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EAN : 978B0014JNBV6
200 pages
Ryoan-ji (30/11/-1)
4/5   2 notes
Résumé :
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Presque rien à Sidi Slimane, le temps qui vient


Extrait 4

La pauvreté des mots. Le temps dans mon cœur.

La route a des bas-côtés très larges (terre mal séchée, crottin d’âne
Où peuvent se ranger les charrettes et les voitures
(Durant la nuit quelqu’un les garde).
Plus loin c’est bientôt la campagne on s’est arrêté sur de l’herbe
À côté d’une clôture et d’un champ d’orge. Un peu plus tard
On revient par cette route maintenant comme du silence, on voit
Des magasins frustes, des pneus devant une manière de garage,
La couleur du ciel je m’en souviens mal et de la misère des gens pas plus
Tu racontais toujours la même tragédie du monde en cet espace urbain mal
  dépris de la campagne,
En y mêlant ton sourire et soudain tes peurs. A Douar Jdid,
Le bonheur tout déchiré de malheur (j’ai pensé
À des guenilles familières dans les bottes sales de mon enfance)
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Presque rien à Sidi Slimane, le temps qui vient


Extrait 3

Fraîcheur difficilement gagnée
À grands seaux d’eau versés par exemple sur un ciment nu
Les murs on les a peints jusqu’à leur mi-hauteur de couleurs presque acides
On est bien dans le bleu, le rose presque violet, qui sont comme un sourire
  dans beaucoup de blanc vide ; dehors
La ruelle est très étroite jusqu’à l’espace en friche et désordre par lequel on
  passe
Pour aller jusqu’au vrai bourg, maisons qui se construisent (briques et
ciment) bâtiments pour les affaires, des magasins plus importants à Sidi
Slimane
À Sidi Slimane où le monde et les mots s’épuisent dans un presque peu mais
prenant bruit de musique.
Le douar Jdid à l’écart du bourg
La pauvreté le temps qui dure pareil qu’à d’autres endroits du monde. On
  oublie.
On va dans l’ombre et dans le blanc des murs et la couleur des portes basses
Jusqu’à une :
On est dans un piano rustique, on touche au ciel,
(La cuisine et des chambres, un chiotte, autour)
Quelqu’un vient d’en rincer le ciment à grande eau ;
Une cruche haute et l’échelle rentrée dans un coin, la télé dans un autre.
Je suis bien dans cet endroit simple et difficile ;
À l’écart de rien. Quelqu’un que je venais voir.
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Dans les yeux d’une femme bédouine qui regarde
L’objectif d’un appareil pas visible sur la photo,
Non plus que la concrétion de temps et de technique ainsi marchandée
À beaucoup de sa vie difficile et fragile,
Dans son regard entre une toile de tente et nulle part,
On voit très bien le mouvement des yeux couleur de lointain
De l’écrivain qui n’a pas su résister
Au désir de photographier. Est-ce qu’on va comprendre vraiment
Ce que cette femme a donné à l’amitié rusée
De son geste ; même si elle n’a pas su
Que l’appareil la regardait ? Tout un léger théâtre de presque rien ; et maintenant cette autre énigme : ce qui est échangé
À travers ce qui est montré.
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Presque rien à Sidi Slimane, le temps qui vient


Extrait 1

Tu ne disais rien. Je t’accueillais dans mon cœur à Sidi Slimane,
 dans le tien.
J’avais l’impression d’un endroit mal cousu à la campagne,
Le pas court et continuel des mules se mêle
À d’encombrants bruits de camions.
Le temps passe en mobylette. On reste à regarder
Les cadres d’entrée mal peints des magasins, l’hôtel Splendide
Se défait lentement d’un luxe ancien.
Les gens sont riches et les gens sont pauvres à Sidi Slimane, le soir
Les camions ramènent ceux qui sont allés travailler dans les champs ;
Tu m’avais raconté ton enfance, des jardins ; les oranges silencieuses.
Je cherche des mots pour comprendre, sans m’attendrir trop,
Comment se mêle du sourire en la banalité d’aller vers la mort
À Sidi Slimane comme ailleurs, en mon poème, en ton visage intense et
  fragile.
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Presque rien à Sidi Slimane, le temps qui vient
Extrait 2
  On peut regarder la nuit c’est, comme entre l’Aubraye et les fermes d’unvillage en Vendée, un même arrangement d’étoiles entre Douar Jdid et Sidi aujourd’hui. La nuit fait que parler touche le mieux au monde, on dirait que les mots vont dormir dans les arbres.
  Le même ancien roulement du Grand et du Petit Chariots. Jusqu’àtoujours.
  Le noir qui respire entre notre bouche et les feuillages permet que des mots pour vivre soient possibles : le temps, Dieu l’obscur dans l’autre, ou rien. La liberté.
Un bourg qui a son nom comme une jolie musique en quatre syllabes, Sidi
  Slimane
On l’entend mieux dans ses quartiers pauvres

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Vidéo de James Sacré
James SACRÉ – Surpris par la Poésie (France Culture, 2003) L’émission « Surpris par la Poésie », par Frank Smith, enregistrée dans la Petite Salle du Centre Georges Pompidou, diffusée le 23 mai 2003 sur France Culture. Invités : François Boddaert et Bruno Di Rosa.
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