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"Dans notre famille on ne pleure pas" a confié Françoise Giroud (journaliste qui fut la fondatrice de l'Express et secrétaire d'état chargée de la Condition féministe) aujourd'hui décédée, à Alix de Saint André journaliste, écrivain et amie (sur le tard).
Une phrase de mère à fille à rapprocher de "Garde tes larmes pour plus tard" (d'où le titre) dite à l'auteur par sa propre mère.
Sois dure, avance sans tenir compte des cruautés de la vie, des rumeurs. Sois forte. Tel paraît être le message de Françoise Giroud, la féministe,transmis par l'intermédiaire de cette biographie.
Encore une biographie de Françoise Giroud!
Pour les amateurs du genre on y apprend de potin en potin, ses goûts littéraires sûrs De Chateaubriand à Verlaine, son "bouillonnement intérieur" ou perturbations psychologiques selon les points de vue, sa judéité gardée secrète, les abandons successifs par "les hommes de sa vie",son statut de "mauvaise mère"..et bien d'autres choses comme son envoi de lettres obscènes et antisémites suite à sa rupture avec Jean-Jacques Servan Schreiber ou les "insultes" par romans interposés avec sa grande rivale Madeleine Chapsal.
Une "belle amitié" ou un règlement de comptes post-mortem de fille psychanalyste par intermédiaire??? Cette "enquête ayant été menée de front avec la Caroline Eliachef (fille psychanalyste et pédopsychiatre de Françoise Giroud).
Si l'on a reproché à Christine Ockrent "sa biographie au vitriol", celle "d'une femme épouvantable", mère et grand-mère laissant à désirer est elle aussi du genre acidulé.
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Ayant trouvé très bien la biographie de Françoise Giroud par Laure Adler, je me suis lancée dans celle d'Alix de Saint-André.
Eh bien, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'écrire une biographie n'est pas toujours une partie de plaisir. Quasiment tous les témoins directs étant décédés, il faut s'en remettre aux papiers. Ceux de l'administration, qui ne brillent pas forcément par leur rigueur et ceux qu'a laissé Françoise, femme singulièrement secrète. Quand aux témoins vivants, ils ont souvent découvert beaucoup de choses... Françoise n'étant vraiment pas du genre à se confier et à se plaindre (voir le titre...) Ce récit fera ainsi le miel des psycho-généalogistes...
Cependant, le plus intéressant réside dans l'enquête, la confrontation des sources, les recherches sur le terrain... Bref, ce qui relève du travail de recherche, de sa frustration, des pépites qu'il met au jour, du temps qu'il prend. Tout cela fut fait avec la fille de Françoise Giroud, de certaines cousines et nièces, d'un professeur turc, du Foreign Office...
Ce travail permet aussi la comparaison avec les biographies précédentes. Si celle, haineuse, de Christine Ockrent n'a jamais été prise au sérieux, en revanche celle de Laure Adler manque de rigueur sur bien des points, les plus problématiques et polémiques.
Pour avoir une vision la plus juste possible, je crois qu'il faut lire les deux. Celle de Saint-André pour l'ombre, celle d'Adler pour la lumière.
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L'envie de lire ce livre m'est venue après avoir vue une interview de l'auteur, mon intérêt ayant été suscité par cette biographie écrite par une amie qui souhaitait rétablir la vérité écornée par de précédentes biographes.... j'avais de vagues souvenirs d'avoir été surprise et attristée de certaines "révélations" faites au moment de sa mort...Cette biographie...je ne sais pas si c'est celle de Françoise Giroud ou celle de l'auteur, tant les anecdotes sont sans cesse comparées ou ramenées à l'auteur et à ses propres souvenirs....La lecture est mal aisée, la progression floue, les styles multiples, alternance de dialogues " mailistique" et de prose, l'enquête détaillée est inintéressante, comme pour prouver..."qu'elle a travaillé...ELLE" comme une vrai journaliste...ça fait règlement de compte....de plus répétitif...je pensais passer un bon moment, apprendre un peu plus de cette femme figure de proue de la condition féminine....peut être vais je faire comme Françoise Giroud, après avoir matière a faire une critique, refermer ce livre avant la fin...Ce serait bien la première fois...
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C'est ce que disait la mère de Françoise Giroud à sa fille, histoire de lui forger un peu le caractère. Nous avons affaire ici non pas à une biographie classique, ni à une hagiographie mais à une enquête menée par Alix de Saint-André, journaliste et amie de longue date de la mythique dame de l'Express. Son point de départ est un énervement vis-à-vis de deux biographies, la première quasi diffamatoire, la seconde un peu paresseuse. Alix de Saint-André se sent alors pousser une âme de redresseuse de torts. Si elle tente, tout d'abord, de démêler les fils compliqués qui liait Giroud à sa judéité, elle va ensuite rétablir une certaine vérité sur les lettres antisémites, envoyées par dépit amoureux par Françoise Giroud, à la future femme de JJSS. Celui-ci était alors l'homme de sa vie et venait juste de la quitter. Commence alors une véritable enquête généalogique, aussi truculente qu'intéressante entreprise aux côtés de Caroline Eliacheff, la fille de Françoise, mais aussi d'une cargaison d'intellectuels vieillissants et de cousins amusants. Au fils de ses recherches, Alix de Saint-André revêt les habits d'Indiana Jones pour partir à la découverte du manuscrit soi-disant perdu de Françoise qui expliquera tant de choses sur une certaine tentative de suicide de Giroud. On glisse ainsi vers le polar littéraire, décliné un mode léger et énervé. Au final, on se trouve face à un documentaire certes partial (et c'est assumé), original et diablement bien enlevé.
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Je ne connaissais que fort peu Françoise Giroud, ce serait l'occasion d'en savoir plus sous la plume d'Alix de Saint-André avec qui j'avais aimé parcourir sans trop de fatigue les chemins de Compostelle dans En avant route ! Las, c'était compter sans un style indigeste, une narration brouillonne, des digressions inintéressantes, et le peu d'envie que donne l'auteur d'avoir quelque empathie avec son sujet. Enfin, ce n'est que mon sentiment, et puisque je n'ai pas fini le livre, je vous invite à vous faire votre propre avis !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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L'autrice fait un admirable travail de journaliste tout en soignant sa plume et sa relation avec une famille où le secret est la vrai religion. Elle lève le voile sur une contemporaine de Simone Veil qui a marqué son époque de sa plume et de sa force de caractère sans être passée à la postérité dans les mémoires. Une femme qui avait plus de part d'ombre, qui a aimé jusqu'à vouloir mourir, qui a travaillé chaque jour avec le même sérieux considérant le travail comme le remède à tout. Une femme d'une grande liberté et une mère complexe mais toujours présente. Sa vie est un roman tragique qui a déjà bon nombre de fausses interprétations et ce livre lui redonne une part de vérité nécessaire.
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Envoyée par le magazine "Elle" en 1987 pour la rencontrer, Alix de Saint-André découvre une Françoise Giroud bien loin de l'image de la femme autoritaire et féministe qu'elle avait d'elle. Françoise Giroud est en pleine dépression, elle touche Alix de Saint-André au lieu de l'agacer comme elle le prévoyait. Et ainsi commence une amitié qui durera jusqu'à la mort de Françoise Giroud en 2003. Elles sont très différentes mais ces deux personnalités trouvent des terrains de très bonne entente : leur métier de journaliste, les chats et les mots et la littérature.


