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Le résumé: En octobre 1956, lorsque l'Égypte est attaquée par la France, le Royaume-Uni et Israël, Tsahal mène une offensive terrestre dans la bande de Gaza. Un rapport de l' ONU mentionne que le 3 novembre, 275 Palestiniens sont tués dans la ville de Khan Younis. Gaza 1956 est une somme de plus de 400 pages qui mêle la reconstitution de deux massacres perpétrés par l'armée israélienne en 1956 et des scènes de la vie dans la bande de Gaza, en 1982 et 1983, pendant l'enquête menée sur place par l'auteur.

Mon avis : Une référence dans le genre du témoignage journalistique, mêlant « images » d'archives redessinnées par l'auteur et images quelques années plus tard, lors de la réalisation de cette oeuvre. Un travail de mémoire, long mais important pour garder en mémoire les événements du passé. Pour ceux qui s'intéressent à cette région, à la Palestine, cet ouvrage est fait pour eux ! Une merveille du genre!
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CHEF D'OEUVRE !!!
J'étais prévenue mais je ne m'attendais pas à une telle claque. Cette bande dessinée de 400 pages se révèle être la mise en images magistralement agencée de 6 ans d'enquête, de plusieurs voyages dans la bande de Gaza dans les années 2000, d'un travail de titan et d'une restitution impeccablement pédagogique. Même pour la lectrice peu au fait des détails de l'histoire israélo-palestinienne, Gaza 1956 se révèle être un précieux ouvrage. Une préface de l'auteur explique les raisons et les conditions de son travail, ainsi que le contexte palestinien de 1956 avec la crise de Suez. Les versions des témoins sont, au fil des pages, présentées pour nous faire progresser dans la compréhension du déroulement des évènements de ce funeste jour. Ca en devient parfois insoutenable de violence.

Je n'ai pu m'empêcher de repenser au documentaire d'animation Valse avec bachir, d'Ari Folman, mais ici, grande différence, Joe Sacco ne perd notre attention à aucun moment. C'est douloureusement limpide, même si sa rigueur journalistique conduit Joe Sacco à nuancer en permanence, et distinguer le témoignage objectif de l'émotionnel, la réalité passée au souvenir bancal.

Et une telle investigation réalisée au début des années 2000 ne peut ignorer le quotidien. La vie contemporaine des gazaouis est évoquée, décrite, ses pérégrinations dans les rues, les attentats dans les actualités, les buldozers qu'il voit détruire les maisons soupçonnés d'héberger des militants, les tirs qu'il faut éviter... tout le quotidien de Joe Sacco ajoute une autre lecture du conflit. Il s'agit donc d'un récit doublement historique, le présent se superposant au passé.

Un passé souvent flou mais dont les blessures sont restées, et ont parfois fait germer les positions les plus radicales dans le coeur des Palestiniens.
Un livre remarquable et essentiel.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Dans le contexte actuel d'un nouveau conflit armé opposant Israël et le Hamas, Gaza 1956 en marge de l'Histoire est une lecture incontournable. Une bande dessinée, oui, mais surtout un reportage journalistique en quête des événements entourant les massacres en novembre 1956 de centaines de Palestiniens par l'armée israélienne à Khan Younis et à Rafah dans le sud de la bande de Gaza. Une oeuvre puissante réalisée à partir de témoignages oraux de descendants ou de victimes recueillis à l'occasion de trois voyages entre novembre 2002 et mai 2003 et de recherches documentaires personnelles dans les archives des Nations unies à New York et les archives israéliennes avec la collaboration de deux chercheurs israéliens.

Se plaçant au coeur du récit, Joe Sacco, chef de file de la BD d'enquête, se met en scène pour porter un regard à la fois engagé et nuancé sur les tueries sanglantes qui ont été perpétrées en 1956. Avec comme résultat plus de 400 pages de planches évocatrices, narratives et efficaces : une oeuvre captivante, poignante, dérangeante, dans laquelle on sent l'auteur aux prises avec la mémoire humaine défaillante ou déformante et le souci de traduire la « vérité historique ».

Avec une qualité graphique quasi cinématographique en noir et blanc, les milliers d'arrêts sur image nous transforment en observateurs impuissants d'une page de l'histoire palestinienne peu connue. Certains dessins illustrent en pleines ou doubles pages l'extrême violence et ses conséquences sur les populations et sont parfois insoutenables.

