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4,3

sur 505 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Merci Babelio, merci Bragelonne, merci Masse Critique. Un bon livre de Fantasy qui fait passer de bons moments car c'est bien écrit, c'est bien rempli, c'est bien construit. Depuis plusieurs années maintenant, une nouvelle génération d'auteurs Fantasy nous livre des premiers romans ma fois déjà bien aboutis : nous vivons une époque formidable !
Je laisse à d'autres le soin de commenter le parcours de l'auteur qui s'est auto-édité avoir d'être édité en bonnes et dues formes. Je gage qu'en cours de route, l'oeuvre a su être tirée par le haut.
Je laisse à d'autres le soin de commenter le name dropping du service marketing, car franchement il y a bien plus intéressant à dire à propos de l'oeuvre en elle-même (même si je me ferai une joie de mettre en valeur l'héritage gemmellien d'Anthony Ryan sur http://david-gemmell.frbb.net).


L'histoire démarre immédiatement. Nous découvrons Vaelin al Sorna tiré des geôles impériales d'Alpiran où il croupissait pour le meurtre de l'Héritier de l'Empire, pour un livrer un duel judiciaire organisé par ses ennemis les plus acharnés. Il est accompagné pour son dernier voyage par Verniers Alishe Someren, chroniqueur, poète et amant du défunt prince héritier, qui désire recueillir son témoignage ou à défaut ses dernières paroles…
Je ne sais pas si le récit de Verniers est un flashforward qui nous présente la version alpirane des événements, ou si le récit de Vaelin est un flashback qui présente la version boréenne des événements. Dans tous les cas Vaelin, qui alterne narration à la 1ère personne et narration à la 3e personne, ne raconte pas la même histoire aux lecteurs qu'à son chroniqueur. Ainsi l'homme et sa légende conservent une part de mystère…

La 1ère moitié du livre se concentre sur la formation de Vaelin et son camarade au sein du Sixième Ordre. On est dans la traditionnelle phase d'initiation du héros. Mais quand c'est bien fait, pourquoi vouloir critiquer le classicisme du sujet ?
Anthony Ryan a ici su trouver le parfait équilibre entre Robin Hobb et David Gemmell. Car dans un faux-rythme qui dégage une ambiance douce-amère, on partage les joies et les peines de Vaelin et ses compagnons : Canis l'intellectuel rêveur, Barkus le fils de forgeron réservé, Dentos le fils de catin fanfaron, Northa le fils de noble passionné, auxquels s'ajouteront entre autres le rusé Frentis, Balafre le fidèle molosse et Écume le destrier revêche. Les valeurs d'égalité, de solidarité et de fraternité sont clairement mises en avant et on s'attache rapidement à ce Club des Cinq coincé dans une commanderie templière qui a adopté quelques us et coutumes de l'agogê spartiate.
Cette partie dégage une belle unité de lieu et d'action et les pages défilent étonnement vite, car l'auteur recours aux techniques de foreshadowing pour que les lecteurs découvrent en même temps que le héros narrateur l'univers qui l'entoure (et pour nous rappeler que cette phase de formation n'est que le prélude des dangers à venir).

La 2e moitié qui fait la part belle aux intrigues de cours et aux champs de bataille ne dégage pas cette belle unité de lieu et d'action. Vaelin et ses compagnons désormais adultes participent aux conflits et aux complots du Royaume qui les a vu naître. On passe d'un théâtre d'opération à un autre en sentant bien une montée en puissance qui annonce l'inéluctable fin.
Les mystères se multiplient et se complexifient, alors mêmes que Vaelin est de plus en plus esseulé pour les résoudre et faire face aux menaces qu'ils dissimulent. Les nombreuses ellipses, donc les nombreux événements traités hors-champ, ne permettent pas de bien identifier le véritable fils conducteur (à moins d'être particulièrement attentif au whodunit qui se met discrètement en place…)
Si Anthony Ryan n'atteint pas le souffle épique des maîtres du gente, difficile de ne pas voir dans les scènes d'action bien troussées un héritage gemmellien, quoique je soupçonne clairement l'auteur de piocher assez largement dans un chef-d'oeuvre lu, étudié et apprécié dans le monde entier sauf dans le pays qui l'a vu naître (je parle bien sûr du célébrissime "Trois Mousquetaires" d'Alexandre Dumas).


