La vie est éphémère. On n’a pas forcément besoin d’y chercher un sens. Peut-être qu’il n’y en a pas, au fond. Ce qui compte, c’est de trouver le bon chemin qui nous mènera jusqu’au bout. Il sera semé d’embûches et jalonné de drames, mais il ne faut pas les laisser obstruer notre bref passage sur Terre. Il ne faut en garder que le meilleur.
Seule, je suis forte. Mais si quelqu’un a le malheur de me témoigner une once de compassion, c’est foutu, mes yeux finissent par déborder de larmes.
Les plus grandes joies sont définitivement celles qui déboulent à l’improviste.
Qui boude sa nourriture rend son derrière bien étonné.
Comment peut-on laisser derrière soi des paysages à couper le souffle, une vie bercée par le ressac de la mer et les marées pour s’enfermer dans les serres broyeuses et étouffantes d’une grande ville ?
Aussi grandes que soient les difficultés de la vie, aussi déroutants que puissent être les doutes, aussi cruel que puisse parfois se montrer le destin, j'ai trouvé le remède à bien des maux. Il ne suffit pas de le décider. Il faut aussi le ressentir avec puissance pour pouvoir le vivre.
- Ta mère fréquentait assidûment ses amis, ils étaient pour elle comme une seconde famille, je crois.
Les plus grandes joies sont définitivement celles qui déboulent à l'improviste.
Quand j'étais plus petite, je m'imaginais volontiers journaliste, humoriste ou encore vétérinaire. Cela dépendait de l'humeur du jour.
Si l'ancienne usine de conserves, qui tournait depuis la fin du XIXe siècle, a fermé ses portes, les marins ont encore un bel avenir, malgré un dur labeur. Leurs horaires sont incompatibles avec une vie de famille, ils doivent souvent partir pour plusieurs jours d'affilée. Ils doivent faire preuve de courage, d'abnégation mais aussi de passion. Les marins ont conscience que les éléments peuvent être contre eux, ils sont obligés de vivre avec les tempêtes et savent très bien ce qu'ils risquent. Je lis avec intérêt le témoignage d'un homme qui vit son métier comme une aventure ; il est souvent mis au défi de tenir debout lorsque les conditions sont extrêmes. Selon lui, ça forge une personnalité et on en sort fort, grandit, capable de résister au moindre souci terrestre. Ces hommes ont un sacré contrôle d'eux-mêmes et considèrent la plupart du temps la mer comme une personne à part entière. Je découvre sur les photos des visages burinés et façonnés par l'air iodé et les vents marins, qui creusent prématurément des sillons sur la peau de ces hommes fiers et forts.