Le Petit Prince

Pourquoi une einième chronique [ 991 e critique !! ] de ce conte mondialement connu ?...
Je n'ai pas pu résister...Grand , immense ...magique souvenir de jeune lectrice !....

Relecture d'un des livres parmi les plus universels ,indétrônable au hit-parade mondial avec la Bible ...!!
Deuxième ouvrage le plus traduit après la Bible [ Lisible en 361 langues différentes !!! ]... Et combien c'est heureux que ce texte hors du commun soit partagé aux quatre coins du monde ....

Un concours de circonstance amusant vient de me faire relire ce célébrissime texte après X. années [Je n'ose même plus me rappeler le nombre !!...]
Très étrangement, après avoir offert à une amie,un mug décoré d'une illustration du Petit Prince , avec une phrase de ce texte... elle m'avoue ne l'avoir jamais lu...Eberluée, je me suis précipitée pour l'acheter et lui offrir...
Auparavant, je me suis replongée dans cette magnifique fable poétique et philosophique pour les petits et les grands !...

Cette RE-lecture m'a éblouie une nouvelle fois ... sa poésie, son humanité colorée , cet hommage unique au trésor qu'est l'AMITIE, vont droit au coeur... sans omettre la beauté des aquarelles de l'écrivain...Enchantement
complet , toujours !!!...

Le souvenir était assez précis, en dehors d'un oubli de taille: celui de la dédicace lumineuse et bouleversante à son grand ami-écrivain de Saint-Ex, Léon Werth...Je ne peux résister à la transcrire, car il donne parfaitement le ton de cette fable originale, traversant les époques, les pays, les générations...alors qu'elle a été éditée la première fois, en plein conflit, en même temps que la version anglaise, en 1943...:

"A Léon Werth.

Je demande pardon aux enfants d'avoir dédié ce livre à une grande personne. J'ai une excuse sérieuse : cette grande personne est le meilleur ami que j'ai au monde. J'ai une autre excuse : cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J'ai une troisième excuse : cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a bien besoin d'être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l'enfant qu'a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.) Je corrige ma dédicace :
A Léon Werth
quand il était petit garçon "


"- Où sont les hommes ? reprit enfin le petit prince. On est un peu seul dans le désert...
- On est seul aussi chez les hommes, dit le serpent. (p. 64)"

Très heureuse de cette Re-lecture qui fait un bien fou... en ces temps chahutés, de chaos social et de profondes scissions...
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*****[« J'aurais aimé commencer cette histoire à la façon des contes de fées. » le regret du narrateur est clair. Pourtant, lors de sa parution, le Petit Prince n'a pas reçu l'accueil de Terre des hommes ni de Pilote de guerre, considéré par le rédacteur en chef du journal américain The Atlantic
comme « la plus grande réponse que les démocraties aient trouvée à Mein Kampf »5. Pourtant, malgré sa chevelure dorée, son écharpe aérienne et son rire délicieux d'enfant, le Petit Prince est foncièrement grave. Il a vu le jour en temps de guerre et un dessin terrifiant d'une planète envahie par trois baobabs (bien enracinée dans la terre) que l'on n'a pas su couper
à temps, dessiné « avec le sentiment de l'urgence » écrit l'auteur, peut faire penser aux trois puissances de l'Axe.****]

Que dire de plus sur ce classique qui n'ait déjà été mentionné dans les 815 précédentes critiques ?! Rien je suppose...

J'ajouterai donc simplement que si vous l'avez lu comme moi enfant, je vous conseille de le relire. Il ne m'avait pas laissé de grands souvenirs à l'époque, mais si l'écriture semble faite pour être lu dès le plus jeune âge, je me rends compte aujourd'hui que pleins de choses m'avaient échappé.

Antoine de Saint-Exupéry y délivre de nombreux messages que l'on peut dire philosophiques sur l'amitié, l'amour, les rapports humains... à travers une jolie histoire qui lui sert d'écrin.

A lire, et à relire...