En avant-propos, Joe Sacco explique les origines de ce livre qui remontent au printemps 2021quand le journaliste Chris Hedges et lui se préparaient à aller en reportage dans la bande de Gaza pour le compte du magazine Harper's : Hedges pour écrire l'article et Sacco pour l'illustrer. Ils avaient décidé de s'intéresser au quotidien des Palestiniens dans une ville – en l'occurrence Khan Younis – au cours des premiers mois de la seconde Intifada (2000-2005), sur fond d'occupation israélienne. Sacco s'était rappelé une référence, une brève citation d'un document de l'ONU, évoquant un massacre considérable de civils à Khan Younis en 1956, et Hedges avait accepté d'évoquer cet épisode historique tombé dans l'oubli dans leur article, « à condition qu'il ait une certaine validité et une résonance actuelle ». Pour une raison inconnue, les paragraphes relatifs à ces événements ont été coupés par les éditeurs du magazine.

Exaspéré par cette décision sur « le plus important massacre de Palestinien sur le sol palestinien, Joe Sacco considérait que ce drame « méritait bien peu d'être renvoyé dans les ténèbres où il gisait, comme d'innombrables tragédies historiques, à peine reléguées au rang de notes de bas de pages consacrées aux grandes lignes de l'Histoire. » de telles tragédies contenant souvent « les graines du chagrin et de la colère qui façonnent les événements du présent.»

Pour reconstituer l'apparence des villes et des camps de réfugiés, Sacco s'est appuyé sur des photos et a travaillé d'après des descriptions physiques que lui ont faites des Palestiniens.

Pendant qu'il enquêtait « sur ce qui s'est produit en 1956, des Palestiniens étaient tués au cours d'attaques israéliennes, des attentas suicides faisaient des victimes parmi les Israéliens et ailleurs au Proche-Orient, les États-Unis se préparaient à mener une guerre en Irak.

Pendant que je lisais Gaza 1956 en marge de l'Histoire, l'intelligence artificielle utilisée par l'armée israélienne ciblait des sites de bombardements dans la bande de Gaza, tuant des milliers de civils, dont des centaines d'enfants. L'horreur d'un génocide de plus en plus évident !

La plupart des gens que Sacco a interviewés ont accepté qu'il mentionne leur nom entier. « D'autres ont préféré rester anonymes. D'autres encore ont donné des noms tronqués, et dans ce cas [il a] reproduit la partie qu'ils préféraient utiliser. Pour les portraits [il a] travaillé d'après photographies pour presque toutes les personnes […] interviewées. Lorsque des gens ne souhaitaient pas être identifiés, [il a] dessiné des croquis rapides pour évoquer l'apparence des individus sans les rendre identifiables. » Il ajoute : « Lorsqu'un nom est indiqué, mais qu'il n'est pas accompagné d'un portrait, c'est probablement que mon appareil photo a eu un raté. »

En appendice, l'auteur a reproduit, entre autres, des extraits de documents cités dans le livre et a sélectionné des articles de journaux concernant la période « dont la plupart pratiquent la désinformation ». S'ajoutent des extraits des transcriptions d'entrevues qu'il a réalisées avec des porte-parole et des commandants des Forces de défense israéliennes « pour leur demander de commenter les démolitions de maisons à Rafah » racontées dans le live. le tout complété par une brève bibliographie sur « la succession des événements – politiques, diplomatiques et militaires – menant et consécutifs à la crise du canal de Suez en 1956 » et sur le point de vue israélien.

Gaza 1956 en marge de l'Histoire est « Un album indispensable, sublime » (Clara Dupont-Monod, Marianne, 16/01/2010) et « Un remarquable livre d'histoires et d'Histoire, avec un grand H » (Patrick Chesnet, Faim Développement Magazine, 01/01/2010).

La très haute qualité et la rigueur journalistique de cet indispensable travail de mémoire ont été soulignées par un certain nombre de prix et de récompenses :

Prix Regards sur le monde - Festival international d'Angoulême (2011)
Prix France Info de la bande dessinée d'actualité et de reportage (2011)
Prix du magazine Lire de la meilleure bande dessinée de l'année (2010)
Sélection pour le Grand prix BD des lecteurs de Libération - Virgin Megastore (2010)
Sélection pour le Prix de la critique ACBD (2010)
Sélection pour le Prix Ouest-France/Quai des bulles (2010)

Au Québec, vous pouvez commander et récupérer votre exemplaire auprès de votre librairie indépendante sur le site leslibraires.ca.


