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3,8

sur 179 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quarante-huit heures dans la vie des habitants de North Bath, ancienne cité industrielle du New Jersey qui ne s'est jamais relevée de la crise. Une ville qui agonise : usine qui s'écroule, odeur pestilentielle, bref un putain de trou paumé dans le nord de l'Etat. Dans ce décor sinistre et banal à pleurer se déroule une triste et tragique mais aussi joyeuse et tendre comédie humaine.

Notre guide sera Douglas Raymer, le policier de la ville, un enfant du pays qui connait tout le monde et que tout le monde connait. Veuf inconsolable d'une femme trop belle pour lui, névrosé, un peu veule mais aussi sincère et secrètement amoureux de sa jeune coéquipière black.

Tout autour de lui, s'agite une ronde de personnages, touchants, paumés et parfois résignés. Il faudra deux jours pour que les choses et les destins qui semblaient immuables évoluent. Quarante-huit heures pour que tout change afin que rien ne change.

Enorme roman fleuve, énorme dans tous les sens du terme, six cents pages serrées avec un sens de la narration et une maitrise du récit qui laisse le lecteur admiratif. Une foule de petites gens auxquels on s'attache, des menues péripéties qui impactent leur vie malgré eux, il semblerait que Richard Russo ait inventé le roman qui se lit comme on regarde une série télé.

Cette description méthodique entomologiste et ironique de l'Amérique des loosers, des combinards et des seconds couteaux n'est jamais cynique ou ricaneuse. le romancier respecte ses personnages, il les regarde évoluer, se fourvoyer ou se défendre avec une sincère empathie.

Russo est un grand romancier américain, Baz'art garde un formidable souvenir de « Quatre saisons à Mohawk » et du « déclin de l'empire Whiting » avec « Á malin, malin et demi » il devient l'égal de Richard Ford ou Philip Roth ni plus... ni moins .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Titre : À malin, malin et demi .
Auteur : Richard Russo
Année : 2018
Editeur : Quai voltaire
Résumé : Bath est une cité industrielle du New Jersey, touchée par la crise. Policier de cette bourgade, Raymer, se remet mal du décès de sa femme Becka qui s'apprêtait à le quitter. Dépressif, victime d'une haine de soi qui paralyse chacune de ses décisions, Douglas hante les rues de sa ville comme un fantôme. de l'autre côté de la cité, le vieux Sully passe ses journées et sa retraite, vissé sur un tabouret de bar. Les deux hommes sont ennemis depuis des décennies, quelle histoire rocambolesque a pu les réunir pour qu'il se retrouve cette nuit, à déterrer le cercueil d'un éminent juge récemment inhumé ?
Mon humble avis : Qu'est-ce qui différencie un bon auteur d'un excellent auteur ? Un roman lambda d'un excellent roman ? La réponse est multiple : d'aucun diront l'histoire, d'autre le style, la vision, l'imagination, la singularité peut-être. Pour ma part, et je le pense de plus en plus depuis que j'ai quelques velléités d'écriture, il s'agit de la précision, la densité, le talent de créer un monde viable, complexe, des personnages incarnés, des personnages dotés de toutes les contradictions d'un être humain véritable, des personnages habités, que l'on peut détester à la fin d'un chapitre et adorer quelques pages plus loin. A n'en pas douter, Richard Russo est un excellent auteur, je dirais même un immense écrivain. Je restais sur un souvenir ému de la lecture du déclin de l'empire Whiting il y a quelques années, et la lecture de ce texte me confirme à quel point Russo est un maître. Précises, cocasses, touchantes, cruelles, les petites histoires de cette communauté sont d'une justesse impressionnante, d'une acuité folle. Oui Russo est un maître, il décrit les petites gens comme personne, avec humanité et sans cynisme. C'est tendre, hilarant parfois, d'une tristesse infinie, empathique. C'est beau, tout simplement. À malin, malin et demi reprend les personnages d'un homme presque parfait ( que je n'ai pas encore lu ) vingt-cinq ans plus tard, mais rassurez-vous, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier bouquin pour apprécier celui-ci. À malin, malin et demi est un pavé de plus de six cent pages, un roman fleuve passionnant jamais pompeux, jamais ennuyeux. Un texte subtil, pétri d'humanité, une ode à la vie et à l'être humain mais aussi une féroce satire sociale. J'en fais trop ? Lisez-le et nous en reparlerons après !
J'achète ? : Oui et de toute urgence. Rarement, en refermant un bouquin, je n'ai eu l'envie de prendre l'auteur dans mes bras. Ca à été le cas ici et pour cela, et mille autres raisons ( dont cette façon unique de magnifier les losers) , il faut découvrir Richard Russo, cet écrivain magnifique.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Il y a des auteurs comme cela, ou il n'y a pas besoin de lire tout son palmarès pour savoir qu'il va devenir un de vos préférés.
Il m'a fallu que deux livres pour avoir envie de lire tout ce qu'il a écrit.
J' ai tout aimé les personnages, les intrigues, le début, la fin et j'ai ris, tellement ris.

