emportait le morceau et je ne peux que confirmer après cette deuxième aventure. Sa singularité, son désespoir teinté d'élégance, son regard décalé, son comportement à contre-courant, le poids de son vécu et de ses origines, tout ceci contribue au charme de cette série portée par son humaniste créateur. Vraiment curieuse de savoir quel sera le prochain poste d'Aurel Timescu...
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Peut-on dire que notre académicien/diplomate ne se foule pas trop avec son improbable personnage de détective musicien, amateur de Tokay ?

Déjà, à la lecture du premier opus* des aventures de l'obscur consul de France Aurel Timescu, j'ai eu cette impression d'un auteur produisant un petit truc rapide, manière de garder un pied en littérature, en dépit de moult autres occupations.

Si cette série policière un peu légère ne rend pas justice à son talent de romancier, elle reste pour autant bien sympathique. On y retrouve le plaisir de lire Rufin, son écriture fluide et efficace, sa pâte humoristique et un ton décalé rafraîchissant.
La fantaisie est à son comble avec son petit détective anti héros, dilettante paresseux et futé. Et on peut imaginer que l'expérience diplomatique de l'auteur a su donner de la crédibilité au contexte de l'histoire. Dommage néanmoins que le fond narratif soit si léger qu'il faille diluer l'histoire dans autant de palabres pour atteindre une honnête épaisseur de pages.

C'est le livre détente parfait, rapide à lire, aisé à poser et reprendre, qui fait voyager dans les cercles feutrés des Affaires Etrangères de la République, évoquant ici le contexte particulier de la corruption en Afrique et des trafiquants d'ivoire.

*Le suspendu de Conakry

#objectif disparition PAL
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Malheureusement le charme de la découverte ne fonctionne qu'une fois.

"Le suspendu de Conakry" m'avait beaucoup amusé, c'est donc avec enthousiasme que j'ai abordé "Les trois femmes du Consul".

Quelle déception que ce "bis repetita" !
J'ai l'impression d'avoir lu un pastiche du premier tome, les mêmes ingrédients empruntés aux expériences diplomatiques de l'auteur constituent la toile de fond d'une enquête diligentée par l'improbable consul roumain attaché à l'ambassade de France.

Lu avant l'autre, je me serais certainement régalé mais la sensation de "déjà vu" fut si forte que le plaisir en fut lourdement altéré.


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