Au niveau du worldbuilding,


Au niveau du magicbuilding,


L'essentiel de mes bémols concernent la 2e partie, plus ambitieuse mais aussi plus casse-gueule :


Contrairement à d'autres lecteurs, j'ai trouvé le dénouement très intéressant : attention SPOILERS !



Un récit n'a pas besoin d'être un chef-d'oeuvre pour être appréciable, et il n'a pas non plus besoin d'être révolutionnaire pour être plaisant. Les néophytes et les casuals devraient adorer, et comme ceux qui ont aimé Pierre Pevel et Antoine Rouaud en 2013 vont se retrouver en terrain connu, c'est évidemment une bonne pioche pour Bragelonne, l'éditeur français spécialisé dans les littératures de l'imaginaire.
Easy readers allez-y sans aucune crainte, hardcore readers passez votre chemin sans trop de regrets.
Ce tome 1 qui évite tous les écueils du tome d'introduction se suffit presque à lui-même, mais c'est avec impatience que je vais guetter la sortie du tome 2 placé sous le signe de la lutte du Bien contre le Mal. Quels dangers attendent Vaelin et les survivants du tome 1 ? Quel camp vont choisir le Septième Ordre, l'envoûteuse apostate et la sorcière volarienne ? Qui est la Reine de Feu annoncée par les uns ou par les autres ? (vu les inspirations historiques de l'auteur il va falloir trancher entre Bloody Mary et un équivalent héroïc fantasy de la reine vierge Elisabeth Ière) Je ne vous cache pas que j'ai hâte d'y être !

PS : Et j'avais failli oublier de mentionner la traduction sobre donc classe de Maxime le Dain, qui colle bien à prose efficace et sans fioriture de d'Anthony Ryan qui fait se faire coulante et fluide pour être accessible, mais aussi se poser pour construire une belle ambiance quand il le faut.
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La quatrième de couverture nous promettait la révélation fantasy de l'année et nous présentait Anthony Ryan comme le nouveau Gemmel, son livre comme « une épopée flamboyante et lyrique qui laissera sa marque sur le genre de la fantasy moderne ». En découvrant ce petit pavé de presque 700 pages – reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique - je croisais les doigts et espérais que le contenu serait à la hauteur des promesses des éditions Bragelonne.

Alors, oui, j'ai passé un bon, très bon moment même en compagnie de Vaelin al Sorna et ses acolytes.
Pourtant loin de révolutionner le genre, La voix du sang s'en tire honorablement en nous offrant des personnages attachants, une intrigue riche en rebondissements, le tout sans temps morts.
J'ai beaucoup hésité entre 3 et 4 étoiles pour la notation finale. Parce que beaucoup de « petites choses » m'ont gênée.

D'abord, le manque de précision. On rencontre différents peuples tout au long du récit mais l'auteur ne s'attarde pas à décrire leurs us et coutumes. Les Lonachs par exemple, intrigants à souhait que l'on aurait aimé découvrir un peu plus.
Tout comme ces apostats, jugés hérétiques par les serveurs de la Foi et pourchassés par les Frères de l'Ordre ou la Ténèbre, force occulte qui regroupe en fait toute croyance contraire à celle admise par le pouvoir en place. Et cet Ordre justement, ses origines, son histoire. J'ai eu le sentiment que tout cela n'était pas assez fouillé. J'ai par contre beaucoup aimé l'idée d'une Foi qui ne vénère aucun Dieu – contrairement justement aux apostats – mais défend la croyance en un Au-delà royaume des défunts.
On reste aussi dans le flou permanent pour ce qui concerne le « don » du héros, son lien avec l'énigmatique loup, cette « voix du sang » justement mais ça s'arrange sur la fin et nul doute qu'on en apprendra plus dans les tomes suivants.

Le chapitre sur la Cité Déchue m'a aussi laissée un peu sur ma fin. J'ai trouvé l'idée très prometteuse, intrigante, amenant mystère et questions. Mais l'on n'y fait qu'un court séjour alors qu'on aurait aimé s'y attarder un peu.