C'est pourtant le récit de plusieurs être blessé par la vie, mais leurs dialogues, leurs hypothétiques infortunes m'ont déstabilisés au point de me faire rire.

Alors c'est si rare que je dirais merci, Mr Russo… Merci, car il m'a fallu un roman, le votre pour oublier tout mes soucis… pour respirer, enfin et finir par se dire que la vie vaut vraiment la peine d'être vécu !

Bonne lecture !



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Après le déclin de l'empire Whiting et Mohawk, je poursuis ma lecture de l'oeuvre de Richard Russo. Et je dois dire que cet auteur est enthousiasmant.

L'action se passe dans une petite ville (pauvre, quasiment sinistrée) complètement éclipsée par sa voisine, riche et célèbre.
Il y a plusieurs personnages principaux : le premier est Douglas Raymer, le shérif de la ville, la quarantaine , veuf il a du mal a se remettre de la mort de Becka : sa femme s'apprêtait à le quitter quand elle est décédée dans un accident domestique. Il y a ensuite Sully, le septuagénaire toujours prêt pour une blague de potache , son ami Rub (l'idiot du village), le méchant Rob (qui bat son ex femme), un entrepreneur semi-véreux , et aussi le chien de la couverture (que Sully a appelé Rub (oui son ami et le chien ont le même nom ce qui crée des situations drôles et des quiproquos). Les personnages féminins sont moins nombreux mais tout aussi attachants et bien campés : il y a Ruth l'amie et ancienne amante de Sully, Alice qui n'a plus toute sa tête ....et aussi l'excellente Charice, adjointe du Shérif Raymer.
L'action se passe sur 2 jours où il semble que les différentes calamités envisageables se concentrent sur cette petite ville. Jamais je n'aurai cru qu'autant de personnages dépressifs, borderline pouvaient être aussi intéressants et passionnants. La nature humaine m'étonnera toujours : j'ai à la fois été atterrée et subjuguée par autant de phénomènes : c'est mal de se moquer mais qu'est ce que c'est bon quand c'est bien écrit...

En bref une réussite , du grand art chez cet auteur de faire évoluer une quinzaine de personnages (pas piqués des hannetons) tout en leur donnant une réelle profondeur.
Au moment où j'écris ces quelques lignes, j'apprends que Sully apparaît dans « un homme presque parfait ». Je connais mon prochain livre de l'auteur.
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Je me suis souvenue au bout de quelques chapitres de ce roman que j'avais noté tout d'abord de lire Un homme presque parfait, puisqu'il constitue un premier volet avec les mêmes personnages une ou deux décennies plus tôt. Malgré cette omission, j'ai énormément apprécié, cette fois encore, les personnages créés par Richard Russo, et ai lu le roman avec autant d'enthousiasme que lorsque javais découvert l'auteur dans Quatre saisons à Mohawk ou le déclin de l'empire Whiting. Comme ses autres romans, si on excepte le pont des soupirs qui se déroule à Venise, Richard Russo met en scène une petite ville de la côte Est des États-Unis, et ses habitants. Ici, il s'agit de Bath, une cité du New Jersey, toujours dans l'ombre de sa voisine et concurrente mieux lotie, Schuyler Springs. En effet, les mauvais coups du sort s'acharnent sur Bath, le cimetière y est victime d'écoulements inopportuns, une puanteur d'origine inconnue se répand sur la ville, un immeuble s'effondre…

