la mort (toujours sans majuscule bien sûr!) décide d'arrêter de tuer, de mettre en suspens sa raison d'être, et de voir ainsi ce qu'il se passe... Et c'est bien entendu le chaos!
Au lieu de prendre le problème dans le bon sens, les dirigeants commencent par résoudre des problèmes qui n'en sont finalement pas, comme le dédommagement des pompes funèbres ou le reclassement des fonctionnaires... Intelligent, non? On pourrait croire que
J. Saramago voit dans notre avenir politique et humain...
L'allégresse des premiers jours se transforme rapidement en hécatombe, mais la mort revient vite sur le devant de la scène, en prenant à parti les médias pour son grand retour.
Mais son nouveau plan va être mis à mal par le refus (inconscient) de la mort d'un homme comme un autre...
On retrouve le style de
José Saramago, des phrases longues comme le bras, les dialogues inscrits dans le récit, et surtout une caractéristique dont je n'ai pas parlé jusqu'à maintenant: un livre divisé en deux parties bien distinctes.
J. Saramago commence en général par décrire le chaos induit par l'évènement, que ce soit une épidémie d'aveuglement ou la mort arrêtant de tuer, la réaction de la population en général, le gouvernement, quelques anonymes... Puis s'investit dans un autre univers, plus personnel, en s'intéressant plus particulièrement à une situation, un personnage, une vision... Un schéma récurrent dans son récit, qui a le mérite de ne pas traîner en longueur.
Un vrai livre bien mené, dont on ressort avec un sentiment de fraîcheur.
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