L'étude psychologique des personnages, surtout au début est assez travaillée. Les premiers chapitres racontant le noviciat des différents protagonistes s'y prêtent bien et tout au long du livre, Vaelin prend de l'épaisseur. Il voit ses croyances malmenées tout comme sa conscience. Ses certitudes s'en trouvent ébranlées et il devient bien plus sympathique que le jeune novice aveuglé par sa foi et croulant sous la culpabilité. Bref, je ne veux pas trop en dire pour ne pas spoiler mais c'est un point fort du livre pour moi et l'un des côtés qui m'a fait pencher pour les quatre étoiles finales.

Parmi les aspects qui m'ont paru manquer de développement, les relations de Vaelin et Balafre, son chien. J'ai eu l'impression que celui-ci avait été amené là un peu par hasard, pour combler et que l'auteur n'a plus su quoi en faire par la suite, jusqu'au chapitre final en tout cas.
A ce sujet, je vais d'ailleurs me permettre un petit coup de gueule :


Anthony Ryan donc, présenté comme le nouveau Gemmel…. Il lui manque, à mon sens un peu de souffle, lors des batailles particulièrement. J'ai vu aussi des allusions à Robin Hobb et franchement on en est loin. L'émotion est bien là, tout au long du roman mais on n'atteint pas les sommets de L'assassin royal, ni la finesse de l'étude psychologique de ses personnages.
Peut-être simplement ne faut-il chercher aucune ressemblance, et laisser à Anthony Ryan la chance de trouver son propre style, se détacher de ses influences pour venir à bout des quelques imperfections de ce premier tome. Car, au final, l'ensemble est vraiment plaisant, la lecture addictive, le tout cohérent et la construction solide. L'écriture sert une histoire pas forcément originale mais qui s'avère passionnante. Et le dénouement, pour ma part a fini de me convaincre. Je l'ai trouvé bien amené, inattendu et apportant enfin quelques réponses. Soudain le récit devient d'une gravité et d'une noirceur jusque là pas assez présentes à mon goût.

N'oublions pas non plus qu'il s'agit d'un premier tome. Anthony Ryan y démontre un talent certain et je vais attendre avec impatience la suite de cette trilogie.

Pour finir, un grand merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour cette belle découverte.
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Vaelin al Sorna est confié par son père, seigneur de guerre du royaume unifié, au sixième ordre. Un ordre armé impitoyable qui dresse des enfants pour en faire des guerriers redoutables. Vaelin y grandira pour devenir ce héros de légende que tout le monde craint.

Je remercie Babelio et les éditions Bragelonne pour cet envoi, car j'ai ainsi pu découvrir un livre de fantasy franchement agréable à la lecture. Bien construit, bien écrit et addictif.
On commence par connaître Vaelin enfant, le voir grandir et traverser les épreuves de sa loge. le voir devenir une légende petit à petit. Autour de lui se constitue un petit groupe d'amis, de frère, à l'amitié forte et inébranlable. Ils ont tous leurs caractères distinctifs, ont tous un rôle à jouer. Apportant même parfois un petit trait d'humour toujours bienvenu. Et Vaelin est un héros fort attachant qui nous réserve des surprises.
Puis ensuite à la fin de sa formation on le voit participer, contre son gré souvent, aux intrigues de la cour et aux guerres qui en découlent.
Et derrière ces événements, une trame de mystère et de magie qui se tisse progressivement.
Ce premier tome offre une sorte de conclusion, mais évidemment j'ai hâte de me procurer les prochains pour en savoir plus!!
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour m'avoir fait parvenir ce livre.

J'ai tout d'abord été impressionnée par le volume de lecture. Mais l'histoire de Vaelin al Sorna, amené à l'âge de 10 ans par son père au 6ème ordre, un ordre guerrier chargé de défendre la foi est passionnante. Nous suivrons pendant près de 700 pages sa formation dans les arts guerriers dans un groupe de gamins de son âge, tous plus paumés les uns que les autres. Sous la férule de maîtres particulièrement stricts, le parcours est jalonné d'épreuves au cours desquelles ils risqueront leurs vie. Sans compter les assassins qui l'ont pris pour cible dès son plus jeune âge. Puis ses débuts en temps qu'épée du royaume dans des guerres où la religion n'est peut-être qu'un prétexte et pourtant...