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité graphique et littéraire : *****

Intérêt/Émotion ressentie : *****

Appréciation générale : *****

Lien : http://avisdelecturepolarsro..
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Voilà un pavé graphique complexe et pointu que je ne conseillerais qu'aux personnes avides d'en connaître plus sur les massacres du 3 novembre à Khan Younis et du 12 novembre à Rafah par les Israéliens, en 1956, en marge ou au prétexte de la crise de Suez avec les Egyptiens.

La première partie réservée à Khan Younis m'a paru la plus compliquée à cet égard, la partie sur Rafah m'a paru longue mais plus accessible, le cadre général de la crise de Suez étant déjà posé.

Au-delà des résultats de l'enquête de Joe Sacco sur ces événements du passé, il y a toute l'enquête elle-même, menée par l'auteur accompagné d'un guide-interprète, que l'on suit en parallèle, dans une bande de Gaza en proie à la deuxième intifada (dont on observe les effets au quotidien avec l'auteur) et qui a des chats bien plus récents à fouetter d'une part, et les anciens qui s'embrouillent dans leurs souvenirs tellement les évènements tragiques causés par Israël se sont accumulés tout au long de leur vie.

Un album intéressant, sans nul doute, qui nous éclaire (?) toujours davantage sur l'histoire de cette zone, témoigne des injustices passées et présentes vécues par les Palestiniens tout en laissant les Israéliens exprimer leur point de vue (annexes en fin d'ouvrage).
Cependant, pour une approche plus accessible sur ce sujet, je vous conseillerais plutôt "Palestine" du même auteur.

Le dessin, lui, est toujours aussi efficace (cadrage, mise en scène etc).
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?uvre bouleversante, que tout le monde devrait avoir lue avant de se faire une opinion sur le conflit qui déchire la bande de Gaza, entre Israël et la Palestine. Joe Sacco, journaliste et illustrateur que j'avais découvert pour ses reportages sur les guerres de Yougoslavie est spécialisé dans le témoignage d'événements souvent oubliés mais oh combien dramatiques. Ici, il raconte la terrible journée du 2 novembre 1956, dans la bande de Gaza à Khan-Younis et Rafah. Les témoins qui ont survécu sont âgés et peinent souvent à se souvenir de cet événement dramatique dilué parmi les autres... Cette tragédie est passée quasiment inaperçue notamment à cause du déclenchement de la guerre du canal de Suez. Et il faut bien avouer que ce contexte a bien arrangé les dirigeants d'Israël. Joe Sacco a effectué 3 voyages en 2002 et 2003 et ne peut s'empêcher de montrer la terrible réalité de ces années où rien n'a changé depuis 1956, et où les maisons frontalières palestiniennes ne cessent d'être démolies et reconstruites pendant que les morts sous les décombres s'entassent...Bref, 397 pages d'histoire(s) et de souffrances.
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Voilà une excellente BD sur un sujet dont je dois avouer que je ne connaissais pas avant la lecture. À travers ce livre j'ai vu à quel point les Israéliens et les Palestiniens sont dans un cercle vicieux dont aucun des deux ne veux se retirer. C'est une situation où il n'y a aucun vrai coupable mais seulement des victimes. Cette BD se concentre surtout sur les événements de Gaza en 1956 où des Palestiniens auraient été abattus par des soldats Israéliens dans leur village.

Je n'ose pas trop porter de jugement, contrairement à l'auteur, car rien de ce qui s'est vraiment passé n'est vraiment répertorié et Joe sacco a dû se fier à des gens âgés et parfois confus.

Ça reste malgré tout une excellente bande dessinée.
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Joe Sacco strikes again ! L'auteur de Palestine est de retour dans les territoires occupés. Ce terrible conflit sans fin et sans espoir, fait de drames quotidiens, est devenu quasiment banal pour ses habitants et, plus largement, pour les audiences du monde. Quand la violence aveugle répond à la violence aveugle, même les borgnes peinent à voir pour voir ce qui se passe autour d'eux. Joe Sacco, lui, a les deux yeux bien ouverts et la plume acérée. 386 pages de témoignages, de récits, de vies mutilées, perdues pour reconstruire un « incident » de 1956, quand l'armée israélienne profita de la crise du Suez pour ramener, discrètement à l'ordre, d'une manière plus que musclée, les habitants de Khan Younis et Rafah dans la bande de Gaza. Âmes sensibles s'abstenir, curieux de comprendre pourquoi, bienvenus.