Les habitants ne sont guère mieux lotis, et que ce soit le chef de la police Douglas Raymer, Sully et Rub, deux piliers de comptoir aux vies compliquées, Carl et ses projets aussi ambitieux que précaires, Charice l'adjointe de Douglas, ou son frère Jerome, tous vont de malheurs en déconvenues, de contrariétés en catastrophes. Et il faut bien avouer que certaines de ces mésaventures sont plus hilarantes que désolantes !
L'humour de Richard Russo se conjugue toujours d'une grande tendresse pour ses personnages, qu'il rend particulièrement vivants et sympathiques, malgré ou à cause de leurs déboires. Il traite avec empathie des relations familiales et amicales, explore les comportements violents ou délictueux, ausculte les effets de la pauvreté, n'oublie pas nos amis les animaux…
Les six cents et quelques pages de ce roman m'ont accompagnée lors d'une semaine de vacances, et ce fut un très grand plaisir de lecture !
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Chef d'oeuvre ! Une vraie histoire, une vraie fin, des personnages grandioses, des dialogues percutants, une narration, un rythme impeccables, un déchirement de finir ce livre. Recommandable hautement. Foncez !
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La petite ville de Bath est le parent pauvre de sa proche voisine florissante, Schuyler, et cela les habitants le constatent tous les jours. Usines fermées, hôtel abandonné, commerces en berne. Il n'y a guère que les bars qui ont encore la cote et seulement parce que là au moins certains peuvent y noyer leur ennui, leur tristesse, leurs doutes et pratiquer une philosophie de comptoir, même pas salutaire, à peine distrayante.

Sully passe son temps libre chez Hattie, le bar de son ex maîtresse Ruth. Et son acolyte Rub n'est jamais loin de lui.
Roy, à peine sorti de prison, revient chercher des embrouilles en rodant tout prés de Janey, la fille de Ruth.
Raymer, chef de la police, traîne sa dépression depuis la mort de sa femme Becka, tout en cherchant de façon obsessionnelle avec qui elle voulait partir et donc le quitter.
Gus, le maire de la ville se débat entre Alice, sa femme folle et les multiples tentatives avortées pour sortir sa ville du marasme économique.
Carl, entrepreneur radin toujours au bord de la faillite multiplie les plans de rénovation catastrophiques.
Jérôme maniaco/obsessionnel cache un secret que seule Charice sa soeur et adjointe de Raimer, partage.
Karl, le brave mari de Ruth sait très bien que sa femme l'a trompé et avec qui mais il préfère fermer les yeux.

Tout ce petit monde se connait bien sur depuis toujours. La plupart ont été à l'école ensemble. Certains se détestent ouvertement, d'autres de façon plus sournoises mais d'une façon ou d'une autre ils sont tous liés. Chacun connait les travers des uns et des autres. La moindre info circule plus vite qu'un coup de vent. Et quand les choses vont commencer à déraper des alliances pas si surprenantes vont se former.

Parce que malgré les différents qui les opposent quand ça va mal, ces hommes et ces femmes souvent meurtris, désespérés, sont solidaires, tel de vieux briscars qui retrouvent le sens du mot amitié, enfouie sous une couche de ressentiments mais encore là.

C'est le premier livre de Richard Russo que je lis et j'ai apprécié chaque mot. Il sait donner vie à ses personnages à l'humour parfois grinçant, mais aux failles attendrissantes et pour certains aux pulsions détestables. Il sait rentre l'atmosphère lugubre d'une ville qui s'éteint lentement mais que pourtant ses habitants ne désertent pas. Tels d'anciens vestiges d'une grandeur passée, ils ne veulent pas abandonner, baisser les bras.
Parfois déjanté mais souvent émouvant, ce récit est d'une beauté sombre, où la lumière réussie à trouver son chemin, difficilement, mais indubitablement.

Je continuerai à découvrir les romans de Richard Russo.
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Voilà un auteur que je ne connaissais pas et qui promet de très belles heures de lecture devant moi.
Ce roman est un bijou, l'écriture est belle, la plume est vive, le rythme est incroyable, pas une minute je ne me suis ennuyée en 600 pages.
L'histoire se déroule dans une ville américaine imaginaire, une petite ville plutôt pauvre, jouxtant sa jumelle bien plus riche et imposante. Raymer est un chef de police entre 2 âges, sa femme est morte il y a peu, d'un accident stupide (tombée dans les escaliers) et lorsqu'il a découvert son corps, Raymer s'est rendu compte dans le même temps que cette femme tant aimée était sur le point de le quitter, valises faites sur le perron.
De là, l'auteur tisse le fil de son récit et nous emmène dans cette petite ville découvrir les mensonges, les rancoeurs, la solitude, la violence aussi, les souvenirs qui hantent encore les personnages habitants de cette ville, les contradictions, les apparences trompeuses, la détresse également..
Pourtant, Richard Russo est tendre et bienveillant avec ses personnages, il les aime et nous les offre à nous, lecteurs.
Jamais il ne cède à une ambiance glauque, la violence des rapports humains est toujours contrebalancée par une vraie tendresse, une humanité qui prend le dessus.
Car les personnages sont certainement liés entre eux par de la rancoeur, mais ils sont aussi bienveillants les uns envers les autres, pétris de contradictions, en dehors du personnage de Roy qui représente le mal en personne!
L'humour est décapant, noir, pour décrire la maladie qui surgit, la vieillesse qui vous transforme, la folie qui s'immisce dans la vie, la honte, les mensonges..J'ai beaucoup ri, j'ai pris un vrai plaisir à lire ce roman poétique et plein de finesse, à mi chemin entre l'enquête un peu foldingue (qui était l'amant de sa femme?) et une vraie réflexion sur la vie tout simplement..
"ça ne vous gêne pas de ne pas avoir tiré meilleur profit de la vie que Dieu vous a donnée?" , car donnée par Dieu ou pas, il y a de quoi réfléchir..
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😅 A malin, malin et demi - Richard Russo 😅
Traduction : Jean Esch @editions1018
Lecture du mois du #picaboriverbookclub