Le Petit prince... ou de l'impossibilité d'écrire quelque chose d'objectif... de professionnel, de carré...
Le Petit prince rien que ce titre et j'ai tout à l'intérieur qui danse, se noue et se dénoue...
le Petit prince... et j'ai l'oeil qui s'embrume et pourtant le sourire qui monte...
La simplicité des mots, des questions... la douceur, la nostalgie et la douleur profonde...
Le Petit prince... la curiosité, le regard qui s'ouvre et la compréhension...
et puis le goût amer, acide sous la réalisation que franchement on en est encore loin, très très loin...
Pourtant ce n'est pas trop compliqué... la sincérité, le rêves d'ailleurs de meilleurs... le rêve de rentrer parce qu'il y a quelqu'un qui t'attend .. enfin ça tu l'espère.. tu veux y croire...
et la solitude de l'absence....
Y en a tant des petits princes...
On s'est rencontré tous les deux à l'école, j'avais allez quoi... 7 ou 8 ans.. et malgré l'âge, j'ai appris à lire avec lui... avant nan... ou du moins je n'en ai pas de souvenir.. et puis je l'ai rencontré lui... Pour faire une pièce de théâtre, dans un vrai théâtre... la grande classe.
et ce Petit prince il m'a retourné le cœur... il m'a retourné la tête... il m'a engloutie...
j'aurais bien aimé faire comme lui... avoir un copain renard, j'étais moi aussi blonde comme les blés.. et j'imaginais quelque part un renard qui m'attendait... oui tu as raison renard "on est responsable de ce qu'on apprivoise"... ça j'ai bien compris et bien retenu...
les planètes oh ça c'est chouette... et j'ai le dessin du roi qui passe devant mon regard.. et la tirade du gros monsieur rouge.. et le "ce n'est pas important ça !"
Et puis toute la fin... mon texte à moi... avec les millions d'étoiles et les millions de grelots.. et que oui on est consolé mais pas tout à fait...
et la brisure dedans.. la fêlure dans le cœur.... et la fin...
et que c'est pas triste hein les écorce ?... Pouvoir retirer son manteau...
et en plus pour en rajouter une couche et même maintenant, j'ai la voix chaude, grave de Gérard Philippe dans l'oreille, à l'école y avait aussi les disques... donc.. enfant retournage de cœur, de crâne et de tout... Blam ! prends toi ça dans la face ! Blam !
Et puis depuis cette époque là, il a toujours été avec moi... le même la tranche part en lambeaux...
Je le relis de temps en temps.. et franchement même si au cours des ans j'ai compris d'autres choses, et vu aussi dans cette lecture.. des trucs de grands.
Bin je vais vous avouer que.. rien que d'écrire, d'y penser.. c'est toujours un tsunami émotionnel... et pour plein plein de raison...

Cher Antoine,

Je voulais te remercier pour ce cadeau infini: ton petit prince a traversé le temps et continue à nous éblouir de ses vérités essentielles.

L'aviateur, ton double, l'a rencontré dans le désert, ce petit être émouvant, venu d'une autre planète, la planète du coeur et de ses vibrations.Comme son histoire nous touche ! Comme elle est profonde, universelle ! Chaque phrase ciselée, cristalline est un hymne à l'amour, au partage.

Tes illustrations sont les reflets fantaisistes et lunaires de la poésie de tes mots.Reflets de cet ange étoilé , au foulard jaune flottant dans le vent.

A chaque lecture, je trouve une nouvelle émotion, de nouvelles sensations.Je voyage avec ton petit garçon blond, je partage ses rencontres avec le renard, l'allumeur de réverbères, le businessman...

Grâce à toi, je vogue et je rêve, je ris et je pleure, je réfléchis et j'apprends.Je vis, oui, pleinement, je vis.Mon coeur bat fort, il voit bien, il va loin...

L'enfant lumière… c'est un titre de Stephen King, mais c'est ce qui m'est venu en tête en pensant au Petit Prince, un enfant lumineux, qui a des pouvoirs extraordinaires qui lui ont permis d'émouvoir des millions de personnes.

C'est devenu un classique de la littérature jeunesse, avec plein de bons sentiments et de belles citations : « L'essentiel est invisible pour les yeux », par exemple. Une belle écriture, aussi, poétique et philosophique, qui peut élever le niveau de réflexion et rejoindre des gens de tout âge.

Une bête analyse sémiologique pourrait faire ressortir que le seul rôle féminin est celui d'une plante et que… et que… Stop! on ne veut pas surtout entendre ça!

Ne touchons pas à la magie du Petit Prince, car la beauté de l'art n'est pas la perfection, c'est aussi les petits défauts qui en font une oeuvre si humaine…

Un livre que les adultes recommandent aux enfants, convaincus qu'il leur plaira. On me l'a donc recommandé quand j'étais enfant et j'ai gardé le souvenir très précis de ma réaction: j'avais pas trouvé ça marrant du tout. J'aimais le Petit Nicolas et Vingt Mille Lieues sous les mers , Goscinny et Jules Verne. Mon hypothèse: c'est un livre pour enfants pour adultes, autrement dit un livre pour personne dont tout le monde a un exemplaire, et pas qu'en France. Il est donc essentiel de dire que c'est merveilleux, beau, sensible, original, poétique, etc. etc. Saint-Exupéry est un héros dans notre panthéon national et il a d'ailleurs une plaque amplement méritée sur le mur du Panthéon; Vol de Nuit c'est vraiment chouette. Mais cette histoire de fleur sur un astéroïde, cette collection de personnages adultes qui ne font que passer, qui se finit par le quasi-suicide de l'enfant?