Pour réaliser cet album passionnant, il a fallu à l'auteur presque dix ans et plusieurs voyages dans une des zones les plus dangereuses de la planète. Il s'agit, tout d'abord, d'un minutieux travail de journaliste, une enquête longue et difficile pour retrouver les différents témoins de cet évènement vieux de cinquante ans. Tâche titanesque quand on connaît les conditions de vie de la population palestinienne parquée dans ces camps de réfugiés « provisoires » depuis 1948, et quand on sait que le passé n'intéresse que très peu ces individus en prise avec une réalité autrement bouleversante. Bon an mal an, Sacco remonte la piste des survivants, souvent des vieillards meurtris à la mémoire chancelante, recoupe les témoignages, trace des cartes, fouille les archives – celle de l'ONU à New-York, d'autres, israéliennes, à Tel Aviv – pour tenter de dresser, du mieux possible, une image cohérente de ces évènements. Face au mutisme des israéliens et au langage hermético-diplomatique des sources onusiennes, son récit pourrait être taxé de partisan. Évidemment, les témoignages sont ceux des palestiniens, des victimes. L'auteur évite néanmoins de stigmatiser l'un où l'autre des protagonistes. Il fait, réellement, le métier de journaliste : relater des faits réels et avérés.

Même si le sujet de l'enquête est 1956, il est impossible de faire abstraction du présent, surtout quand les balles sifflent au-dessus de votre tête. Comme à son habitude, Sacco se met en scène sur place. Assisté de plusieurs traducteurs-facilitateurs (voir The Fixer), il sillonne Gaza et est témoin du désespoir quotidien des palestiniens. Ce témoignage est à la fois des plus éclairants et, malheureusement, désespérant pour le genre humain.

Et la BD dans tout ça ? Gaza 1956 est également un excellent album. le journaliste, maintenant dessinateur, est à la hauteur de la tâche. Il varie à l'infini la construction de ses planches : cases ouvertes, moule à gaufre, panoramiques, incrustations, textes narratifs « flottants ». Cette mise en page de haute de tenue reste toujours très lisible. Heureusement, car la quantité d'informations est imposante - il ne s'agit pas d'un livre lu en un quart d'heure. La caractéristique la plus marquante du dessin se trouve dans la manière dont l'auteur dépeint ses personnages. Seul ou perdu dans une foule, chaque individu possède une identité graphique propre. Ce soin apporté à la description physique des protagonistes renforce la profonde sincérité de la démarche narrative de l'auteur.

Joe Sacco, par son travail exemplaire à tous points de vue, prouve une fois de plus la force évocatrice et narrative de la bande-dessinée. Gaza 1956 est indispensable.
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Parmi les auteurs qui ont écrit sur le conflit israélo-palestinien, Joe Sacco (Gorazde, Palestine, Reportages) est incontournable.
Journaliste de profession, il s'est rendu sur place de nombreux mois et a enquêté au coeur même du territoire palestinien, dans la bande de Gaza si souvent au centre de l'actualité. Fort de ses enquêtes sur les événements de 1956, il a publié son livre Gaza 1956, en marge de l'Histoire, recoupant des témoignages importants sur des faits dont personne ne veut reconnaître l'existence. À ses côtés nous vivons ses rencontres à la recherche de la vérité, nous plongeons dans un passé tumultueux, avec en toile de fond le quotidien de tout un peuple, opprimé...


Autant le dire tout de suite, Gaza 1956 n'est pas un livre facile.
Il est copieux, volumineux, et contient un véritable reportage. le travail de Joe Sacco est exemplaire, mais il est aussi rendu délicat de par sa forme journalistique. J'ai trouvé l'entame difficile et poussive. J'ai par ailleurs longtemps reproché à ce livre d'être pertinent dans son fond mais pas forcément dans sa forme. Heureusement, l'enquête se met petit à petit en place et les témoignages, présents et passés, s'entrecroisent avec plus de justesse et prennent de plus en plus de sens. Enfin, cette immersion dans le conflit heurte sérieusement notre sensibilité et achève littéralement tout ce qui pouvait encore rester en nous de pardon pour les Israéliens.

[...]