Amour, guerre, religion, croyances apostates, magie, intrigue de cour, trahison, légende... c'est une immense quête qui mènera Vaelin a remettre en question ce qu'on lui apprend et à mieux connaître la voix du sang qui chante en lui.

Le grand challenge de notre héros va être de réussir à garder le contrôle de sa vie. Après avoir été abandonné par son père, formé à tuer sans état d'âme au nom de la religion et à survivre dans des conditions extrêmes, les révélations sur sa mère lui apporteront un autre regard sur son histoire. Ce seront alors les intrigues entre les ordres, puis celles du roi et de la princesse qui tenteront de le conduire à la gloire ou à la mort. pourtant, pris au piège d'intrigues cruelles, enjeu d'une lutte dont il ne connais pas les tenants et les aboutissants, il parviendra à préserver sa compassion et son sens de la justice.

Toutefois, malgré la politique et la Foi omniprésente, c'est bien la Ténèbre qui est l'enjeu. Mais le terme regroupe toutes les croyances dangereuses selon les ordres et regroupe autant les bons que les mauvais côté de cette magie.

La forme du roman quand à elle est assez surprenante: divisé en plusieurs parties, chacune est introduite par le témoignage d'un gardien du Tueur d'espoir, l'un des nombreux nom de notre héros qui l'emmène vers un combat censé être son jugement.
La dernière partie, quant à elle, est très courte et et est un flash-back apportant enfin des réponses qui auraient pu conclure le livre sans complexe. Pourtant, la jeunesse du héros, l'incertitude dans laquelle on nous laisse sur le sort de certains protagonistes, le manque d'approfondissement du chant, et les prophéties qui attendent encore leurs réalisation appellent une suite que je vais guetter...

Une lecture dense mais prenante, écrite dans un style agréable. J'ai adoré.

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Merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour les bons moments passés à cette lecture ! Ce gros pavé de près de 700 pages m'a accompagné toute une semaine, pour un plaisir que devrait partager tous les amateurs de grandes saga de fantasy.

On y lit les aventures du jeune Vaelin, livré par son père à un ordre de moines-soldats particulièrement rigoureux où il fait le dur apprentissage des armes, de la camaraderie de la défense de la Foi. du mystère de son abandon aux complots contre sa vie, de la rencontre d'une jeune hérétique à la découverte de curieux dons, chez lui et ses camarades, d'un complot contre les dirigeants aux machinations politiques du roi, les intrigues ne manquent pas, on ne s'ennuie pas une minute. L'intrigue est globalement bien construite, et l'univers construit par l'auteur brille par sa cohérence.

Quelques petits défauts m'empêchent cependant de classer ce roman parmi mes titres fétiches. La construction souffre de quelques maladresses. le récit - comme le Nom du vent, auquel l'éditeur compare le livre - est présenté comme le récit du héros à un chroniqueur. Devraient donc alterner donc la légende du personnage, et sa vérité. J'ai donc été un peu désarçonnée d'apprendre, au 2e tiers du livre, que le récit que je venais de lire n'était pas la version que le chroniqueur venait d'entendre. La fin est quelque peu confuse : le dernier chapitre, qui vient ajouter une dimension supplémentaire appréciable à un dénouement un peu attendu sent un peu trop le "à suivre". Ceci dit, j'ai davantage apprécié la dernière partie du roman, dont l'intrigue est plus foisonnante, à la première, un peu trop linéaire et classique à mon goût.

Malgré ces quelques chipotages, je vous recommande vivement cette lecture.


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Blood Song Tome 1: La voix du sang... Ou le bouquin qui traînait dans ma Pal depuis holalala.. Et qu'une fois lu, je me demande bien pourquoi... Parce que diantre c'était bien !

Bon... Lu en une nuit... va falloir que j'arrête, heureusement que c'est les vacances... je vais finir par avoir des cernes ^^
Mais voilà... quand c'est bien, bin j'arrête pas.. de l'impossibilité de lâcher le livre. Hop, d'une traite, hop...
Alors que j'en ai d'autres, mais je me les traîne, un truc de dingue... Là, non.

Alors oui, c'est facile à lire, tranquille, pas dur... La lecture pas prise de tête où tout coule, tout glisse.. Où tu veux savoir la suite. Si...
De la fantasy classique, mais posée, où l'auteur prend son temps pour construire son personnage principal, de l'enfance à l'âge adulte.. avec ses épreuves, ses leçons, ses apprentissages, ses doutes, et ses questions...