En quarante-huit heures, toute la ville de Bath, ancienne cité industrielle du New Jersey endormie depuis la crise, se trouve sens dessus-dessous. Pourtant rien ne prédisposait Douglas Raymer, élu chef de la police presque malgré lui, à s'évanouir au fond d'une tombe. Comme Sully le buveur, sarcastique septuagénaire ou Alice, la femme du maire mythomane, les habitants semblent se déchaîner cet été.

Je ne connaissais pas Richard Russo mais après avoir lu ce livre il est clair que je lui rendrai d'autres visites à l'avenir 😄 Ce livre est drôle, touchant, émouvant et profondément humain. Une brochette de personnages savoureux : Raymer le chef de la police pétri de doutes, souffrant d'un grand manque de confiance en lui, Alice la femme du maire et son téléphone qui lui permet de converser avec les morts, Sully ironique, sarcastique et attachant, Carl entrepreneur véreux et obsédé et les deux Rub fidèles parmi les fidèles, cherchant l'un et l'autre l'affection de Sully... et bien d'autres encore. 48h à Bath à passer d'une situation cocasse à l'autre entre-mêlé de flash-back, à vivre des situations absurdes et insensées, à partager la vie de ses habitants. Une petite pépite qui se dévore 😁
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Après avoir lu récemment quelques livres riches en actions et rebondissements mais bien pauvres en qualité d'écriture et en psychologie des personnages (Retour sur Titan ou Traque en océan Indien notamment), voici tout l'inverse avec cette chronique d'une petite ville qui va, le temps d'un week-end, bouleverser la vie de quelques personnages hauts en couleurs.
Je dis ''tout l'inverse'' car l'histoire est assez secondaire ici. Ce n'est pas l'action qui domine, il ne se passe finalement pas grand-chose (ou plutôt il se passe plein de choses sans grande importance : un mur qui tombe, un serpent enfui, une voiture rayée, une télécommande perdue, des disputes au bar…). En revanche, les personnages et leurs états d'esprit sont au coeur du récit et font l'histoire. En particulier le policier Douglas Raymer qui, s'il mène vaguement une enquête, sillonne surtout la ville à la recherche de son propre salut.
Ce genre de livre n'est a priori pas ma tasse de thé, moi qui suis adepte des livres (et films) dont l'histoire présente un début, un développement et une fin. Là, on croise plein de personnages se rencontrant dans la ville sans autre finalité que d'exister. Et pour exister ils existent : chaque chapitre nous place dans les pensées d'un de ces habitants (avec certains qui reviennent plus souvent, notamment le policier et le septuagénaire Sully). Pensées qui s'étirent parfois un peu exagérément sur de nombreuses pages, mais qui nous les font découvrir dans toute leur complexité et leur humanité (ou pas pour certains…).
Et donc, étonnamment, cela m'a plus, et pas qu'un peu. L'humour omniprésent y est certainement pour beaucoup. Un humour parfois noir, en tout cas souvent teinté de mélancolie, mais terriblement efficace pour s'attacher à la ville et ses habitants. Je suis d'accord avec l'extrait de critique, placé en deuxième de couverture, qui dit qu'on est proche de l'atmosphère des films des frères Coen.
Surtout, l'écriture et la construction du livre le rendent palpitant. J'ai particulièrement apprécié cette façon d'évoquer un évènement, personnage ou lieu dont on comprend seulement dans le chapitre suivant ce qu'il en est vraiment. Ainsi, le parcours (passé et présent) de quelques habitants se dessine progressivement, pièce après pièce, pour constituer un portrait étonnant de la ville de North Bath.
Un roman que je pourrais donc qualifier de psychomique (psychologique et comique), durant la lecture duquel je me suis souvent demandé où l'auteur voulait nous emmener mais qui, autour d'une vague intrigue policière, finit par se révéler d'une grande richesse et vraiment passionnant à lire.
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