Mais alors, pourquoi donc faire une enquête sur 1956 alors que les persécutions demeurent aujourd'hui, que l'actualité colporte toujours son lot de victimes ?
Ce qui est très intéressant dans cet album, c'est que Joe Sacco nous présente plusieurs facettes du conflit.
En étudiant les atrocités de 1956, il revient de fait sur les origines des dissensions entre deux peuples et nous replonge dans le contexte bien particulier de la guerre froide. L'arrivée des Juifs sur le continent oblige les Arabes à fuir leurs terres, à laisser leurs maisons, à tout abandonner. Ces mêmes Juifs se sont alors approprié ces terres et ont récolté le fruit du labeur de leur précédents occupants. À ce moment-là, la bande de Gaza était un territoire égyptien convoité par Israël.

[...]

L'enquête sur les sanglants épisodes de 1956 à Khan Younis et Rafah amène aussi Joe Sacco à côtoyer les problèmes du quotidien, qu'il relate avec une terrible impuissance.
Les Israéliens qui menaient autrefois des raids pour trouver des armes, éliminer les rebelles et ces fameux Fedayins (commando palestinien qui, si j'ai bien compris, étaient peu nombreux et n'ont jamais été attrapés), poursuivent leurs persécutions aujourd'hui en détruisant quotidiennement les maisons en bordure de la frontière. Ils prétextent qu'elles servent toutes de bastion pour tirer sur leurs soldats ou de cache pour des tunnels servant de passage clandestin jusqu'en Égypte.
Les victimes restent la plupart du temps les mêmes : les civils Gazaouis.

[...]


La chronique à lire en intégralité sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Une BD sur la bande de Gaza ? A la base, je n'étais vraiment pas emballé par ce sujet qui alimente les pages sanglantes du JT depuis bien avant ma naissance. Une guerre qui dure depuis tellement longtemps qu'elle finit par lasser et dont les médias se contentent d'énumérer les statistiques mortelles, sans prendre la peine de revenir sur l'origine du malaise. Des médias qui dépeignent tous les palestiniens comme des terroristes et proposent souvent une vision assez unilatérale de ce conflit bâti sur des générations de haine.

A travers cet ouvrage, Joe Sacco (Palestine) partage le quotidien des Gazaouis, tout en enquêtant sur des événements du passé. Multipliant les témoignages et scrutant la mémoire (parfois défaillante) de survivants, il effectue un travail journalistique minutieux et remonte aux événements tragiques de 1956. Scindant son récit en deux parties (l'une dédiée à Khan Younis et l'autre à Rafah), l'auteur revient sur ces deux massacres ayant eu lieu à Gaza il y a plus d'un demi-siècle. Mêlée aux événements du présent, cette enquête sur des événements oubliés par l'Histoire, permet surtout de constater que rien n'a vraiment évolué dans cette partie de notre monde.

Malgré une volonté indéniable de vérifier les faits qu'il relate, le témoignage de Joe Sacco peut paraître partisan car il ne donne la parole qu'aux palestiniens. Etant donné qu'ils n'ont pas souvent droit à la parole, ces témoignages s'avèrent aussi éclairants que choquants. La mise en images des témoins Gazaouis est très efficace et le dessin noir et blanc confère une certaine pudeur aux nombreuses scènes violentes.

On a d'un côté une brique de près de 400 pages qui n'a rien de divertissant et que l'on peut peut-être qualifier de partisane et de l'autre un travail journalistique méticuleux et un témoignage qui mérite tout de même la note maximale …
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Joe Sacco propose avec Gaza 1956 un récit et un travail assez impressionnants sur des massacres de palestiniens perpétrés en 1956. Impressionnant, c'est le mot qui vient au premier coup d'oeil puisque cet album près de 400 planches.

Dans la préface, rédigée en juillet 2009, il explique sa démarche et son point de départ. En faisant des recherches, Sacco découvre les génocides de civils de Khan Younis et de Rafah de novembre 1956 pratiquement passés sous silence. Il va consacrer quatre années de travail à la recherche de témoins oculaires et au recueil de leurs témoignages. Il rassemble le fruit des ses investigations dans cet album en deux parties, chacune d'elle étant dédiée à l'un de ces massacres (preuves irréfutables des excès de l'armée israélienne). de plus, Sacco situe ces événements dans un contexte historique plus large : enjeux politiques dans la bande de Gaza, influences internationales sur les prises de positions des hommes politiques locaux (Israël, Palestine, Égypte), fuite des populations, organisation des camps de réfugiés…
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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