Un héros de base, Vaelin al Sorna ( mais il a plein d'autres noms...) guerrier, dans un monde où si on réfléchit deux secondes qui n'est pas si loin du notre.. non vraiment pas... Mais comme d'hab quelque part dans la fantasy ( que se soit pour la géographie, la politique etc...)
Des personnages plutôt bien définis, que l'on voit grandir aussi, de l'amitié une belle fraternité...
Plein d'ordres differents, des sympas comme des gros tarés... notre Vaelin lui il se retrouve chez les guerriers... un côté templier...
De la foi, y en a une bonne.. les autres c'est un peu chaud pour leur cul... faut mieux pas être classé hérétique dans ce royaume-là...
Des combats, un peu d'aventure, pas mal d'intrigues de cour, un zest de magie...

Une narration en flashback... Notre Vaelin raconte sa vie... enfin raconte-t-il tout, ou laisse-t-il des choses dans l'ombres ?...
Une écriture maîtrisée, ça se lit tout seul... c'est très prenant.. Bon y a une vague amourette, qui franchement casse pas trois pâtes à un canard, mais c'est pas bien grave.. Et puis de toute façon normalement ils ont pas le droit.. en plus. Plein de clin d'oeil ici ou là à d'autres auteurs... et ça pour moi, c'est plutôt sympa, c'est du clin d'oeil, pas du pillage...

Alors certes c'est super classique... Mais d'un autre côté quand c'est bien fait, qu'est-ce qu'on s'en fout !
Voilà, de la fantasy classique bien faite! C'est déjà pas mal je trouve ( y en tellement de mal faite !) que demande le peuple.
Et zut de zut... j'ai pas la suite !
D'un autre côté je vais peut-être enfin pouvoir dormir la nuit... ^^
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Je remercie Babelio et Bragelonne pour l'envoi de cette épreuve non corrigée, un titre fantasy qui sortira le 18 juin prochain, en papier et en numérique.

Avant de vous dire ce que j'en ai pensé, je tiens à remettre dans son contexte le moment où j'ai lu ce pavé de presque 700 pages :

Je l'ai lu en parallèle d'un grand nom de la fantasy : Brandon Sanderson. (auteur que j'ai récemment découvert et chaque lecture est un coup de coeur). Tout ça pour vous dire que contrairement aux mots de l'éditrice en 4e, j'ai été nettement moins enchantée par Blood Song.

Reprenons justement les mots de l'édito : « Entre le nom du vent et Légende.. » Je ne connais toujours pas Patrick Rothfuss mais par contre j'ai lu quelques romans de Gemmell dont Légende, et personnellement, je ne trouve pas que la qualité soit aussi bonne. Il y a des combats, certes, et c'est un des aspects que j'aime beaucoup en Fantasy, mais les scènes ici sont décrites assez vite et franchement, je m'attendais à plus de batailles que ça.

« Blood song vous laissera sans voix . C'est une histoire qui vous emportera sans prévenir, que vous garderez longtemps au coeur après avoir refermé le livre, qui vous inspirera l'envie de la partager. Une histoire qui se distingue par ses enjeux, son envergure et les différents niveaux d'interpretation qu'elle offre, à celui qui prendra le temps de s'arrêter ».

Alors oui, il y a différents niveaux d'interprétation, Anthony Ryan prend bien tous les ingrédients pour concevoir un bon premier tome dans le genre, intrigues politiques, religion, quête initiatique, magie, mais je n'irai pas à dire que c'est un roman qui me laisse sans voix et que je garderai en mémoire bien longtemps. La faute à quelques défauts qui m'ont fait des tours pendant la lecture :

D'abord, j'espérais une écriture à la première personne. Or, dans sa construction, l'auteur place deux points de vue : le premier, celui de Verniers, un scribe qui interroge le « Tueur d'Espoir » à quelques jours de sa condamnation. Ces interludes placées à chaque début de partie sont à la première personne. Or, j'aurai préféré qu'on ait le point de vue direct du héros : Vaelin al Sorna, qui nous raconte son histoire. Ce choix, que je respecte évidemment, a quand même entravé mon plaisir d'immersion dans l'univers médiéval inventé par Anthony Ryan.