Deux biographies sur Françoise Giroud paraissent, elles sont soit très superficielles, soit se basent sur des scoops révélant qu'elle est juive et qu'elle a envoyé des lettres antisémites. Pour faire la vérité, Alix de Saint-André se plonge dans la généalogie des Giroud (nés Gourdji) avec l'aide de la fille de Françoise Giroud, Caroline Eliacheff (psychanalyste, mariée à quinze ans à Robert Hossein et aujourd'hui à Marin Karmitz, et ayant un fils rabbin). C'est à une véritable enquête que se livre l'auteur, signant ses mails 'Sherlock". Ou comment retrouver les traces d'un curé qui aurait baptisé Françoise et sa mère à une date à déterminer...


J'avais découvert Alix de Saint-André en 1994 avec "L'ange et le réservoir de liquide à freins", un polar déjanté qui parlait beaucoup d'anges, une des passions de l'auteur. Puis récemment dans le pétulant "En avant route" sur ses quatre "pèlerinages" vers Saint-Jacques de Compostelle. Elle a un réel talent de conteuse et, qu'elle parle de sujets sérieux ou légers, elle y met une fantaisie et une vivacité qui ne peuvent que plaire aux lecteurs. Je relèverais peut-être une tendance à une certaine confusion, au milieu de ses livres, qui peut lasser...
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Une biographie pas vraiment, un roman pas vraiment, un documentaire peut-être, c'est indéfin comme le style si particulier et parfois fouillis d'Alix de St André, cela fuse dans tous les sens, cela rebondit encore et encore.

J'ai adoré son approche à pas de chat de la vieille Françoise Giroud, dragon caché dans une femme, avec son histoire et ses vécus, ses blessures et ses douleurs, ses victoires, sa vie flamboyante. J'ai aimé cette complicité directive, puis soudain il y a eu la recherche des origines, du judaisme ou pas, d'une femme qui semblait ne pas s'en préoccuper. Une recherche sans fin, qui m'a dérouté par sa longueur et par ce secret sans réel intérêt. Déception car la vie de Mme Giroud m'a passionné avec d'autres livres. Celui-ci manque finalement d'intérêt sur 50% des pages.
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Alix de Saint André semble avoir un style d'écriture bien à elle et bien tranché que j'ai beaucoup apprécié. Par contre le fait qu'elle ait fait des kilomètres pour dénicher un acte de naissance ou autres documents me laisse perplexe voire de marbre . de fait ses péripéties m'ont moins intéressée, même si je reconnais le travail de biographe.
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j'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre... pour ensuite de plus le lâcher une fois qu'il s'agit surtout d'enquêter sur la vie, la famille, la passé de Françoise Giroud. Les mensonges, la vérité, l'ombre, la lumière...
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