Un jour, quelqu'un arrive, quelque chose survient....
... A partir de cet instant, plus rien n'est pareil..
Dorénavant, les choix vont se succéder, toujours plus vite et plus difficile.
Que faire, que dire ? Tant de questions pour tant de réponses en ailleurs.
Et, un jour, quelqu'un vous emmène de l'autre côté........
Tout change, langue, société, personne, odeurs, bruits et regards...
Une nouvelle naissance se fait pour une nouvelle existence aux pages prêtes à l'écriture ..........
Juste l'histoire d'une adoption de l'autre.

Je n'avais pas réussi à le lire étant petite, malgré plusieurs tentatives ; peut-être n'étais-je pas en mesure de comprendre et d'apprécier cette histoire... Cela a toujours été un regret et je me suis promis d'y remédier, un jour. Après avoir dévoré Vol de nuit et découvert l'univers de Saint-Exupéry, commencer la lecture du Petit Prince a été un jeu d'enfants. J'ai tout adoré et ne regrette pas de l'avoir lu avec mes yeux d'adultes ! J'aurai probablement envie de le relire dans quelques mois/années, ce sera l'un de mes nouveaux rendez-vous.

"On ne voit bien qu'avec le cœur".
Le Petit Prince est une rencontre du réel et de l'imaginaire.
On peut aborder ce livre de différentes manières. Par exemple : qui est le Petit Prince ?
J'imagine qu'en 1935, Saint Ex, pilote ayant heurté une montagne, sorti indemne miraculeusement, puis sauvé aussi miraculeusement, a peut être rêvé qu'un ange blond lui a parlé...
et en 1943, il en a fait ce merveilleux conte philosophique, plus percutant, à mon avis, que "L'alchimiste" de Paulo Coelho, ou "Micromégas" De Voltaire.
Percutant, pourquoi?
Eh bien, mais c'est tout simplement une critique des postures des "Grandes Personnes" par deux enfants : Antoine dans ses souvenirs, puis le Petit Prince lors de cette rencontre surréaliste.
Pour Antoine, les Grandes Personnes sont trop sérieuses, elles ne savent que compter.... Et quand elles annoncent quelque chose d'important, si elles ne sont pas conformes à la norme, comme l'astronome, on ne les croit pas : pour les Grandes Personnes, l'apparence est plus importante que le Savoir !
Et le Petit Prince, lui narrant ses souvenirs lors de la panne ( ou l'accident ) dans le désert, évoque les personnages rencontrés sur les petites planètes avant de chuter sur la Terre :
et là, on retrouve là quelques une des péchés capitaux ( avez-vous vu le film "Seven" ? ) !
-- l'orgueil du roi ;
-- la vanité ;
-- l'avidité du businessman qui s'approprie les étoiles (et quand il sera mort, les étoiles l'accompagneront-elles dans la tombe ? )
-- le péché de gourmandise / alcool...
Il n'y a que l'allumeur de réverbères qui obtient grâce aux yeux du Petit Prince, parce qu'il n'est pas égoïste..
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Ce n'est pas tout !
Le Petit Prince fait prendre conscience à saint Ex que le langage n'est pas fiable, les yeux non plus :
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seul le coeur est important !
Le Petit prince évoque sa rencontre avec le renard.
"On ne voit bien qu'avec le coeur " dit le renard.
Ce chapitre m'a beaucoup ému, comme un bon nombre d'entre vous, je pense.
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Enfin, la leçon synthétique qu'on peut en tirer, ce n'est pas "time is money" comme les adultes ;
mais "time is heart"...
comme le Petit Prince, qui s'est intéressé au renard, et lui a donné son coeur;
au pilote et lui a donné son coeur ;
à sa rose et lui à donné son coeur en l'arrosant, en la mettant sous globe, en discutant avec elle...
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Donner son coeur, n'est ce pas donner de son temps volontairement ?
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Au delà de sa magie, ce livre est une énorme baffe à 80% de l'Humanité.

Si le "Petit Prince" avait pu remplacer la Bible, notre société serait bien différente.... Des paroles justes et pleines de bon sens.
"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante..." à appliquer à tout dans la vie. Également vrai pour de nombreuses autres citations... Ce sont peut-être ces phrases simples qui font de cette oeuvre un chef-d'oeuvre lu et relu.