Ensuite l'histoire de Vaelin en elle même : le livre est découpé en 5 parties, reprenant des passages important de la vie du héros. J'ai adoré toute la première partie, dans laquelle on découvre qu'à l'âge de 10 ans, le garçon a été déposé par son père, Epée du Roi, à la Loge afin qu'il soit recueilli par le 6e Ordre. Les Ordres sont sous l'influence de la Foi, et chaque Ordre a sa spécialité. le 6e entraîne les plus jeunes à devenir de grands guerriers. Leur noviciat est très rude, tous les jours pleut sur eux des coups de bâton, et chaque chapitre est dédié à une épreuve importante dans leur formation. J'ai vraiment aimé cet aspect, découvrir Vaelin, son caractère, son passé, ses mystères, mais j'ai aimé aussi rencontrer ses compagnons d'Ordre, tous plus différents les uns que les autres, les Aspects, qui sont les dirigeants des Ordres, voir l'influence qu'à la Foi ou la Ténèbre, comment sont condamnés les Apostats ou tout autre personnage qui dévient de la Foi.

Dans un même mouvement, les cinq amis se levèrent pour former un cercle et se joindre les mains. Dentos, Barkus, Nortah, Caenis et Vaelin… Ce dernier les observa tour à tour, se remémorant les enfants qu'ils étaient autrefois. Barkus, massif et empoté. Caenis, chétif et inquiet. Dentos, hâbleur et fanfaron. Nortah, amer et taciturne. Les gamins déboussolés d'alors avaient faits place à de jeunes hommes sveltes, puissants et déterminés. Des tueurs, voilà ce que l'Ordre avait fait d'eux.

Puis plus on avance, plus on découvre dans quelles intrigues le jeune Vaelin va être impliqué contre son gré et par la force des choses. Comment le Roi Janus va en faire son Epée du Royaume, comment il succèdera à son père. Comment il va devoir faire des choix qu'il n'aurait jamais cru un jour… Et pendant le reste de la lecture, on perd un peu pied niveau temporalité. Bien que l'auteur laisse des indices « Il ne la reverra que 5 ans après » ou bien « Sollis avait le visage plus marqué, quelques rides apparaissaient ici et là... » on ne sait plus trop quel âge a le héros et donc comment il a tant d'influence sur ses armées… Cela est bien dommage, et j'aurai aimé avoir un petit rappel des dates dans un index ou en début de partie.

Vaelin éprouva une fois encore ce malaise diffus qui s'était emparé de lui lors de sa première rencontre avec le Roi - la prise de conscience déconcertante qu'il n'etait que le rouage minuscule d'un plus vaste et invisible engrenage.

Ensuite, je n'ai malheureusement pas réussi à m'attacher complètement aux personnages. Vaelin a tout ce qu'il faut pour marquer nos coeurs, mais là encore, j'ai du passer à côté de son surnom notamment : le Tueur d'Espoir. En découvrant ça en début d'histoire, je m'attendais vraiment à une histoire révolutionnaire et sanglante. Or, Espoir, c'est juste un gars important chez un autre peuple qu'il a tué, et qui lui a valu ce colibriquet. Là, j'ai été déçue… Mais bon, je suis un peu raide dans cet avis parce que je trouve que l'édito exagère et force la vente en équilibrant pas à son niveau ce roman…

Si j'ai eu un peu de mal à m'attacher à Vaelin, j'ai par contre adoré les femmes de l'univers.
La première place va à Lyrna, la princesse et fille du Roi Janus. J'ai adoré sa sensibilité, même si elle peut paraître calculatrice, je sais qu'au fond elle est bonne et qu'elle ne demande qu'à être heureuse et je suis sûre qu'elle aurait bien échangé sa place de princesse ! Les scènes dans lesquelles elle s'entretient avec Vaelin, qui lui au contraire, ne l'apprécie pas tant que ça, sont touchantes car elle s'ouvre quand même à lui en dépit de sa froideur et de sa distance.

Une autre femme que j'ai aimée, c'est Sella, une Apostate atteinte par la Ténèbre. Dès qu'on la rencontre, elle a su me toucher. J'espère qu'on la retrouvera dans les prochains tomes.

Sherin la guerisseuse qui se retrouve toujours dans des guépiers apporte un peu de légèreté et d'amour au récit.
Dans les personnages secondaires, celui que j'ai le plus aimé est Frentis, le jeune garçon sauvé par Vaelin. J'ai eu du mal tout du long avec Caenis que je ne trouve toujours pas sincère dans son amitié.

L'aspect Magie (Ténèbre) et Religion (Foi) m'a également plu. L'auteur nous parle d'autres peuples comme les Lonakes par exemple, mais il ne s'étale pas dessus bien longtemps. Peut être y reviendra t-il plus tard ?

Les Lonaks sont passionnés d'histoire. Les enfants incapables de réciter la saga de leur clan sont sévèrement punis. On raconte qu'ils possèdent l'une des plus importantes bibliothèques du monde, bien qu'aucun étranger ne l'ait jamais vue. Ils raffolent des légendes de leur peuple et peuvent passer des heures autour d'un feu de camp a écouter leur chaman.

Enfin, comme dans l'assassin royal de Robin Hobb, Vaelin détient un Don, la voix du sang, qui lui permet de savoir si un grand danger approche par exemple, et il est sous la protection à plusieurs reprises d'un loup, et dès qu'il y a des loups, je tombe dedans ! J'adore cet animal et dans le roman, les personnages nous parlent à un moment de la signification du loup dans les légendes. J'espère aussi le revoir plus souvent !

Au niveau du style, l'écriture est fluide, le traducteur a fait un beau travail. Les villes sont bien décrites, l'auteur laisse imaginer les lieux sans être lourd et amène quelques explications bien placées.

En conclusion, ce premier tome et roman est très bien mais loin d'être aussi bon que Gemmell ou Gabriel Katz. L'auteur reprend la base d'une bonne fantasy à savoir la quête initiatique d'un jeune garçon plein d'avenirs et qui sera malheureusement au milieu d'un grand rouage politique. Il y a de la magie, et malgré les nombreux personnages rencontrés, on ne se perd pas dans les noms. Un index se trouvant à la fin du roman peut aussi aider le lecteur débutant en fantasy qui s'y perdrait. Cependant, je n'ai pas réussi à m'attacher plus que ça à Vaelin et ce malgré un parcours semé d'embûches et de rebondissements. Avec les promesses écrites en 4e de couverture, je m'attendais à plus de batailles et plus de palpitations
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Blood Song est présenté comme la révélation fantasy de l'année 2014. Pour ma part je ne vois pas ce que cela peut représenter.

Blood Song est pour moi un roman de fantasy qui remplit bien son rôle. Il est bien sûr difficile de faire quelque chose de neuf après ce qui a pu être fait en fantasy ces dernières années. Il est un peu dur de ne pas trouver des ressemblances avec des romans de David Gemmell ou de Dave Duncan. Une ressemblance avec L'Insigne du Chancelier car on y retrouve un jeune garçon destiné à devenir un guerrier hors pair qui va se retrouver dans des machinations politico-guerrières. Il y a un peu de Gemmell mais je trouve qu'il y a bien moins d'épique.

Mais Blood Song réussit à créer un monde où il y a une grande importance des machinations politiques ( un peu comme dans le Trône de Fer); la magie est peu présente, il faut attendre longtemps pour que l'on ait une révélation concernant le Don de Vaelin. le plus intéressant est l'existence de différents Ordres au sein du Royaume, qui regroupent des membres ayant des compétences particulières : les guerriers, les guérisseurs, les érudits etc... Ce qui donne des dissensions ravageuses.

Vaelin est un personnage qui se retrouve face à une vie qu'il n'a pas choisie, obligé de devenir une machine à tuer pour servir les intérêts des plus grands. Autour de lui gravitent des amis aux compétences et aux caractères différents, ils apportent des éléments au récits. Parfois il est difficile de ne pas les voir comme des faire-valoir de Vaelin.

Face à Vaelin il y a des personnages puissants qui n'hésitent pas à manipuler Vaelin alors que lui ne recherche que des réponses au pourquoi de son abandon par son père, à la nature de son don.

Ce premeir volume de Blood Song est un récit fleuve qui se finit un peu abruptement mais qui laisse de jolies perspectives quant à la suite.


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De la Fantasy épique. Qui s'y sotte, s'y pique. Ayez la Foi !
- Les roudoudous de l'enfance sont de retour -

Agréable à lire, les personnages sont attachants puisqu'on les découvre tout jeunots, chacun des garçons étant laissé à un Ordre mystérieux par un parent pour une raison parfois bien sombre.
* Dans la première partie, on les voit grandir à coup d'entraînements, de brimades, d'épreuves initiatiques, se solidariser pour y faire face et les réussir ensemble.
* le deuxième volet devient plus sombre, le moment est à l'action et à la guerre, contre les hérétiques, contre la Ténèbre... au nom de la Foi, au nom du Roi ... au prix de beaucoup de sang et de la voix du sang qui murmure aux oreilles de Vaelin, le meneur de la bande

Assez sexiste, cette Fantasy, les garçons à la guerre, les femmes, aux soins ou princesse ou intouchable ... bon il y a bien l'une ou l'autre méchante, mais quand même très peu représentées. Balafre sera un de mes personnages préférés.

Passé l'âge, je crois, depuis un bon nombre d'années et pourtant je l'ai apprécié ce tome 1 comme un gros roudoudou sucré.
Découvert dans le cadre de l'opération All Stars 2020 - tout arrive parfois, on peut se tromper et faire un choix qui ne convient pas/plus et le goûter gentiment comme une barbe à papa, une babelutte, un roudoudou coloré et sucré.

"Vaelin al Sorna aurait dû succéder à son père, le célèbre Seigneur de Guerre, mais il était promis à un autre destin. Confronté dès l'enfance au quotidien rude d'un combattant de la Foi, il n'aura désormais pour seule famille que l'Ordre qui l'a recueilli dans ses rangs. C'est là, entre les maîtres sans pitié et les épreuves initiatiques mortelles, qu'il se liera à vie à ses frères d'armes, et à celle qu'il n'a pas le droit d'approcher. Devenu le fer de lance d'un royaume gouverné par le sang, Vaelin est redouté sur tous les champs de bataille. Mais c'est pourtant son humanité qui fera de lui à la fois un héros et un traître"
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Blood Song est un premier tome d'une trilogie de fantasy. le troisième et dernier venant tout récemment de sortir, je m'attaque enfin à cette série qui me donne envie depuis un moment. L'auteur est très souvent comparé à Patrick Rothfuss et David Gemmel, cette trilogie ne pouvait donc que me faire envie.

Dans La voix du sang, on découvre Vaelin al Sorna, légende déchue de son pays qui effectue un voyage vers un combat et sa mort probable. Accompagné d'un chroniqueur, Vaelin va nous raconter son histoire : son enfance, son arrivée dans l'Ordre, ses rencontres et surtout ses combats. En expliquant cela, Blood Song fait tout de suite penser à Kvothe et Chroniqueur du Nom du Vent de Rothfuss. Et en effet, les similitudes avec d'autres ouvrages de fantasy que j'ai pu lire ne s'arrêtent pas là (et je n'en ai pourtant pas lu énormément). Un peu rebuté par cela au départ, j'ai, une fois dépassé les 150 premières pages, été vraiment été prise dans le récit et l'histoire de Vaelin et de ses frères de l'Ordre. L'histoire plutôt classique et l'écriture assez basique ne m'ont pas empêché d'être complètement happé et de tourner les pages sans pouvoir m'arrêter.

J'ai passé un super moment à suivre l'évolution de la légende de Vaelin et à comprendre les différents complots de l'univers. Vaelin et les différents personnages que l'on rencontre ont tous leurs histoires propres que j'ai eu plaisir à découvrir et savent évoluer selon les différents événements.

Finalement, La voix du sang est un premier tome (que je pense) qu'il faut prendre comme un hommage aux auteurs qui ont marqué la vie de lecteur d'Anthony Ryan mais qui sait, quand le récit avance, imposer sa propre identité en tant que roman de fantasy de qualité. C'est bourré d'action et de personnages intéressants et bien traités, Blood Song a donc su me captiver jusqu'à la fin tout en gardant encore des questions en suspense. Je n'ai donc plus qu'une envie : avoir du temps et me jeter sur le deuxième tome !
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